Mercredi, le Gabon a officiellement lancé son nouveau cycle d’octroi de licences pétrolières avec 34 blocs de pétrole et de gaz. Cette opération survient 10 jours après l’annonce du fournisseur de services sismiques, Spectrum qui travaille en amont avec le gouvernement sur ce projet.
Selon des précisions fournies par Oil Price qui cite le ministre gabonais du pétrole Pascal Ambouroue (photo), le gouvernement prévoit de réduire l’impôt des sociétés énergétiques de 35% afin d’attirer plus de monde dans l’amont pour doper la production et augmenter de façon drastique, les recettes publiques.
La nouvelle législation fixerait un taux minimum de redevance de 7 % pour le pétrole offshore conventionnel et de 4 % pour le gaz. Pour les eaux profondes et ultra-profondes, les taux de redevance seraient de 5 % pour le pétrole et de 2 % pour le gaz, selon les propos de Bernardin Assoumou, le directeur général des hydrocarbures, lors d’une rencontre au Cap avec des investisseurs.
«Le nouveau code des hydrocarbures est adapté pour tenir compte des fluctuations des prix du pétrole, donne de la flexibilité aux différentes zones et tailles de champs. L'objectif est d'attirer davantage les compagnies pétrolières internationales.», a-t-il ajouté.
Le Gabon est le plus petit producteur de pétrole brut de l’OPEP avec environ 187 000 barils extraits par jour.
Olivier de Souza
Le Conseil interministériel du 7 novembre a donné lieu à la transformation de l’Office des ports et rades du Gabon (OPRAG) en société d’Etat dénommée Gabon Port Authority.
Cette transformation tient aux multiples initiatives engagées par les autorités du pays visant à moderniser cette entité et à l’adapter au contexte concurrentiel qui sévit dans le domaine portuaire sous-régional.
En fait, l’OPRAG faisait face depuis des années à des inadaptations de son environnement juridique, à la multiplication des procédures administratives ainsi qu’à l’obsolescence des outils de manutention.
Plusieurs recommandations allant dans le sens de réformer l’Office avaient déjà émergé lors de rencontres internationales. Celles-ci portaient sur le renforcement du rôle d’autorité portuaire de l’OPRAG avec un statut juridique renforcé ; l’affinement de sa stratégie tarifaire afin d’optimiser les rendements économiques et financiers tout en réduisant les coûts finaux de passage portuaire.
La modernisation des infrastructures, l’accroissement des performances logistiques ou encore la fluidification, la simplification et la dématérialisation de la gestion des flux documentaires ont été actés en vue de rendre compétitif et autonome l’organe. Reste attendu le décret de création de la Gabon Port Authority qui viendra sceller la mise en œuvre de cette réforme.
PcA
Trois mois après son arrivée à Libreville en qualité d’ambassadeur, haut représentant de la France au Gabon, Philippe Autié est allé le 6 novembre faire ses civilités au Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet.
Les deux personnalités ont passé en revue les questions liées à la coopération entre les deux pays et ont aussi évoqué les sujets d’intérêts communs, notamment la situation des entreprises françaises installées au Gabon.
A ce sujet, le Premier ministre a saisi cette opportunité pour indiquer au diplomate français que le gouvernement émet le vœu de voir grandir les parts de marché attribuées aux entreprises françaises installées au Gabon.
Philippe Autié s’est fermement engagé à œuvrer au rétablissement du caractère exceptionnel du partenariat France-Gabon pour que les dossiers pendants ou en cours de conclusion, bénéficient d’une attention particulière.
Aussi, entendent-ils privilégier la négociation pour l’aboutissement de ces dossiers.
PcA
Le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet (photo), a réuni les membres de son cabinet hier à Libreville pour le traditionnel conseil interministériel. A l’ordre du jour, plusieurs dossiers importants dont celui relatif aux avantages accordés aux anciens grands serviteurs de l’Etat.
Parmi ceux-ci, l’on compte les anciens vice-présidents de la République, Premiers ministres, présidents de chambre du Parlement, présidents de la Haute autorité de la communication, du Conseil économique et social, ainsi que les anciens membres du gouvernement et du Parlement.
En fait, ces derniers continuent de percevoir des indemnités liées à leur passage à ces différents postes de responsabilité et électifs ; mais, dans un souci de rééquilibrage et de maîtrise des dépenses publiques, le ministère du Budget et des Comptes publics a proposé une nouvelle grille d’indemnités et d’avantages pour ces anciens grands serviteurs de l’Etat, conforme à l’objectif de réduction du train de vie de l’Etat, de maîtrise et de rationalisation des dépenses prôné par le plan de relance économique.
