L’Etat s’est engagé à subventionner, pour les ménages à faibles revenus, le pétrole lampant depuis des années. Or, relève la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab), « la plupart des populations vivant à Libreville et sa banlieue bénéficient d’un accès au réseau électrique et utilisent le gaz butane ».
En 2017, l’Etat a subventionné le pétrole lampant à hauteur de 5 milliards FCFA, montant qui pèse lourdement sur le budget de l’Etat. Un poids qui se justifie par « la forte consommation des industriels dans les réseaux des stations-service, bien qu’un pétrole dit ‘’ industriel ‘’ leur est destiné. D’autre part, il est constaté une pratique récurrente du frelatage et des détournements de destination sur ce produit ».
Aussi, assure la Caistab, au vu de la conjoncture économique défavorable actuelle, une mesure de contrôle de la distribution et de la vente de ce produit en milieu urbain s’avère nécessaire.
C’est dans cette optique que l’entité a décidé de la mise en œuvre d’une unité itinérante de contrôle de la distribution et de la vente du pétrole lampant. Depuis ce vendredi 13 juillet 2018, la Caistab a lancé les opérations de contrôle de la distribution et de la vente du pétrole lampant dans les essenceries de Libreville.
La première phase de ce projet qui consiste à ajuster la subvention sur le pétrole lampant à son niveau réel, lutter contre les pratiques de fraude sur ce produit et contre les détournements du pétrole lampant vers certaines sociétés industrielles, soutenir l’Etat dans l’optimisation de la dépense, va se matérialiser par le déploiement des équipes de la Caistab dans les réseaux des stations-service de Libreville, Owendo et Akanda.
En attendant l’extension des missions à l’intérieur du pays, l’unité ainsi créée aura pour missions d’assister au dépotage des produits, jauger les cuves, relever les index des pompes des stations-service et calculer les pertes de péréquation et de stabilisation subies en cas de fraude avérée.
Au terme des huit premiers mois d’exercice de l’unité de contrôle, la Caistab vise une baisse de la subvention sur le pétrole lampant de l’ordre de 15 à 20% de la charge de stabilisation de l’Etat.
PcA
Le président de la Commission de la CEMAC, Daniel Ona Ondo a été reçu par le chef de l'Etat du Congo, Denis Sassou Nguesso, ce vendredi 13 juillet 2018 à Brazzaville.
La mise en œuvre des mesures contenues dans le Programme des réformes économiques et financières de la CEMAC, les avancées réalisées dans le cadre de l’intégration régionale ainsi que les programmes conclus avec le FMI dans le cadre de la facilité élargie de crédit, ont constitué l’essentiel des discussions entre les deux hommes.
Toute chose ayant conduit à une reprise de la croissance dans les Etats de la sous-région ; car, indique le président de la Commission de la CEMAC, les efforts d'ajustement ont permis de renforcer les bases du tissu économique de la sous-région et d'envisager une diversification plus forte des économies de l’espace communautaire.
Pour le président de la République du Congo, il est question de faire prospérer l'intégration en Afrique centrale. Aussi faut-il, souligne le chef de l’Etat, que les projets intégrateurs du programme économique régional, dans lequel la BDEAC a décidé d’injecter 60 milliards Fcfa lors de la dernière assemblée générale de Brazzaville, occupent une place de choix dans les activités de la Commission de la CEMAC.
PcA
L’opération de mise sur bons de caisse des personnels de l’Etat a été abordée lors de la conférence donnée le 12 juillet 2018, par le ministre de la Fonction publique, de la modernisation du service public, chargé de la réforme de l’Etat, Ali Akbar Onanga Y’Obegue (photo).
Celle-ci concerne, d’après lui, 50 000 fonctionnaires en service dans la province de l’Estuaire, chef-lieu Libreville. Car, souligne-t-il, l’opération ne consiste pas à mettre l’ensemble des agents publics sur bons de caisse.
« Cette première phase, qui se déroulera du 17 au 24 juillet 2018, ne va concerner que les agents publics exerçant dans la province de l’Estuaire soit environ 50 000 agents. Il ne s’agit pas de mettre tous les agents de la fonction publique sur bons de caisse », a-t-il précisé, lors de la rencontre avec la presse.
