Dans les quatre indicateurs analysés par l’indice Mo Ibrahim de la gouvernance en Afrique, la sécurité et l’Etat de droit, la participation des citoyens à la vie publique et les droits de l’Homme, le développement économique durable et le développement humain, le Gabon a effectué un repli et se retrouve à la 42ème place cette année. L’an dernier, le pays occupait le 24ème rang sur les 54 pays audités. Ce qui représente un écart de 18 places en un an.
En ce qui concerne l’Etat de droit et la sécurité, la situation du pays s’est fortement dégradée. Si le pays a amélioré son classement entre 2008 et 2017 dans la participation des citoyens à la vie publique notamment l’injection des femmes à des postes de responsabilité dans la haute administration, les efforts ont été mis à mal du fait de la détérioration notée par le rapport dès 2013 dans ce domaine.
Le niveau des infrastructures, le développement du monde rural, la gestion des affaires publiques ou encore l’environnement des affaires analysés dans le développement durable, donnent un déclin de la note du Gabon cette année qui se situe à 42/100.
Les faiblesses et les carences du pays dans les aides sociales, l’éducation et la santé où le pays occupe le 51ème rang, constituent les volets qui contribuent à faire reculer le pays dans ce classement où l’Ile Maurice, les Seychelles, le Cap-Vert, la Namibie et le Botswana sont dans le top 5.
PcA
Source:rapport Mo Ibrahim
A la suite de multiples cyber-attaques de type déni de services (DDOS), survenues en fin de journée du 27 octobre dernier, l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF), a tenu à édifier les populations sur la nature de cet incident, ainsi que sur les opérations engagées en vue de rétablir la situation.
Dans un communiqué publié au lendemain de cette attaque, l’ANINF a indiqué que, « ce type d’attaques a pour seul but de saturer le réseau informatique par l’envoi massif de requêtes ». Et du fait de cette situation, poursuit ledit communiqué, « plusieurs services gouvernementaux (60 sur 102 sites web) ont été rendus indisponibles pendant quelques heures ».
Ainsi, après une intervention énergétique de ses services, l’ANINF a fait savoir que, non seulement l’accès à Internet était à nouveau disponible, mais également que les services gouvernementaux étaient désormais accessibles uniquement sur le plan national, pour les opérateurs connectés au point d’échange Internet (GAB-IX).
Tout en s’excusant pour le désagrément, l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences indique mettre tout en œuvre pour un retour à la normale dans les plus brefs délais. Elle se réserve par ailleurs, le droit d’entreprendre des actions en justice à l’encontre des indélicats, conformément à la législation locale et internationale.
Stéphane Billé avec l’ANINF
Deuxième producteur mondial de minerai de manganèse à haute teneur, la Compagnie minière de l'Ogooué (Comilog) a obtenu la certification ISO 9001, dans sa dernière version 2015, suite à l’audit du Bureau Veritas qui s’est tenu du 25 au 28 juin 2018.
La compagnie minière devient ainsi la première entreprise gabonaise dans ce secteur d’activité, à obtenir cette certification.
En clair, cette version 2015 assure une gestion du risque rigoureuse à tous les niveaux des processus de la Comilog. Elle oblige également l’entreprise à adapter sa démarche qualité pour mieux maîtriser l’intégralité de sa chaîne de production, créatrice de valeur.
Stéphane Billé
La Chambre de commerce de Malabo a servi de cadre, le 25 octobre 2018, à la 1ère rencontre d’une série des séances de sensibilisation, destinées à convaincre l’Afrique centrale à s’engager pour une participation effective à la première édition de la Foire du commerce intra-africain (IATF) qui se déroulera du 11 au 17 décembre 2018 au Caire en Egypte.
Cette rencontre a été dirigée par Jean Paterne Megne Ekoga, le Directeur des opérations de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), représentant le président de cette institution, Fortunato Ofa Mbo Nchama, par ailleurs ambassadeur pour l’Afrique centrale de ladite foire, empêché.
Au cours de son intervention, il a, en premier lieu, rappelé le contexte de cet évènement initié à la suite de la signature en mars 2018, de l’Accord de libre-échange intercontinental africain (ZLEC). Avant d’encourager les opérateurs publics à saisir l’opportunité de la création de cet espace économique, pour développer et diversifier leurs activités à travers de nouveaux partenariats.
