Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le gouvernement vient d’évacuer les craintes et les inquiétudes de la confédération patronale gabonaise au sujet des effets pervers que la mesure portant introduction des taxes dans les transactions électroniques allait occasionner sur la trésorerie des entreprises.

Le ministre de l’Economie, Jean-Marie Ogandaga indique donc, que bien que l’objectif du gouvernement vise l’élargissement de l’assiette fiscale, cela ne va plus concerner les transactions électroniques cette année.

«Il n’y aura pas de taxe sur les transactions électroniques dans la loi de finances 2019 (…)», rassure le ministre dans les colonnes du quotidien pro gouvernemental l’Union.

Ce revirement de situation relève de la volonté du gouvernement d’atomiser le poids de cette taxe qui, si elle venait à entrer en application immédiatement, mettrait en difficulté certains opérateurs.

«Le gouvernement n’a aucun intérêt à asphyxier les entreprises ; mais il y a effectivement lieu d’approfondir la réflexion pour parvenir à un équilibre sur la fiscalité afin d’éviter qu’elle ne soit supportée par un nombre trop réduit d’opérateurs économiques.», souligne-t-il.

En plus des transactions électroniques qui voient ainsi l’annulation de leur entrée en vigueur dans la loi de finances 2019, le gouvernement a également battu en retraite s’agissant de la taxe sur le prix de l’électricité qui devait permettre de financer le ramassage des ordures ménagères dans la capitale gabonaise.

PcA

Au Gabon, c’est un coup de force aux allures de putsch qui semble s’être déroulé ce lundi matin. En effet, vers 4h du matin, plusieurs militaires ont pris le contrôle de la radio nationale pour annoncer la mise en place d’un « conseil national de la restauration ».

D’après le communiqué lu en direct par les militaires putschistes, cette « opération dignité » aurait été motivée par le récent message à la nation du chef de l’Etat Ali Bongo, qualifié de « spectacle désolant » mis en place par l’entourage du président.

Ainsi, indique le communiqué lu par le lieutenant Ondo Obiang Kelly « le message du chef de la nation visant à clore le débat sur sa santé a plutôt renforcé les doutes sur sa capacité à assumer les lourdes charges liées à la fonction de président de la République ».

Appelant les militaires à se procurer « par tous les moyens une arme et des munitions », celui qui s’est également proclamé président du Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS) a également exhorté la population les soutenir et à « occuper » les rues, les aéroports et les radios et télévisions.

Alors que le gouvernement vient d’annoncer la mise aux arrêts des mutins et la fin de cette tentative de coup d’Etat, cet événement vient souligner l’incertitude politique dans laquelle est plongée le Gabon depuis l’accident vasculaire cérébral de son président en octobre 2018, et actuellement en convalescence au Maroc.

Pour l’instant aucune information n’a été relayée sur le bilan des possibles victimes de cette opération, alors que des tirs auraient été entendus autour de la Radio Télévision gabonaise, sur le boulevard triomphal, dans le centre-ville.

D’après le ministre de la Communication Guy-Bertrand Mapangou, porte-parole du gouvernement, l’ordre devrait être complètement rétabli dans quelques heures.

Moutiou Adjibi Nourou

Dans un entretien accordé à notre rédaction, le Directeur général Afrique de Air France-KLM, Frank Legré (photo), a décliné le dispositif de la compagnie aérienne française pour la destination Libreville, sans toutefois faire fi du positionnement du Gabon sur ses destinations africaines ainsi que les innovations et les ambitions nourries par la compagnie envers le pays. Lecture.

Lenouveaugabon.com : M. le Directeur général, il y a quelques semaines, une importante délégation de responsables du groupe Air France-KLM a échangé avec le Premier ministre gabonais, Emmanuel Issozet Ngondet. Quels ont été les contours de cette rencontre ?

Frank Legré : Effectivement, nous avons discuté, il y a quelques semaines, avec le Premier ministre, Emmanuel Issozet Ngondet. Nous avons abordé les perspectives de notre développement au Gabon ainsi que notre disposition à accompagner GSEZ Airports SA, dans le projet de construction du nouvel aéroport international de Libreville.

Pourquoi cet intéressement à ce projet ?

