Tout au long de l’exercice 2017, le Gabon a renoué avec une remontée des cours du baril bien que la production ait été freinée du fait de certains facteurs endogènes et exogènes. Mais sur le plan de la valeur totale des exportations, celles du pétrole, par rapport à l’année 2016, ont progressé de 18,5%, s’établissant à 1 957,8 milliards Fcfa.
Les exportations totales du pays se sont chiffrées à 2 547, soit près de 590 milliards Fcfa pour le segment hors-pétrole. En 2015, le Gabon avait exporté pour 3 144,9 milliards de biens dont plus de 2 550 milliards Fcfa uniquement pour le pétrole.
«Il convient de relever que ce dernier produit occupe encore une place prépondérante dans les ventes totales du pays. En 2017, il a représenté 76,8% de la valeur totale des exportations gabonaises.», rapporte le ministère de l’Economie.
Le pétrole a donc représenté 21,6% du PIB du Gabon cette année-là, contre 19,9% en 2016, soit 75% des exportations totales du pays.
L’Asie reste le principal débouché du pétrole gabonais. La Chine se taille la part du lion avec plus de 37% de parts de marché, l’Inde 5,5%, la Malaisie 7%. Trinidad et Tobago achètent 10,7% des volumes de bruts gabonais, l’Australie près de 10% et l’Italie 5,6%.
PcA
Source:ministère de l'Economie
La Chine, sur cinq années successives, est demeurée au premier rang des partenaires économiques et commerciaux du Gabon avec un volume d’échanges de 1 024,7 milliards Fcfa en 2017. Le pays dont les échanges avec le Gabon représentent plus de 37% des opérations commerciales avec l’extérieur, est suivi de la France avec 458,8 milliards Fcfa, de la Belgique 2 24,6 milliards Fcfa, de Trinidad et Tobago 210,4 milliards Fcfa et de l’Australie 192,8 milliards de Fcfa.
De même, les ventes de produits gabonais avec ses 10 premiers clients positionnent l’Empire du Milieu en haut de classement. Sur un total de 2 097,7 milliards Fcfa, la Chine achète pour 35,1% les produits gabonais. Ce qui hisse le pays loin devant Trinidad et Tobago (8,2%) et l’Australie (7,5%).
Ainsi, au 31 décembre 2017, la balance commerciale du Gabon avec la Chine a été excédentaire de 762,2 milliards Fcfa, en raison de la hausse des ventes de pétrole qui ont représenté 739,2 milliards Fcfa en 2017 contre 433,3 milliards Fcfa en 2016 ; le minerai de manganèse a été vendu à hauteur de 47,5 milliards Fcfa contre 26,6 milliards Fcfa en 2016. Les ventes de bois sciés et ouvrages ont connu une stagnation à 100, 3 milliards Fcfa cette année-là contre 100,5 milliards Fcfa en 2016.
PcA
Source:ministère de l'Economie
Au 31 décembre 2016, le solde commercial du Gabon s’est replié de 38,6% à 862,4 milliards Fcfa, soit le niveau le plus bas jamais enregistré par le pays en un an. Mais un an plus tard, le pays a refait son retard sur ses transactions commerciales avec l’extérieur et sa balance commerciale a affiché un excédent de 39,6% d’excédent à 1 204,2 milliards Fcfa en 2017.
Cette variation, explique-t-on au ministère de l’Economie, est liée à l’augmentation des exportations en valeurs de plus de 15%, «malgré la légère hausse de la facture des commandes de biens importés (0,2%) essentiellement liée à la remontée des importations au quatrième trimestre» de l’année 2017.
L’évolution des exportations s’explique non seulement par l’amélioration des ventes du secteur pétrole, mais aussi par celle du secteur hors pétrole.
Cette performance a permis au pays de couvrir les importations à hauteur de plus de 189 %. « L’analyse trimestrielle des données révèle que les exportations ont amorcé un redressement au dernier trimestre (+26,4%) de l’année sous revue, alors que la tendance était baissière au deuxième et troisième trimestre (respectivement de -5,1% et 23,1%).», souligne-t-on dans le tableau de bord de l’économie de l’année 2017.
PcA
Dans le souci de rester en phase avec le critère de convergence communautaire, en matière d’inflation, la politique mise en œuvre par le gouvernement s’est avérée fructueuse. Car, elle a permis de maitriser les pressions inflationnistes observées en début d’année dernière.
Selon le Tableau de bord de l’économie gabonaise (TBE), au cours de cette période, en moyenne, le taux d’inflation s’est situé à +2,7% en 2017, contre +2,1% en 2016, bien en deçà de la norme communautaire qui est de 3%. En glissement annuel, la variation du niveau général des prix s’est établie à +1,1 % en décembre 2017 contre +4,1% en décembre 2016.