Dans cette logique, il a également invité la République de Guinée équatoriale et ses opérateurs économiques à être parties prenantes actives dans l’organisation de cette foire. Cela, à travers la réservation d’un pavillon pays, et de pavillons entreprises, ainsi que des actions de sponsoring nécessaires pour la réussite de cet évènement historique.
Pour rappel, l’IATF réunira plus de 1 000 exposants et 70 000 visiteurs, acheteurs, vendeurs et investisseurs confondus. Elle offrira pendant sept jours, une plateforme de partage d’informations sur le commerce, les investissements et le marché, en vue de permettre aux acheteurs, vendeurs, investisseurs et pays d’échanger sur les opportunités d’affaires et de discuter ou de conclure des accords commerciaux.
Il est par ailleurs à noter que l’IATF est organisée par la Banque africaine d’import-Export (Afreximbank) et l’Union africaine, et placée sous le thème : « Transformer l’Afrique ».
Stéphane Billé
Le Gabon lancera son douzième appel d'offres pour l'obtention de permis d'exploration en eaux peu profondes et profondes, lors de la 25ème semaine africaine du pétrole au Cap, en novembre 2018. L’information a été donnée par le fournisseur de services sismiques, Spectrum.
Le gouvernement gabonais organise le cycle en partenariat avec Spectrum qui a réalisé un certain nombre d'études sismiques 3D en eaux peu profondes et profondes, dans le cadre de l’appel d’offres.
Bien que le nombre de blocs concernés ne soit pas encore connu, ces données ont été acquises dans le nord et le sud du pays, sur une superficie totale de 12 000 km2.
L’appel d’offres devrait être officiellement lancé par le ministre du Pétrole, Pascal Houangni Ambouroue (photo). Il est également prévu que le ministre animera un atelier technique et financier à ce propos. Le responsable détaillera également le nouveau code pétrolier et les conditions connexes.
Le Gabon, quatrième producteur de pétrole en Afrique, est actuellement confronté à l’arrivée à maturité de plusieurs périmètres de production. Le gouvernement encourage les initiatives visant à stimuler la production et à diversifier avec le gaz naturel. Le producteur français de pétrole et de gaz Perenco, qui produit environ 50 à 60 millions de pieds cubes par jour dans le pays, envisage de développer un projet de liquéfaction de gaz naturel pour satisfaire les besoins énergétiques nationaux, ainsi que la croissance de la demande en électricité.
Olivier de Souza
La Caisse des Dépôts et de Consignation du Gabon est en train de finaliser le lancement d'un fonds de private equity qui sera doté d'un montant de 20 milliards de FCFA, a fait savoir à l'Agence Ecofin, un des responsables de l'institution, en marge du Forum Mondial sur les investissements qui se déroulait du 22 au 26 octobre 2018 à Genève en Suisse.
« Nous continuons de travailler à la structuration de ce fonds et nous adaptons au mieux à l'évolution de l'environnement. L'année prochaine nous débuteront avec des rencontres spécialisées pour informer les investisseurs potentiels, mais aussi pour discuter avec eux des avantages qui résident dans les épargnes longues », a expliqué Cesaire Tsinga, le Directeur en charge des Etudes, de la Stratégie et des Participations, de cette institution.
Dans le cadre de ce processus, la CDC-Gabon avait signé en 2016 un accord de principe avec la Société Islamique de Développement (SID), la branche de la banque islamique de développement en charge du secteur privé. L'engagement de ce partenaire international était celui d'une prise de participation, dont le montant officiel n'est pas dévoilé.
Désormais la SID a un nouveau président et semble désormais plus tournée vers des apports en dette, qu'en fonds propres. Si la méthode d'engagement avec la Caisse gabonaise des Dépots et de Consignations n'est pas encore clarifiée, au niveau de cette dernière institution on se prépare à toute les éventualités.
« Comme vous le savez, mobiliser de l'épargne publique en zone CEMAC est soumis à des règlementations strictes, donc il faudra engager toutes les autorités de régulation compétentes », a expliqué Cesaire Tsinga.
La CDC Gabon prévoit que ses ressources seront utilisées pour investir dans des secteurs à forte rentabilité, notamment, celui du marché immobilier gabonais.