Nous avons dans ce cadre rencontré et discuté avec M. Gagan Gupta qui est l’Administrateur directeur général de GSEZ, la société qui sera chargée de construire ce nouvel aéroport. En effet, il y a de grands enjeux et de grands espoirs sur le développement de cette infrastructure aéroportuaire. De notre point de vue, je crois que ce qui est constructif et positif dans ce cadre est que les compagnies aériennes, et au premier rang desquelles Air France, seraient consultées sur la conception et l’organisation de ce nouvel aéroport.

Et d’un autre point de vue, nous estimons qu’il est nécessaire de construire un aéroport moderne, avec des technologies de pointe telles que des facilités de reconnaissance faciale, etc. en vue de gagner en temps ainsi qu’en efficacité. Donc avec cette nouvelle infrastructure, nous pensons qu’il y a une possibilité de réaliser un bond technologique, notamment avec un traitement des passagers de très grande qualité.

Quel a été l’avis des dirigeants d’Olam, face à cette proposition ?

Evidemment, M. Gagan Gupta est lui-même très convaincu de ces nouvelles technologies appliquées au domaine aéroportuaire.

Alors comment pourra se matérialiser cet appui technique ?

Pour l’instant, c’est plutôt un dialogue constructif avec GSEZ sur la conception. En tout cas, nous avons prévu travailler main dans la main pour que cet aéroport soit un succès pour le Gabon avant tout, mais aussi pour les compagnies aériennes qui le desservent, au premier rang desquelles Air France, depuis 72 ans.

Quel est votre avis sur la cession de la gestion de l’Aéroport international de Libreville (ADL) à GSEZ ?

On n’a pas notre mot à dire sur l’organisation. Chacun décide de son entreprise. Ce qui nous intéresse par contre, ce sont des améliorations concrètes dans l’aéroport actuel qui a encore quelques années à vivre. On a, par exemple, évoqué avec M. Gagan Gupta, le cas des salles d’attente qui pourraient être beaucoup plus confortables ainsi que le check-in. Il semble avoir bien compris nos propositions et donc on s’attend à des améliorations.  

Nous pensons, tout en nous projetant sur le nouvel aéroport qui verra le jour, à l’horizon 2-3 ans, peut être un peu plus, qu'il est important qu’il ne se passe rien d’anormal sur cet aéroport entre maintenant et d’ici cinq ans. Donc tout ce que nous pourrons faire pour améliorer la satisfaction de nos passagers qui sont nos clients dans cet aéroport à l’arrivée et au départ est extrêmement important.

Exemple d’initiatives

On s’est par exemple focalisé sur l’embarquement. Nous pensons que le salon business peut être également modernisé. Donc, il y a de vraies attentes de la part des compagnies aériennes, mais il revient à GSEZ de s’organiser de la manière qui leur appartient pour apporter toutes ses améliorations.

Air France semble ne pas être très intéressée par l’aéroport international de Port-Gentil ?

En vérité, on a été intéressé par l’ouverture de cet aéroport en 2014, lorsque le pétrole était au sommet de ses prix. Mais finalement, compte tenu du choc pétrolier qu’a connu la ville de Port-Gentil, l’opération a été mise en stand-by. Je dirais que tout va dépendre de la situation économique. Pour l’instant ce n’est pas dans nos plans, parce qu’aujourd’hui, le pétrole n’est pas très élevé, le trafic comme vous le savez a été extrêmement ralenti. Mais si jamais la situation du marché le permet, il n’y a pas de raison qu’on ne puisse pas ouvrir Port-Gentil.

C’est-à-dire…

Il faut surtout qu’il y ait la demande de la part des entreprises pétrolières. Parce que nous le faisons pour nos clients. Vous comprenez donc qu’il faut que les clients soient d’abord là et ensuite que le volume du trafic sur Port-Gentil soit lui aussi important pour que cela puisse être rentable pour nous.

Sur une échelle de 1 à 10 destinations, quelle place occuperait Libreville pour Air France en termes de fréquence de vol en Afrique ?

Malgré la taille relativement modeste en termes démographiques, le Gabon est extrêmement important pour Air France. Cela, dans la mesure où c’est un pays qui a toujours été historiquement tourné vers la France, avec beaucoup d’ouvertures sur les intérêts de la France. Et qu’en outre, nous sommes donc les dignes héritiers de ce passé-là. La destination Libreville pour Air France connaît un important trafic. Je dirais que le Gabon est dans le Top 5 des destinations africaines pour Air France en termes de volume.

