Lekolo 2, le nouveau quartier de Moanda (province du Haut-Ogooué) destiné au relogement des populations installées dans le périmètre minier de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) pourra bientôt accueillir ses occupants estimés à 3000 personnes. En effet, les 415 maisons construites pour les accueillir sont presque achevées. Sur le site de cette nouvelle cité, les bâtiments affichent fière allure. La peinture rayonne. Les routes d’accès au nouveau quartier et aux habitations ont été bitumées ou pavées. Les compteurs d’électricité Edan sont installés. Les ouvriers s’activent à la tâche pour terminer ce qu’il reste à faire avant la rétrocession des maisons aux bénéficiaires. « Le taux d’exécution du chantier est à plus de 90 %. On est dans les finitions », a affirmé lors d’une récente visite sur le chantier, Steeve-Wilson Pwaty, le responsable de la RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) de Comilog.
À ce stade, la livraison des travaux est prévue pour le mois de septembre voire octobre prochain. « Ce sont les maisons avec toutes les commodités. Tous les bénéficiaires peuvent être rassurés. Au plus tard aux mois de septembre octobre, ces maisons seront remises à leurs bénéficiaires. Même si ça déborde un peu, ça sera normal parce que ce sont des milliers de personnes qui vont être délocalisées. Il faut aussi tenir compte des échéances électorales qui pourraient peut-être chambouler le calendrier initial. Mais le plus important est de reloger les gens dans de meilleures conditions », a indiqué André Massard, directeur des Relations publiques et de la communication de la Comilog.
Lancés en 2021, les travaux de construction de ces logements devaient être livrés à la fin du premier trimestre 2023 selon les prévisions de Comilog. Mais, ce timing n’a pas été respecté. À en croire la filiale du groupe français Eramet, ce retard accusé dans la livraison de ce chantier est justifié notamment par les difficultés d’approvisionnement et de transport des matériaux nécessaires à la construction des logements en raison de l’arrêt de la circulation du train entre décembre 2022 et mars 2023. Aussi pointé du doigt, les intempéries.
Bénéficiaires
Les personnes à reloger dans ces maisons sont celles des quartiers Leyima, Mont Bangombé et Lekolo à Moanda. Chaque bénéficiaire aura droit à un espace de 400 m2 et des documents juridiques, apprend-on. Il s’agit des maisons de type F1 à F6. Soit des maisons d’une à 5 chambres construites à partir de matériaux importés d’Espagne. « Une maison inventoriée dans les standards de la Banque mondiale donne droit à une maison sur le site. Pour quelqu’un qui avait trois maisons, bien entendu, il aura ses trois maisons, sachant qu’il y a différents types d’occupants : les propriétaires, les locataires. Sur les 417 maisons, il y a au moins 300 personnes qui en sont propriétaires », explique Steeve-Wilson Pwaty.
Les bénéficiaires rencontrés ont hâte d’intégrer ces nouveaux logements. Mais, ont quelques souhaits. « Nous voulons bien partir. Mais, nous souhaitons que sur le nouveau site, soit construit un dispensaire pour nous permettre de bénéficier des premiers soins. Nous voulons également des écoles, un marché et un poste de gendarmerie », a affirmé Dieudonné Biyo, membre de l’une des familles à reloger. Pour sa part, Jean Robert Djipala, notable à Lekolo 2 souhaite « qu’il y ait un château d’eau pour alimenter en permanence le quartier ainsi que l’électricité. Nous n’avons pas d’eau ici, où nous vivons actuellement », déplore-t-il.
Pour la construction de ces maisons, plus de 200 entreprises gabonaises exerçant dans divers secteurs (maçonneries, génie civil, plomberie, électricité, carrelage, peinture…) ont été mobilisées. Ce qui a permis de générer plus de 1500 emplois locaux selon Steeve-Wilson Pwaty.
