Le Nouveau Gabon

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Olam palm Gabon (OPG), annonce, ce 2 mai 2019, que sa plantation de palmiers à huile du lot 3 de Moutassou dans la province de la Ngounié vient d’obtenir la Certification Roundtable on Sustainable Palm Oil (RSPO, pour Table ronde pour l’huile de palme durable).

Selon les responsables d’Olam Palm Gabon, cette certification RSPO vient confirmer l’engagement énoncé dans sa politique visant à protéger les zones à stock de carbone élevé (HCS) et celles de valeur de conservation élevée (HVC) et à soutenir les « milieux naturels » où des agriculteurs et les communautés rurales prospèrent et des écosystèmes sains coexistent.

« Nous sommes fiers d’être à l’avant-garde de la mise en œuvre de pratiques durables dans nos plantations qui contribuent de manière positive à la protection des paysages et au soutien des communautés au Gabon. Cette certification est la dernière étape de notre progrès continu dans la production et l’approvisionnement durables de palme, à la fois dans nos propres plantations et via notre chaîne d’approvisionnement tierce », estime Supramaniam Ramasamy, responsable mondial des plantations d’Olam.

La plantation de palmiers à huile du lot 3 de Moutassou (38 363 ha) devient ainsi la troisième de la société à obtenir la certification RSPO. Sa superficie totale plantée de ladite plantation est de 18 272 ha et celle de valeur de conservation élevée (HVC) est de 18 765 ha. Le reste est constitué d’infrastructures comprenant des installations, des routes et des logements.

Perspectives

La certification RSPO pour son usine d’huile de palme Mouila Bilala a également été renouvelée. Sa capacité de production est de 74 000 tonnes d’huile de palme durable certifiée (CSPO) et de 13 000 tonnes d’huile de palmiste certifiée durable (CSPKO). Le total de concession certifiée RSPO d’Olam est désormais de 94 000 hectares.

Une satisfaction pour Darrel Webber, PDG de la RSPO. « Nous félicitons Olam pour cet énorme succès. Ce succès double presque le nombre de zones certifiées RSPO dans toute l’Afrique. Nous espérons que ce succès incitera davantage d’entreprises et de pays africains à se lancer dans le développement durable de l’huile de palme », déclare-t-il.

Pour rappel, Olam Palm Gabon gère trois zones de plantation avec une zone de concession totale de 144 000 ha, dont plus de 50 % (72 000 ha) sont protégées en tant que réseau écologique d’habitats du HVC, y compris les forêts, les zones humides et la savane.

Depuis janvier 2017, Olam a maintenu un moratoire sur l’expansion de nouvelles plantations au Gabon et s’est engagé à ne poursuivre aucun développement ou expansion tant que toutes ses plantations n’auront pas obtenu la certification complète RSPO. Elle l’envisage d’ici 2021.

La Société s’est engagée à produire et à approvisionner durablement de l’huile de palme, tant dans ses propres plantations que par le biais de sa chaîne d’approvisionnement tierce, et ses progrès importants sont décrits dans son document intitulé Sustainable Palm Update 2018.

Stéphane Billé

Au terme du symposium sur les aires protégées récemment tenu à Libreville, le secrétaire exécutif de l’Agence nationale des Parcs nationaux (ANPN), le Pr Lee White (photo), revient sur les grands enjeux de cette rencontre.

Le Nouveau Gabon : Professeur Lee White, que peut-on concrètement retenir de ce symposium ?

Lee White : Le constat c’est qu’il y a eu un réel engouement des chercheurs qui vont être, de plus en plus, impliqués dans la gestion de ces aires protégées entourant Libreville et contribuant à la santé de même qu’au bien-être des habitants de la ville, même s’ils n’en sont pas conscients.

Pourquoi ce subit engouement pour les aires protégées ?

En effet, les aires protégées autour de Libreville jouent un rôle important pour notre bien-être. Ils nous protègent de la pollution et nous fournissent en poissons. Le capital naturel dans ces parcs vaut de l’argent. Si nous voulons un Libreville attrayant pour le monde entier, il faudra trouver un moyen de préserver ces parcs tout en développant la ville.

