En 2016, le parc automobile de l’Etat s’était enrichi de 582 nouveaux véhicules d’une valeur de 15,4 milliards FCfa. Entre les achats, les dons et les rétrocessions dans le cadre des projets, l’Etat a effectué cette année-là des dépenses en acquisition de matériel roulant assez élevées de l’avis de la Direction générale du budget et des finances publiques (DGBFIP).
Face aux affres de la crise, les achats de véhicules se sont érodés considérablement en 2017, atteignant difficilement la valeur de 3,3 milliards FCfa pour un volume de 142 voitures achetées pour 25 offertes.
L’interdiction d’acquérir des véhicules de plus de 30 millions FCfa en Conseil des ministres le 4 juillet dernier, a induit une chute du parc automobile de l’Etat qui, cette année, affiche 54 nouvelles immatriculations dont 32 voitures achetées pour une valeur de 381,9 millions FCfa.
Pour Fabrice Anjoua Bongo Ondimba, directeur général du Budget et des finances publiques, la baisse est nette et va se poursuivre. «Les dernières mesures prises en Conseil des ministres vont permettre de maîtriser cette dépense. Aussi, pour mieux maîtriser la taille et la gestion du parc automobile de l’Etat, un système de géolocalisation des véhicules de l’Etat est à l’étude.», précise-t-il à la presse locale.
Premier client des concessionnaires, l’Etat, confronté à de graves difficultés financières, doit réduire son train de vie et restructurer ses dépenses. Du coup, avec la baisse de ses ressources, la réduction des budgets des entreprises et la perte du pouvoir d’achat des ménages, les pertes du secteur vont davantage se creuser.
De manière générale, le commerce des véhicules neufs a enregistré en 2017, une contraction des quantités vendues, en raison de la faiblesse des commandes des ménages, des entreprises et de l’Etat. Ainsi, le nombre de véhicules vendus a chuté de 31,5% à 2 254 unités contre 3 292 unités en 2016. Soit une baisse de plus de 1 000 véhicules en un an.
PcA
Le Rapport d'exécution budgétaire du troisième trimestre 2017 vient d’être rendu public. Dans les détails, il indique un solde budgétaire d’exécution de 247,7 milliards FCFA, au 30 septembre 2017, soit un niveau supérieur par rapport au solde d’exécution à la même période de l’année précédente (-177,4 milliards FCFA).
Selon le ministère du Budget, cet excédent budgétaire s’explique au niveau des recettes, par la bonne performance des activités du secteur primaire au cours des neuf premiers mois de l’année dernière. Tandis que de façon générale, les dépenses de l’Etat ont été contenues, dans l’attente de la mise en place de la Loi de finances rectificative (LFR) 2017, intervenue dans le cadre du Programme de relance économique (PRE) conclu avec le Fonds monétaire international (FMI).
Au cours de cette période, les dépenses du budget général ont atteint 945,8 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 51% par rapport à la LFR. Selon le ministère du Budget, ce niveau de dépenses est supérieur à celui observé sur la même période en 2016, qui était de 886,5 milliards FCFA. Le ministère indique par ailleurs que cette performance intègre également les règlements des instances des exercices antérieurs, pour 24,3 milliards FCFA.
A propos des recettes, le document indique qu’elles s’établissent à 1 193,5 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 70%. Un taux largement supérieur à celui de l’année antérieure, à la même période, qui était de 54%. Le ministère indique que ce résultat s’explique essentiellement par le relèvement des cours internationaux des matières premières, notamment le pétrole, dont les prix enregistrent une hausse de 42% par rapport à 2016. Ceci, malgré la baisse continue de la production.
Quant aux comptes spéciaux, le solde global reste négatif (-24,8 milliards FCFA), bien que l’encaissement des recettes soit resté quasiment en ligne avec les prévisions sous-jacentes à la LFR. Cependant, les dépenses demeurent élevées en raison principalement, d’une sous-évaluation des prévisions des recettes des comptes d’affectation spéciale (CAS) à savoir : les pensions et la promotion du sport.