Selon la Direction générale de l’Economie, ces tendances inflationnistes découleraient de l’évolution des postes suivants : l’accélération des prix du poste logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles (+9,9% contre +1,4% en 2016), en raison des perturbations causées par la pénurie d’eau dans certaines villes (baisse de l’offre); l’augmentation des prix dans les transports, soutenue principalement par la mesure de libéralisation des prix à la pompe des produits pétroliers aux consommateurs entre 2016 et 2017 (en moyenne +7,7% à 605 FCFA le litre d’essence en 2017 et +9,4% à 540 FCFA pour le litre de gasoil), et à la baisse de l’offre de transport (problèmes financiers de la SOGATRA, etc.).
A ces facteurs s’ajoutent également : la forte hausse des prix de l’enseignement (+12,6% contre +3,9% en 2016), en lien avec l’augmentation des frais d’inscription dans les établissements primaires et secondaires du secteur public, ainsi que dans l’enseignement supérieur par rapport à la même période en 2016.
Les prix des produits alimentaires et boissons alcoolisées ont quant à eux reculé (-0,7%). Ce fléchissement est expliqué essentiellement par le maintien des mesures liées à la vie chère et au renforcement des activités de contrôle des prix, en dépit d’un relèvement des cours internationaux des produits de base.
Dans le même temps, les prix des légumes et tubercules ont également observé une baisse de 5,2% contre +0,4% en 2016, grâce à une augmentation de l’offre sur le marché, en lien avec la mise sur le marché des produits issus des exploitations du programme GRAINE.
En revanche, les prix des produits importés, lait, fromage et œuf, huiles et graisses, ont augmenté en moyenne annuelle, respectivement de 2,0% et 2,4%, suite à la hausse de prix internationaux de ces produits.
Quant à l’inflation sous-jacente, elle a continué de croître en 2017, passant de 2,0% en 2016, à 4,6% en 2017. Comparativement à ses principaux partenaires économiques, souligne-t-on à la DGEPF, le différentiel d’inflation a été défavorable au Gabon en 2017.
En effet, les écarts d’inflation se sont situés comme suit : +0,9% pour la Chine, +1,5% par rapport à la France et +0,6% par rapport aux Etats-Unis.
Stéphane Billé
Malgré une conjoncture économique peu favorable, l’Etat gabonais a poursuivi le règlement de sa dette publique. A la fin de l’année 2017, ces règlements se sont effectués à hauteur de 777 milliards FCFA, soit une hausse de 126,5% par rapport à 2016, selon la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF).
Dans les livres comptables, le règlement de la dette extérieure a atteint les 129,4%, tandis que celui de la dette intérieure a été évalué à 121,8%.
S’agissant du règlement de la dette extérieure, il a représenté 62,5% du règlement total de la dette en 2017, et essentiellement consacré aux engagements des crédits commerciaux (+192,5%), envers les marchés financiers (+126,6%), les multilatéraux (108,0%), et les bilatéraux (76,6%).
Quant au paiement de la dette intérieure, il a observé une hausse de 121,8 %, comparativement à la fin de l’année 2016. A la direction générale de l’Economie, l’on explique cette augmentation par les efforts effectués par l’administration des règlements, au profit de la dette moratoire (208,1%), le marché financier régional (133,2%) et du système bancaire (52,3%).
Il est toutefois à noter que, malgré ces efforts de règlement, le stock de la dette publique du Gabon a augmenté de 18,1% pour s’établir à 4 807,6 milliards FCFA au terme de l’année 2017. Cette évolution, souligne le DGEPF, est imputable à la progression conjointe de l’encours de la dette extérieure et intérieure, en liaison avec les emprunts multilatéraux du marché financier régional, les commerciaux et bilatéraux.
Par ailleurs, le portefeuille de la dette publique du Gabon reste toujours dominé par la dette extérieure qui représente environ 69,8% du total de la dette dont 24,9% provient des marchés financiers.
Stéphane Billé
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation de la République centrafricaine (Minusca) va s’enrichir d’un nouvel effectif de 36 hommes. En fait, le contingent gabonais de la Minusca, composé de plus de 400 hommes, va se renforcer dans les jours à venir.
En fait, assure le chef d’état-major des forces armées gabonaises, le général de corps d’armée Ferdinand Gaspard Ollame Ndong, c’est la 5ème mission gabonaise qui rejoint la Centrafrique.