Alors que Libreville s’agrandit, quelles sont les dispositions prises pour s’adapter aux attentes du projet ?

On ne peut pas freiner l’extension de Libreville. La question est de savoir, comment va se faire cet agrandissement. Est-ce que ces aires protégées seront nécessaires pour la ville dans vingt ans ? Si vous regardez les grandes villes par-delà le monde, New York, Londres, Paris… il y a des espaces verts, des forets à l’intérieur de ces villes (Central Park de New York, le bois de Bologne de Paris…). Je pense que Libreville dans vingt ans, avec l’arboretum, est une ville beaucoup plus intéressante pour les populations que sans arboretum et avec uniquement du béton.

Quelle est l’importance des espaces verts dans une ville appelée à s’industrialiser ?

Il y a des études qui montrent que les espaces verts dans les villes sont très importants pour la santé, la psychologie, surtout pour les enfants. Donc, les enfants qui ont accès aux forets ont beaucoup moins de problèmes de santé, des allergies, des problèmes psychologiques.

En plus, les deux parcs (Pongara et Akanda) protègent d’abord Libreville. Avec les changements climatiques et la montée de l’eau de mer, les mangroves sont importantes pour maitriser les problèmes d’inondations que nous vivons déjà. L’on estime que lors des prochaines inondations le niveau de l’eau va atteindre 20 à 25 mètres dans les zones telles qu’Oloumi, la Sablière ou les zones qui sont déjà inondées.

Par ailleurs, on a besoin de ces mangroves pour continuer à manger du poisson à l’avenir. En effet, si on remblaie Akanda et Pongara, aujourd’hui, il n’y aura plus de poissons, de rouges, de capitaines, de crevettes à manger pour nos enfants.

Si j’ai la chance d’être encore en vie dans vingt ans, je veux pouvoir manger un poisson braisé, je veux que mes enfants les voient, qu’on puisse aller marcher, aller faire du footing à l’arboretum. C’est donc nécessaire qu’on entretienne ces espaces, en même temps que Libreville se développe.

Quelle est la responsabilité du Gabonais ordinaire dans la protection de ces zones, sachant que la plupart du temps, il n’y comprend pas grand-chose ?

Sans le Gabonais ordinaire, ces aires protégées peuvent disparaitre dans l’avenir. C’est l’une des raisons pour lesquelles, cette année, nous avons invité 12 000 enfants des écoles visités l’arboretum. Si les enfants ne comprennent pas l’importance de ces aires protégées, elles ne vont pas exister dans vingt ans. Il faut donc que tout le monde ait la possibilité d’aller les visiter. C’est pourquoi à l’ANPN, nous laissons l’accès libre à ces parcs. Nous sommes en train de développer des projets de sentiers naturels, de passerelles.

C’est unique au monde d’avoir de belles forêts à la sortie d’une capitale. Nous faisons de ce fait tout pour y faciliter l’accès. Il y a des guides bien formés disponibles. Ces forêts sont une porte d’entrée dans le réseau des parcs nationaux. Et une fois qu’on a pris gout, on peut, peut-être, aller plus loin, à Lopé, Loango et Ivindo. Nous allons poursuivre notre challenge à savoir, rendre ces sites accessibles au plus grand nombre.

Le niveau de développement de la ville peut-il représenter un danger pour la ceinture verte autour de Libreville ?  

Le challenge est de trouver des compromis gagnant-gagnant qui assurerait que les aires protégées soient encore là dans l’avenir et que Libreville soit une ville facile à vivre.

Propos recueillis par Stéphane Billé

L’activité du transport aérien gabonais enregistre des résultats mitigés à la fin de l’année 2018. En effet, les mouvements commerciaux des avions fléchissent de 11,7 %.

Cette contreperformance se justifie, au niveau national, par la suspension provisoire de la compagnie aérienne nationale (NRT). Le réseau international, quant à lui, pâtit à la fois de l’arrêt des désertes de South Africa Airways et des difficultés de Transair Congo. Conséquences, le nombre de passagers transportés affiche une baisse de 3,2 %, soit 789 514 passagers en 2018 contre 815 938 un an plus tôt.