Autre précision apportée par le ministre de la Fonction publique, les fonctionnaires exerçant à l’intérieur du pays sont exemptés de cette opération qui vise la maîtrise et l’optimisation de la masse salariale du pays, actuellement établie à près de 710 milliards FCFA.
Autres corps exclus de cette opération, les agents des forces de défense et de sécurité, le personnel du Corps autonome de la sécurité pénitentiaire, les agents publics régulièrement désignés en stage à l’extérieur et les diplomates en poste à l’étranger.
Pour sa conduite, sept sites ont été retenus dans la capitale.
PcA
Le 12 juillet dernier, le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, a reçu en audience une délégation des Nations unies, conduite par le Secrétaire général adjoint de cette institution, en charge des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix (photo).
Selon les services de la primature, les discussions entre Emmanuel Issoze Ngondet et la délégation onusienne ont porté sur des questions de maintien de la paix, ainsi que sur le renforcement du partenariat, dans le cadre du déploiement du contingent gabonais au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).
Au terme de cet entretien, Jean-Pierre Lacroix a salué le Gabon pour son implication dans le maintien de la paix dans plusieurs pays de la sous-région.
De son côté, Emmanuel Issoze Ngondet s’est félicité de cette marque de reconnaissance et a réaffirmé l’engagement du président de la République, Ali Bongo Ondimba, dans le processus de pacification de la RCA par « le maintien de la présence du Gabon, dans ce pays frère, au sein de la MINUSCA ».
Pour rappel, le contingent gabonais au sein de la MINUSCA est estimé à 450 éléments. Son retrait de cette force onusienne, qui avait été programmé pour le mois de juin dernier, a finalement été annulé par les autorités gabonaises. Cela, suite à une offensive diplomatique menée par le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra à l’endroit de Libreville.
Stéphane Billé
Le ministère du Budget et des Comptes publics vient de publier le rapport de suivi des créances de l’Etat pour le quatrième trimestre de l’année 2017. Selon ce rapport, à la fin de l’année derrière, les arriérés de l’Etat central se chiffraient à 679 770 044 657 FCFA.
Dans les détails, ils sont constitués d’ordonnances émises au profit des entreprises à hauteur de 100 654 538 158 FCFA, de remboursements des crédits TVA de l’ordre de 323 010 341 262 FCFA et de la dette publique conventionnée pour 256 105 165 267 FCFA.
Dans cette répartition, les ordonnances émises au profit des entreprises représentent 14% du montant global des arriérés de l’Etat central. Quant aux remboursements des crédits de TVA, ils représentent 48% du montant global de ces arriérés, tandis que les restes à payer de la dette publique conventionnée (38% du total) se répartissent entre la dette intérieure, avec 71 427 713 408 FCFA et la dette extérieure, 184 677 451 859 FCFA.
Stéphane Billé
Un grand pas vient d’être franchi dans la réalisation des projets d’aménagements hydroélectriques de Ngoulmendjim et Dibwangui développés par le consortium, Fonds gabonais d’investissements stratégique (FGIS) et le Groupe Eranove. En effet, après 12 mois de travail de terrain, le Bureau d’étude de Terre environnement-aménagement (TEREA), a procédé le 12 juillet 2018, à la restitution de l’étude initiale du milieu naturel de ces deux projets.
Selon Morin Amélie chargée d’études à TEREA, par ailleurs présentatrice dudit travail, «cet exercice avait pour but d’identifier les espèces de la faune ainsi que de la flore sensibles et celles ayant un statut particulier selon la législation nationale et internationale. Elle a reposé sur neuf principales composantes. À savoir : la qualité des eaux, la macrophone benthique, les poissons, la flore-habitat, la flore des espèces menacées, les insectes, les amphibiens, les reptiles, les oiseaux et enfin les mammifères».
Les différentes conclusions de cette étude serviront d’indicateurs de sensibilité de ces sites. Car, toutes les espèces recensées feront l’objet d’une attention particulière lors de l’élaboration de l’étude d’impact environnemental et notamment pour la définition et la mise en place de mesures d’atténuation pendant la réalisation de ces projets.
Pour Serges Thierry Mickoto, l’administrateur directeur général du FGIS, «cette démarche constitue un signal fort quant à l’implication du Gabon dans le développement d’une énergie propre, durable et accessible à tous les Gabonais».