Et en termes de rentabilité ?

Evidemment, je ne parle pas de rentabilité, parce que c’est un sujet absolument secret. Ce que je peux dire c’est que le Gabon est une ligne très importante pour nous. Car, c’est environ 130 000 passagers/an entre Paris et Libreville et donc, nous y sommes extrêmement attachés. Et pour mémoire, c’est en 2013 qu’il y a eu le passage de cinq à sept vols par semaine, et on a su moduler le volume de l’activité en fonction de la demande sur le Gabon. Pour nous, Paris - Libreville est une ligne à succès.

Pourquoi est-ce que les résultats sont-ils secrets quand on sait qu’Air France les communique régulièrement de manière trimestrielle et annuelle ?

Parce que c’est donner trop d’informations à la concurrence.

Quelle est la part de marché d’Air France au Gabon ?

Je pense qu’elle est assez importante. Mais, encore une fois, on ne peut pas publier les chiffres par ligne publiquement parce que c’est très sensible, notamment vis-à-vis de la concurrence.

Comment est-ce qu’Air France fait face à la concurrence dans le ciel africain, notamment en Afrique centrale ?

Le positionnement d’Air France est celui du haut de gamme. C’est celui de la montée en qualité d’Air France. On se positionne sur le meilleur rapport qualité-prix, c'est-à-dire du haut de gamme, aussi bien en classe économique, premium, business ou en classe première. Donc vous constatez que nous mettons de la qualité pour toutes les classes.

Sur quel segment réalisez-vous vos meilleurs chiffres ?

Nous les réalisons beaucoup plus en classe économique qu’en business. Mais, encore une fois, la rentabilité d’un avion c’est un tout.

Est-ce que vous tenez compte de la situation économique d’un pays pour fixer vos tarifs ?

Oui effectivement, il y a quelques mois, nous avons lancé des tarifs très compétitifs en dessous de 500 000 FCFA sur la destination Libreville. C’est vrai que c’était une promotion, mais c’était d’ailleurs la première fois qu’Air France le faisait. On sera amené à reprendre des initiatives tarifaires pour permettre au plus grand nombre de voyager sur Paris notamment, et sur tout le reste de l’Europe ou du monde à travers Air France.

Et si la concurrence vous force à baisser vos prix ?

Nous nous adapterons à la concurrence bien entendu, comme toujours.

Air France, entretient-il des relations avec des compagnies locales ?

Oui, en termes de correspondances. C’est par exemple le cas avec Afrijet. Par ailleurs, sachez que nous ne pourrons jamais collaborer étroitement avec des compagnies africaines ou gabonaises en l’occurrence, si elles figurent dans la black liste de sécurité aérienne de l’Union européenne.

Quels sont les investissements d’Air France en 70 ans de partenariat au Gabon ?

Air France est une compagnie aérienne et donc, ne produit pas des choses. C'est-à-dire qu’on n’a pas d’usines, de ports, on ne transforme pas du bois, on n’a pas d’aéroports, etc. Nous desservons tout simplement le Gabon. Cependant, nous n’avons pas d’investissements au Gabon pas plus que dans d’autres pays. Ce que je peux dire, c’est que nous sommes partenaires de plusieurs associations humanitaires qui travaillent au Gabon. Ce qui veut dire que nous sommes aussi soucieux du développement social du pays.

Sur un point de vue technique, pensez-vous qu’il faudrait que le Gabon se dote absolument d’un nouvel aéroport ?

Nous pensons que c’est un sujet délicat, dans la mesure où c’est d’abord une décision politique. Donc, la question ce n’est pas à nous qu’il faut la poser. En plus, nous n’avons pas à commenter une décision qui émane du gouvernement. Qu’à cela ne tienne, nous sommes partenaires du Gabon et si le pays a un nouvel aéroport, nous n’en serons que plus heureux.

Pourriez-vous nous décliner les spécificités de ce nouvel exercice ?

