Après Grand-Bassam en Côte d’Ivoire, le 6 février 2018, les représentants des 25 pays africains, membres de l’Organisation interafricaine du café (OIAC), ainsi que les partenaires, se sont donné rendez-vous du 20 au 27 novembre, à Libreville, la capitale gabonaise.
Réunis dans le cadre de la 58ème assemblée générale de cette institution, leur agenda prévoit plusieurs activités. Notamment, la conférence scientifique sur le café africain, les réunions du comité technique et du comité directeur de l’OIAC et enfin le 6ème symposium du café africain.
Cette rencontre qui porte sur le thème « Production durable de café en Afrique dans le contexte du changement climatique : Défis et opportunités pour la recherche et le développement » devra permettre de réfléchir, entre autres, sur : la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre du Plan stratégique pour la relance de la caféiculture africaine ; la création d’un environnement propice aux partenariats public-privé ainsi qu’au financement de l’industrie caféière africaine.
Il s’agira également, pour les experts, de plancher sur la promotion d’une industrie de transformation du café de qualité dans les Etats membres ; le renforcement de la capacité des producteurs pour l’adoption des bonnes pratiques agricoles en vue d’une caféiculture durable en Afrique et enfin sur les encouragements à apporter aux programmes de promotion de la consommation du café dans les Etats membres.
La révision des textes de l’OIAC, la présentation et l’adoption du rapport du comité des finances, tenu lors de la 57ème Assemblée générale ; la présentation du rapport financier du secrétariat général ; le projet de budget 2018/2019 et le rapport d’avancement de la construction du siège de l’OIAC seront également des composantes de cet agenda des participants.
Dans le cadre du 6ème symposium du café africain, les travaux seront axés sur la gestion de l’offre du café africain face à la volatilité des prix, la transformation intégrée à l’origine ainsi que sur les facteurs de croissance et de création de richesse, le secteur du café africain face au défi du changement climatique et enfin, sur la Zone de libre-échange du continent africain et ses implications sur la chaîne de valeur du café africain. Au terme de cette rencontre, les participants prévoient une déclaration dite de Libreville.
Pour rappel, l’OIAC est une structure regroupant 25 pays africains. Créée en 1960, celle-ci a pour objectif de relever les défis associés à la filière mondiale du café, à travers une coopération interafricaine. Son siège est à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Stéphane Billé
Les assises de l’Entrepreneuriat et des Petites et moyennes entreprises organisées par le Bureau de coordination du Plan stratégique Gabon Emergent, en partenariat avec la Confédération patronale gabonaise et l'incubateur national JA Gabon au siège de l’Agence nationale de promotion des investissements, ont accouché d’un livre blanc qui compte 55 propositions.
Celles-ci se résument : à l’amélioration et au renforcement de l’écosystème d’accompagnement des entrepreneurs et des PME, à la reforme du cadre légal et réglementaire de fonctionnement des PME ; ceci non sans leur donner des moyens pour leur croissance.
Autre proposition, l’ouverture au grand marché de la commande publique au travers de la sous-traitance locale ou encore l’accompagnement des entreprises gabonaises dans la conquête des marchés régionaux et internationaux.
Bien plus, les experts proposent également une accélération de la finalisation des centres d’encadrement et d’accompagnement des PME, à l’exemple des bourses de sous-traitance, des centres de gestion agréés, des centres d’arbitrage ; le renforcement des capacités desdites structures.
Ils préconisent aussi de territorialiser les structures d’accompagnement des PME, dans une logique de mise en place des clusters. De même, il est prévu de renforcer le rôle de la Confédération patronale du Gabon ainsi que le volet économie solidaire au sein de l’incubateur national.
Pour que les conditions fiscales spéciales et avantageuses puissent bénéficier aux Très petites entreprises (TPE), il faut rendre fonctionnelle la commission d’attribution des agréments dédiés à ces entités de petites tailles.
«Le gouvernement s’emploie à redoubler d’efforts pour matérialiser d’autres projets à même de consolider l’écosystème entrepreneurial. Il s’agit entre autres, pour le ministère en charge de l’Industrie, de l’opérationnalisation de la bourse de sous-traitance et de partenariat du Gabon en vue d’un accès ouvert et transparent aux PME/PMI à la sous-traitance des majors industriels en République gabonaise.», souligne Estelle Ondo, ministre de l’Industrie à la presse locale.
