La table ronde des donateurs, organisée par la commission de la Cemac et le secrétariat général de la CEEAC, a réuni 200 investisseurs privés ainsi que les partenaires au développement traditionnels (BAD, Union européenne…) à Bruxelles le 27 juin 2019.
Cet évènement visait à vendre le développement de l’agriculture, l’élevage et la pêche dans la sous-région. Aussi les deux communautés économiques régionales ont-elles parlé d’une même voix pour convaincre les investisseurs à financer les projets du plan stratégique de la CEEAC et de la Commission du bétail, de la viande et des ressources halieutiques (Cebevirha) de la Cemac.
La Cemac a ainsi fait la promotion des projets de la Cebevirha tandis que la CEEAC a exposé aux investisseurs et partenaires au développement le Programme régional des investissements agricoles pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (Priasan).
À l’issue de cette rencontre de promotion économique, plusieurs mémorandums d’accord entre la Cemac, la CEEAC et les investisseurs privés ont été signés. Lors des séances B 2 B, « 52 engagements fermes ont été conclus avec ces derniers », informe le président de la commission de la Cemac. Ce qui ouvre la porte à des financements futurs, notamment pour la Cebevirha qui devra faire le suivi des engagements en fournissant aux futurs investisseurs le détail des projets et les études y relatives.
PcA
C’est au travers d’une interview dans les colonnes de l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, édition en kiosque, que le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, a envoyé un sérieux coup de semonce à ses collaborateurs qui s’écarteront de la ligne prescrite par son gouvernement.
« Le gouvernement sanctionnera sans états d’âme ceux qui s’écarteront des principes de bonne gouvernance », prévient-il. Car, souligne-t-il, la corruption « nuit gravement au développement de nos pays. C’est pour cela que le président a décidé de créer un ministère consacré à la promotion de la bonne gouvernance et à la lutte contre ce fléau ».
Revenant sur le scandale du Kévazingo, Julien Nkoghe Bekale indique que les opérateurs de la filière forêt-bois prennent d’énormes libertés avec la loi.
« Certains opérateurs enfreignent les lois et les règlements en vigueur, parfois même avec la complicité d’agents de l’État », indique le Premier ministre. Le chef du gouvernement rappelle s’agissant de cette essence que le gouvernement la « considère comme un trésor national dont l’exploitation et l’exportation doivent être soumises à des conditions strictes ».
PcA
Le ministre de la Promotion des investissements, Jean Fidèle Otandault, a eu un entretien le 25 juin dernier, avec le représentant-résident de la Banque africaine de développement (BAD) au Gabon, Robert Masumbuko, dans les locaux de cette institution à Libreville.
D’après Robert Masumbuko, cité par la presse locale, la diversification de l’économie représente une urgence et une priorité constante pour le gouvernement.
Aussi, souligne-t-il, la BAD est prête et disposée « à aider le Gabon à accélérer le programme de l’État en matière de diversification de l’économie ».
Mais le gouvernement doit poursuivre le train de réformes entreprises pour redresser les finances publiques et améliorer les conditions de vie des populations pour que ces dernières « commencent à ressentir que leurs efforts portent leurs fruits ».
« La BAD se tient aux côtés du gouvernement pour les actions concrètes, et pour que les entrepreneurs aient accès aux financements et aux marchés, afin que le Gabon se déleste de l’économie de rente axée sur le pétrole », insiste Robert Masumbuko.
Le ministre de la Promotion des investissements qui entend faire des investissements publics et des partenariats publics-privés les nouveaux piliers de l’économie gabonaise à l’image de plusieurs pays d’Afrique, s’est réjoui de la mise en route d’un accord de prêt de 41 milliards de FCFA, conclu l’année dernière avec la BAD, pour fiancer la diversification de l’économie.
« Bad est un de ces partenaires qui aident beaucoup les pays africains en matière de diversification de l’économie, de promotion des investissements et surtout, d’amélioration du cadre des affaires », rassure le représentant résident de la BAD.
