Dans un communiqué publié le 9 juillet 2018, les services de la Primature gabonaise ont vigoureusement démenti une rumeur faisant état de la présence du premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet (photo), accompagné d’une partie de sa famille dans un hôtel de luxe à Marbella en Espagne pour des motifs de vacances, et dont le coût du séjour aurait avoisiné les 14 millions FCfa par jour, pour une période d’un mois.
Les termes dudit communiqué indiquent dans un premier temps qu’«Emmanuel Issoze Ngondet, est soumis à un agenda particulièrement chargé, et n’a jusque-là pas pris de vacances depuis sa prise de fonction en septembre 2016. Dans ce cadre, prenant par exemple la semaine écoulée, ses services indiquent qu’il a personnellement présidé un nombre important de réunions aussi bien avec les partenaires étrangers que les représentants du monde des affaires et par conséquent, ne pouvait en même temps être à la fois au Gabon et en Espagne».
Toujours selon ledit communiqué, «le 7 juillet dernier, il a pris part à une réunion politique présidée par le directeur de cabinet du président de la République et le SG du Parti démocratique gabonais au siège de la dite formation politique dans un quartier de Libreville. Tandis que le dimanche 8 juillet 2018, il a lui-même présidé une rencontre avec quelques collaborateurs à son cabinet, aux fins de préparer les dossiers de la semaine».
Et d'ajouter : «Compte tenu du nombre important des dossiers dont il a la charge, aucun voyage privé, ni encore moins des vacances ne sont à l’ordre du jour. L’heure étant à la mise en œuvre urgente des mesures de réduction du train de vie de l’Etat dictées par le président de la République.»
Selon la Primature, «cette information sur le présumé séjour en Espagne du premier ministre, est complètement erronée et ne repose sur aucun fondement».
Stéphane Billé
Au Gabon, les salariés de la filiale locale du Français Total ont déclenché lundi, une grève de 15 jours. La nouvelle a été rapportée par Reuters qui indique que le mouvement est porté par le syndicat du secteur pétrolier, l’Onep.
Il faut rappeler que le mardi 26 juin dernier, le syndicat avait lancé un préavis de grève à cet effet. A cette date, les négociations avec les responsables de la société avaient déjà, plusieurs fois, échoué.
Les grévistes réclament notamment une hausse de leurs salaires, des primes, de meilleures possibilités de promotion et une réduction du nombre de travailleurs étrangers. C’est l’ensemble des activités de Total à Libreville et Port-Gentil qui seront affecté par la grève.
« La grève de 15 jours affectera toutes les installations opérées par des employés de Total Gabon.», a déclaré l’Onep dans un communiqué.
Le Gabon qui est le huitième producteur de pétrole d’Afrique, produit 198 000 barils de brut par jour. Total compte pour le quart de cette production avec environ 54 000 barils extraits chaque jour.
Lire aussi :
27/06/2018 - Gabon : les employés de Total menacent d'observer une grève de 15 jours
Sur la base de la production africaine de pétrole de 2017, organismes.org, une structure spécialisée dans le financement et l’information économique vient de réaliser un classement des principaux pays producteurs.
De ce classement, il ressort que le Nigeria, avec une production pétrolière de plus de 2 037 000 barils par jour, reste incontestablement le premier producteur de l’or noir en Afrique. Il est suivi de l’Angola, avec une production pétrolière estimée à 1 707 000 barils par jour.
Ensuite arrivent l’Algérie avec une production pétrolière de plus de 1 641 000 barils par jour, la Libye (852 000 barils) et l’Egypte qui ferme le top cinq de ce classement avec une production d’environ 653 000 barils par jour.
Ce Top 5 est immédiatement suivi par trois pays d’Afrique centrale. Ainsi, au sixième rang, arrive le Congo (Brazzaville), avec 354 000 barils produits par jour, tandis que la Guinée équatoriale, avec près de 206 000 barils par jour, se classe septième producteur de pétrole d’Afrique et le Gabon, à la huitième position, avec environ 198 000 barils par jour.
Dans ce classement, le Ghana, avec une production de 152 000 barils, occupe la neuvième position, le Soudan du Sud, la dixième, avec environ 150 000 barils ; l’Afrique du Sud se classe onzième avec environ 132 000 barils produits.
La troisième partie de ce classement se compose du Tchad, douzième avec environ 130 000 barils ; le Soudan, treizième avec 105 000 barils, et le Cameroun qui se classe à la quatorzième position, avec une production journalière d’environ 81 000 barils. Tandis que la Côte d’Ivoire occupe la quinzième position, avec près de 55 000 barils par jour ; la Tunisie, seizième, avec ses 38 000 barils et la RDC au dix-septième rang, avec une production journalière estimée à 19 000 barils.