Pour Carmen Ndaot, ministre des PME, les inquiétudes formulées par les panélistes quant au suivi et à la mise en œuvre des recommandations durant les travaux, doivent être dissipées pour qu’elles prospèrent bien au-delà des assises.
PcA
La politique budgétaire du Gabon, en ce qui concerne l’exercice 2019, vise selon Boileau Loko (photo), chef de mission du FMI à Libreville lors de l’examen et de l’évaluation de la troisième revue du programme économique et financier du gouvernement adossé au mécanisme élargi de crédit du Fonds, la poursuite de l’accroissement des recettes non pétrolières, la maîtrise de la masse salariale et l’amélioration de la composition des dépenses publiques, afin de prioriser les dépenses sociales et d’investissements.
Faisant le constat d’une bonne mise en œuvre des réformes engagées en dépit du retard, le FMI projette un taux de croissance pondéré à 3,1% en 2019 et à 5% à moyen terme, du fait du comportement exemplaire de la collecte des recettes non pétrolières et de la mise en œuvre de nombre de réformes.
«La reprise devrait s’affermir en 2019 et les perspectives à moyen terme restent prometteuses, avec une projection de croissance du PIB de 3,1 % en 2019 et 5 % à moyen terme.», précise Boileau Loko.
Mais, des craintes et des inquiétudes subsistent quant à l’année prochaine notamment sur le durcissement des conditions du marché financier. D’où l’appel du Fonds en direction des autorités à poursuivre l’assainissement des finances publiques, le renforcement du respect de la réglementation des changes, notamment en ce qui concerne le rapatriement des recettes d’exportations, qui constitue une mesure cruciale pour reconstituer les réserves de change.
Mais le pays espère le décaissement d’un appui budgétaire du FMI en décembre à l’issue du conseil d’administration du Fonds.
PcA
Afin de mieux planifier l’intervention de l’Etat dans la conduite et la mise en œuvre des politiques agricoles, le gouvernement va organiser un recensement à travers le pays en vue de disposer de données statistiques fiables lui permettant de préparer un document efficace qui ressort l’essentiel des besoins, des richesses et du potentiel agricole du pays dans l’ensemble des bassins de production. Pour cela, il a paraphé un accord d’assistance technique avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour se doter de chiffres fiables dans le secteur agricole au Gabon.
Un accord qui, selon Biendi Maganga Moussavou, ministre de l’Agriculture cité par la presse locale, constitue une étape importante dans la stratégie du gouvernement à maîtriser la cartographie réelle du secteur dans le pays.
«Il marque la mobilisation de l’expertise de la FAO afin de permettre au Gabon de disposer des données statistiques sur l’ensemble de la cartographie claire et évolutive de son environnement agricole.», souligne le ministre à la presse locale.
Le recensement financé par la Banque mondiale à hauteur de deux millions de dollars, soit un peu plus de 1,150 milliard FCfa, sera mené en collaboration avec l’assistance technique de la FAO et de la Commission nationale des travaux d’intérêt public pour la promotion de l’entrepreneuriat et l’emploi.
PcA
Source:presse locale
Désormais érigée plaque tournante de l’économie gabonaise hors-pétrole, la Zone économique à régime privilégié de Nkok va arrimer son dispositif sécuritaire à la dimension des considérables intérêts économiques qu’elle véhicule.
Ce 19 novembre 2018, les responsables de cet espace économico-industriel, en collaboration avec le ministère de la Défense, ont procédé à l’inauguration d’une unité de sapeurs-pompiers.
Ce dispositif permettra de réagir promptement aux éventuels cas d’incendies déclarés dans cette zone. Le bien-fondé ainsi que les missions de cette unité ont été spécifiés par le chef d’Etat-major des forces armées gabonaises, représentant le ministre empêché.
