Le Gabon a lancé ce 25 juillet 2023, un « échange dette-nature » qui devrait lui permettre de réduire sa dette extérieure d’environ 450 millions de dollars (266,6 milliards de FCFA). Ce, en échange d’un engagement à protéger son milieu marin abritant d'innombrables espèces marines menacées, avec l’appui de l’ONG The Nature Conservancy (TNC), informe un communiqué du gouvernement publié sur le site de la London Stock Exchange.
À cet effet, le pays d’Afrique centrale a lancé un appel d'offres pour le rachat au comptant d’euro-obligations arrivant à échéance en 2025 et en 2031 en vue de les convertir en obligations bleues ayant des retombées positives pour l'environnement l'économie et le climat. Le Gabon devient ainsi le premier pays du continent à mener ce type d’opération, qui devrait être arrangée par Bank of America (BofA) selon des sources citées par Reuters.
Un échange dette-nature est l’une des techniques d’allègement de la dette des pays en développement. Il consiste pour un pays, à échanger une partie de sa dette extérieure contre des investissements locaux dans des mesures de protection de l’environnement. De manière spécifique, les échanges dette-nature remplacent des obligations ou des prêts coûteux par un financement moins cher, généralement avec l'aide d'une garantie de crédit ou d’une assurance contre les risques d'une banque multilatérale de développement. Les économies ainsi réalisées sont destinées à financer la conservation de la nature.
L’engagement que prend le Gabon à travers cette opération, va en droite ligne des combats que mène le pays depuis plusieurs années pour la lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement. Cette bataille s’est traduite notamment par l’adoption de multiples réformes pour la protection de ses forêts. Un engagement plusieurs fois récompensé au niveau international. À noter que le Gabon se positionne aujourd’hui comme le deuxième pays le plus boisé de la planète avec 88 % de sa surface couverte par les arbres, selon World Economic Forum.
SG
Après environ 12 mois de travaux, la miellerie de Djoutou, située à une dizaine de kilomètres de Moanda (Haut-Ogooué), a été réceptionnée il y a quelques jours par la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) en vue de sa rétrocession aux populations de cette localité qui regroupe six villages. Cofinancée par l’État gabonais et la Comilog via le fonds RSE (Responsabilité sociale de l’entreprise) pour environ 80 millions de FCFA, la nouvelle miellerie a une capacité de production de 600 ruches pour une fourniture de 120 Kg de miel par mois.
Elle ambitionne de soutenir le développement des activités génératrices de revenus et contribuer à la production d’un miel de qualité et naturelle. « Il y aura plusieurs associations et coopératives qui font dans la production du miel dans cette localité. L’idée est donc de regrouper tout ce miel, le tamiser et le rendre local, pour qu’il y ait une sorte de label Djoutou », a confié Wilson Pwaty responsable RSE de Comilog. « Les populations visent un Label Djoutou national, voire sous régional », poursuit-il.
Et pour l’atteinte de ces objectifs, les porteurs de ce projet ont été mis en relation avec l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) qui s’est porté garant pour accompagner les associations au niveau local, apprend-on. À travers ce projet qui bénéficie d’un appui technique de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), le Gabon et ses partenaires veulent s’acheminer vers une production industrielle du miel dans la localité de Djoutou, située entre Franceville et Moanda.
Dans cette veine, les apiculteurs de la localité qui, pour l’instant, produisent du miel de manière artisanale devront bénéficier des formations avant que leur soit rétrocédée l’infrastructure qui devrait contribuer à l’employabilité des jeunes de cette localité et ses environs, apprend-on.
La nouvelle miellerie est constituée d’un bâtiment d’une superficie de 152 m² qui comprend des zones de stockage, de vente, de maturation et de conditionnement, un séchoir, une salle de désoperculassions et d’extraction ainsi qu’un entrepôt, selon les explications de Yannick Mestre, le référent ingénierie de Comilog.
Rappelons que la livraison de cette infrastructure était prévue pour avril dernier. Selon la filiale du groupe français Eramet, le retard a été causé par les intempéries ainsi que les incidents sur la voie ferrée.
SG
Après une suspension de plus de 24 heures, le trafic aérien a repris ce matin à l’aéroport Léon Mba de Libreville, a constaté Le Nouveau Gabon. « Le premier vol a décollé ce matin et nous sommes soulagés. Nous avons déjà enregistré plusieurs décollages et plusieurs atterrissages. Bref, le ballet des arrivées et des départs a effectivement repris comme d’habitude », soutient un agent de cet aéroport.