Enfin, le Niger, avec sa dix-huitième position, ferme ce classement avec une production journalière d’environ 11 000 barils.
Il est à noter que les autres pays qui ne sont pas listés dans ce classement des pays producteurs de pétrole en Afrique, ont encore une production faible.
Stéphane Billé
Du fait d’un secteur agricole peu développé, le Gabon n’arrive pas à couvrir les besoins alimentaires des populations. Conséquence, le pays reste largement dépendant de l’importation massive de produits alimentaires.
Pour tenter de renverser cette tendance, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’est fermement engagée aux côtés du gouvernement pour le développement du secteur agricole. Cela, dans le but d’éradiquer la faim, la malnutrition et de rendre l’agriculture, la foresterie et la pêche plus productives et plus durables.
C’est dans ce cadre que le représentant de la FAO au Gabon, Hélder Muteia, et la ministre de l’Industrie et de l’Entrepreneuriat national, Carmen Ndaot, ont eu une séance de travail, le 3 juillet dernier.
Ils ont ainsi échangé autour des missions de la FAO et des enjeux de l’industrie et de l’entrepreneuriat dans le secteur de l’agriculture. Car, selon l’institution onusienne en charge de l’agriculture dans le monde : « le développement industriel serait un atout pour l’agriculture, particulièrement dans la transformation agroalimentaire. Les producteurs, en majorité des femmes, ne sont pas toujours présents dans la chaîne de valeur agricole. Et pour ceux qui se diversifient, les questions de conservation, de présentation, d’emballage et de la qualité des produits transformés ne sont pas encore résolues ».
En réaction à cette pertinente observation, Carmen Ndaot a présenté à son hôte les défis de son secteur qui consistent à parvenir à une industrialisation de la filière agricole.
En effet, a-t-elle indiqué « il est essentiel que la chaîne de valeur agricole se développe et permette la création d’emplois pour les jeunes et les femmes, afin d’assurer une continuité dans la production et donner de la valeur ajoutée aux produits. Car, une grande partie des producteurs locaux sont des personnes relativement âgées, les jeunes ne s’intéressant pas à ce secteur ».
Pour soutenir l’industrialisation du secteur, la FAO s’est plusieurs fois investie dans le renforcement des capacités et les formations des producteurs et agro-entrepreneurs, dans le but de développer la transformation des produits. L’organisation a ainsi appuyé plusieurs activités ciblant les transformateurs, notamment la Fédération nationale des transformateurs de produits agricoles du Gabon (FENATAG).
Ces formations se sont articulées autour de la transformation agroalimentaire, l’hygiène alimentaire et la gestion d’entreprise, afin de permettre la création d’emplois et la valorisation de l’entrepreneuriat au niveau national.
Au terme de l’entretien, Carmen Ndaot et Hélder Muteia, après avoir reconnu le rôle important que joue l’industrie dans la diversification de l’économie, ont identifié les pistes de collaboration entre leurs deux institutions, pour plusieurs secteurs, tels que l’agriculture, la pêche, l’élevage, la formation professionnelle et le développement des chaines de valeur agricole, en l’occurrence l’agroalimentaire, avant d'évoquer enfin la nécessité d’avoir une action concertée pour un meilleur impact.
Stéphane Billé
En tournée récemment en Afrique, le président français, Emmanuel Macron a présenté une vision audacieuse et nouvelle de la relation entre la France et l’Afrique. C’était à la faveur d’une intervention au cours d’une séance exclusive organisée par la Fondation Tony Elumelu, le 4 juillet dernier à Lagos au Nigéria.
Au cours de cette intervention, Emmanuel Macron a non seulement plaidé pour un nouveau partenariat, donnant la priorité au rôle de l’entrepreneuriat dans la renaissance de l’Afrique, mais aussi souligné l’importance du secteur privé et surtout précisé que «l’avenir de l’Afrique est entre les mains des Africains».
Les 2 000 bénéficiaires du Programme d’entrepreneuriat de la Fondation Tony Elumelu en provenance des quatre coins du continent, présents à cette cérémonie, ont profité de cette occasion pour demander des conseils au jeune président français. Notamment, sur les possibilités de développement de leurs entreprises, les possibilités d’accès aux marchés européens au milieu de la montée du nationalisme, du protectionnisme et des guerres commerciaux et sur les secrets de son succès politique.