Le projet immobilier de Lekolo 2 s’étale sur un site de 32 hectares. Un espace qui a été mis à disposition par l’État. Le projet représente un investissement évalué à 10 milliards de FCFA entièrement supporté par la Comilog en partenariat avec l’État gabonais.
Sandrine Gaingne, à Moanda
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La Société financière internationale (IFC, sigle en anglais), bras séculier de la Banque mondiale en charge du secteur privé, est en pourparlers avec Maroc Telecom pour l’octroi d’un financement de 375 millions d’euros (près de 246 milliards de FCFA). Le dossier du groupe marocain sera examiné le 27 juillet prochain par le conseil d’administration de l’institution.
Si le prêt est approuvé, il servira à soutenir les activités des filiales du groupe au Gabon, au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Mali, au Niger, au Tchad et au Togo. Ces fonds seront notamment utilisés pour refinancer la dette existante de ces 8 filiales et financer leurs dépenses d’investissements, de maintenance et d’expansion, y compris l’acquisition et le renouvellement de licences, explique IFC dans un communiqué.
Cette facilité de crédit est composée de 234 millions d’euros provenant du compte propre d’IFC et de 141 millions d’euros provenant de fonds mobilisés, selon la même source. L’institution de la Banque mondiale précise que chaque prêt sera garanti par le promoteur et mis à la disposition des filiales susmentionnées. Maroc Telecom (encore appelé Itissalat Al Maghrib) est l’opérateur historique de télécommunications au Maroc.
Il s’est imposé comme un opérateur régional avec dix filiales en Afrique subsaharienne au service de plus de 75 millions de clients. Au Gabon, Maroc Telecom opère à travers sa filiale Gabon Telecom, dont il a acquis 51 % du capital pour un montant de 61 millions d’euros. Ses filiales sur le continent, selon l’Agence Ecofin, ont généré un chiffre d’affaires de 4,6 milliards de dirhams (environ 473,5 millions USD) au premier trimestre 2023, en hausse de 7,3 %, contre 4,7 milliards de dirhams (environ 484 millions USD) pour les activités au Maroc (en hausse de 0,6 %).
P.N.N
Dans leur rapport bilan du 2e septennat d’Ali Bongo, Mays Mouissi et Harold Leckat laissent croire que le taux de réalisation du programme « Mon engagement pour un Gabon émergent », présenté par le président sortant lors de sa déclaration de candidature à la présidentielle de 2016, est de seulement 12 %. « Dans les 105 promesses qui ont été faites, nous avons en tout et pour tout 13 qui ont été intégralement réalisés à l’issue du septennat. Ce qui fait un taux de réalisation de 12 % », indique d’ailleurs Mays Mouissi sur les antennes radio de la Deutsche Welle quelques jours après la publication de ce document intitulé « 105 promesses, 13 réalisations. Le bilan du second septennat d’Ali Bongo Ondimba (2016-2023) ».
Cette affirmation est statistiquement incorrecte. Elle laisse en effet croire que 80 % des engagements n’ont pas été tenus. Et pourtant, son propre rapport parle de « 59 promesses non réalisées (56 %) ». En fait, dans le but de mieux soutenir son qualificatif de « bilan chaotique », l’économiste a ignoré les « 11 promesses partiellement réalisées (11 %) et 21 promesses très partiellement réalisées (20 %) », selon la terminologie de son document. Il s’agit là d’un niveau de réalisation dont l’apport dans le taux de réalisation global du programme ne saurait être nul.
Subjectivité
De plus, l’attribution des qualificatifs « partiellement » et « très partiellement » suggère une certaine subjectivité. Le rapport indique que les promesses « très partiellement réalisées » sont celles qui ont commencé à être mises en œuvre sans montrer de progrès significatifs, et les promesses « partiellement réalisées » sont celles qui ont fait des progrès importants sans pour autant être totalement accomplies. En l’absence de taux de réalisation de chaque engagement, il est difficile d’établir de manière objective une frontière entre ces deux catégories. Par ailleurs, même les promesses dites « non réalisées » ne sont pas forcément celles qui affichent un taux d’exécution nul. Selon le rapport, cette catégorie intègre aussi les engagements, dont « les actions entreprises pour leur mise en œuvre sont très peu significatives ». C’est-à-dire qu’elles ont quand même commencé à être mises en œuvre.