Même les passagers sont soulagés de cette reprise du trafic. « J’ai un vol tout à l’heure qui est très important pour moi. Car j’ai un rendez-vous d’affaires à honorer au Cameroun. J’avais très peur qu’il soit annulé. Là, on m’a rassuré que l’heure de départ sera respectée », soutient un passager.
Le trafic a été suspendu à l’aéroport de Libreville pendant 24 heures à cause d’une panne d’électricité ayant impacté, la veille vers minuit, la tour de contrôle Ascena (Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar). Dans un communiqué rendu public à la suite de cet incident, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) reconnait qu’il a été causé par un défaut de câbles réseau souterrains en amont et en aval de la centrale de l’Asecna.
« Dès la survenance de l’incident, les équipes techniques ont été déployées nuitamment pour la recherche de défauts entre le poste source d’Ambowé et le poste Nord d’Angondje. Le premier défaut a été localisé à 01h24min et le second côté Cité Asecna à 04h00. L’ensemble des actions menées sur le réseau a permis la réalimentation en priorité de la Centrale électrique de l’Asecna à 12h52min, de la Cité de l’Asecna et de la station Gaboil à 15h56min », explique la SEEG.
Cet incident pourrait impacter globalement l’activité du transport aérien gabonais au deuxième trimestre 2023. Elle qui avait déjà enregistré une baisse de 5,1% au terme du premier trimestre de l’année en cours.
SG
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Entre mai 2022 et mai 2023, la masse salariale de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a baissé de 16% selon les chiffres communiqués par l’administrateur provisoire de cette structure. Cette masse salariale passe ainsi de 31 milliards de FCFA en mai 2022 à 26 milliards de FCFA un an plus tard. « Sur le seul mois de juin 2022, c’est 180 millions de FCFA d’économies réalisées et sur les 12 mois d’administration provisoire, l’économie sur la masse salariale a été évaluée à 4,7 milliards de FCFA », explique Christophe Eyi, dans un entretien avec le quotidien l’Union.
La réduction de la masse salariale de la CNSS faisait partie des défis que s’était lancés l’administration provisoire au début de son mandat en 2022 à la tête de cette structure. Car, elle la jugeait trop élevée pour une société en crise. « La CNSS compte environ 1900 collaborateurs pour une masse salariale d’environ 1,6 milliard de FCFA par mois. C’est toujours beaucoup trop élevé au regard du niveau d’activité et surtout lorsque l’on se réfère aux ratios de la Cipres (Conférence interafricaine de prévoyance sociale Ndlr) qui établit l’ensemble des charges de fonctionnement, y compris les salaires, à moins de 15 % des produits techniques », déplorait Christophe Eyi en 2022.
La CNSS a été mise sous administration provisoire en juin 2022 pour une durée de 12 mois. Ce délai a été prorogé jusqu’au mois de janvier 2024. L’administration provisoire a donc encore environ cinq mois pour poursuivre sa mission qui était de redresser et réformer la structure en crise, et qui avait de la peine à payer les pensions de retraite et les salaires de ses employés dans les délais.
SG
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Pendant toute la journée du 25 juillet 2023, tous les vols au départ et à destination de Libreville ont été suspendus à l’aéroport de Libreville. Selon un communiqué de la compagnie aérienne Afrijet, c’est une interruption de l’électricité ayant impacté, la veille à 23H00, la tour de contrôle Ascena (Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar) qui serait à l’origine de cette suspension du trafic. Afrijet affirme avoir été informé de la situation dans la matinée du 25 juillet à 7h00 du matin.
« La compagnie Afrijet regrette profondément cette situation et l’absence de solutions palliatives déployées par l’Ascena conduisant à une interruption du trafic sur l’aéroport pour une période de 24H00. En conséquence, la compagnie aérienne se voit contrainte d’annuler son programme de vols pour la journée de mardi », regrette-t-elle.
À l’aéroport de Libreville, les techniciens de l’Asecna ont été mobilisés sur le terrain afin d’identifier l’origine de la panne et rétablir au plus vite la situation, apprend-on.
