La Commission de la Cemac a organisé les 5 et 6 juillet 2019 à Douala, une réunion de concertation régionale sur les projets intégrateurs dans cette communauté économique régionale. Les délégués des États membres, les responsables des institutions communautaires et les partenaires techniques et financiers y ont pris part.
Au cours de cette réunion, les participants ont dressé un portefeuille exhaustif des projets prioritaires à caractère intégrateur. Les domaines concernés sont les transports, l’énergie, les télécommunications, le développement intégré notamment les infrastructures, le développement rural, le commerce et l’environnement.
Si ces projets sont réalisés, ils devraient donner un coup d’accélérateur aux échanges intrarégionaux et au processus de mutation structurelle. Ils devront également contribuer a renforcer l’intégration physique et commerciale de même que la diversification des sources de croissance.
Les échanges commerciaux intracommunautaires de la Cemac représentent environ 3 % contre une moyenne de 10 % pour les autres communautés économiques régionales sur le continent.
PcA
« Où sont passées les devises ? » À cette question posée au gouverneur de la Beac le 4 juillet 2019 dans la capitale économique camerounaise, au cours d’une conférence de presse sur la pénurie des devises dans la zone Cemac, Abbas Mahamat Tolli a eu cette réponse : « les devises se trouvent à la Banque centrale. Ces devises peuvent à tout moment être mises à la disposition de ceux qui les sollicitent, dans le strict respect de la nouvelle règlementation des changes ».
En plus de cette assurance sur la disponibilité des devises, la Banque centrale des six États de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) révèle que les volumes de devises rétrocédées par les banques commerciales ont explosé, grâce à l’application de la nouvelle réglementation des opérations de change, entrée en vigueur en mars 2019. « À fin mai 2019, les rétrocessions de devises ont atteint 1 376,1 milliards de FCFA pour les cinq premiers mois de l’année, contre 605,2 milliards de FCFA sur la même période l’année précédente, en hausse de 127 % », indique la Beac dans un document officiel.
Ces volumes de devises rétrocédées à la Beac ne représentent que 70 % des devises encaissées par les banques commerciales à l’occasion des opérations d’exportations effectuées par les opérateurs économiques. Car, selon la nouvelle règlementation des changes, les banques sont obligées de rétrocéder non plus 100 % des devises encaissées (comme prescrit par l’ancien règlement des changes qui date de l’an 2000), mais seulement 70 %. Les 30 % restants, apprend-on, sont conservés par les banques commerciales pour leur permettre « de disposer d’un volant de liquidités pour l’exécution des opérations courantes ».
Brice R. Mbodiam
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Initialement prévu ce 12 juillet, le changement de la numérotation téléphonique au Gabon, de huit à neuf chiffres, n’aura plus lieu. L’annonce est contenue dans un communiqué de l’autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep).
L’Arcep est muette sur les raisons de ce report. Elle annonce plutôt une autre date pour cette opération. « Tout en confirmant que le plan présenté reste valable dans toutes ses composantes et en rappelant la nécessité de cette migration, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) porte à la connaissance du public et des acteurs du secteur des télécommunications que la migration du plan de numérotation, initialement fixée pour le 12 juillet 2019, est reportée au 15 novembre 2019 à 23 heures GMT soit 24 heures (heure locale) pour des raisons diverses », indique le communiqué sans plus de précisions.
Le changement de la numérotation téléphonique au Gabon vise à anticiper la saturation du plan actuel. Il est aussi question de se conformer aux règles internationales. Elles recommandent la suppression du chiffre zéro après l’indicatif de chaque pays pour les appels internationaux entrants.
Les ministres de l’Économie et des Finances des pays de la Cemac se sont réunis en conclave, le 4 juillet 2019 au siège de la Beac à Douala dans le cadre de l’Union monétaire d’Afrique centrale (UMAC). Ils ont planché sur la conjoncture économique et financière des États membres de la Cemac en 2018 et les perspectives pour 2019.
Autre point abordé, la situation des réserves de change et le point sur le rapatriement des devises. Sur cette question, pas grand-chose ne filtre jusqu’ici. On sait juste qu’un dialogue a été amorcé avec les principales sociétés exploitant les ressources naturelles en zone Cemac en vue du rapatriement des recettes d’exportation.
La sous-région vit une pénurie de devises sans précédent qui a fait sortir plusieurs organisations patronales de leur réserve en fin de semaine dernière. La Commission n’a eu de cesse, sur impulsion des chefs d’État, de demander aux compagnies exploitant le sous-sol de l’espace communautaire de rapatrier les devises dans la zone question d’aider les États à consolider leurs réserves de change.
L’état des relations entre pays de la Cemac et le FMI ainsi que le rapport d’étape sur la fusion des marchés financiers de la sous-région ont été examinés.