Selon le ministre de l’Eau et de l’Energie, Patrick Eyogo Edzang, cette procédure s’inscrit dans les termes du partenariat conclu avec l’ONG, The Nature Conservancy. Lequel partenariat consiste à concilier la production et la distribution d’une énergie verte, disponible à tout temps, et accessible à tous avec la préservation de la richesse naturelle du pays, tout en participant à la lutte contre les changements climatiques.
Pour votre gouverne, les projets des centrales de Ngoulmendjim et de Dibwangui développés par les sociétés de projets Assokh Energy et Louetsi Hydro, sont censés à terme, répondre à la demande en électricité de près de 500 000 habitants et opérateurs économiques.
La centrale de Ngoulmendjim qui sera construite à 125 km de Libreville sur le fleuve Komo, aura une puissance estimée à 500 gigawatts/heure, tandis que celle de Dibwangui sur la rivière Louetsi dans le Sud du pays, sera dotée d’une puissance estimée à 15 MW et une production annuelle de près de 90 GWH.
Stéphane Billé
Pour un objectif prévisionnel en Loi de finances rectificative (LFR) de 1 714,6 milliards de francs CFA, les ressources du budget de l’Etat se sont élevées à 1 193,5 milliards de francs CFA, au troisième trimestre 2017. Comparées à la même période de 2016 avec 1 081 milliards de francs CFA, ces ressources ont affiché un taux de réalisation de 70%.
Cette performance traduit une hausse des recettes du budget de l’Etat de près de 112,5 milliards de francs CFA, soit un taux de 10,4%. C’est ce qu’indique le rapport d’exécution budgétaire qui retrace les opérations d’engagement et d’ordonnancement effectuées au cours du troisième trimestre 2017.
Ainsi, le montant des recettes fiscales encaissées à la fin du troisième trimestre 2017 s’est élevé à 663,3 milliards de francs CFA (y compris les recettes fiscales affectées aux comptes spéciaux), soit 65% des prévisions arrêtées dans la LFR à 1 026,1 milliards de francs CFA.
En conclusion, malgré un meilleur rendement par rapport à 2016, les recettes fiscales demeurent relativement faibles. Cette situation est imputable au ralentissement de l’activité économique, observé depuis le dernier trimestre de l’année 2016. A cela s’ajoute l'attentisme des ménages, malgré le maintien des mesures de soutien au pouvoir d'achat, notamment les opérations de lutte contre la vie chère.
Par ailleurs, au deuxième trimestre 2017, l’impôt sur les sociétés hors pétrole a observé une hausse par rapport à juin 2016. A fin septembre 2017, celui-ci s’est exécuté à 80% pour se situer à 161,2 milliards de francs CFA. Soit une augmentation de 28% par rapport à septembre 2016. Ce niveau d’exécution s’explique par le bon rendement des revenus du domaine forestier.
En dépit de la mise en application des mesures de lutte contre le secteur informel, l’impôt sur les personnes physiques s’est établi, quant à elle, à 71,6 milliards de francs CFA, soit un résultat inférieur de 27,7 milliards de francs CFA, comparé à septembre 2016.
S’agissant des recettes douanières, elles ont été recouvrées pour 182,5 milliards de francs CFA, soit près de 20 milliards de francs CFA en baisse, par rapport à fin septembre 2016. Au ministère du Budget, l’on indique que cette moins-value se justifie par la baisse des importations, du fait de la contraction de la demande intérieure, par le retard accusé dans la mise en œuvre des mesures qui sous-tendaient les prévisions de la LFR 2017 et, enfin, par les grèves du personnel des régies financières ayant perturbé l'activité du cordon douanier.
Toutefois, souligne le ministère du Budget, deux facteurs ont permis de contenir cette diminution des importations nominales, à fin septembre 2017. Il s’agit notamment d’une maîtrise de la gestion des exonérations, traduite par une chute (-37,25%) de la dépense fiscale relativement plus importante que celle des importations et une amélioration de l'action en recouvrement, justifiée par les règlements par SOGARA de sa dette vis-à-vis de l'Etat.