Face à cette situation, les compagnies aériennes qui opèrent sur le ciel gabonais se mobilisent actuellement pour minimiser la perturbation et faciliter le report des voyages. C’est le cas du transporteur gabonais Afrijet qui offre la possibilité à l’ensemble de ses passagers de reprogrammer « gratuitement » et dans la même classe, leurs vols sur l’ensemble du programme de la compagnie à compter de ce 26 juillet. « 9 vols supplémentaires seront également programmés pour cette même journée afin de faire face à la demande supplémentaire. Les passagers concernés par ces annulations seront contactés dans les plus brefs délais », soutient la compagnie. Les voyageurs espèrent que le trafic sera bel et bien rétabli ce 26 juillet 2023.
SG
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Le parquet de Mouila a ouvert une enquête sur la mort de Glenn Moundende Patrick, un présumé preneur d'otage, tué par balles par les forces de sécurité à Mouila. L’information est donnée par Roger Daniel Nguema Ondo, procureur de la République près le Tribunal de Première instance de Mouila, dans une déclaration ce 25 juillet 2023.
Les premiers éléments de cette enquête ouverte révèlent que les blessures occasionnées ne sont que la riposte des agents des forces de l’ordre face à son refus d’obtempérer. Ce, malgré toutes les « négociations » entreprises « même par le biais de ses parents », regrette le procureur de la République près le Tribunal de Première instance de Mouila.
Selon ce dernier, tout a commencé le 18 juillet 2023 à Mandji Ndolou dans la province de la Ngounié. Le jeune Glenn Moundende, armé d'un fusil de type calibre 12, a procédé à l’enlèvement de deux employés de la société Addax Petroleum, puis, les a conduits dans une forêt avoisinant le site.
Le 19 juillet 2023, autour de minuit, pendant la patrouille effectuée par des gendarmes pour retrouver et de libérer les deux otages, l’un des gendarmes a reçu des coups de feu au niveau du genou gauche, tiré par Glenn Moundende, relate le procureur de la République près le Tribunal de Première instance de Mouila. Ce gendarme a été évacué à Port-Gentil pour une opération chirurgicale à la suite des blessures occasionnées. Au cours de cette intervention, les deux employés ont été retrouvés sains et saufs.
Le lendemain, autour de 6 heures du matin, Glenn Moundende va faire irruption cette fois, sur le site de Perenco où il va enlever une employée de la société avec qui il s’est réfugié pendant plus d’un jour dans une forêt proche du site pétrolier. « Celle-ci a finalement été libérée dans la nuit du 20 juillet 2023 à la suite d’une autre patrouille en état de choc psychologique. Elle a été transportée à Port-Gentil pour une prise en charge, et a déclaré avoir été victime de violences sexuelles », poursuit-il.
Par la suite, le ravisseur est rattrapé par les forces de l’ordre le 21 juillet 2023 en forêt. Au cours de son interpellation, celui-ci a été grièvement blessé et conduit aussitôt dans une structure sanitaire à Lambaréné où son décès a été constaté, relate Roger Daniel Nguema Ondo.
Suite à ce drame, le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, s’est rendu à Port-Gentil, chef-lieu de la province de l’Ogooué Maritime, où il a rencontré les deux gendarmes blessés au cours de l’opération ainsi que l’une des otages séquestrées durant 48 heures. « Son témoignage, poignant, m'a profondément touché, de même que son courage et sa dignité malgré la dureté de l'épreuve », a commenté le chef de l’Etat sur Facebook.
Indignation
Ce drame a suscité une indignation collective au Gabon. Plusieurs Gabonais auraient souhaité que Glenn Moundende soit arrêté vivant. Pour des opposants au régime à l’instar du président du Parti social-démocrate (PSD), Pierre-Claver Maganga Moussavou, c’est un « assassinat ». Pour lui « abattre un concitoyen même armé, surtout que vous avez réussi à le désarmer… est une lâcheté ».
Des réactions et bien d’autres qui n’ont pas tardé à faire réagir, notamment sur Twitter et sur Facebook la présidence de la République et des membres du gouvernement qui accusent l’opposition d’instrumentalisation, étant donné que cet incident intervient dans un contexte électoral. « Il est impératif pour chacun d’entre nous de dénoncer fermement la manipulation perverse qui glorifie une agression sexuelle et une prise otage comme un acte héroïque. Ce n'est pas une histoire à célébrer, mais une atrocité à condamner. Que justice soit rendue aux victimes et que de tels actes abominables ne soient jamais glorifiés », s’est indigné le ministre de la Communication et Porte-parole du gouvernement, Rodrigue Mboumba Bissawou.