PcA
Les travaux de la 9e session du Comité de pilotage du programme de réformes économiques et financières de la Cemac se sont tenus le 5 juillet 2019 à Douala, au Cameroun. À l’occasion, Daniel Ona Ondo (photo), président de la Commission Cemac, a salué les nombreuses avancées réalisées dans plusieurs dossiers.
Il a notamment cité la fusion des deux bourses, sanctionnée par l’installation des nouveaux dirigeants ; l’élargissement de l’assiette fiscale dans les pays de la sous-région ; la stabilisation du niveau des réserves de change ; l’amorce d’un dialogue avec les principales sociétés exploitant les ressources naturelles en zone Cemac en vue du rapatriement des recettes d’exportation.
Pour ce qui est du taux de croissance, le président de la Commission a indiqué que la sous-région s’apprête à vivre une année pleine de bonnes surprises. « Nous enregistrons un rebond de la croissance économique avec notamment un taux de croissance à 2,8 % en 2018, contre -0,8 % en 2017 ; et les projections de 3 % en 2019 et 3,8 % en 2020 », indique-t-il.
PcA
Depuis le 2 juillet, la Banque africaine de développement (BAD) a signé avec Cameroun l’accord de siège pour l’installation de son bureau régional Afrique centrale au Cameroun.
À l’instar de ceux mis en place en Afrique australe, de l’Est, du Nord et de l’Ouest, ce bureau régional installé à Yaoundé vise plusieurs objectifs. Il s’agit entre autres de rapprocher davantage, la Banque de ses États membres et de renforcer le dialogue avec les Communautés économiques régionales (CER) en matière d’intégration.
Ce rapprochement vise également à améliorer le niveau et la qualité des prestations de la BAD afin d’accroître significativement l’impact de ses opérations sur le terrain pour le plus grand bénéfice des populations du continent. Cela, conformément au nouveau modèle de développement et de prestation de services de l’institution.
Le nouveau bureau régional de la BAD pour l’Afrique centrale couvre la République centrafricaine, la République du Congo, la République Démocratique du Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale et le Tchad.
Stéphane Billé
Les actionnaires de la nouvelle société unifiée de bourse de la zone CEMAC, Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale (BVMAC), se sont réunis ce jeudi 4 juillet 2019 à Douala, Cameroun, siège de la nouvelle société à l’effet de mettre en place une nouvelle gouvernance.
C’est à l’issue du Conseil d'Administration de la nouvelle bourse que Henri Claude OYIMA, par ailleurs Président Directeur Général du Groupe BGFIBank, a été élu Président du Conseil d'administration.
Le mandat d’Henri Claude OYIMA, d’une durée de 6 ans, marque le démarrage officiel des activités du marché financier régional. « Je remercie les administrateurs de la BVMAC pour la confiance qu’ils m’accordent dans la gestion du marché financier unifié de la CEMAC. Je vais bien entendu m’employer à apporter ma contribution au dynamise du marché financier régional, à promouvoir la culture boursière et à inciter le plus grand nombre d’entreprises à le faire vivre » a déclaré le nouveau Président de la BVMAC.
Pour rappel, Henri Claude OYIMA a porté depuis juin 2007 le projet de création de la BVMAC, version Gabon, avec les administrateurs du Gabon, du Congo et du Tchad.
Une mission d’assistance technique en matière d’administration fiscale du Centre régional d’assistance technique du Fonds monétaire international pour l’Afrique centrale (Afritac centre) séjourne actuellement à Libreville.
Cette mission conduite par Rénilde Bazahica, conseillère en administration des revenus à Afritac centre, se déroule du 1er au 6 juillet 2019. Elle porte sur le renforcement des pistes de collaboration entre la douane et les impôts susceptibles de soutenir la mobilisation efficace des recettes fiscales.
Les objectifs visés concernent entre autres, l’identification des contribuables à risques déclaratifs et de paiement élevés ainsi que ceux présentant des risques potentiels de minoration de valeur en douane ; l’élaboration d’un plan de contrôle mixte fondé sur des cartographies de risques identifiés ainsi que la préparation de la mise en place d’un mécanisme coordonné de prévention contre la fraude à la TVA.
Cette mission s’inscrit dans le cadre des activités d’Afritac centre pour l’exercice 2020.
Stéphane Billé
Dans les pays de la Cemac, notamment au Cameroun, il est de plus en plus difficile pour les commerçants de disposer de pièces de monnaie indispensables pour leurs transactions quotidiennes. Répondant à cette préoccupation des petits opérateurs économiques au cours d’une conférence de presse, le 4 juillet 2019 dans la capitale économique camerounaise, le gouverneur de la Banque centrale s’est voulu rassurant.
« Nous nous sommes effectivement penchés sur cette question. C’est d’ailleurs le vice-gouverneur qui s’en est occupé, et des commandes ont été passées », a confié Abbas Mahamat Tolli. Et le vice-gouverneur, le Camerounais Dieudonné Evou Mekou, de préciser que les livraisons sont prévues pour le mois de novembre 2019.
