Le Nouveau Gabon

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Le Conseil des ministres du 16 novembre dernier présidé par le vice-président de la République, Pierre Claver Maganga Moussavou (photo), a permis au gouvernement de s’arrimer à la réglementation communautaire en matière de structure encadrant la politique d’endettement du pays.

Les ministres ont décidé de la création d’un comité national de la dette publique (CNDP) afin de s’approprier du Règlement communautaire relatif au cadre de référence de la politique d’endettement public et de gestion de la dette publique dans les Etats de la CEMAC.

Ce cadre, indique le communiqué final du conseil, prévoit la mise en place d’un organe de coordination de la politique d’endettement dans chaque Etat membre. Le comité national de la dette publique a pour mission d’élaborer, coordonner et de suivre la mise en œuvre de la politique nationale d’endettement public, en matière de gestion de la dette publique.

A cet effet, précise le communiqué du conseil, toute offre ou requête de financement concernant l’Etat, les collectivités locales, les établissements publics, les entreprises du secteur public ou privé ainsi que toute demande de garantie adressée à l’Etat, doivent requérir obligatoirement l’avis motivé du CNDP.

PcA

Le gouvernement gabonais a adopté, en conseil des ministres du vendredi 16 novembre 2018, une série de mesures liées à la « rationalisation des établissements publics personnalisés conformément aux orientations du plan de relance de l’économie » formulées par la « Task force » sur les finances publiques de juin 2018.

A travers cette réforme motivée par des « considérations d’efficacité, de productivité et de clarification de compétences », environ 60% des établissements publics personnalisés (EPP) vont connaitre des modifications urgentes, dans le cadre de la rationalisation des finances publiques.

En effet, sur les 115 EPP diagnostiqués lors de la Task force sur les finances publiques, 70 seront modifiés par des décisions de suppression, de fusion ou de modification des activités et des périmètres d’action.

Parmi ceux-ci, ce sont au total 15 EPP sans organisation optimale et n’ayant pas apporté des résultats concrets pour le bénéfice de l’action publique qui seront supprimés. Les prérogatives de ces EPP supprimées seront transférées à d’autres agences en vue de renforcer les capacités de ces dernières sur les plans organisationnel et opérationnel, et éviter les chevauchements de compétences qui les rendent inefficaces.

Par ailleurs, 11 autres agences verront leurs missions et leurs périmètres d’action affinés dans le but de les accorder davantage aux enjeux qui caractérisent les domaines dans lesquels elles interviennent.

Au total, les EPP reformés sont rattachés à 7 ministères qui cumulent de nombreuses tutelles : Agriculture (1), Pêche et Mer (2), Eaux, Forêts et Environnement (3), Eau et Energie (4), Sport, Culture et Tourisme (5), Urbanisme (6) et Economie (7).

L’objectif poursuivi par le gouvernement du Gabon à travers ces mesures de rationalisation consiste notamment à améliorer le fonctionnement de certaines EPP pour garantir une action de l’Etat mieux coordonnée dans des domaines stratégiques où les besoins d’améliorer la qualité des services sont également urgents.

Mais également d’optimiser les coûts relatifs aux investissements dans les EPP pour accorder leur fonctionnement à la maitrise des dépenses publiques pour plus d’efficacité dans leurs rendus.

Ces réformes permettront à terme de réaliser une économie de l’ordre de 3 milliards Fcfa par an (environ 5 millions $). Les économies seront réalisées sur les salaires globaux pour les contractuels, les primes liées aux postes de responsabilités pour les fonctionnaires affectés, les frais de fonctionnement (missions), les véhicules, le carburant, etc.

En outre, étant donné qu’une partie des effectifs est composée de fonctionnaires, ceux-ci seront remis à leur administration d’origine. Quant aux contractuels, ils verront leurs droits liquidés dans les modalités pratiques.

Rappelons que dans la mise en œuvre des orientations du Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE), une Task force a réuni les acteurs de la finance des secteurs publics et privés pendant près d’un (1) mois pour plancher sur les réformes nécessaires afin de rétablir l’équilibre des finances publiques à l’horizon 2020.

La Task force a dressé un constat alarmant de l’état des finances publiques, en déficit budgétaire, avec un niveau de dépenses élevé et des recettes fiscales insuffisantes. Le groupe de travail a fait état, entre autres, d’une fonction publique hypertrophiée avec masse salariale représentant 59% du PIB tandis que le seuil fixé par la BEAC est de 35%.