Du point de vue du produit, c’est le passage à des avions d’Air France connectés, d’ici 2020. Vous pourrez donc recevoir vos mails ou chatter sur les avions d’Air France. Je suis parti il y a quelques jours, à Bamako sur le Boeing 777, ça a marché et j’ai pu récupérer mes mails pendant une heure. Il faut rappeler que c’est un service payant et qui marche bien.

Propos recueillis par Stéphane Billé

Au cours de l’année 2018, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a paraphé plusieurs accords de coopération avec plusieurs universités de la Cémac.

Dans sa quatrième lettre de recherche, publiée il y a quelques mois, l’institution financière indique que ce principe s’inscrit dans le cadre du processus de mise en place d’un réseau de chercheurs en économie d'Afrique centrale.

Les axes de coopération entre la BEAC et ces facultés d'économie, explique-t-on, concernent la vulgarisation des travaux de recherche, l'échange de savoirs, le renforcement des capacités et l'animation de la scène scientifique à travers l'organisation de manifestations scientifiques de haut niveau.

Ainsi, au premier semestre 2018, trois accords de coopération ont été signés avec les universités de Dschang (Cameroun), Marien Ngouabi (Congo) et Omar Bongo (Gabon).

Il est à noter que la signature de ces accords succède à celle réalisée avec l’université de N'Djamena. Par ailleurs, d'autres protocoles d'accord sont en cours de ratification avec les autres universités de la sous-région.

Stéphane Billé

Selon les prévisions de la BEAC, le taux de croissance du PIB en zone Cémac devrait se relever à 1,7 % en 2018, après deux années de stagnation (+0,2 % en 2017 et -0,1 % en 2016) et, ce, en raison de la forte baisse des cours des matières premières exportées par les pays de la zone.

Cette performance serait imputable à la poursuite des programmes économiques et financiers avec le Fonds monétaire international (FMI) pour les quatre pays ayant conclu un accord (Cameroun, Gabon, Tchad, RCA), ainsi qu’à la remontée des cours de certaines matières premières (pétrole, aluminium, cacao, coton, cuivre).

La contribution de l’investissement privé devrait, quant à elle, progresser sensiblement : +4 % pour le secteur pétrolier (-3,8 % en 2017), +2,6 % pour les investissements privés non pétroliers (même contribution que l’an passé).

Par contre, les investissements publics (-1,3 %) et la demande extérieure (- 4,7 %) auraient une contribution négative, du fait de l’effort de contrôle des équilibres budgétaires et de l’augmentation des importations, liée à la reprise des investissements.

L’analyse de la croissance du PIB de la Cémac suivant l’offre globale révèle que les secteurs primaire et tertiaire sont les principaux moteurs de l’activité économique, avec des contributions respectives de 1,3 point et de 1,1 point.

La branche des industries extractives soutiendrait la contribution du secteur primaire avec le relèvement de la production pétrolière (+6,2 % à 44,6 M de tonnes) essentiellement attribuable à la hausse de la production du Congo (+19,5 % à 15,9 M de tonnes), premier producteur de la zone avec plus d’un tiers du total.

Le secteur secondaire reste très affecté par la crise. Sa mauvaise performance de cette année 2018 (-0,2 point de contribution), serait atténuée par la vigueur de sa branche « industries manufacturières », elle-même soutenue par la résilience des industries brassicoles, dans pratiquement tous les pays de la sous-région et par les activités des cimenteries au Cameroun, au Congo et au Gabon, où la montée en puissance de l’industrie du ferromanganèse et du silico-manganèse renforcerait également cette tendance.

Quant à la branche des BTP, elle continue de pâtir de la baisse des investissements publics concentrés ces dernières années dans les infrastructures.

Le secteur tertiaire est porté par les services marchands (+1 point de contribution), et notamment les activités commerciales et de télécommunications dans la plupart des pays.

Stéphane Billé

Dressant une rétrospective de l’année 2018, dans son message de vœux aux populations de la Cémac, le président de la Commission, le Pr. Daniel Ona Ondo (photo), a également décliné la vision prospective des chantiers de l’institution économique sous-régionale pour cette nouvelle année 2019.