L'institution reste aussi ouverte à des joint-ventures avec d'autres investisseurs non gabonnais, qui serait interréssés par des opportunités qu'offre ce pays désormais tourné vers la diversification de son économie. Un potentiel qui a été largement défendu dans des Panels africains du forum mondial des investissements, par Ghislain Mboma, le directeur de la promotion des investissements, au sein de l'agence dédié à ce travail au Gabon.
« Avec plus de 5% de croissance par an en moyenne, et plus prévu jusqu'en 2020, le Gabon offre de nombreuses opportunités, notamment dans le secteur hors pétrole qui connaît une croissance soutenue », a-t-il indiqué défendant les atout de son pays
Idriss Linge, envoyé spécial
Le 25 octobre 2018 à N’djamena, à l’ouverture d’un Sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEMAC, espace communautaire formé par le Cameroun, le Congo, le Gabon, la RCA, le Tchad et la Guinée équatoriale, le président de la Commission de la CEMAC, le Gabonais Daniel Ona Ondo (photo), s’est quelque peu déchaîné, dénonçant notamment les difficultés à recouvrer la taxe communautaire d’intégration (TCI).
«Malgré votre fort engagement, nous relevons la persistance de graves distorsions dans le processus de recouvrement de la Taxe communautaire d'intégration. A peine 30 milliards sur les 99 milliards FCfa de potentiel sont recouvrés en moyenne depuis quelques années. Cette situation met à rude épreuve, le fonctionnement des institutions communautaires et l'exécution de leurs programmes.», a-t-il souligné devant les chefs d’Etat présents au sommet de N’djamena.
Cette «faible mobilisation de la TCI», a ajouté le président de la Commission de la CEMAC, «est à l'origine de l’incapacité du Fonds de développement communautaire à porter la réalisation des projets intégrateurs» ; toute chose qui contribue à plomber le processus d’intégration dans la sous-région.
Cette faible intégration observée dans la zone CEMAC, selon Daniel Ona Ondo, se mesure aussi sur la base du «rôle marginal que joue la Commission dans le processus décisionnel au sein de la Communauté, au regard de l'absence de sanctions dans la non observation par les Etats de leurs engagements communautaires, en général, et des critères de convergence, en particulier».
BRM
La filiale eau et électricité du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), Gabon Power Company (GPC), a conclu avec le gouvernement, plusieurs contrats portant sur l’amélioration de la production d’eau et d’électricité dans le pays sur les trois prochaines années.
Parmi ces contrats, il y a celui portant sur le renforcement de la centrale thermique d’Owendo à Libreville. Le protocole d’accord conclu entre GPC, la société d’énergie et d’eau du Gabon et le groupe finlandais Wärtsilä, porte sur la conception, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance d’une solution thermique, vise outre à renforcer les capacités de cette infrastructure, à optimiser sa production.
Le gouvernement a également signé un contrat de partenariat d’une durée de 30 ans avec la société de droit gabonais Asonha Energie, détenue elle aussi par le FGIS, et le groupe français Meridiam, pour le développement de la centrale hydroélectrique de Kinguélé Aval.
Toujours dans le domaine de l’énergie électrique, le groupe industriel français Eranove, a signé deux contrats d’achat d’énergie électrique que vont produire les centrales hydroélectriques de Ngoulmendjim et de Dibwangui.
A travers les sociétés de projets créés à cet effet, notamment Asokh Energie pour Ngoulmendjim, et Louetsi Hydro pour Dibwangui, Eranove précise dans un communiqué que le gouvernement «confirme à ces sociétés le droit exclusif de concevoir, financer, construire, exploiter et assurer l’exploitation et l’entretien-maintenance des deux installations hydroélectriques et à leur acheter l’intégralité de l’énergie électrique produite».
La centrale hydroélectrique de Ngoulmendjim (73 MW) est prévue sur le fleuve Komo, à 125 km de Libreville, fournira l’énergie électrique à plus de 500 000 habitants ; quant au barrage de Dibwangui (15 MW), qui sera construit sur la rivière Louetsi, à 152 kilomètres de Mouila, au Sud du Gabon, il alimentera 88 000 habitants.