« Je voudrais simplement vous remercier d’avoir permis aux forces armées, par le canal du corps des sapeurs-pompiers, de pouvoir encadrer le domaine de la sécurité au sein de cette zone spéciale de Nkok, une zone sensible au vue des industries du bois installées ici (…) Cette unité comptera en son sein une quinzaine de pompiers qui travailleront avec deux camions pour l’extinction des feux et une ambulance, qui servira pour les premiers secours et à l’évacuation sanitaire de ceux qui en auront besoin.», a-t-il déclaré.
Selon Olivier Ngoma, coordinateur de prospection de la ZERP, cette installation s’inscrit dans le cadre de l’amélioration du fonctionnement de la zone ainsi que de la réduction au maximum des risques d’incendies et de propagation des flammes.
L’installation de cette unité de sapeurs-pompiers devrait également profiter aux populations environnantes. Dans cette stratégie sécuritaire mise en œuvre par la GSEZ, une autre unité de ce genre sera également mise en service au port d’Owendo dans les prochains jours et pour les mêmes besoins.
Stéphane Billé
C’est une visite très studieuse et prometteuse que la directrice exécutive d’European marketing research center (EMRC), Idit MILLER, a récemment effectué au siège du secrétariat général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) à Libreville.
Au cours des échanges avec le secrétaire général de la CEEAC, Ahmad ALLAM-MI, Idit MILLER a indiqué que l’objectif de sa mission consistait à présenter son organisation ainsi que ses domaines d’expertise, mais surtout d’envisager une signature d’un accord de partenariat avec la CEEAC, pour mieux formaliser ses relations avec les institutions de l’Union africaine.
Trouvant un grand intérêt pour cette démarche dont l’opportunité visera non seulement, à renforcer le processus d’harmonisation et de rationalisation des programmes en cours dans la sous-région Afrique centrale, mais aussi à élargir l’assiette des partenaires techniques et financiers de la CEEAC, désireux de financer les projets de développement du secteur agricole en Afrique centrale, Ahmad ALLAM-MI a marqué son accord à signer un mémorandum d’entente avec l’European marketing research center. Cela, « pour lui permettre de réaliser des progrès rapides dans la mise en œuvre de cet important projet et d’ouvrir la voie à la mobilisation des ressources nécessaires ».
Pour rappel, l’EMRC est une association internationale à but non lucratif soumise à la loi belge dont le siège est à Bruxelles. Sa mission consiste à « promouvoir les partenariats et attirer les investissements en Afrique ».
Stéphane Billé
A la faveur du premier forum du programme GMES & Africa, plus de 400 délégués sont réunis depuis ce 19 novembre à Libreville et ce, jusqu’au 23 novembre prochain, pour plancher sur les moyens à mettre en œuvre pour booster le potentiel du continent en matière d’observation de la terre.
Coorganisé par la Commission de l’Union africaine et le gouvernement gabonais, ce forum dont le thème porte sur ‘’Débloquer le potentiel de l’observation de la terre en tant que moteur du développement durable de l’Afrique’’, traitera de la manière de mieux utiliser ces données d’observation afin de mieux gérer le développement durable du continent africain.
Les échanges seront notamment axés sur les nouvelles technologies innovantes dans le domaine de l’observation de la terre pour un soutien à la transformation socio-économique de l’Afrique, tel que stipulé dans l’agenda 2063. Lequel agenda envisage « une prospérité dotée des moyens de mobiliser les ressources pour assurer le propre développement du continent sur une base durable ».
Il examinera également ce que l’initiative GMES apportera à la communauté d’utilisateurs en Afrique.
Pour rappel, le programme GMES & Africa a été lancé en 2016 par l’Union européenne, en vue du renforcement des capacités pour l’exploitation optimale des systèmes des données et des technologies d’observation. C’est un programme phare de l’Union africaine dans le cadre de la politique et de la stratégie spatiale du continent. Il est supporté par l’Union européenne à hauteur de 30 millions d’euros, cofinancé par la commission européenne et la commission de l’Union africaine.
Stéphan Billé
Au sein de CEMAC, qui vit un assèchement des liquidités au sein de différentes chaînes de valeur économiques, la récente décision prise par le Comité de Politique Monétaire de la BEAC (Banque centrale de la CEMAC) d’augmenter ses taux d’intervention à 3,50% avait de quoi surprendre plus d'un observateur.