Dans un style direct, Emmanuel Macron a répondu sans ambages à toutes leurs préoccupations. « N’écoutez jamais les gens qui vous disent d’attendre.», a-t-il déclaré, avant de poursuivre : « Si vous croyez en vos projets : réalisez-les. Notre rôle est d’aider la nouvelle génération à saisir les opportunités et relever les défis. C’est ce qui sous-tend une nouvelle relation équilibrée.»
Initiateur de cette plateforme, Tony O. Elumelu, fondateur et président de Heirs Holdings et de United Bank for Africa (UBA), a joué un rôle prépondérant pour le succès de cet évènement. Notamment à l’ouverture, avec sa marque de reconnaissance de l’importance de cette occasion pour l’entrepreneuriat africain.
«Le président français reconnaît l’importance des entrepreneurs africains pour un développement économique durable sur le continent – il sait que le récit de l’Afrique est en train de changer et continuera de changer. Son message est rafraîchissant et bien reçu. Nous voulons que la France et le reste du monde réalisent que l’Afrique est un continent d’opportunités.», a-t-il déclaré.
Au terme de cette activité, la Fondation Tony Elumelu (TEF) a signé un accord avec l’Agence française de développement (AFD) et la Banque de développement française pour un partenariat de recherche pour examiner l’écosystème de l’entrepreneuriat en Afrique de l’Ouest, avec un accent particulier sur les pays francophones, un cadre de garantie sur le partage des risques et l’accès à des mentors de haut niveau pour les entrepreneurs de TEF.
Stéphane Billé
Pour parler de la loi de finances rectificative et des mesures de redressement des finances publiques, le ministre du Budget et des Comptes publics, Jean Fidèle Otandault (photo), a indiqué lors d’une conférence de presse que la colonne vertébrale des économies qu’entend réaliser le gouvernement dans le cadre de ces mesures, repose sur la réduction de la masse salariale.
Car, souligne-t-il face à la presse, la masse salariale du pays dans le budget initial, s’établit à 47% des charges budgétaires et ponctionne environ 60% des recettes fiscales. Dans la loi de finances rectificative, elle «représente 37% des dépenses budgétaires, soit une baisse de 10% ».
La baisse des effectifs de la présidence de la République par exemple, passée selon la presse locale, de 1600 personnels à 1261, permet de réaliser des économies de 3 milliards Fcfa en 2018.
«Une baisse de 10% de la masse salariale représente une économie d'un peu plus de 70 milliards Fcfa par an. L'économie portera notamment sur la suppression de 40% des effectifs de la présidence. Au sein des cabinets ministériels, les effectifs moyens passeront de 24 à 16 personnes.», assure le ministre du Budget et des Comptes à la presse.
En plus des salaires, le gouvernement annonce que le ministre du Budget va également s’attaquer à la suppression et à la fusion des Etablissements publics personnalisés ainsi qu’aux critères d'octroi des subventions.
Un plan de départ volontaire à la retraite sera élaboré tandis que les salaires les plus élevés de la fonction publique connaîtront une décote en plus de la réduction de 25% des frais de mission.
Ce train de mesures, assure Jean Fidèle Otandault, va permettre à l’Etat d’économiser 140 milliards Fcfa en 2018.
Les économies ainsi faites, permettront de réaliser des investissements dans les secteurs des infrastructures routières et énergétiques, l'amélioration du cadre des affaires, les secteurs sociaux tels la santé, l'éducation, l'employabilité des jeunes ou encore la formation professionnelle.
Après une chute à 500 kilogrammes en 2017, le Gabon espère relancer la production de la filière aurifère en 2018. La baisse de production est due notamment à l’arrêt des activités de la mine de Bakoudou, autrefois exploitée par la société Resources Golden Gram Gabon, filiale du groupe marocain Managem.
Les faibles performances de cette mine à ciel ouvert ont finalement décidé les dirigeants de la compagnie qui avait souhaité étendre ses activités, à mettre un terme à l’exploitation de la ressource, après sept années.
Au-delà de la cessation d’activités de la mine de Bakoudou, il y a l’exploitation illégale de l’or dans le pays, notamment à Minkébé, où les exploitants illégaux prolifèrent.
D’ailleurs, le ministre des Mines, Christian Magnagna, a indiqué que le pays avait payé une note salée en 2017, avec une exportation frauduleuse de 4 tonnes d’or.
Pour le ministre, la filière a besoin de plus de transparence, si elle veut faire de ce minerai une ressource stratégique dans un horizon de 5 à 10 ans.