PcA
Le 10 juin 2019, la banque des États d’Afrique centrale (Beac) a défini « les conditions et modalités d’utilisation hors de la Cemac des instruments de paiement électronique ».
À la lecture de ce document signé par le gouverneur de la Beac, Abbas Mahamat Tolli (photo), il s’agit de mesures de restriction des sorties de devises à travers les cartes bancaires à débit immédiat, les cartes de crédit et les cartes prépayées. « L’utilisation à l’extérieur de la Cemac des instruments de paiement électroniques, est restreinte aux transactions courantes dans la limite des seuils d’allocation des devises prévus par la réglementation des changes », renseigne la Beac.
Le montant des opérations de paiement et de retraits sur des guichets et terminaux situés à l’extérieur de la Cemac est désormais plafonné à cinq millions de FCFA par individu et par voyage. Au-delà de ce montant, le voyageur est contrait de justifier à priori ou a posteriori les montants sollicités.
S’agissant du règlement des transactions à distance, notamment les paiements en ligne, il est désormais plafonné à un million de FCFA par personne et par mois. Au-delà de ce montant, il faut désormais justifier la transaction « par tout moyen laissant trace » et ceci « dans un délai de 30 jours ».
Les émetteurs des instruments de paiement électronique, que sont notamment les banques commerciales, sont chargés de veiller au respect de ces nouvelles conditions et modalités.
Cette batterie de mesures intervient alors que la sous-région connait une pénurie de devises régulièrement dénoncée par les organisations patronales. Mais, de source interne, ces nouvelles dispositions viseraient surtout à lutter contre le blanchiment des capitaux, le terrorisme et le commerce informel qui entraîne une érosion de près de 50 % du PIB de l’Afrique subsaharienne.
PcA
Avec l’appui de l’Ambassade de France au Gabon, le Pr Abderrazak El Albani (photo) de l’Université de Poitiers (France) et son équipe viennent de mettre en évidence les traces d’une activité biologique disparue dans des roches très anciennes appartenant à la terre primitive.
Les recherches de plus d’une dizaine d’années ont été effectuées dans une carrière de grès, près de Franceville dans la province du Haut-Ogooué au sud-est du pays. Ces recherches ont ainsi permis la découverte des plus anciennes cendres volcaniques sur terre jamais décrites dans des roches de 2,1 milliards d’années, après compilation de l’ensemble des échantillons de roche de la carrière.
L’équipe assure par ailleurs que cette nouvelle démarche scientifique pourrait également aider à la prospection des traces de vie très discrète sur la planète Mars. Au terme de ces travaux, le Pr Abderrazak El Albani n’a pas caché sa satisfaction. « La recherche de nos origines a toujours suscité un débat très passionnant. Retracer les premières traces de vie sur terre c’est permettre la compréhension du cheminement évolutif du vivant », conclut-il.
Stéphane Billé
Selon le ministère de l’Économie, les secteurs primaire, secondaire et tertiaire ont respectivement progressé de 3,4 %, 5,3 % et 3,7 % en 2018.
S’agissant du secteur primaire, son accroissement a résulté de l’amélioration de la production agricole (+10,3 %), liée à la progression de la culture du palmier à huile, de la hausse de la production forestière suscitée par la demande (+5 %), du progrès du secteur minier (+17,2 %).
L’embellie du secteur secondaire, quant à elle, proviendrait entre autres, de l’accroissement de l’activité agroalimentaire (+2,3 %), la progression des industries du bois et des mines (respectivement +4,5 % et 7 %) et le développement des BTP (+3,8 %).
Enfin, la croissance du secteur tertiaire résulterait, non seulement de la bonne tenue des autres secteurs, mais aussi de l’amélioration de l’activité dans les branches de transport et télécommunications (+5,3 %), services bancaires et assurances (+1,6 %), commerce (+2,1 %) et autres services (+2,6 %).
Stéphane Billé
La Commission de la Cemac veut récolter des fonds auprès des partenaires, des bailleurs de fonds et différents donateurs en vue de financer les 11 projets phares contenus dans le plan de développement de la Commission économique du bétail, de la viande et des ressources halieutiques (Cebevirha).
