Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

La filière ciment a consolidé ses performances industrielle et commerciale à fin mars 2019. La production est en augmentation de 52,5 % à 112 349 tonnes contre 73 663 tonnes sur la même période en 2018. « Cette situation s’explique par une meilleure exploitation de l’outil de production et la reprise de la production de ciment par Cim Gabon depuis juillet 2018 ».

Sur le plan commercial, les ventes de ciment ont progressé de 49,7 % à 112 712 tonnes au premier trimestre 2019. Cette augmentation est le fait de la vigueur de la demande locale. Elle-même est tirée par les performances remarquables de la filière BTP. Cette hausse a entrainé un bond de 57,4 % du chiffre d’affaires de la filière à 8,4 milliards de FCFA.

La restructuration de l’opération Cim Gabon a néanmoins occasionné un repli de 7,2 % des emplois. À fin mars 2019, 114 agents ont perdu leur emploi. Mais la masse salariale du secteur progresse de plus de 28 % pour se chiffrer à 496 millions de FCFA.

PcA

La forte demande de l’acier au carbone, principal débouché du manganèse, au cours des trois premiers mois de l’année, a certainement pesé dans la progression de la production de ce minerai par les majors de cette industrie au Gabon.

Ce contexte a favorisé une augmentation de la production nationale de manganèse de 15,5 % pour la situer à près de 1,2 million de tonnes. Cette performance, cadre avec les ambitions de production de la Comilog, principal opérateur du secteur, qui veut atteindre le cap de 5 millions de tonnes. Il en est de même des bonnes performances attendues d’autres gisements notamment celui de Franceville.

Pour ce qui est des exportations, les volumes et les livraisons externes de minerai affichent respectivement une croissance de 14,2 % et de 10,2 % à 1,18 million de tonnes.

« Le chiffre d’affaires s’est accru de 4,3 %, passant à 157,5 milliards de FCFA à fin mars 2019, en dépit du repli de 11 % du prix moyen du minerai de manganèse CIF Chine à 6,59 USD/dmtu en moyenne sur le trimestre contre 7,40 USD/dmtu au 1er trimestre 2018 », souligne le ministère de l’Économie et des Finances.

PcA

A fin mars 2019, la production pétrolière du Gabon a enregistré une hausse de 11,4 % pour s’établir à 2,6 millions de tonnes au cours du premier trimestre 2019. Elle était de 2,3 millions de tonnes à la même période l’année dernière.

« Cette performance s’explique par l’entrée en production plus tôt que prévu, du champ Simba opéré par la multinationale française Perenco et l’absence des dysfonctionnements opérationnels au cours de la période sous-revue », explique la direction générale des hydrocarbures.

Les exportations ont progressé de 23,4 % et se chiffrent à 21,5 millions de barils. L’Asie, avec près de 93 % de parts, demeure la principale destination des bruts gabonais. Le reste (environ 7 %) est orienté vers l’Europe.

Dans un contexte de baisse de cours dû au ralentissement généralisé de la demande d’énergie, de forte augmentation du nombre de puits actifs aux États-Unis et de tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, le prix moyen du Brent s’est situé à 63,2 dollars le baril. Il est en recul de 5,3 % par rapport à 2018. De même, le prix moyen des bruts gabonais s’est déprécié de 5 % pour se situer à 62,25 dollars le baril.

PcA

Au cours des trois premiers mois de l’année 2019, la branche de l’huile de palme brute a conforté ses performances enregistrées l’année précédente. Selon la direction générale de l’économie et de la politique fiscale, la récolte des régimes de palme dans les plantations de Mouila et Awala a enregistré une progression de 62,6 % pour s’établir à 58 176 tonnes.

Quant à la trituration des noix, elle a généré une production de 13 713 tonnes d’huile brute, en forte hausse sur la période sous-revue (+56 %). À l’inverse, la production de l’huile de palmiste a connu une baisse de 40,5 % à 838 tonnes.

Stéphane Billé

Les contreperformances que subit le transport aérien gabonais, depuis près de trois ans, se sont poursuivies au début de l’année 2019.

En effet, les mouvements commerciaux des avions ont fléchi de 6,4 % à 3 728 rotations. Cette contreperformance est le fait de la morosité du réseau domestique due à la suspension provisoire de la NRT et de la cessation d’activité d’Afric aviation.

De même, le nombre de passagers transportés a affiché une baisse de 1,1 % pour se situer à 172 932 clients. Cette baisse est imputable au réseau domestique avec l’arrêt d’activité de la plupart des compagnies. Le volume de fret a également reculé de 5,8 %, et ce, malgré le redressement du fret domestique.

Stéphane Billé

La situation de la dette du Gabon est mise en lumière dans la dernière note de conjoncture du ministère de l’Économie et des Finances. Ainsi, il apparaît qu’au premier trimestre 2019, le pays est endetté à hauteur de 5142 milliards de FCFA, soit une hausse de 8 % par rapport à la même période l’an dernier. « À fin mars 2019, la structure du portefeuille de la dette publique est composée de 73,2 % de la dette extérieure et de 26,8 % de la dette intérieure », rapporte la note de conjoncture.

Cette augmentation du stock de la dette est liée à l’accroissement de l’encours de la dette extérieure (+13,4 %) en dépit du repli de la dette intérieure (-5,2 %). D’après le ministère de l’Économie et des Finances, l’augmentation de la dette extérieure est due au renforcement des engagements du pays dans toutes les composantes.