D’après les autorités, le Gabon est l’un des plus grands contributeurs en hommes dans cette mission de paix et de stabilisation du pays.
L’envoi de ces hommes vient quelques mois après que le président centrafricain et son homologue gabonais sont tombés d’accord sur le maintien du détachement gabonais à Bangui, Libreville ayant décidé du retrait au mois de juin dernier.
PcA
La Banque mondiale a publié son rapport Doing Business 2019 intitulé « Formation pour mieux reformer », le 31 octobre 2018. Dans cette édition, le Gabon occupe le 41ème rang africain et le 169ème mondial, sur 190 pays évalués. Soit une régression significative, puisque le pays occupait le 35ème rang africain et le 167ème mondial dans le Doing Business 2018.
Malgré tout, ce classement met en lumière les différentes évolutions enregistrées par le pays dans plusieurs segments scrutés par la Banque mondiale pour l’effectuer. Ainsi, de la création d’entreprises, en passant par l’octroi des permis de construire, le raccordement à l’électricité, l’enregistrement de la propriété et l’environnement juridique, les progrès sont significatifs, à l’exception du secteur fiscal, où le pays obtient un score de 35,92, qui le rétrograde du 165ème au 183ème rang mondial.
En effet, selon le Doing Business 2019, le paiement des impôts est rendu plus difficile au Gabon, pour les opérateurs économiques, avec le prélèvement de deux nouvelles taxes : la taxe spéciale de contribution de solidarité et la taxe de formation professionnelle.
Un autre facteur plombe également l’administration fiscale gabonaise. Il se situe notamment au niveau de la collecte des impôts et taxes. Le temps mis par les investisseurs et opérateurs économiques pour s’acquitter des taxes fiscales est passé de 488 heures, au dernier classement, à 632 heures pour le présent.
Outre ces quelques éléments qui ne rehaussent pas le milieu gabonais des affaires, le pays fait de sérieux efforts pour faciliter la création d'entreprises en publiant un avis de constitution avec l'enregistrement de l'entreprise au guichet unique. Sur ce point, le pays a progressé avec un score de 82,59 (contre 80,48 précédemment). Car il faut désormais 31 jours et la production de 7 documents pour créer son entreprise.
Dans le cadre du traitement des permis de construire, le pays arrive au 144ème rang mondial avec une note de 59,23 contre 58,33, l’an dernier. Ce qui laisse indiquer que la mise en œuvre de la responsabilité décennale, en réduisant les coûts pour obtenir une approbation de sécurité incendie, s’avère efficace.
En matière de raccordement au réseau électrique, le pays obtient un score de 49,58 contre un score de 40,21 et monte à la 171ème place continentale. Selon le Doing Business, le Gabon a amélioré la surveillance et la réglementation des pannes de courant. En outre, le pays a également amélioré la réglementation-cadre du secteur de l'électricité, à travers un régulateur national qui veille désormais sur la performance de l’utilitaire et sur la fiabilité de l'offre.
Au niveau de l’enregistrement de la propriété, le Gabon a augmenté la transparence cadastrale. Avec ce dispositif, le pays récolte 37,09 points. L’obtention d’un permis de construire est passée de 105 à 102 jours.
Au niveau de l’environnement juridique, avec l’exécution des contrats, l’autre réforme majeure dans ce Doing Business 2019, le Gabon facilite l'application des contrats en adoptant une loi qui réglemente tous les aspects de la médiation comme mécanisme de résolution des litiges. Le pays maintient un score de 32,84, comme l’an dernier.
Quant aux aspects liés à l’accès au crédit, à la protection des investisseurs minoritaires ainsi qu’au commerce transfrontalier, le pays est resté statique. Sur ce dernier aspect relatif aux échanges commerciaux avec les pays voisins le Doing business 2019 note que le Gabon ne parvient pas encore à réaliser les performances pour attirer une masse critique d’investisseurs. Car, il faut environ 96 heures pour les formalités aux frontières et 60 heures de plus pour remplir la documentation y relative, sans compter le coût élevé, car il faut débourser entre 200 et 1 633 dollars.
Stéphane Billé
Le secteur pétrolier gabonais, tout au long de l’année 2017, a connu des contreperformances, en raison du déclin naturel des champs matures, des difficultés techniques rencontrées par certains opérateurs, de la grève du personnel de certaines compagnies pétrolières et des exigences de l’OPEP liées à la réduction de l’offre mondiale de pétrole.
Du coup, la production nationale de pétrole brut s’est contractée de 8,5%, pour se situer à 10,5 millions de tonnes.