Selon lui, la Commission dont la mission essentielle est de promouvoir la paix et le développement harmonieux des Etats membres, restera attaché à ce credo. «A l’évidence sur ces points en 2018, non seulement de nombreux périls sécuritaires ont paralysé les activités dans de vastes zones du territoire communautaire et endeuillé de nombreuses familles mais en outre, en se combinant avec les effets de la profonde crise économique qui sévit dans les pays membres depuis près de quatre ans, ils confortent notre détermination commune de restaurer la paix et la stabilité, d’accélérer les réformes structurelles nécessaires pour l’émergence de la zone CEMAC.», a-t-il indiqué.

Pour la nouvelle année, Daniel Ona Ondo a décliné la feuille de route de son institution. Ainsi, « Parallèlement aux initiatives prises par les États en faveur de la transformation de leurs économies, la Commission de la Cémac va également mettre l’accent sur la réalisation de projets communautaires visibles auxquels les populations aspirent dans leur vie quotidienne, à l’instar du renforcement de la libre circulation intégrale ».

A ce propos, le président a réaffirmé que l’engouement suscité par « l’effectivité de la libre circulation des biens et des personnes dans la Cémac, pour ne citer que cet exemple, illustre bien la soif de nos populations pour l’approfondissement de l’intégration et l’avènement de la Cémac des peuples ».

Il a enfin dit toute sa conviction que 2019 marquera un tournant positif pour l’ensemble des pays de la CEMAC. « Les engagements pris pour la transformation de nos économies par les plus hautes Instances décisionnelles de la Communauté, me renforcent dans cette détermination. Aussi, mon souhait ardent est que la paix, la cohésion sociale, la solidarité et la prospérité de nos économies demeurent les piliers de notre Communauté de destin. », a-t-il conclu.

Stéphane Billé

Au seuil de la nouvelle année, Henri-Claude Oyima, PDG de BGFIBank fait le bilan de santé de son groupe et fixe ses priorités. Entretien.

Agence Ecofin : Comment se termine l’année 2018 pour BGFIBank ?

Henri-Claude OYIMA : Sur les chapeaux de roue. L’année 2018 aura été marquée par une forte croissance de nos activités avec un Total de bilan de plus de FCA 3 milliards et un résultat net qui sera supérieur à celui de l’année 2017. Ces belles performances trouvent leurs fondements dans la forte innovation en termes de produits et de services pour satisfaire toujours plus une clientèle de plus en plus exigeante. Au top de ces innovations, je peux citer la carte Motion Code dite carte à code dynamique, permettant de sécuriser les transactions, particulièrement celles effectuées sur internet, la certification PCI-DSS qui renforce la sécurité cartes bancaires, l’ouverture des nouvelles agences, le renforcement du dispositif de contrôle interne avec de nouveaux outils de lutte anti-blanchiment et de filtrage des opérations. L’objectif recherché est double pour le Groupe :

- revitaliser son offre globale tout en garantissant une meilleure sécurité ;

- se positionner sur le marché comme un leader de l’innovation digitale.

AE : Entre le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Congo, votre groupe reste très sensible à l’évolution du secteur des hydrocarbures. Quelle est aujourd’hui la part de ce secteur dans les activités bancaires du groupe ?

HCO : Il est vrai que les pays que vous citez tirent le gros de leurs ressources des matières premières dont les hydrocarbures. Le positionnement du Groupe BGFIBank dans ces pays reste conforme à sa politique de Banque des Entreprises et des Particuliers haut de gamme. Les résultats engrangés ces dernières années prouvent à suffisance que la stratégie du Groupe BGFIBank est la bonne car elle permet d’assurer un excellent niveau de performance et garantit la pérennité du Groupe BGFIBank.

AE : Justement, BGFIBank est présent dans 5 pays de la CEEAC et 3 de la CEDEAO. Selon vous, dans lequel de ces deux ensembles le climat des affaires est-il le plus favorable au secteur bancaire ?

HCO : Le Groupe BGFIBank est présent aujourd’hui dans 6 pays en zone CEEAC et dans 3 pays en zone CEDEAO. Ces deux zones présentent pour nous des avantages et le climat des affaires reste favorable pour nos activités. Dans ces deux zones, nous exerçons nos activités avec des fortunes différentes. Chaque ensemble sous régional a ses avantages et ses points d’amélioration potentiels. La politique de diversification géographique et des métiers du Groupe BGFIBank, associée à sa gestion prudentielle, lui assure constamment une maîtrise des risques qui lui garantit des performances constantes.