Dans les jours qui vont suivre, l’on devrait s’attendre à l’officialisation de ces nouvelles mesures qui prendront effet dès la prochaine année budgétaire.
PcA
Sous l’effet de la faiblesse de la demande du marché domestique, la branche des boissons gazeuses et alcoolisées a observé une baisse continue de son activité en 2017, selon les données recueillies par le Direction générale de l’économie auprès des entreprises Sobraga et Sovingab.
En effet, selon le ministère de l’Economie, la production de cette branche d’activités a reculé de 6,3%, à près de 2,7 millions d’hectolitres en 2017, contre 2 836 378 un an plus tôt. Dans les détails, la production des bières s’est élevée à 1 606 359 hectolitres, contre 1 654 120 en 2016 ; celle des boissons gazeuses a également observé une chute de 961 024 hectolitres contre 1 082 567 ; tandis que celle des vins est passée de 47 046 hectolitres à 44 713 hectolitres en 2017.
En conséquence, le chiffre d’affaires a régressé de 9,1% pour se situer à 152,5 milliards FCFA en 2017, contre 167 804 milliards FCFA en 2016.
Mais contrairement à la branche des boissons gazeuses et alcoolisées, la production de l’eau minérale a enregistré une augmentation de 17,9% en 2017 pour un volume de 920 782 hectolitres. De même, son chiffre d’affaires s’est établi à près de 15 milliards FCFA, contre 14 829 milliards FCFA en 2016, soit une hausse de 1%, portée par la gamme Akewa.
Par ailleurs, les interruptions enregistrées dans le réseau de distribution d’eau de la SEEG ont eu pour effet, de consolider la demande locale de l’eau minérale. Pour répondre à cette demande, les effectifs ont été renforcés en 2017 à 73 agents pour une masse salariale de 872,5 millions FCFA, en hausse de 7,4%.
Stéphane Billé
Les défis et les enjeux de la comptabilité matières dans le contrôle budgétaire interne sont au centre d’un séminaire sous-régional organisé à l’intention des pays membres du Centre régional d’assistance technique pour l’Afrique centrale (Afritac Centre) à Libreville, depuis le 5 novembre pour s'achever le 9.
« La comptabilité matières est un instrument primordial de contrôle interne en dehors ou hormis les dépenses de personnel. La quasi-totalité des autres natures de dépenses a des implications sur le patrimoine de l’Etat, et exige un suivi, voire un contrôle permanent de l’ordonnateur par le biais d’agents spécialisés que sont les comptables-matières », explique-t-on au ministère du Budget.
A l’heure où les pays de la CEMAC sont engagés dans un processus d’assainissement des finances publiques, la gestion et la maîtrise des risques de la situation patrimoniale de l’Etat constituent un impératif pour la rationalisation des dépenses publiques. En fait, d’après les responsables d’Afritac Centre, il en ressort un risque majeur dans les contrôles des dépenses non salariales.
« Si des réponses ne sont pas apportées aux lacunes constatées, les risques sur la crédibilité des prévisions budgétaires et de l’exécution optimale des dépenses hors salaires vont certainement s’accroître », explique Abdoulaye Touré, conseiller en gestion des finances d’Afritac à la presse locale.
En fait, il est question de parvenir à une utilisation optimale des biens publics dans un contexte de rareté des ressources. Toutes choses qui, poursuit-il, fondent les décisions budgétaires du comptable-matières et du gouvernement dans la ventilation des dépenses.
PcA
La Primature gabonaise n’est pas du tout satisfaite du traitement fait par le site d’information Jeuneafrique.com, à la suite d’un entretien, il y a quelques jours, avec le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet (photo).
Selon l'article en cause, le Premier ministre aurait qualifié de « non-évènement » le sujet sur la santé du président de la République, souligne la Primature.
Dans cet article, la Primature dénonce « un assemblage de phrases qui crée le flou auprès de l'opinion publique gabonaise et fait l'objet de manipulations très tendancieuses pouvant mettre à mal la cohésion de la communication gouvernementale ». En plus, souligne le service de la communication, « l’enregistrement en notre possession de cet échange ne permet à aucun moment, la retranscription faite par le journaliste ».
Aussi, « afin de rétablir la vérité par le principe du droit de réponse, nous exigeons la publication in extenso de cette séquence où il est question du sujet dans les meilleurs délais », indique la responsable de la communication du Premier ministre, Melissa Bendome.