L’évaluation de certains engagements est sujette à question. À titre d’illustration, le renforcement du soutien à la création culturelle a été jugé « très partiellement réalisé », malgré l’instauration d’une cérémonie de remise de prix aux artistes dans différents domaines, dénommée « La Nuit du Talent ». Pour justifier cette appréciation, Mays Mouissi et Harold Leckat estiment que « des doutes persistent sur la pérennité de cette initiative perçue par l’opinion comme une opération de communication en prélude à l’entrée en pré-campagne d’Ali Bongo Ondimba dans la perspective d’une élection à un troisième mandat ».
Autre exemple, le rapport estime que l’engagement de hisser le Gabon dans le top 10 des pays africains réformateurs du Doing Business n’a pas été réalisé. Mais son évaluation repose sur le Doing Business 2020. Ce classement est le dernier publié avant que la Banque mondiale ne mette un terme à cette initiative. Il ne prend en compte que les réformes réalisées pour l’essentiel en 2019. Le pays a pourtant poursuivi ses réformes et espérait même gagner 10 places dans le Doing Business 2022. Avec l’arrêt de la publication de ce baromètre, il semble difficile de préjuger de place que le Gabon aurait occupée à la fin de ce septennat.
Contexte
En corrigeant tous ces biais, il est évident que le taux de réalisation globale du programme Mon engagement pour un Gabon émergent serait supérieur aux 12 % affichés. En mettant cette performance en perspective avec le contexte dans lequel elle a été obtenue, il parait sévère de parler de « bilan chaotique » ou de conclure à un échec. Il faut dire que les auteurs du rapport reconnaissent eux-mêmes que « des événements endogènes et exogènes ont pu perturber la mise en œuvre effective de certains engagements programmatiques ».
En effet, plusieurs événements, imprévisibles en 2016 lorsque Ali Bongo Ondimba prenait ces engagements, sont survenus au cours de ce septennat. Au plan interne, on peut citer la crise post-électorale de 2016 ; l’accident vasculaire cérébral du président de la République d’octobre 2018 ou encore la tentative de coup d’État de janvier 2019. À l’international, on peut évoquer la pandémie du Covid-19 en 2020 donc les conséquences sur les économies du monde sont toujours perceptibles à ce jour et le déclenchement de la guerre en Ukraine en février 2022.
Pour permettre aux citoyens de faire des choix éclairés, comme ambitionnent Mays Mouissi et Harold Leckat, il parait nécessaire d’affiner davantage la méthodologie d’évaluation.
Aboudi Ottou
Selon le directeur général de la Société autoroutière du Gabon (SAG), Selim Bejaoui, plus de 74 milliards de FCFA ont été mobilisés pour les travaux de construction et de réhabilitation du tronçon allant du PK 12 à PK 105 de la Transgabonaise, soit 93 km. Il s’agit de la première section de la Transgabonaise, dont les travaux ont été confiés à la SAG. Lancés officiellement en 2020 par le Premier ministre, ces travaux ont effectivement débuté en janvier 2021, selon la SAG.
Ces fonds ont été mobilisés d’après Selim Bejaoui, par la SAG et l’ensemble des partenaires publics et privés qui contribuent au financement de ce projet. Il s’agit notamment, de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) et de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (Bicig).
« Ce montant démontre qu’il est possible de se doter d’une route performante tout en respectant les budgets alloués. Une précision me semble utile : le coût n’est pas susceptible d’évoluer, car nous avons fait le choix d’un contrat d’ingénierie-construction à prix forfaitaire », a déclaré le directeur général de la SAG dans un entretien avec le quotidien l’Union.