Ainsi, les engagements multilatéraux constituent plus de 40 % des emprunts mobilisés par le Gabon au cours de la période sous revue. Les bailleurs de fonds bilatéraux représentent 20,8 % du portefeuille de la dette du pays tandis que les fonds mis à la disposition de l’État gabonais par le marché financier international représentent 9,8 % de l’enveloppe globale. Quant aux prêts des banques et autres créanciers commerciaux, ils sont en repli de 30,2 %.

PcA

Deux compagnies australiennes viennent de conclure un accord de cession d’actifs sur l’exploitation de la potasse au Gabon. La compagnie Equatorial Potash Pty Ltd (EPPL) vient d’acquérir les actifs de la société Infinity Lithium, pour 1,7 milliard de FCFA.

Par cette cession d’actifs gabonais, la compagnie Infinity Lithium, entend se concentrer sur une stratégie européenne intégrée du lithium. « Les actifs de potasse gabonais sont des gisements de potasse de haute qualité, éprouvés et présentant un grand potentiel. Infinity a déjà annoncé son intention de céder les actifs du Gabon et se concentre maintenant uniquement sur l’industrie du lithium. Elle a récemment acquis 75 % du capital du gisement de lithium de San Jose, en Espagne. Cela justifie notre concentration et notre attention absolues », explique Ryan Parkin, directeur général de la compagnie australienne.

La potasse est un minerai issu du mélange de carbonate de potassium et de chlorure de potassium, utilisé comme engrais dans l’industrie agricole. Elle sert également à la fabrication de divers produits allant du verre aux explosifs.

Equatorial Potash Pty, le nouvel acquéreur des actifs de la compagnie australienne, est le propriétaire des projets de développement de la potasse dans la Banio et Mamana Potash au sud du Gabon.

PcA

Depuis le 9 juillet, le gouvernement élabore sa stratégie de développement de l’industrie touristique au Gabon. Il s’agit lors de ces rencontres, qui vont durer cinq jours, de trouver les voies et moyens pour faire du tourisme un outil essentiel de développement et un axe majeur de diversification de l’économie.

« La mise en œuvre de cette première vision du tourisme gabonais permettra, nous l’espérons, de faire du Gabon la première destination touristique, de veiller à la valorisation de la forêt tropicale africaine, et de faire du Gabon le carrefour de l’Afrique centrale en matière de tourisme culturel, de tourisme des affaires, de tourisme environnemental et du tourisme de l’événementiel », indique le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale.

« L’ambition du gouvernement est d’atteindre à l’horizon 2025 près de 500 000 touristes. Mais je sais que nous pourrions atteindre le million si tout le monde se tient la main dans la main », poursuit le Premier ministre.

Les experts explorent les pistes pouvant permettre de toiletter la gouvernance et le cadre juridique du secteur ; la mise en place des infrastructures, l’aménagement et le foncier touristique ; les besoins en investissement et les modalités de financement de la stratégie ; la formation des ressources humaines ; l’offre touristique et la promotion de la destination Gabon.

« Dans les prochains jours, le département ministériel dont j’ai la charge déposera sur la table du gouvernement un document affiné et susceptible de répondre à l’ensemble de nos ambitions collectives en tant que première destination touristique de la sous-région », affirme Justin Ndoundangoye, ministre des Transports et du Tourisme.

PcA

Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a eu une séance de travail avec le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale. L’état d’avancement des dossiers prioritaires du gouvernement était au centre de cette rencontre.

La mise en œuvre des réformes annoncées dans divers secteurs notamment la maîtrise et de la rationalisation des finances publiques et d’autres sujets économiques ont fait l’objet de discussions entre le chef de l’État et son hôte.

Le train de vie de l’État, la réforme des retraites, la réforme de l’octroi des bourses aux élèves et étudiants, celle de l’administration publique notamment l’assainissement du fichier solde des personnels de l’État sont entre autres dossiers prioritaires au centre de l’entretien entre le chef de l’État et le chef du gouvernement.

Le chef de l’État, qui a engagé le gouvernement à l’action, veut voir l’aboutissement de ces réformes qui devront améliorer considérablement le quotidien des populations.

PcA

Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, et le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), Abbas Mahamat Tolli, ont eu un entretien le 9 juillet au palais du bord de mer. Au centre des échanges, les récentes réformes engagées par l’institut d’émissions sous-régional.

L’entretien a porté principalement sur l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation des changes au sein de l’espace communautaire et ses impacts multiformes sur les économies des pays membres de la Cemac. Cette réforme va entraîner davantage de discipline dans la gestion des devises en zone Cemac et agir de manière efficace sur la constitution des réserves de change.

L’audience accordée par le chef de l’État au gouverneur de la banque centrale intervient au moment où cette institution engage une campagne d’explications sur la nouvelle règlementation des changes. Son objectif est de permettre à un plus grand nombre de ressortissants de la sous-région d’être au faîte des avancées et innovations financières concernant la politique monétaire de la Cemac.

À l’issue de l’audience, Abbas Mahamat Tolli a remercié les autorités gabonaises en tête desquelles le président de la République pour lui avoir permis de faire un point complet sur cette question d’importance.

En plus de cette réforme sensible, les deux hommes ont également évoqué la conjoncture économique et financière au sein des pays de la sous-région au moment où le FMI vient de livrer ses conclusions sur l’état des économies de la sous-région.  

PcA

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.