Parmi les recommandations issues des travaux de la Task force figurent notamment la réduction du nombre d’agences ou établissements publics personnalisés qu’elle estime trop important et budgétivores.

Institués par une loi organique du 03 janvier 2006, les services publics personnalisés se déclinent en plusieurs administrations, à savoir : les services centraux ; les services déconcentrés ; les services chargés d’une mission temporaire ; les services personnalisés ; les services de la présidence de la République ; les services ministériels ; les autorités administratives indépendantes ; et services publics en concession.

Selon les prévisions de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), le taux de croissance atteindra en moyenne 3% chaque année dans la zone CEMAC (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), entre 2019 et 2021.

«Les perspectives économiques et financières des pays de la CEMAC sur la période 2019-2021 envisagent un taux de croissance réel de l’activité qui devrait s’établir à 3,4 % en 2019, avant de redescendre à 3,0 % et 3,1 % respectivement en 2020 et 2021, contre 1,7 % en 2018.», détaille la Banque centrale des Etats de la CEMAC dans son rapport sur la politique monétaire daté d’octobre 2018.

Cette reprise de la croissance, apprend-on, sera le fait des performances du secteur non pétrolier. «Cette évolution résulterait du développement du secteur agricole, des services, des BTP et des industries manufacturières.», souligne la BEAC.

Dans le détail, explique la Banque centrale, «l’activité agricole progresserait à moyen terme, en rapport avec les effets escomptés de la reprise de la filière cotonnière au Tchad par le Groupe Olam (…), d’une part, et le développement de la filière palmier à huile au Gabon (…), d’autre part. Le secteur des services bénéficierait en 2019 des retombées de la Coupe d’Afrique des nations au Cameroun au niveau des transports, de l’hôtellerie et de la restauration, et au-delà, du redémarrage des projets d’exploration et de développement pétroliers, gaziers et miniers au Congo, au Gabon et en Guinée équatoriale».

BRM

Du 7 au 8 novembre 2018, à Johannesburg en Afrique du Sud, le ministre de la Promotion des investissements et des Partenariats Publics-Privés, Madeleine E. BERRE et le Fonds gabonais d'investissement stratégique (FGIS) ont pris part à l’Africa forum investment (AFI).

A la faveur de cette rencontre organisée à l'initiative de la Banque africaine de développement (BAD), Madeleine E. BERRE a présenté le catalogue des opportunités qu’offre le Gabon, au parterre d’investisseurs, fonds d'investissement et bailleurs de fonds présents.

La présentation du Gabon aux potentiels investisseurs, par le Fonds gabonais d'investissement stratégique (FGIS) accompagné de son partenaire technique, Eranov, dans le cadre de la promotion de la plateforme Gabon Power Company, aura été l'une des particularités de ce forum.

Dans cet ordre d’idée, un accent particulier a été mis sur des projets de barrages hydroélectriques et d'usine de traitement d’eau, avec notamment la présentation du projet Ngoulmendjim, d'une capacité de 78 MW et de Ntoum 7, avec une production de 140 000 m3.

Faut-il le rappeler, la plateforme Gabon Power Company a pour objectif, de susciter l'intérêt des investisseurs privés, afin de lever des fonds pour la validation des projets.

Stéphane Billé

samedi, 17 novembre 2018 17:02

Le Sénat adopte plusieurs projets de loi

C’est une séance pépinière bien remplie, qu’a connu le Sénat gabonais le 15 novembre dernier, avec l’adoption de huit projets de loi.

Durant cette séance présidée par Lucie Milebou-Mboussou (photo), la présidente du Sénat, les sénateurs ont adopté les projets de loi portant statut général des fonctionnaires ; celui fixant l'organisation, la composition, la compétence et le fonctionnement des juridictions de l'ordre administratif ; celui relatif à la décentralisation ; celui portant organisation du transport terrestre en République gabonaise et celui portant réglementation des Zones d'investissements spéciales.

Les autres projets de loi adoptés étaient relatifs : à la réglementation du secteur minier en République gabonaise ; à la création, aux attributions et organisation de l'Office nationale de la sûreté et de la facilitation des aéroports en République gabonaise ; et enfin à celui fixant le régime du mécénat et du parrainage en République gabonaise.