Cette première partie de la Transgabonaise était initialement prévue pour être livrée en mars 2022. La SAG annonce que la fin des travaux est finalement prévue pour cette année.
Selon les prévisions, l’ensemble des travaux de la Transgabonaise qui relie Libreville et Franceville sur 780 km va coûter 600 milliards de FCFA. Cette route est construite sur 2 x 2 voies à partir du PK 12 jusqu’à Ntoum, puis sur 1 x 2 voies avec une emprise élargie jusqu’à Franceville. Mais la SAG n’est engagée que sur la section PK 12 à PK 105.
SG
Initialement fixée ce 11 juillet 2023 à 18 heures, la date limite de dépôt de dossier de candidatures pour les élections générales est prorogée au 14 juillet 2023 à 18 heures. La décision a été prise au cours d’une assemblée plénière du Centre gabonais des élections tenue ce 10 juillet 2023. Ce qui donne un délai supplémentaire de trois jours aux candidats retardataires pour le dépôt de leur dossier en vue des prochaines élections générales (présidentielle, législatives et locales) au Gabon.
Selon le calendrier établi par le Centre gabonais des élections, ces scrutins vont se dérouler le 26 août 2023 de 7 heures à 18 heures. L’ouverture de la campagne électorale est prévue pour le 11 août prochain. Elle doit s’achever le 25 août 2023.
À ce jour, plusieurs candidatures ont déjà été déclarées officiellement pour l’élection présidentielle. Il s’agit notamment du président sortant Ali bongo Ondimba, pour le Parti démocratique gabonais (PDG) ; Alexandre Barro Chambrier, pour le Rassemblement pour la patrie et modernité (RPM) ; l’ancien vice-président Pierre-Claver Maganga Moussavou, la présidente de l’Union nationale Paulette Missambo…
SG
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Le gouvernement gabonais envisage de construire une nouvelle rocade à Oyem, chef-lieu de la province du Woleu-Ntem, dans le nord du pays. Dimanche 9 juillet, le ministre des Travaux publics, de l’Équipement et des Infrastructures, chargé de la connexion des territoires, Toussaint Nkouma Emane, a visité le linéaire de 7 km devant abriter les travaux. Ceux-ci consistent en la réalisation des aménagements définitifs en pavés ou en béton bitumeux, avec des ouvrages d’assainissement des trottoirs, des bacs à ordures et l’éclairage public, apprend-on.
Le ministère ne précise cependant pas le début des travaux, encore moins le coût du projet. De sources officielles, cette voie de contournement passera par plusieurs quartiers populaires d’Oyem (Kang-Akok, Grandes endémies, Derrière l’hôpital, Methui Akoakam). L’objectif est de désengorger la ville et de fluidifier la mobilité urbaine, car « les voiries d’Oyem sont encombrées », affirme le ministre des Travaux publics. Cette nouvelle rocade devrait également participer au désenclavement des quartiers et favoriser le développement économique local, grâce notamment à une meilleure connectivité routière au bénéfice des populations.
En outre, elle pourra donner un coup de boost à l’intégration régionale pour le Gabon et ses voisins, étant donné que la ville d’Oyem est située à la jonction des frontières du Cameroun et de la Guinée équatoriale. En attendant le début des travaux, des instructions ont été données à la direction provinciale des Travaux publics pour la réouverture de cette voie non bitumée.
P.N.N
Depuis le lancement de ses activités en novembre 2023, la Société de garantie du Gabon (SGG) a mis à la disposition des établissements de crédits une ligne de garantie de 5,8 milliards de FCFA pour le financement des PME, a fait savoir la filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS). C’était le 7 juillet dernier au cours d’une rencontre avec la Fédération des entreprises du Gabon (FEG). Une rencontre qui avait pour but d’édifier la principale organisation patronale du pays sur l’offre proposée par l’entité afin d’accroître la capacité des établissements de crédits à financer les PME au Gabon et leur faciliter ainsi l’accès au financement.