Cette rareté des pièces de monnaie au Cameroun, notamment, survient au moment où plusieurs réseaux d’exportation de ces pièces, entretenus par des ressortissants chinois, sont démantelés dans le pays. Une fois exportées, ces pièces de monnaie serviraient à la fabrication de divers objets.
BRM
Selon le gouverneur de la Beac, Abbas Mahamat Tolli, les opérateurs économiques et les banquiers sont repartis satisfaits de la réunion de sensibilisation sur la nouvelle règlementation des changes, organisée le 4 juillet 2019 dans la capitale économique camerounaise. Et pour cause, après des échanges à la fois francs et houleux, la Banque centrale des six États de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, RCA et Tchad), les banquiers et les opérateurs économiques ont trouvé un consensus. Il devrait permettre de juguler la crise des devises qui sévit dans les pays de la Cemac depuis plusieurs mois. Cette situation plombe les transactions entre les États ou les opérateurs économiques, avec leurs partenaires ou leurs démembrements à l’étranger.
Comme première mesure visant à oxygéner le marché des devises devenu très tendu depuis plusieurs mois, la Banque centrale a consenti à ne plus rejeter systématiquement les demandes des transferts des banques commerciales ayant « des avoirs extérieurs suffisants qui auraient dû servir à l’exécution, par les banques elles-mêmes, de ces transferts sans recourir à la Beac ». En contrepartie de cette mesure de flexibilité décidée par la Banque centrale, les banques commerciales, elles, se sont engagées à rétrocéder sur leurs avoirs extérieurs, et dans des délais raisonnables, les volumes de devises ainsi mis à leur disposition par la Beac. Au cas contraire, apprend-on, il leur sera infligé une sanction pécuniaire d’une valeur de 5 % du montant des avoirs qu’elles détiennent illégalement à l’extérieur de la zone Cemac.
Selon le Fonds monétaire international, ces volumes des avoirs illégalement détenus par les entreprises et autres entités hors de la zone Cemac s’élèvent à près de 3000 milliards de FCFA. Cette somme équivaut pratiquement au volume des réserves de change contenues dans le compte d’opérations des six États de la Cemac au 30 juin 2019. À en croire le gouverneur de la Beac, les banques rechigneraient à rapatrier leurs avoirs extérieurs, malgré les injonctions de la Banque centrale et les dispositions de la réglementation des changes interdisant cette pratique. Celles-ci ont développé un marché interbancaire des devises et même un marché parallèle au circuit formel. Le produit de ce commerce des devises et autres services financiers, révèle Abbas Mahamat Tolli, pèse entre 50 et 80 % dans la structure du produit net bancaire (PNB) des établissements de crédit (résultat d'exploitation annuel des banques) en activité dans la zone Cemac.
Rétention des demandes de transferts par les banques
Selon la Beac, ces demandes de devises formulées par les banques commerciales détenant illégalement des avoirs à l’extérieur représentent 32,4 % des demandes soumises à la Banque centrale. 77 % des demandes restantes, souligne la Beac, sont traitées en 24 heures et sont généralement autorisées, permettant ainsi aux opérateurs économiques d’effectuer les transactions avec l’extérieur. Ces statistiques, révélées par le gouverneur de la Banque centrale au cours d’une conférence de presse le 4 juillet 2019 à Douala, battent en brèche l’idée très répandue selon laquelle la Beac bloquerait la mise à disposition des devises au bénéfice des banques commerciales.
La 2e mesure de flexibilité sur laquelle la Beac, les banques et les opérateurs économiques se sont accordés le 4 juillet 2019 à Douala, consiste à mettre à la disposition de la Banque centrale les coordonnées des importateurs et autres entreprises sollicitant des transferts à l’international. De cette manière, la Beac pourra directement informer l’opérateur économique du traitement de sa demande, afin que ce dernier se rapproche de sa banque pour s’enquérir du sort réservé à sa demande de transfert.
À en croire le gouverneur de la Beac, cette mesure vise à mettre un terme à une pratique qui s’est installée dans les banques commerciales. Elle consiste, selon Abbas Mahamat Tolli, à retenir et ne pas transférer à la Banque centrale les demandes de transferts des opérateurs économiques, pour faire croire à ces derniers que les délais de traitement des demandes de transferts sont de plus en plus longs à la Banque centrale. Pourtant depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation des changes, en mars 2018, ces délais sont passés de 20 jours à seulement 24 heures, selon le gouverneur. La Beac révèle d’ailleurs qu’au cours des derniers contrôles effectués auprès des banques, il a été constaté que 60 à 80 % des demandes de transfert effectuées par les opérateurs économiques ont été retenues par les banques, qui ne les ont pas transmises à la Banque centrale pour traitement.
Brice R. Mbodiam
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