Stéphane Billé
Pour le lancement de la saison des saignées dans sa plantation de Batouri, située à 30 kilomètres de la ville frontalière de Bitam, province du Woleu-Ntem, nord du Gabon, Olam Rubber, filiale gabonaise de la multinationale singapourienne, qui s’occupe du développement de l’hévéa, annonce dans un communiqué, la création de 300 nouveaux emplois.
Dans un contexte de crise et de rareté de l’emploi, Olam Rubber permettra ainsi aux 300 ouvriers gabonais recherchés, qui devront être âgés de 18 à 45 ans, de disposer d’un emploi dès le mois de novembre prochain, début de la saignée de l’hévéa.
A Batouri, la multinationale singapourienne entend implanter une usine de transformation de latex, en vue d’appliquer la politique de création de valeur ajoutée et de richesses voulue par les autorités.
L’annonce de cette usine avait été faite en janvier 2017 par le directeur général d’Olam Rubber, Subramanian Pérumal, à Bitam.
Car, avec des prévisions de 2000 kilogrammes de caoutchouc à l’hectare, sur un potentiel de 10 806 hectares pour sa plus grande plantation dans cette localité, Olam Rubber veut devenir le plus gros fournisseur de la matière première au leader français de la pneumatique, Michelin, qui entend s’implanter dans la zone économique spéciale de Nkok.
PcA
Au cours d’un point de presse donné ce jour et consacré à la maîtrise et l’optimisation de la masse salariale, le ministre de la Fonction publique, Ali Akbar Onanga Y’Obegue (photo), a indiqué que les mesures prises le 21 juin 2018 et renforcées en Conseil des ministres, le 4 juillet dernier, visent à réaliser des économies budgétaires.
« Il est question d’atteindre une masse salariale de 40 milliards FCFA par mois en 2018 et 35 milliards FCFA en 2019. Ce qui permettra de réaliser 70 milliards d’économies cette année », indique le ministre de la Fonction publique.
A terme, précise-t-il, le gouvernement envisage, après avoir assaini le fichier solde et dépoussiéré les incongruités de la masse salariale, d’atteindre des dépenses de personnels de 400 milliards FCFA par an dès 2019-2020, en conformité avec les directives communautaires qui fixent le niveau des salaires à 35% des recettes fiscales.
Pour l’instant, les dépenses de personnels du Gabon plafonnent à 59% des recettes fiscales, soit un dépassement de 24%.
PcA
Parmi les mesures visant à assainir et à redresser les finances publiques, il y a le nettoyage du fichier solde des personnels de l’Etat qui souffre de doublons, de la présence de matricules fictifs et même des personnes décédées dont la solde continue curieusement d’être perçue.
Pour s’assurer de la présence effective des agents publics et des fonctionnaires à leurs postes de travail, le gouvernement a décidé de compter physiquement ses travailleurs à la caisse, en instituant le paiement par bon de caisse pour l’ensemble des fonctionnaires dès la fin du mois de juillet en cours.
Selon le directeur général du Budget et des finances publiques, Fabrice Anjoua Bongo Ondimba, cette opération sera déployée sans aucun problème. «Cette mesure vise le contrôle de la présence effective des agents à leur poste de travail ; (…)Il est prévu à cet effet, que la Direction de la solde édite et ventile les bons de caisse vers les centres de gestion des ressources humaines chargés de procéder à toutes les vérifications nécessaires.», précise-t-il dans une interview à la presse locale.
Les assurances du gouvernement semblent aussi tempérer les inquiétudes des établissements bancaires auprès desquels, certains fonctionnaires ont contracté des emprunts.
«Au niveau des banques, concernant les prélèvements pour les fonctionnaires ayant contracté des crédits, une réunion tripartite s’est tenue entre l’Association des professionnels des établissements de crédits, la DGBFIP et la Direction générale de la comptabilité publique et du trésor pour prendre en compte toutes les modalités pratiques sur ce sujet et rassurer nos partenaires du secteur financier et bancaire.», rassure Fabrice Anjoua Bongo Ondimba.
Des sanctions, indique-t-il, seront prises à l’encontre des agents publics indélicats qui tenteront de contourner ou de s’affranchir du dispositif de contrôle à postériori mis en place pour assurer le remboursement des crédits contractés auprès des banques.
La masse salariale du Gabon avoisine les 710 milliards FCfa par an pour 102 000 agents. Ce qui est énorme pour les experts.
PcA