Au cours de cette séance plénière, deux textes ont été mis en délibération, il s'agit des propositions de loi portant modification de l'article 203 de la première partie du Code civil et celui fixant le cadre juridique pour une gestion rationnelle des produits phytosanitaires en République gabonaise.

Stéphane Billé

Le colloque sur le financement de l’Etat gabonais et la promotion des valeurs du trésor organisé par la Direction générale de dette, sous l’égide du ministère de l’Economie, le 15 novembre dernier, s’est achevé avec de fortes recommandations.

Selon le directeur général de la dette, Hugues Mbadinga Madiya (photo), « au nombre de trois, celles-ci portent notamment sur le dispositif règlementaire, le développement du marché et enfin, sur les obligations de l’Etat ».

Ainsi, au point de vue réglementaire, les participants ont émis la proposition d’une période moratoire sur l’application de la pondération de l’Etat, en accord avec la conception réelle du risque de l’Etat.

En matière de développement du marché, le rôle du marché des assurances s’avère crucial. Car, il s’agira, selon les experts d’exhorter les sociétés d’assurance à intervenir, de manière plus efficace sur le marché financier, ainsi que sur le marché secondaire.

Il s’agira également d’examiner la possibilité, avec le Trésor, d’élargir le statut des Spécialistes des valeurs du Trésor (SVT) aux compagnies d’assurances ; de renforcer la communication de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA) vis-à-vis des compagnies d’assurances, et enfin, de promouvoir les interventions des particuliers sur le marché financier.

Pour atteindre ces objectifs de refinancement de l’Etat et de promotion des valeurs du Trésor, l’Etat est appelé à jouer une importante partition. En effet, il lui incombe d’accentuer son dialogue avec la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC), de manière à rendre de plus en plus souple, l’application de la réglementation financière.

Il revient également à l’Etat de renforcer sa communication, non seulement, vis-à-vis des acteurs économiques et financiers, notamment les banques et les maisons d’assurance ; mais aussi sur les réalisations et les perspectives, à travers des roadshows régionaux.

Dans cette kyrielle d’obligations, l’Etat devra aussi renforcer la transparence et la visibilité sur la situation de ses comptes, et enfin, dans une approche pédagogique, sensibiliser les ménages sur la nécessité de placer leur épargne sur les titres publics.

Pour le ministre de l’Economie, Jean Marie Ogandaga, « ces recommandations devraient être suivies d’effet à travers la réactualisation de la stratégie d’intervention de l’Etat sur le marché financier régional. »

Pour la mise en œuvre desdites recommandations, la Direction de la dette et celle du Trésor sont appelées à prendre toutes les dispositions nécessaires.

Stéphane Billé

Au terme d’une semaine de consultations avec les autorités gabonaises, les services du Fonds monétaire international (FMI) ont rendu leur copie ce 16 novembre 2018, à la grande satisfaction des deux parties.

Selon le FMI, l’activité économique se redresse au Gabon. La croissance est estimée à environ 1,2 % en 2018, contre 0,5 % en 2017, bien que la production de pétrole ait été inférieure aux prévisions. L’inflation est montée à 3,4 % (moyenne sur 12 mois) en septembre 2018, en raison de la hausse des prix de l’alimentation et de la répercussion de l’augmentation des prix internationaux du pétrole. Les résultats budgétaires à fin septembre ont été meilleurs que prévu, les recettes non pétrolières étant supérieures à l’objectif.

Quant à la reprise, elle devrait s’affermir en 2019. Tandis que les perspectives à moyen terme restent prometteuses, avec une projection de croissance du PIB de 3,1 % en 2019 et 5 % à moyen terme. Parmi les risques entourant les perspectives figurent l’absence de mise en œuvre de la consolidation budgétaire prévue, un ralentissement de la croissance mondiale et un durcissement prononcé des conditions financières mondiales.

Dans un premier temps, les services du FMI sont parvenus à un accord avec les autorités en ce qui concerne les mesures qui pourraient favoriser l’approbation de la troisième revue par le conseil d’administration.

En outre, les services du FMI ont salué les efforts que les autorités déploient pour améliorer l’exécution du programme depuis la deuxième revue. La plupart des cibles fixées pour fin septembre 2018 ont été atteints. La majorité des réformes structurelles appuyées par le programme ont été mises en œuvre, bien qu’avec certains retards.

