Les acteurs de la chaîne de sécurité maritime de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) viennent de participer à un exercice de maitrise de leur espace maritime à Libreville.
Baptisées « Mégalops/grand African Nemo 19.3 », ces manœuvres avaient pour objectif, de renforcer les capacités des pays du golfe de Guinée, de manière à pouvoir efficacement faire face, à des situations liées à leurs enjeux régionaux.
Placés sous la direction du Centre régional de sécurité maritime d’Afrique centrale (Cresmac) de Pointe Noire, en République du Congo, ces exercices ont été conduits par l’État-major des éléments français au Gabon (EFG), avec le concours de la marine française et du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères.
Au cours de cette opération, plusieurs problématiques ont été abordées. Il s’agit de la pollution maritime, la pêche illicite, la piraterie, l’immigration clandestine dans toute la zone maritime.
Par ailleurs, la marine française a accueilli les différentes équipes de visite et leur a proposé différents scénarios afin que les marins de la zone puissent s’exercer face à toutes les situations possibles. Le scénario dédié à la marine nationale gabonaise dans le cadre de cet exercice était basé sur un cas d’immigration clandestine. À l’issue, les marins gabonais ont souligné l’intérêt de ces exercices de terrain.
Pour l’ambassade de France au Gabon, « au-delà des savoir-faire techniques ou tactiques acquis en mer, ces actions permettent d’illustrer une coopération maritime optimale dans le golfe de Guinée : remontée d’informations, partage entre partenaires, coordination de l’action pour définir le moyen le plus approprié et conduite coordonnée de la mission ».
Il est à noter que c’est lors du Sommet de Yaoundé en 2013, que les États riverains du golfe de Guinée se sont engagés à renforcer leur coopération dans le domaine de la lutte contre l’insécurité maritime dans la zone, en particulier, pour la mise en place d’une architecture de sécurité régionale opérationnelle et efficace.
D’une manière générale, les exercices « African Nemo » s’appuient sur des scénarios réalistes avec les enjeux régionaux. Ils sont définis selon les besoins exprimés par les acteurs locaux et contribuent à la cohérence d’action des marines de la zone. Suivant les scénarios retenus, ces exercices peuvent ainsi aborder l’ensemble du spectre de la sécurité maritime.
Stéphane Billé
En marge du salon international de l’aéronautique et de l’espace de Paris-Le Bourget, tenu récemment, la ministre gabonaise de la Défense nationale, Rose Christiane Ossouka Raponda, a eu des entretiens avec des autorités françaises.
La ministre gabonaise de la Défense nationale a notamment été reçue par son homologue, Florence Parly. À cette occasion, les deux ministres ont officialisé par un échange de courriers, le renouvellement du traité de défense entre leurs deux pays respectifs.
Rose Christiane Ossouka Raponda s’est également rendue à l’Office national des combattants et victimes de guerre (ONAC) et l’Institution nationale des invalides (INI).
Stéphane Billé
En dépit du départ de l’un des actionnaires majoritaires de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (Bicig), ses résultats pour le compte de l’exercice 2018 sont élogieux.
Ainsi au terme de l’année 2018, la Bicig affiche un bénéfice net après impôt de 11,3 milliards de FCFA, en hausse de 14 % par rapport aux 10,4 milliards de FCFA réalisés en 2017.
Quant au total bilan, il est en hausse de 12 % à 436 milliards de FCFA en 2018, contre 389 milliards de FCFA en 2017.
Le collège des administrateurs de la deuxième banque du pays indique que ces résultats sont la conséquence de plusieurs facteurs. Il y a d’abord la baisse du coût du risque, puis la diminution à 1,1 milliard de FCFA des dotations et enfin l’enregistrement d’un volume de récupérations qui s’établit à 1,911 milliard de FCFA. Des performances que le conseil dans un communiqué attribue également à l’augmentation des dépôts à vue et des comptes d’encaissement des correspondants.
PcA
Pour la présidente du Sénat, Lucie Milebou Aubusson (photo), le dernier gouvernement du Premier ministre, Nkoghe Bekale, rendu public le 10 juin dernier, ne reflète pas le discours politique sur la femme. Il fait en effet de ce sexe l’une des priorités de l’action gouvernementale.
« Monsieur le Premier ministre, en tant que femmes politiques et publiques, nous, femmes sénateurs, déplorons la faible représentativité des femmes au sein du gouvernement », a entonné la présidente du Sénat lors de la séance de clôture de la session de juin. Le taux de représentativité des femmes dans la nouvelle équipe gouvernementale n’est en effet que de 21 %.
Pour la présidente du Sénat, le gouvernement du 10 juin dernier se situe aux antipodes « de la loi fondamentale qui consacre la parité hommes et femmes » et « très loin de l’Objectif N° 5 du développement durable, dont le but est de parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation de toutes les femmes et les filles ». Il est aussi très loin aussi, poursuit-elle, « de la décennie de la femme gabonaise dont le mécanisme institutionnel a été supprimé ». Lucie Milebou Aubusson insiste de ce fait pour que « les femmes soient plus présentes et visibles au niveau de l’échelle des décisions ».
PcA
Pour préserver les forêts de la coupe sauvage et de l’exploitation illégale, le gouvernement gabonais somme les exploitants forestiers, qui opèrent sur son territoire, à se conformer à la réglementation en certifiant leurs activités.
Selon Lee White, ministre des Forêts, de la Mer et de l’Environnement, cette décision procède du constat selon lequel seules trois entreprises sur la pléthore qui opèrent au Gabon, sont actuellement certifiées Forest Stewardship Council (FSC).
« Une solution efficace contre l’exploitation illégale des forêts, en ce qu’elle permet d’atteindre les objectifs de développement durable », explique Bertin Tchikangwa, représentant Afrique centrale du FSC, cité par la presse locale.