Dans la même veine, Jessye Ella Ekogha, Porte-parole du président de la République critique les agissements de certains hommes politiques dans cette affaire. « Au nom de petits calculs personnels, certains n'hésitent pas à souffler sur les braises de la violence et monter la population contre ceux chargés de les protéger. C'est dans ces situations que l'on distingue l'homme d'État du politicien, le responsable de l'irresponsable ».
Pour sa part, le procureur de la République près le Tribunal de Première instance de Mouila, invite les populations à ne pas se laisser « impressionner » par des déclarations visant à dénaturer les faits. L’enquête ouverte permettra certainement d’établir les responsabilités de chacun.
SG
Le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) a condamné ce 24 juillet 2023, la perturbation du meeting de son candidat Alexandre Barro Chambrier dans un domicile privé à Franceville dans la province du Haut-Ogooué la veille.
« Le RPM condamne avec la dernière énergie les agissements grossiers, d’un autre âge, des commanditaires de ces exactions tapis au sein d’un pouvoir à bout de souffle usant de violence et de l’intimidation pour masquer son échec à la tête du pays, alors qu’il gagnerait à présenter son bilan au peuple gabonais après quatorze ans à la tête du pays », a fustigé le RPM dans un communiqué signé de son 1er vice-président, Edgard Owono Ndong. Pour le RPM, le Haut Ogooué qui est la province d'origine du président sortant Ali Bongo, « fait partie intégrante du Gabon et n’est la chasse gardée d’aucune famille, d’aucun clan, ou d’aucun parti politique. Tout Gabonais est libre de s’y rendre et de s’y exprimer ».
Ce communiqué fait suite à l’affrontement qui a opposé à Franceville, des militants du RPM et des jeunes de la localité. En effet, dans une vidéo postée sur la page du candidat, l’on voit des gens saccager des chaises et d’autres, se jeter des projectiles. Pour l’instant, aucun lien n’a été établi entre ces gens et le parti au pouvoir.
A la suite du RPM, le Parquet de la République a également condamné ces actes de violence et annonce qu’une enquête judiciaire a été immédiatement ouverte après l’incident dans le but de rechercher leurs auteurs et instigateurs. Ces actes seraient constitutifs d’infractions prévues et punies par les articles 230 et 333 du code pénal. « Le Parquet de la République condamne avec la plus grande fermeté ces agissements, qui troublent l’ordre public. Il recommande à tous les citoyennes de faire montre de civisme, de retenue et de responsabilité en cette période électorale », a indiqué Nzeikoko-Bissala Aymone, procureur de la République adjoint au tribunal de première instance de Franceville.
Il faut dire que malgré ces affrontements, le meeting du candidat du RMP à Franceville s’est tenu. Il s’est par la suite rendu à Moanda dans la même province pour la suite de sa tournée.
SG
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Le Gabon a lancé le 18 juillet une campagne de sensibilisation à la sécurité routière, dans le cadre de grands départs dus aux vacances et en prélude aux élections générales (présidentielle, législatives et locales) prévues le 26 août prochain dans le pays. « Par rapport à ce flux de personnes qui vont être en mouvement en termes de véhicules et de passagers, il était question de revenir sur les principes fondamentaux du respect de la conduite, à savoir l’excès de vitesse, l’utilisation des téléphones au volant, la vérification de l’état des pneus et les surcharges », explique Jean Brice Nzoutsi-Diosse, le secrétaire général adjoint du ministère des Transports.
Selon ce département ministériel, plusieurs accidents de la circulation au Gabon sont causés par le non-respect des règles de sécurité routière. La route nationale 1, seule voie goudronnée qui relie la capitale Libreville à l’intérieur du pays, est souvent surchargée par le trafic. En 2020, le pays avait officiellement enregistré 3 748 accidents de la route, en hausse de 145,6% par rapport à 2019. Le nombre de blessés a suivi la même tendance, avec 1 196 blessés en 2020 contre 660 l’année précédente.
L’objectif de cette campagne est donc de réduire de manière drastique les accidents sur la route. À travers des descentes sur le terrain et des messages diffusés via les spots publicitaires et les plateformes digitales (« La vie vaut plus qu’un SMS », « Non à la vitesse au volant », « Oui à la ceinture de sécurité », « Oui au respect de la signalisation routière », etc.), les autorités veulent ainsi « prévenir et conscientiser » les automobilistes et les usagers sur les principales causes des accidents de la route, indique la Direction générale de la sécurité routière.