AE : La BEAC, au cours d'une session du comité de politique monétaire de la sous-région, a dénoncé la violation des règles prudentielles par nombre d'établissements bancaires. Quelle est la situation de BGFIBank dans ce contexte ?

HCO : Le Groupe BGFIBank entretient avec la BEAC d’excellentes relations en tant que premier Groupe Bancaire et financier de la zone CEMAC. Ce statut nous confère le respect de la règlementation dans toute sa rigueur. C’est ce que je m’efforce de porter comme engagement. Il est vrai que plusieurs établissements de crédits de notre zone ont fait l’objet d’auditions des Commissaires de la BEAC sur les problématiques des avoirs extérieurs.

AE : Toujours selon la BEAC, le système bancaire reste malgré tout globalement surliquide. Malheureusement, le ratio des crédits à l’économie reste très faible. Que faudrait-il changer pour que les banques prêtent davantage aux entreprises ?

HCO : Je vous confirme que le ratio des crédits à l’économie par rapport au PIB (Produit Intérieur Brut) est très faible dans notre zone par rapport à ce qui est observé dans les pays dits développés. Il y a des évidences que nous refusons de voir. Le crédit à l’économie tire le PIB et non le contraire et c’est le crédit à la clientèle qui crée les dépôts. Par ailleurs, il faut savoir que l’activité bancaire est la plus réglementée au monde. La rigidité de la règlementation, qui fait des établissements de crédits des assujettis, leur impose des règles auxquelles ils ne peuvent se soustraire. Tant que les choses restent en l’état, le financement de l’économie sera obéré et nous ferons des petits pas pendant que les autres ont font des grands.

AE : Avec la restructuration du marché financier de la zone CEMAC, quelle stratégie va adopter BGFI Bourse pour s’adapter à cette nouvelle donne qui s’annonce très concurrentielle ?

HCO : BGFI Bourse totalise aujourd’hui plus d’une dizaine d’opérations d’envergure, ce qui conforte sa position de Leader dans le paysage boursier régional avec un large éventail de clients privés, institutionnels et étatiques sur le plan international.

En plus des opérations déjà réalisées tant au niveau national qu’à l’international, BGFI Bourse ambitionne de renforcer sa présence dans nos zones d’implantation. Le succès rencontré en Afrique centrale a valeur d’exemple et devrait pouvoir être dupliqué dans ces régions. Ce redéploiement est la traduction concrète de la transformation et de la proximité client souhaitée par le Groupe.

AE : Vous assumez désormais vous-même la présidence du Conseil d’administration de BGFIBank RDC. Est-ce à dire que cette filiale un peu turbulente est désormais sous votre étroite surveillance ?

HCO : La RDC est un pays important pour notre groupe compte tenu de sa taille et de son potentiel économique. Ces derniers mois, nous avons normalisé la gouvernance de notre BGFIBank RDC avec la nomination d’un nouveau Directeur Général, Mme Marlène NGOYI MVIDIA, et d’un nouveau Conseil d’Administration. Lorsque les choses ne vont pas comme nous le souhaitons, il est normal que le Chef endosse la veste de « Commandant en Chef » pour donner confiance et surtout affirmer l’attachement de cette filiale au Groupe BGFBank. BGFIBank RDC est sous la surveillance étroite du Groupe. Je peux vous garantir que, comme toutes les autres filiales du Groupe, BGFIBank RDC applique les règlementations édictées à la fois par la Banque Centrale du Congo et aussi par les politiques du Groupe BGFBank. Ce mode opératoire est applicable par toutes les sociétés du Groupe et je n’hésiterais pas d’appliquer les dispositions prévues en cas de manquement.

AE : A quelle étape se trouve aujourd’hui la digitalisation de votre groupe bancaire ? Et jusqu’où souhaitez-vous aller dans ce domaine ?

HCO : BGFIBank a pris le virage de la révolution digitale depuis près de cinq ans. Cela concerne aussi bien le fonctionnement lui-même de notre Groupe, à travers la transformation de nos systèmes d’informations notamment, que de nos relations avec notre clientèle avec la mise en œuvre d’une stratégie commerciale qui le place au centre de toute la dynamique commerciale ou bien encore des produits et des services que nous leur offrons. Les performances actuelles nous confortent dans notre logique du tout numérique.