La mobilisation de ces financements, qui aura lieu à Bruxelles, va permettre de booster les secteurs de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture dans les pays de l’espace communautaire.
Cette rencontre réunira plus de 150 partenaires techniques et financiers ainsi que de nombreux donateurs et les responsables de la Cebevirha.
Pour le président de la Commission de la Cemac, il espère que la rencontre de Bruxelles aboutira au résultat escompté à savoir trouver des financements nécessaires pour l’exécution du plan stratégique 2015-2025.
PcA
En marge du Gabon Wood Show ouvert, le 24 juin dernier à Libreville, Gabon Special Economic Zone et l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), ont conclu un accord de partenariat. Il porte sur l’éducation environnementale à l’arboretum Raponda Walker, situé sur la route du Cap Estérias au nord de la capitale.
Cet accord d’une valeur de 375 millions de FCFA permettra de construire un laboratoire au sein de l’arboretum. Objectif : permettre aux enfants de la province de l’Estuaire en particulier, et du Gabon en général, de découvrir les facettes de la forêt gabonaise, renseigne la presse locale.
« L’on espère former les futurs techniciens et ingénieurs de la forêt qui vont continuer cette aventure de développement durable au Gabon », estime Lee White, ministre des Forêts et de l’Environnement face à la presse locale.
La compagnie minière de l’Ogooue (Comilog), filiale locale du groupe minier français Eramet, ambitionne d’augmenter sa production annuelle de manganèse. Il s’agit, assure la maison-mère de cette entreprise, de la porter de 4,3 millions à 7 millions de tonnes de 2018 à 2023. Un tel niveau de production devrait faire passer les parts de marché du groupe minier français de 10 % actuellement à 15 %.
Pour y parvenir, Eramet devra investir 640 millions d’euros (plus de 419 milliards de FCFA) sur 5 ans, selon les études de faisabilité technico-économiques. Cet investissement devrait faire baisser le coût de production d’environ 20 %.
Cette annonce intervient, apprend-on dans la presse locale, au moment où deux projets développés par la multinationale française ont franchi le « jalon interne de validation projet ». En effet, en plus, du projet d’extension de la mine gabonaise de manganèse, le groupe français conduit aussi un projet de valorisation du lithium en Argentine.
PcA
Pour le ministre de la Promotion des investissements et des Partenariats publics-privés, le Gabon dispose d’atouts énormes pour attirer des investisseurs du monde entier afin de porter sa croissance à un niveau raisonnable. Jean-Fidèle Otandault (photo) l’a dit au cours d’une séance de travail avec ses nouveaux collaborateurs.
D’après lui, le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou encore l’Île Maurice sont des exemples qui devraient inspirer le Gabon. « Tous les pays africains qui ont une croissance de 8 % sont ceux qui attirent plus d’IDE et concluent des PPP », explique-t-il à la presse locale.
Le stock d’IDE du Gabon est actuellement estimé à 9,5 milliards de dollars américains. Un volume que le ministre juge trop faible comparé à celui des pays d’Afrique de l’ouest qui en totalisent 4 à 5 fois. Il appelle donc ses collaborateurs à parcourir le monde pour faire venir des investisseurs dans tous les domaines.
« La croissance n’est pas au rendez-vous dans notre pays. Le chef de l’État et le Premier ministre attendent de nous l’augmentation des PPP. Je refuse l’échec. D’autres pays l’ont fait et réussi. Nous aussi nous pouvons réussir », souligne le ministre, regrettant que le pays ait « trop dormi sur le confort des recettes pétrolières ».
Dans une note consultée par la presse locale, le directeur général de l’Agence nationale de la promotion des investissements assure que le poids de la dette de l’État vis-à-vis des partenaires internationaux, des bailleurs de fonds et du marché domestique n’incite pas à l’attrait des investisseurs étrangers. Il faudra donc aussi adresser cette question.
PcA