Pour ce qui concerne la production d’eau potable, le groupe français va assurer le financement, la conception, la réalisation, l’exploitation et la maintenance d’une nouvelle unité de production d’eau potable d’une capacité de production de 140 000 m3 par jour dans le Komo Kango près de Libreville.
«Le montant global des investissements que nous voulons réaliser pour l’électricité et l’eau est autour de 500 milliards FCfa sur les trois prochaines années. Ces 500 milliards FCfa sont répartis pour ce qui concerne tous nos projets en électricité, et le différentiel concerne l’eau.», indique Serge Mickoto, directeur général du FGIS.
PcA
Les réserves de change des pays de l’espace communautaire, souligne Daniel Ona Ondo (photo), président de la Commission de la Cemac, se situent en deçà des trois mois d’importation requis, «malgré la remontée des cours du pétrole et les appuis budgétaires reçus des bailleurs de fonds».
Cette situation est imputable au relâchement observé au niveau des Etats qui brillent par des dérapages budgétaires ; ce qui ralentit les espoirs placés dans la mise en œuvre des programmes conclus avec le FMI qui, d'après lui, restent en deçà des attentes.
Pour améliorer la situation des réserves de change aujourd’hui malmenées, le président de la Commission de la Cemac propose, en dehors du rapatriement des recettes d’exportation décidé par les chefs d’Etat, la renégociation des contrats d’exploitation des grandes entreprises.
La question de la reconstitution des réserves de change de la sous-région avait déjà été abordée lors de la 5ème session du Comité de pilotage des programmes économiques et financiers de la Cemac, tenue à Douala le 22 juin 2018.
En fait, le rapatriement des recettes d’exportation des ressources naturelles de la Cemac est une exigence communautaire prévue par le dispositif juridique et réglementaire en vigueur dans les six Etats membres. Seulement, cette obligation légale est ignorée par les compagnies minières opérant dans les différents pays, les privant ainsi d’importants moyens financiers.
Pour la Cemac, le rééquilibrage des finances publiques au sein de l’espace communautaire passe nécessairement par la reconstitution des réserves de change, condition sine qua non pour une relance de la consommation.
PcA
La problématique du foncier au Gabon était au centre des travaux d’un atelier du 24 au 26 octobre dernier à Libreville. Cette rencontre avait pour objectif, de présenter et de valider le rapport d’analyse du cadre légal relatif au foncier gabonais, en vue de la proposition d’une loi-cadre.
Placé sous l’égide de la FAO et du ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, chargé du Programme Graine, cette rencontre a permis de mieux apprécier le cadre législatif sectoriel relatif au foncier gabonais.
Au regard de cette situation, les experts ont suggéré d’amender et de valider ce rapport d’analyse à la lumière des nouveaux éléments provenant de cette présentation ainsi que des ceux apportés par les autres participants. Au cours de cet exercice, il a enfin été question d’examiner les forces, les faiblesses, les menaces et les opportunités qui entourent la possibilité de proposer une loi-cadre devant régir le foncier gabonais.
A la suite de toutes ces remarques, ils ont formulé plusieurs recommandations pour la réalisation de cette loi cadre.
Il s’agit entre autres, d’affiner ce rapport en prenant en compte, le secteur minier ; d’intégrer les modalités de session de terres agricoles et de s’assurer du non caducité des mesures discriminatoires vis-à-vis de la femme en matière successorale et contenu dans le code civil.
Selon les participants, l’opportunité de la mise en place d’une loi-cadre doit cependant, consacrer le principe de l’égalité homme-femme dans la loi cadre ; le droit aux peuples autochtones de jouir de leur habitat naturel ; la réécriture d’un nouveau code agricole qui tienne compte de l’organisation de l’ensemble des activités agricoles ; la prévision de la participation de la société civile et des peuples autochtones dans la réalisation des études d’impact environnementale afin de garantir leur impartialité ; la création des zones et pistes agricoles dans toutes les provinces; la prise en compte des droits des populations autochtones ; l’élaboration d’un code foncier ; le respect des procédures relatives aux délimitations d’attribution des terrains.
Les participants ont enfin insisté sur le fait que l’élaboration d’une nouvelle loi-cadre, devrait également tenir compte de la délimitation des espaces autour des plans d’eaux, pour le développement des pêches et de l’aquaculture et bien d’autres activités.
Stéphane Billé