Seul le volume du fret tire son épingle du lot. Il s’apprécie de 4,3 % grâce aux efforts, au niveau national, de Solenta Aviation et à la bonne tenue du trafic d’Air France, d’Allied Air Limited et de Corex au plan international.

Stéphane Billé

La production de la fève de cacao au Gabon connait une hausse en 2018. Elle passe de 94,8 tonnes en 2017 à 115 tonnes en 2018, soit une augmentation de 21,2 %. Selon la direction générale des Caisses de stabilisation et de péréquation (Caistab), ce résultat s’explique essentiellement par la réhabilitation des plantations.

En revanche, les ventes locales et les exportations sur la même période chutent respectivement de 38,7 % et 40,3 %. Ce recul est le fait de la stratégie adoptée par la Caistab. La structure a choisi de constituer des stocks en attendant que les cours de cacao soient plus rémunérateurs. En conséquence, le chiffre d’affaires 2018 recule de 36,9 %. Il se situe à 69,15 millions de francs CFA contre 109,6 millions lors de la campagne précédente.

Dans le secteur de la caféiculture, on enregistre pour la compagne 2017/2018 un repli de la production de 7,2 %. Elle se chiffre à 20,51 tonnes. Toutefois, les ventes, essentiellement locales, doublent (119,0 %) boostées par la hausse de la demande des particuliers. Du coup, le chiffre d’affaires progresse de 92,0 % et se chiffre à 24 millions de francs CFA en 2018.

Stéphane Billé

Ce 27 avril 2019, le président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo, a rencontré le ministre camerounais de l’Économie, Alamine Ousmane Mey. Parmi les sujets à l’ordre du jour figurait la préparation du sommet conjoint Cemac-CEEAC que souhaite prochainement convoquer le président camerounais, Paul Biya.

Ce sommet devrait tabler sur la rationalisation des communautés économiques régionales d’Afrique centrale (CEEAC, Cemac et CEPGL). Cette question était déjà inscrite à l’ordre du jour du dernier sommet des chefs d’État de la Cemac tenu à Ndjamena en mars dernier. À cette occasion, le président camerounais avait informé ses pairs, par billet de son Premier ministre, de la nécessité d’organiser un sommet conjoint pour faire accélérer le processus. Il devra renforcer l’intégration de cet espace de 6 640 600 Km² dont la population est estimée à 130 millions d’habitants.

Pour Alamine Ousmane Mey, l’immense défi que représente le mandat du Cameroun est que « l’intégration fasse un pas en avant et produise des résultats éloquents au bénéfice de nos populations ».

PcA

 

Le pétrole occupe encore une place prépondérante dans les exportations totales du Gabon. Ce produit représente 79,5 % du total des opérations réalisées en 2018. Par ailleurs, les exportations de l’or noir pèsent 25,5 % du PIB du pays. Elles se chiffrent à 2 418,6 milliards de FCFA en 2018, soit une hausse de 23,5 % par rapport à 2017 où elles ont plafonné à 1957 milliards de FCFA.

Cette tendance selon le ministère de l’Économie s’explique en partie par la hausse des cours du baril de pétrole. Ils ont augmenté de 32,1 % par rapport à 2017 pour se situer à 69,4 dollars en moyenne en 2018. La hausse de la valeur des exportations de pétrole est aussi le fait de la progression des commandes des pays tels que la Chine (hausse de 13,1 %) et de l’Inde qui a vu ses achats doubler pratiquement pour atteindre 225,3 milliards de FCFA en 2018.

En plus de ces facteurs, de nouveaux clients, à l’instar des Bahamas, se sont ajoutés dans le portefeuille de commandes de Libreville. Nassau a ainsi acheté pour 54,5 milliards de FCFA de pétrole brut au Gabon. La Chine reste cependant la destination privilégiée des bruts gabonais avec plus de 33 % des parts tandis que l’Inde se positionne en seconde position.

PcA

Source: ministère de l'Economie

Le commerce extérieur du Gabon, au terme de l’exercice 2018, affiche une évolution en volume marquée par une hausse de plus de 19 % des exportations et une diminution de plus de 8 % des importations.