« A cela s’ajoute la stratégie du laisser-faire, adoptée par les opérateurs comme Shell et Total, dans l’attente de la finalisation des cessions d’actifs au profit d’Assala et Pérenco, qui n’ont eu lieu qu’en septembre 2017 », rapporte le ministère de l’Economie, dans son tableau de bord de l’économie 2018.
En conséquence, les exportations pétrolières du pays ont subi un repli de plus de 10,3% entre 2016 et 2017. Elles sont passées de 10,5 millions de tonnes à 9,44 millions de tonnes de pétrole.
L’Asie, avec 77% de parts de marché reste la première destination des bruts gabonais, devant l’Amérique, les Caraïbes et l’Europe.
« Dans un contexte de reprise des cours, le prix moyen du Brent s’est situé à 54,27 dollars le baril, en amélioration de 24,2% par rapport à 2016. De même, le prix moyen des bruts gabonais a augmenté de 29,6% à 52,54 dollars le baril. Enfin, le taux de change moyen du FCFA par rapport au dollar s’est déprécié de 1,9% en 2017 pour s’établir à 582,075 FCFA pour 1 dollar », souligne le ministère de l’Economie.
PcA
Source: ministère de l'Economie
Le nouvel ambassadeur de France au Gabon, Philippe Autié, vient de donner les grandes orientations de son action diplomatique au Gabon. C’était à l’occasion d’une audience accordée, ce 31 octobre 2018, par le ministre des Mines, de l’Equipement et des Infrastructures, Christian Magnagna.
Au cours de ces échanges qui se déroulaient également dans le cadre d’une prise de contact pour le diplomate français avec le ministre des Mines, les deux personnalités ont revisité les sujets d’intérêts communs et stratégiques entre leurs deux pays respectifs. Notamment, ceux liés au secteur minier, avec l’exploitation du manganèse, la politique minière du Gabon ainsi que son impact sur le développement des infrastructures économiques.
Occasion a ainsi été donnée au patron des mines gabonais, de réitérer la disponibilité du gouvernement à « développer davantage son partenariat privilégié avec le Groupe Eramet dans l’exploitation des ressources minières du Gabon ».
A son tour, le diplomate français a indiqué que son pays est plus que favorable au renforcement des échanges économiques avec le Gabon. Précisément, dans les domaines des mines, des infrastructures et des équipements. Dans ce cadre, a-t-il ajouté, « la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), filiale gabonaise du groupe français Eramet, est présentée comme un ‘’élément stratégique’’ de la coopération entre les deux pays ».
Avant de préciser que : « La Comilog est une des grandes sociétés gabonaises. Et c’est un dossier stratégique pour nos deux pays. Nous avons donc beaucoup échangé sur le devenir de la Comilog, les projets d’investissement qui sont devant elle, mais également tout ce qui est de la responsabilité sociale des entreprises ».
Au terme de cet entretien, il a enfin précisé à la presse que le renforcement des relations, pour un partenariat très étroit, constitue sa priorité, en ce qui concerne la coopération économique entre le Gabon et la France.
Stéphane Billé
C’est le nouvel ambassadeur de France près le Gabon, Philippe Autié, qui lors d’un entretien avec le ministre des Mines, de l’Equipement et des Infrastructures, Christian Magnagna à Libreville le 31 octobre dernier, a indiqué que les deux pays entendent renforcer leur partenariat dans nombre de domaines.
La compagnie minière de l’Ogooue (Comilog) étant au centre de leurs intérêts, celle-ci représente un élément stratégique de leur coopération.
«La priorité en ce qui concerne la coopération économique entre le Gabon et la France est de renforcer encore et toujours plus les relations pour un partenariat très étroit. Nous avons des sujets d’intérêts communs, des sujets que je qualifierais de stratégiques en particulier ; et le manganèse occupe une grande place.», confie l’ambassadeur de France.
D’après le diplomate français, le destin de la filiale locale du groupe Eramet a été au centre des échanges entre les deux pays.
«La Comilog est une des grandes sociétés gabonaises et c’est un dossier stratégique pour nos deux pays. Nous avons donc beaucoup échangé sur le devenir de cette compagnie, les projets d’investissement qui sont devant elle, mais également tout ce qui est de la responsabilité sociétale des entreprises.», explique le diplomate français à la presse.
Le Gabon, d’après Christian Magnagna, entend moderniser et renforcer les partenariats liant l’Etat gabonais aux investisseurs étrangers. Aussi, a-t-il rappelé «la disponibilité du gouvernement à développer davantage son partenariat privilégié avec la France à travers le Groupe Eramet, dans l’exploitation des ressources minières du Gabon».
PcA