Pour rappel, cette mission du Fonds monétaire international (FMI) s’est déroulée du 7 au 16 novembre à Libreville. Elle était dirigée par le représentant résident au Gabon, Boileau Loko.

Stéphane Billé

Le 1er Forum Continental du programme GMES et Afrique se déroulera à Libreville du 19 au 23 novembre, organisé par la Commission de l'Union Africaine et l'Etat gabonais. Il aura pour thème : « Débloquer le potentiel de l'observation de la Terre en tant que moteur du développement durable de l'Afrique ».

Ce forum constitue une plateforme de communication et d’échanges entre les fournisseurs de services d'Observation de la Terre et les utilisateurs au niveau local en Afrique dans le but d'accroître leur utilisation des différentes technologies à disposition.

Le Programme GMES et Afrique vise à renforcer et à autonomiser les décideurs, les scientifiques, les secteurs public et privé et les universitaires, en leur fournissant des données et des informations pertinentes concernant l'environnement et la sécurité. L’objectif est de promouvoir la gestion durable des ressources naturelles et de développer les capacités locales, nationales, régionales et continentales africaines en utilisant, entre autres, les services du programme européen Copernicus.

400 représentants de fournisseurs de services et de données d'Observation de la Terre, d'utilisateurs locaux, des décideurs, d'universitaires, du secteur privé, d'institutions de recherche d'Afrique et du monde entier sont attendus à cet événement.

Facebook: global monitoring for environment and security in Africa

Twitter: GMESAfrica

Pour la deuxième édition du séminaire international CDG pour l’Afrique, organisé par la Caisse de dépôt et de gestion du Maroc, la Caisse des dépôts et consignations (CDC) se met à l’école de cette institution qui a fait ses preuves dans l’accompagnement de l’économie du royaume chérifien.

La Caisse des dépôts et consignations du Gabon - seule institution du genre en Afrique centrale à cette rencontre où une cinquantaine de responsables de la CEMAC, de la COMESA et de la CEEAC sont présents - expose jusqu’au 16 novembre 2018, ses ambitions en faveur du développement du pays, son impact et son rôle d’appui aux politiques publiques ainsi qu’aux secteurs d’activité stratégiques et porteurs.

Pour Herman Nzoundou Bignoumba (photo), directeur général de la CDC, cette deuxième édition constitue un retour d’expérience pour cette institution qui multiplie les accords de financements en faveur de nombre de secteurs au Gabon, ces dernières semaines.

PcA

Source: presse locale

United Kingdom Export Finance (UKEF), agence gouvernementale de crédit à l'export du Royaume-Uni, qui travaille en collaboration avec le département du commerce international, assure le financement des travaux d’aménagement de 112 voiries à Libreville.

Les travaux engagés le 15 novembre à Libreville portent, outre l’aménagement des voiries sus-citées, la construction ou la réhabilitation de huit ronds-points, dont deux sur le Boulevard Triomphal, un à l’entrée du Camp de Gaulle, un au Carrefour de la FOPI, un à l’intersection SOGATOL, un au Carrefour de la SNI, un au Carrefour Barracuda et le dernier au Carrefour de l’ancien hôpital pédiatrique d’Owendo.

« Les itinéraires retenus ont été sélectionnés sur la base de critères précis (zones ou quartiers à forte densité de population, interconnexion entre quartiers, accès à des points touristiques, désenclavement, etc.) », indique le ministre de l’Equipement et des Infrastructures, Christian Magnagna.

Les travaux qui s’étalent sur 30 mois seront réalisés par l’entreprise Colas, pour un coût global de 65 milliards FCFA, dont 75% sont assurés par UKEF et 25% par l’Etat.

Le projet, qui vient de bénéficier du décaissement de la première tranche de 10 milliards FCFA de l’organisme britannique, verra la création de près de 700 emplois directs et indirects selon le gouvernement.

L’aménagement de ces voiries fait partie d’un vaste programme de réhabilitation des voiries existantes et d’achèvement des travaux en cours de réalisation. Il est aussi question, dans ce programme, selon Christian Magnagna, de conduire une réflexion sur l’aménagement du « Grand Libreville » qui permettra de « désengorger certains axes majeurs de Libreville et des agglomérations environnantes, à embellir et à construire de nouveaux édifices publics, à faciliter l’accès aux équipements publics, tout en réaménageant son domaine foncier ».

PcA

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