Pour signifier son mécontentement, le service de la communication qui considère que cet article « prête de manière erronée, au Premier ministre, des propos qu'il n'a absolument pas tenus », entend exercer un droit de réponse à l'attention de Marwane Ben Yahmed, directeur de publication du site internet Jeuneafrique.com.
Stéphane Billé
La réhabilitation du palais de l’Assemblée nationale était au cœur des échanges d’une séance de travail présidée par le PM, Emmanuel Issoze Ngondet avec les ministres en charge : des Affaires étrangères ; du Budget et des Comptes Publics ; des Relations avec les Institutions constitutionnelles ; des Infrastructures et de l’Economie, en fin de semaine dernière.
Cette séance de travail portait notamment sur : l’examen du calendrier des travaux, la mise en place d’une base-vie, la conformité du chantier aux normes, les exonérations sollicitées par la partie chinoise et la contribution de l’Etat. La question de la délocalisation de l’Assemblée nationale durant la période des travaux, a également été abordée.
Au cours de ces échanges, Emmanuel Issoze Ngondet a marqué sa volonté ferme de voir aboutir ce chantier dans des délais raisonnables, afin d’assurer à la 13ème législature, d’œuvrer dans des conditions optimales. Il a par ailleurs, saisi cette occasion pour instruire les ministres financiers à mener des réflexions similaires pour la réhabilitation du palais du Sénat.
Pour rappel, le siège de l’Assemblée nationale du Gabon, appelé « Palais Léon Mba », avait été ravagé par un incendie criminel, lors des contestations post-électorales de 2016. Sa réhabilitation sera financée sur la base d’un don accordé par la Chine au Gabon.
Stéphane Billé
La nouvelle taxe de 10% prélevée sur les transactions par mobile money, ainsi que celle relative aux virements bancaires classiques et le prélèvement des usagers sur le ramassage des ordures ménagères, font débat entre la confédération patronale du Gabon (CPG) et la Direction générale des Impôts.
Le patronat plaide en effet pour une application à visage humain de ces nouvelles impositions fiscales aux entreprises pour l’exercice 2019. «Il faut trouver le juste milieu entre les besoins de l’Etat que nous connaissons tous et la nécessité de ne pas tuer la poule aux œufs d’or. Nos interlocuteurs ne sont pas les législateurs qui sont les initiateurs de ces taxes, mais il est important parfois d’attirer leur attention sur les effets contraires qui pourraient être générés par certaines mesures.», explique Alain Bâ Oumar, président de la CPG à la presse locale.
Les 7% dont devront désormais s’acquitter les usagers tous les mois à travers les quittances d’eau et d’électricité à payer à la Société d'énergie et d'eau du Gabon, sont mis à l’index par la population qui crie à la répression fiscale. Car, pour elles, le ramassage des ordures ménagères incombe aux communes qui devraient réaliser la prestation sans qu'elles ne soient impliquées.
Si le patronat est conscient des difficultés auxquelles le gouvernement fait face, il milite cependant pour un mode d’application souple desdites taxes. Aussi a-t-il formulé des propositions pour que les entreprises ne soient pas asphyxiées par ces nouvelles mesures fiscales.
PcA
Ce jeudi 8 novembre, le Premier ministre gabonais, Emmanuel Issoze Ngondet, ouvrira les travaux de la 3è conférence panafricaine sur la santé et l’environnement à Libreville. Les assurances de la participation du chef du gouvernement ont été apportées à Moeti Mashiditso, directrice régionale de l'Organisation mondiale de la santé, et à Juliette Bio du Programme des Nations Unies pour l’environnement au cours d’une audience chez Emmanuel Issoze Ngondet.
Pour la première partie de la conférence réservée aux réunions des experts, l’on a déjà enregistré plus de 500 participants, plus de 48 pays représentés et environ 40 ministres desdits secteurs présents à Libreville, ont indiqué les deux responsables onusiens au premier ministre.
En dépit du temps de préparation des travaux très réduit d’après le chef du gouvernement gabonais, il a félicité les organisateurs de cette grande messe panafricaine de la santé et de l’environnement dont les travaux ont démarré le 6 novembre dans la banlieue nord de Libreville.
Issoze Ngondet a ensuite remercié les responsables des organisations internationales pour le choix porté sur le Gabon qui voit ainsi, son leadership en matière d'environnement renforcé.
PcA