Les objectifs de relance de la production reposent donc sur le lancement des activités de la mine d’Eteke, dans la province de la Ngounié, située dans le sud du Gabon, grâce au groupe marocain Managem.
En plus de l’opérateur chérifien, le gouvernement gabonais a attribué des permis à quatre compagnies minières en 2017. Il s’agit notamment d’Alpha Centauri Mining SA, Gabon Gold, Maxi Gold et de la Société équatoriale des mines.
PcA
Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Guy Bertrand Mapangou (photo), a, à la suite du ministre du Budget et des Comptes publics, Jean Fidèle Otandault, indiqué que la taille du gouvernement va connaître une cure d’amaigrissement, après les élections législatives prévues cette année.
L’équipe gouvernementale passera ainsi de 42 membres à 30 ministres pour se conformer à l’exigence de réduction des dépenses publiques. Ce qui, selon le ministre du Budget et des Comptes publics, va permettre de réaliser des économies supplémentaires de 3,7 milliards FCFA par an, à partir de 2019.
Les mesures de redressement des finances publiques s’étendent également à la suppression des abonnements TV dans toutes les administrations publiques. La suppression de tous les abonnements Canal+ en l’occurrence, permettra, selon Jean Fidèle Otandault, d’économiser 500 millions FCFA par an.
PcA
Le secteur aurifère gabonais pourrait bientôt vivre sa période dorée si l’on en croit les nouvelles dispositions et mesures mises en œuvre pour promouvoir ce secteur, exploité depuis les années 1930.
Le regain d’intérêt se traduit notamment par sa classification en 2016, par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba comme substance stratégique, et par le décret de 2017, définissant les nouvelles conditions de son exploitation et de sa traçabilité.
La tenue de la première journée nationale de l’Or, ce 06 juillet, vient donc démontrer toute l’importance désormais accordée par le gouvernement à cette filière.
L’organisation de cette journée constitue également une étape de la mutation que s’apprête à vivre ce secteur, resté longtemps au stade artisanal et informel, faisant l’objet d’une forte contrebande avec des taux considérablement élevés.
A preuve, a indiqué le ministre de l’Equipement, des infrastructures et des Mines, Christian Magnagna, «cette journée aura non seulement permis de donner la parole à chaque acteur du secteur, mais aussi de dessiner une nouvelle physionomie pour le développement durable de la filière aurifère qui devra positivement impacter aussi bien les zones urbaines que rurales».
Une vision qui rime avec celle développée par le PM, Emmanuel Issoze Ngondet à l’ouverture de cette rencontre. «La célébration de la première journée de l’or, se veut une première grande étape vers la mutation qui permettra enfin, à l’or de prendre toute sa place dans le développement économique et durable de notre pays » a-t-il déclaré.
Stéphane Billé
Au terme du Comité ministériel de l'Union monétaire de l’Afrique centrale, (UMAC), le 5 juillet dernier, le président Ona Ondo est allé s’enquérir de l’état de fonctionnement des institutions spécialisées et agence d'exécution de la Cémac, basées à Yaoundé au Cameroun.
Ce périple a débuté par le Comité Inter-États des pesticides de l'Afrique centrale (CPAC). Il a eu une séance de travail avec le Directeur général, Auguste Itoua, qui lui a fait une présentation des missions et des objectifs, en même temps que les actions entreprises par son institution.
Daniel Ona Ondo s’est par la suite, rendu au Comité des chefs de police d'Afrique centrale (CCPAC), où il a été accueilli par le Colonel Michel Koua, secrétaire permanent de cette structure. Au cours de cette étape, le président de la commission a été édifié sur le rôle de cet organisme. Le Colonel Michel Koua lui a également présenté les mesures de sécurité mises en œuvre en rapport avec la libre circulation des personnes et des biens en zone Cémac.
Daniel Ona Ondo et sa délégation ont bouclé cette visite des institutions au siège à l'Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (OCEAC). Occasion a été ainsi donnée au secrétaire exécutif, Manuel Nso Obiang Ada de rappeler les défis de cette institution.
En guise de réponse à toutes les sollicitations qui lui ont été adressées dans toutes ces institutions, Daniel Ona Ondo a invité les différentes équipes en postes, à la rigueur professionnelle et financière, à l'encouragement à plus d'abnégation.
Tenant compte du contexte économique actuel, il a dit ne ménager aucun effort pour trouver des solutions censées améliorer le rendement des institutions qui sont le moteur de la communauté.
Stéphane Billé