La décision de préserver la forêt gabonaise de l’exploitation illégale et anarchique, en vue de garantir une exploitation durable, semble ne pas agréer les entreprises. Elles pointent du doigt les charges exorbitantes liées à ce processus. « Cela peut aller du simple au triple. Pour les petits permis, c’est très coûteux et même difficile à réaliser », indique un exploitant.
PcA
Les récents accidents ferroviaires survenus sur le Transgabonais ont amené le gouvernement à adopter un train de mesures. Selon le ministre des Transports, Justin Ndoundangoye, ces mesures permettront de limiter les catastrophes sur la voie ferrée.
Désormais, annonce-t-il, les conducteurs de train seront désormais soumis au test d’alcoolémie. L’on va également assister au déploiement des agents aux postes de pesée des trains. En même temps que l’on va multiplier les contrôles techniques sur la voie et assurer le remplacement des rails défectueux.
Selon Justin Ndoundangoye, ces mesures démontrent l’engagement du gouvernement à apporter des solutions concrètes et à réhabiliter le chemin de fer.
PcA
Avec un résultat net de 155 milliards de FCFA en 2018 contre 106 milliards en 2017, soit une hausse de 46,22 %, la compagnie minière de l’Ogooué envisage d’augmenter les volumes de minerais transportés par la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), filiale de l’entreprise.
Cette décision fait partie des résolutions de l’Assemblée générale et du conseil d’administration de la filiale locale du groupe français Eramet, tenus à Moanda dans la province du Haut-Ogooue au sud-est du Gabon, le 27 juin dernier.
La compagnie qui a également réalisé un résultat d’exploitation de plus de 386 milliards de FCFA en 2018 contre 282,8 milliards de FCFA un an plus tôt (soit une hausse de 36,77 %) n’entend plus subir les conséquences des accidents de la voie ferrée.
C’est pourquoi le conseil a décidé de modifier la stratégie de renouvellement de la voie ferrée « pour répondre à l’augmentation des volumes à transporter ». Cette stratégie définie avec la Setrag permettra d’accélérer les travaux et de fiabiliser les transports de marchandises et de passagers.
PcA
En fin de semaine dernière, le ministre de l’Économie et des Finances a été interrogé à l’Assemblée nationale sur la hausse des prix des produits pétroliers ces derniers temps au Gabon. « Le prix du baril du pétrole brut sur le marché a augmenté. C’est ce qui explique que les prix du carburant ont également augmenté récemment », explique Roger Owono Mba (photo).
Le ministre de l’Économie et des Finances explique également que le fait pour le Gabon de disposer d’une raffinerie constitue un motif d’enchères dans la mesure où son entretien et le personnel qui y travaille ont un coût. À cela s’ajoute la fiscalité propre au secteur pétrolier.
« Depuis 2016, nous avons enregistré cinq baisses de prix, 14 augmentations et 28 maintiens de prix », renseigne Roger Owono Mba. En effet cette date, le gouvernement a décidé de réduire la subvention aux produits pétroliers. « Depuis cette période, la subvention de l’État sur le pétrole lampant et le gaz butane est demeurée de 2 milliards de FCFA environ par mois », précise le ministre de l’Économie et des Finances. Pour le gouvernement, il était temps d’agir question de rationaliser les dépenses publiques.
« Pendant de longues années, le prix du carburant a été subventionné par l’État. Pour exemple, entre 2015 et 2018, l’État a dépensé 700 milliards de FCFA en subventions », explique-t-il. Ce qui montre le poids de cette subvention sur les dépenses publiques.
PcA
La restitution du rapport d’évaluation du système national de passation des marchés publics, le 26 juin dernier, a donné l’occasion au Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, de tancer les mauvaises pratiques qui gangrènent le système de la commande publique au Gabon.
« Nous devons mettre fin à ces mauvaises pratiques. Nous devons encourager la transparence et la compétition dans la passation des marchés en privilégiant l’appel d’offres public ouvert », indique le chef du gouvernement dans un extrait de son discours rapporté par le site internet de la Primature.
Pour accroître l’efficacité et l’efficience de la commande publique, le Premier ministre appelle à la transformation rapide du système de passation des marchés. « C’est donc le moment plus que jamais de changer de paradigme », lance le chef du gouvernement.
« Ce processus d’évaluation qui a duré près de 10 mois ambitionne de poser les bases des réformes nécessaires à la certification MAPS de notre système d’évaluation des marchés publics, tout en contribuant à l’amélioration de la gestion de nos finances publiques », souligne le ministre de l’Économie et des Finances, Roger Owono Mba.
Le système de passation des marchés publics du Gabon fait encore la part belle aux ententes directes ; ce qui met hors-jeu de nombreux opérateurs désireux de présenter leurs offres.
PcA
Chaque année, l’Afrique centrale dépense 3000 milliards de FCFA (soit environ 900 millions de dollars) pour satisfaire ses besoins alimentaires. L’information a été donnée par le secrétaire général de la CEEAC, Ahmat Allam-Mi. C’était lors de la table ronde des bailleurs de fonds pour le financement de l’agriculture, l’élevage et la pêche dans la sous-région, tenue le 27 juin dernier à Bruxelles en Belgique.
Aussi la région a-t-elle besoin d’investissements massifs dans les domaines agricoles, de l’élevage et de la pêche. Objectif : relever le défi de la facture alimentaire qui grève fortement la capacité des États à constituer et à préserver leurs réserves de change.
Les bailleurs de fonds, à la suite de cet exposé, ont manifesté leur volonté à investir dans cette région géostratégique. Elle abrite la 2e plus grande forêt tropicale au monde avec plus de 240 millions d’hectares, dont 79 millions d’hectares de terres arables.
PcA