Mais les évolutions de la conjoncture internationale semblent progressivement lui donner raison. Selon des analystes du groupe bancaire sud-africain Barclays Africa cités par Bloomberg, plusieurs banques centrales majeures d'Afrique, notamment de la partie subsaharienne, risque de suivre la même tendance.
De leurs points de vue, la baisse des prix du baril de pétrole couplée avec une autre hausse future des taux de la banque centrale américaine (Federal Reserve) aura plusieurs effets interconnectés.
D'une part, un pétrole plus bas entraînera une baisse des revenus en devises. Or une hausse des taux du dollar américain viendra ajouter plus de pressions sur les monnaies locales africaines.
Plusieurs canaux de transmission existent sur ce dernier point. Il y a le déficit commercial et extérieur structurel des pays de la sous-région, qui importent plus qu'ils n'exportent. Avec moins de revenus issues des matières premières, les capitaux étrangers entrant se feront plus faible, car les rendements seront aussi en recul.
Enfin, il y a la dette internationale des principaux pays africains qui a atteint des grandes proportions. Dans une récente analyse publiée par l'Agence Moody's, il ressort, que la situation de l'Afrique est d'autant plus accentuée du fait de l'importante dette chinoise, dont le manque de transparence rend les investisseurs obligataires occidentaux plutôt méfiants vis-à-vis du continent noir.
Au regard d’un tel contexte, la compétition des devises d'Afrique subsaharienne pour les monnaies internationales comme le Dollar américain ou encore l'Euro se pointe à l’horizon, et de ce fait, ses banques centrales pourraient être contraintes de rehausser leurs taux pour éviter de grosses inflations monétaires.
la situation en Afrique de l'ouest francophone (UEMOA) sera à suivre. Techniquement, la couverture extérieure du franc CFA qui y est utilisé semble plutôt solide et le niveau d'inflation y reste bien plus faible qu'en zone CEMAC. Pour l'instant, il n'est pas possible de savoir si la BCEAO suivra la même stratégie que sa consœur, la BEAC.
Idriss Linge
Les syndicalistes de l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP), menacent d’entrer en grève générale illimitée pour contraindre la compagnie pétrolière Total, à réintégrer les employés licenciés, il y a quelques mois, pour faute lourde.
La compagnie pétrolière estime en effet que les six agents de la société dont les contrats ont été rompus, ont agi en marge des procédures en vigueur lors de l’arrêt des installations. Aussi n’a-t-elle pas eu d’autre choix que de se séparer d’eux.
Toute chose que n’accepte pas le syndicat qui, depuis de longs mois, fait pression sur le gouvernement afin de contraindre l’opérateur à revenir sur sa décision. D’autant plus, apprend-on dans la presse locale que la justice qui avait été saisie de ce dossier, avait donné raison au syndicat, en demandant à l’entreprise de suspendre le processus de licenciement desdits employés.
Pour Sylvain Binet, secrétaire général du syndicat, les autorités ont demandé et obtenu la réintégration des employés illégalement remerciés. Mais la compagnie n’entend pas s’exécuter.
Les syndicalistes ont décidé de donner une nouvelle chance à la médiation qu’entend mener le ministre du Pétrole pour éviter une paralysie du secteur pétrolier dans tout le pays.
PcA
Désormais, le processus de recours à l’emprunt public direct en République gabonaise sera désormais encadré par un texte. Celui-ci détermine la procédure de recours à l’emprunt public et précise les conditions d’éligibilité à l’emprunt.
Ainsi, pour qu’un projet monté au Gabon, par une administration, soit éligible à une procédure d’emprunt, celui-ci devra remplir une batterie de critères aussi rigoureux les uns que les autres.
Il devra faire l’objet d’une inscription dans le programme triennal d’investissements ainsi que dans la loi de finances ; être compatible avec la stratégie nationale d’endettement et être limité au plafond d’endettement autorisé par la loi de finances.
Pour son fonctionnement, le projet doit également apporter des précisions sur les différents organes intervenants et leurs responsabilités dans le processus d’emprunt.
PcA