AE : Quel est votre objectif numéro 1 pour l’année 2019 ?

HCO : Accélérer encore notre dynamique de croissance impulsée depuis plusieurs années, consolider notre position de leader dans le financement de nos économies , asseoir notre statut d’institution bancaire de référence à l’échelle de l’Afrique et nous développer à l’international pour toujours mieux y accompagner nos clients, tout en garantissant à nos actionnaires un rendement toujours élevé.

Propos recueillis par Dominique Flaux

Le programme prévisionnel des émissions de titres publics à souscription libre du Gabon, en 2019, a déjà été rendu public.

Selon la Direction générale de la comptabilité publique et du trésor, ce programme prévoit 617,5 milliards FCFA pour ce qui est des Bons de trésor assimilables (BTA), et 120 milliards FCFA pour les Obligations de trésor assimilables (OTA).

Ainsi, de manière détaillée, au premier semestre, les BTA s’élèveront à 325,5 milliards FCFA, et à 292 milliards FCFA, au second semestre.

Pour ce qui est des OTA, elles seront de 60 milliards FCFA, chaque semestre, à raison de 10 milliards FCFA par mois.

Stéphane Billé

En fin de semaine dernière, le ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères, de la Coopération et de l’Intégration régionale, Régis Immongault Tatangani, a été reçu en audience, par le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet.

A la faveur de cette rencontre, Régis Immongault Tatangani, en sa qualité de chef de la délégation gabonaise à la COP 24 qui s’est déroulée à Katowice, en Pologne, du 2 au 15 décembre 2018, a fait le compte rendu de la participation du pays à ce rendez-vous international.

Toujours dans ce cadre, il a également remis officiellement au Premier ministre, le rapport de ces assises ainsi que la feuille de route Rulebook de l’accord de Paris.

A son tour, Emmanuel Issoze Ngondet a réaffirmé la ferme détermination des plus hautes autorités de la République à mettre en œuvre les engagements politiques relatifs à l’Accord de Paris, avec l’implication de tous les membres du gouvernement concernés.

Par ailleurs, il a exprimé toute sa satisfaction au regard du travail accompli par la délégation gabonaise présente en Pologne avant d’insister sur l’appropriation par le Gabon, du Rulebook avec l’organisation d’un atelier de sensibilisation et l’exécution du plan d’action élaboré.

Stéphane Billé

Le chef de l’Etat gabonais a délivré un message de vœux à la nation relativement bref. Même si son élocution ne semble pas parfaite, il apparaît clairement, à l’image, qu’il se remet de son accident.

Mes chers Compatriotes, Gabonaises, Gabonais,

Avant toute chose, permettez-moi de vous adresser, à toutes et à tous, pour cette année nouvelle,  mes meilleurs vœux de santé, de bonheur et de prospérité. Puissions-nous vivre en paix et dans la concorde, comme nous l’avons toujours fait.

Comme vous le savez, l’année 2018 a été marquée par la mise en place de mesures fortes pour retrouver l’équilibre budgétaire.

Gabonaises, Gabonais,  Si votre bien-être m’importe, notre vivre-ensemble me préoccupe tout autant car rappelons que la Nation gabonaise est une et indivisible. Que vous serez toujours au cœur de mes préoccupations.

Permettez-moi cependant et en quelques mots d’évoquer un sujet qui, je le sais, a nourri les discussions et fait l’objet de nombreuses spéculations. Il est vrai que j’ai traversé une période difficile, comme cela arrive parfois dans la vie. Cette épreuve, je l’ai surmontée grâce à Dieu, aux personnes qui m’ont entouré – ma famille en particulier –, mais aussi grâce à vos témoignages de soutien.

Aujourd’hui comme vous pouvez le constater, je vais mieux, et me prépare à vous retrouver très vite.

Mes chers compatriotes, Je continuerai à mettre toute mon énergie et toutes mes forces au service de notre pays et à l’amélioration de nos conditions de vie au quotidien.

A nouveau, je vous souhaite à tous à toutes et une excellente année 2019, faite de joie et de prospérité pour notre pays. Que Dieu vous bénisse et bénisse le Gabon.

Je vous remercie.

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

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