Le 12 juillet dernier, le ministre des Transports, Auguste Roger Bibaye Itandas, a pris un arrêté portant interdiction de circulation de nuit en zone interurbaine pour les véhicules de transport public de voyageurs dans la tranche horaire de 20h à 5h du matin. Le membre du gouvernement explique que cette mesure s’inscrit dans le cadre du renforcement de la sécurité des usagers de la route.
Patricia Ngo Ngouem
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Selon la dernière note de conjoncture sectorielle de la direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF), le commerce des véhicules neufs a chuté de 24,7% au cours des trois premiers mois de l’année en cours, comparativement au trimestre précédent. Le nombre de véhicules vendus avait fléchi de 24% au cours de la même période en 2022, avec seulement 431 unités vendues.
La DGEPF justifie cette baisse par l’augmentation des prix des unités vendues dans un contexte de hausse généralisée des prix et de crise des semi-conducteurs dans l’industrie automobile. Le marché des véhicules neufs au Gabon a été durement impacté par la crise sanitaire et économique liée à la pandémie de Covid-19, comme un peu partout sur le continent.
La Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) annonçait pourtant en janvier dernier que le commerce des véhicules devrait connaître une tendance haussière au 1er trimestre 2023 au Gabon. La Beac déclarait que ce « secteur est tributaire des performances des opérateurs miniers et forestiers pour ce qui concerne les pièces détachées, l’octroi de nouveaux permis miniers et le démarrage du projet de fer de Belinga, ainsi que la demande locale de matériel industriel permettraient à la branche d’afficher un rythme soutenu de croissance au premier trimestre 2023 ».
Le commerce de véhicules neufs est le seul à afficher une baisse, alors que les autres segments du commerce ont été « bien orientés » au cours de la même période, selon la même source. Les ventes dans le commerce ont de ce fait gagné 0,9% par rapport au dernier trimestre de l’an dernier.
P.N.N.
Lien
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Pour l’élection présidentielle, prévue au Gabon le 26 août prochain, aucun des candidats de l’opposition ne recevra le soutien de Jean Ping, principal challenger d’Ali Bongo il y a sept ans. L’opposant l’a clairement fait savoir au cours d’une récente interview diffusée sur les ondes de Radio France internationale (RFI). En effet, s’il refuse de prendre part à l’élection, Jean Ping se réserve d’émettre un avis sur un candidat qui pourrait fédérer l’opposition face à Ali Bongo, comme lui en 2016. « Je n’ai pas de préférence à donner dans des conditions de simulacre. Je leur souhaite simplement bon vent », a-t-il déclaré sur RFI.
Autant dire que cette sortie de Jean Ping (80 ans) déjoue les pronostics de ceux qui espéraient un retour d’ascenseur au profit de ceux qui ont soutenu sa candidature contre vents et marrées lors de la dernière présidentielle à l’instar de Hugues Alexandre Barro Chambrier, Gérard Ella Nguema Mitoghe, Mike Steeve Dave Jocktane ou encore Paulette Missambo.
Dans le camp des partisans de la candidature unique de l’opposition, la posture de l’ancien président de la Commission de l’Union africaine est critiquée. « Dans ce contexte où à un mois du scrutin, l’opposition évolue encore en rangs dispersés, son avis aurait pu compter dans le choix d’un candidat unique et consensuel, capable d’inquiéter le président sortant Ali Bongo », commente un observateur.
Dans tous les cas, là où Jean Ping croit voir un « simulacre » où « une entourloupe » électorale, certains parmi ses lieutenants d’hier croit en leur destin, même sans son soutien. « Je vous dis et je vous confirme qu’Ali Bongo va partir. Il n’a plus rien à proposer », a déclaré Alexandre Barro Chambrier au cours de son meeting politique le week-end dernier à Franceville (Haut-Ogooué), fief électoral d’Ali Bongo.
Les candidats à la prochaine élection sont connus depuis le 23 juillet 2023. L’ouverture de la campagne électorale est prévue pour le 11 août prochain et sa fin le 25 août 2023. Les bureaux de vote seront ouverts le 26 août.
Sandrine Gaingne
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