Ces lignes de crédits ont été mises à la disposition des banques et microfinances à travers trois conventions de garantie de portefeuille signées notamment avec la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (Bicig) pour un montant de 2,5 milliards de FCFA, et l’établissement de microfinance Épargne et développement du Gabon (EDG SA) pour un montant de 300 millions de FCFA…
Ce qui a déjà permis de financer les PME à hauteur de 2,96 milliards de FCFA. « Nous sommes déterminés à soutenir et accompagner les entreprises gabonaises dans leur croissance et leur succès. Nous continuerons à travailler main dans la main avec vous, chers partenaires, pour favoriser un environnement propice à l’essor de l’entreprenariat gabonais et à l’épanouissement des entrepreneurs », a affirmé Alban Etho, directeur général de la SGG.
La SGG est une société dédiée à la garantie bancaire et dotée d’un capital entièrement libéré de 12 milliards de FCFA. Elle a pour objectif principal de proposer aux institutions financières locales un dispositif de partage de risque, à travers des solutions de garanties partielles de prêt aux PME, sous forme de garanties de portefeuille et de garanties individuelles.
SG
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Les travaux de réhabilitation d’une partie de la route Kougouleu-Medouneu ont été lancés le 8 juillet par le ministère des Travaux publics. Le tronçon qui est réhabilité par l’entreprise française Colas est la section PK80-PK 120 longue de 40 km. C’est l’un des lots de la route Kougouleu-Medouneu longue de 163 km et dont les travaux de réhabilitation ont été subdivisés en quatre lots.
Les travaux vont consister au curage des bourbiers, au rechargement de la route, à la remise en forme de la chaussée, à la fourniture et à la pose des buses métalliques ainsi qu’à l’ensoleillement mécanisé et au renforcement d’ouvrages d’art.
Les travaux vont être réalisés en six mois selon les prévisions. « Nous sommes sûrs d’achever les travaux dans les délais fixés. Avec la saison sèche, nous espérons avoir moins de difficultés dans l’exécution du chantier », a affirmé Marwane Benaïssa, directeur d’exploitation de Colas-Gabon.
Cette route est réhabilitée dans le cadre du programme d’entretien des routes en terre en cours au Gabon. Un programme qui devrait permettre selon les autorités gabonaises, la remise à niveau d’environ 1452 km de routes en terre à travers le pays. Dans cette veine, plusieurs tronçons routiers sont en cours de réhabilitation dans le pays. Entre autres, les axes Sam-Bibasse (84 km), Sam-Medouneu (70 km) et Sam-Mitzic (54 km) dans la province du Woleu-Ntem dont les travaux ont été officiellement lancés le 22 juin dernier.
SG
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Le gouvernement et les opérateurs économiques intervenant dans la chaîne des prix ont signé, le 6 juillet 2023, un nouveau protocole d’accord pour une application optimale de la nouvelle mercuriale au Gabon. Cette dernière fixe le prix plafond aux stades gros, demi-gros et détails de 67 produits alimentaires importés du Gabon, contre 48 inscrits dans l’ancienne mercuriale du 15 septembre 2022. Elle « apporte une gamme de produits beaucoup plus élargie, notamment dans les catégories de la viande, la volaille, le poisson et le riz », indique le ministère de l’Économie et de la Relance, dans un communiqué publié jeudi dernier.
La nouvelle mercuriale ne pourra pas être appliquée dans l’immédiat. Le ministère explique en effet qu’en raison de l’implémentation des nouveaux prix dans les systèmes d’information des opérateurs économiques et de la mise en place des grilles provinciales par les comités provinciaux des prix sous la supervision des gouverneurs, cette mercuriale entrera en vigueur « deux semaines » à compter de la date de signature dudit protocole d’accord. Soit le 20 juillet prochain. Selon le gouvernement, cette nouvelle mercuriale est « une réponse » apportée aux préoccupations des populations, dans un contexte d’inflation galopante dans le pays.