Après avoir observé une baisse de près de 30 % au 2e trimestre 2018, les exportations sont en effet reparties à la hausse aux 3e et 4e trimestres. Les ventes ont respectivement augmenté de 31,1 % et 10,1 %. Elles représentent globalement 3 041,2 milliards de FCFA en 2018 contre 2547 milliards de FCFA en 2017, soit 32,2 % du PIB.

Cette dynamique des ventes, assure le ministère de l’Économie, a été soutenue par le secteur pétrole. Il réalise des opérations de l’ordre 2418,6 milliards de FCFA en 2018 contre 1957 milliards en 2017 ; soit une évolution 23,5 %. Quant au secteur hors pétrole, ses ventes s’établissent à plus de 622 milliards de FCFA contre 589,8 milliards de FCFA un an plus tôt.

Dans ce contexte, souligne le ministère de l’Économie, la balance commerciale, demeurée excédentaire, progresse de 50,3 % pour se situer à 1 807,1 milliards de FCFA en 2018. En outre, l’analyse trimestrielle des données indique que ce solde s’est amélioré davantage au quatrième trimestre par rapport aux trois premiers trimestres 2018, en lien avec la hausse des exportations et la baisse des importations sur cette période.

PcA

L’exploitation du ranch de Siat Gabon, situé dans la province de la Nyanga, enregistre des résultats contrastés en 2018.

En effet, le volume de viande mis sur le marché par cette entreprise a régressé de 65,8 %. Il passe 68 450 kg en 2017 à 23 431 kg en 2018, induisant un chiffre d’affaires de 120 millions de FCFA, contre 302,6 millions de FCFA en 2017.

Cette réduction de la fréquence et du nombre de bêtes mises à l’abattage a néanmoins engendré une hausse du cheptel de 9,5 %. Le nombre de bêtes passe de 5 832 en 2017 à 6 387 bêtes. Au niveau de la société, l’on ajoute que cette reconstitution du cheptel est aussi le fait de l’accélération du processus d’insémination artificielle.

Stéphane Billé

Ce lundi 29 avril 2019, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a reçu en audience, son Premier ministre, Julien Nkoghe Bekalé. Selon la présidence de la République, cette rencontre avait pour objet de faire le point sur l’actualité et les activités du gouvernement.

À l’occasion, le président de la République et son Premier ministre ont évoqué l’état d’avancement des réformes, les prochaines étapes identifiées afin d’accélérer le processus et le calendrier de mise en œuvre. Occasion pour Ali Bongo de rappeler «le caractère urgent et prioritaire des réformes à mener, indispensables à l’amélioration du quotidien des Gabonaises et des Gabonais». Il a ensuite souligné «l’importance de conjuguer efficacité économique et justice sociale». Avant d’indiquer que «c’est ce double souci qui doit guider chacune des réformes dont notre pays a besoin».

D’autres sujets tels le dialogue entamé par le Premier ministre avec les partenaires sociaux, les questions d’ordre économique et sécuritaire ont également ponctué cette séance de travail.

Stéphane Billé 

Les importations des produits pétroliers (gasoil, butane, essence et kérosène), réalisées par la société gabonaise de raffinage et Gabon Oil Marketing, augmentent de 60,4 % en 2018. Elles passent de 254 432 tonnes en 2017 à 408 157 tonnes métriques. Cette intense activité, précise la direction générale de l’économie et de la politique fiscale, visait à combler le déficit de production et satisfaire la demande.

Parallèlement, la raffinerie enregistre une baisse de 4 % du volume de brut traité, imputable aux arrêts techniques de l’outil de production. Ainsi, ce volume s’établit à 779 951 tonnes métriques au terme de l’année 2018, contre 812 611 tonnes métriques en 2017.

Sur le plan commercial, à l’exception du turbine fuel 1 et du kérosène à l’export qui enregistrent de très fortes hausses, soit respectivement plus de 276 % et 46,1 %, les ventes des principaux produits pétroliers raffinés sur les marchés domestiques et extérieurs régressent en 2018.

Mais en dépit de ces contreperformances, le chiffre d’affaires progresse de 9,9 %. Il est de 241,9 milliards de FCFA. Cette hausse est le faite des bonnes performances réalisées par les exportations de kérosène et du turbine fuel 1 boosté par la hausse des cours sur le marché international.

PcA

Source: ministère de l'Economie

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