Elle fait suite aux assises nationales sur la vie chère, organisées en avril dernier à Libreville, la capitale. L’une des recommandations formulées au terme des travaux était de détaxer les produits alimentaires importés, de sorte à pouvoir alléger le panier de la ménagère et augmenter par conséquent le pouvoir d’achat des populations. Au Gabon, 90 % de produits consommés sont importés. Le gouvernement affirme que des efforts sont consentis pour lutter contre la vie chère, au regard des difficultés rencontrées par les populations face à la hausse des prix dans l’ensemble des segments de la vie quotidienne (alimentation, transports, services, fiscalités, etc.).
Dans son discours à la nation le 31 décembre dernier, le président Ali Bongo Ondimba a déclaré que le pays a multiplié les efforts pour contrer l’inflation et protéger en particulier les Gabonais économiquement faibles. C’est ainsi que les prix de certaines denrées de première nécessité ont été bloqués et que d’autres produits, indispensables eux aussi à la vie quotidienne, ont été subventionnés. « Et pour d’autres, l’État s’est privé d’une trentaine de milliards de recettes douanières afin d’en contrôler le prix », a notamment affirmé le chef de l’État, candidat à un troisième mandat.
P.N.N
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L’actuel président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba est candidat à la présidentielle prévue le 26 aout 2023. Sans surprise, il a officialisé son intention de briguer un troisième mandat ce 9 juillet 2023 au cours d’une visite dans la zone d’investissement spéciale (ZIS) de Nkok.
« J’annonce officiellement aujourd’hui, que je suis candidat. Candidat pour poursuivre le travail. Candidat, pour amener le Gabon loin, beaucoup plus loin. Candidat pour gagner la bataille économique. Candidat pour gagner la bataille du travail. Candidat pour gagner la bataille du changement. Je sais qu’ensemble, tous ensemble, unis par la volonté de Dieu, nous gagnerons », a-t-il déclaré dans son discours prononcé ce 09 juillet à la Zone d’investissement de Nkok.
? Déclaration de candidature de Ali Bongo Ondimba Ondimba à Nkok. #Gabon #LPJG #Presidentielle2023 pic.twitter.com/ItPd3mw0lb
— LPJG (@LPJGabonais) July 9, 2023
Pour le président de la République, un autre mandat à la tête du pays lui donnera la possibilité de continuer à travailler pour faire du « Gabon un grand pays. On peut me reprocher des choses. Mais, pas de manquer d’ambitions pour vous. Vous le savez, vous me connaissez. Impossible ne fait pas partie de mon vocabulaire. Jamais. Jamais », a-t-il affirmé.
Pour sa déclaration, le président de la République Ali Bongo Ondimba a choisi la Zone d’investissement spéciale de Nkok. Une symbolique étant donné que c’est la toute première zone économique spéciale du Gabon lancée en 2011 dans le but de donner un coup de boost à l’économie. « Souvenez-vous, quand j’ai décidé d’arrêter l’exploitation des grumes, que de litiges sur cette décision. Est-ce qu’ils ne disaient pas que cela ne s’était jamais fait et que ça serait impossible ? Oui, ils l’ont dit. Mais, est ce que nous l’avons fait ? Oui, nous l’avons fait », a-t-il affirmé.
Aujourd’hui cette zone accueille plus de 96 opérateurs majeurs de divers domaines et est responsable de pas moins 40% des exportations du pays, selon les données officielles. Elle est par ailleurs devenue une référence africaine d’après l’Organisation africaine des zones économiques.
Ali Bongo Ondimba rejoint donc la liste officielle des candidats à la présidentielle. Notamment, l’ancien vice-président Pierre-Claver Maganga Moussavou, l’ex-Premier ministre Raymond Ndong Sima, la présidente de l’Union nationale Paulette Missambo, le président du Centre des libéraux réformateurs (CLR), Jean Boniface Assélé qui est également l’oncle de l’actuel président.
Sandrine Gaingne