Stéphane Billé
La plateforme d’investissement dédiée aux infrastructures, Africa50 tiendra son Assemblée générale, le 19 juillet à Nairobi. A cours de cet évènement, l’institution dévoilera ses nouveaux actionnaires et fera en même temps, le bilan de ses investissements.
Cette rencontre qui servira également de cadre à la troisième Assemblée générale des actionnaires se tient pour la première fois, en Afrique de l’Est. Elle sera ouverte par le chef de l’État de la République du Kenya, Uhuru Kenyatta.
Selon l'ordre protocolaire établit au cours de cette rencontre, le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, qui préside par ailleurs le Conseil d’administration d’Africa50, prononcera un discours sur le rôle décisif d’Africa50. Notamment sur l’ambition de combler le déficit dans le financement des infrastructures du continent, qui est estimé à 108 milliards de dollars américains par an aujourd’hui.
Le directeur général d’Africa50, Alain Ebobissé (photo), présentera quant à lui, le bilan opérationnel et stratégique des activités de levées de fonds, d’augmentation de capital et d’investissement. Il donnera à cet effet, un aperçu des projets aujourd’hui à l’étude, avant de dévoiler les nouveaux pays actionnaires qui ont rejoint le Fonds Africa50.
Selon les organisateurs, cette Assemblée générale d’Africa50 réunira plusieurs ministres africains et d’autres hauts responsables gouvernementaux, représentant les pays actionnaires du fonds. Des chefs d’entreprises et leaders économiques issus du Kenya, plus largement d’Afrique et d’ailleurs sont également attendus.
Pour le directeur général d’Africa50, « il s’agit là d’un évènement majeur», avant d’ajouter que «Africa50 est plus que jamais en position de remplir son mandat. En seulement deux ans d’opération, nous avons réuni des acteurs du privé et du public, et, plus largement, de la communauté de financement du développement tant panafricaine qu’internationale. L’Assemblée générale des actionnaires est l’occasion de rendre compte de l’état d’avancement de notre programme stratégique et de renforcer notre vision et notre engagement communs pour accélérer le développement des infrastructures en Afrique.»
Pour la bonne gouverne, Africa50 est une plateforme d’investissement dédiée aux infrastructures, dont l’objectif est de contribuer à la croissance de l’Afrique. Le fonds a pour mandat de développer et d’investir dans des projets viables, d’agir comme catalyseur de fonds publics pour mobiliser des capitaux privés, tout en alliant rendements compétitifs et impacts en termes de développement.
Son capital s’élève aujourd’hui à plus de 800 millions de dollars. Elle a comme actionnaires, 25 Etats africains ; la BAD, la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et la Banque Al-Maghrib.
Stéphane Billé
Le Centre d'appui à la pêche artisanale de Libreville (CAPAL) vient de recevoir un important coup de pouce de la société GSEZ Port minéralier, en vue du renforcement des capacités de ses agents.
Il s’agit d’un financement estimé à 25 760 000 FCFA, essentiellement consacré à la formation des jeunes pêcheurs gabonais dans des domaines de la réparation des moteurs et des filets, de la lecture de GPS, des premiers secours, de la natation ainsi que de l’acquisition des bases en gestion des finances.
Cette formation qui s’étalera sur une période de trois mois, comprend également un important volet pratique. Lequel amènera les participants à passer des exercices pratiques en mer en vue d’appliquer les notions transmises.
Placé sous la supervision de l’Agence nationale de la pêche et de l’aquaculture (ANPA), le CAPAL a été inauguré en 2011, par le président de la République, Ali Bongo Ondimba.
Fruit de la coopération japonaise dont le finalement se situe à hauteur de 5,5 milliards FCFA, le CAPAL est un marché de poissons frais et de produits halieutiques. A travers ses multiples activités, il offre également à l’ensemble des acteurs du secteur de la pêche artisanale, des services visant à encadrer au mieux l’exercice de leurs différentes professions.
Cependant, la structure fait face à plusieurs défis. Notamment du point de vue infrastructurel, mais également ceux liés à la gestion devant permettre de garantir un développement durable.
Selon les responsables de la CAPAL, «ce financement vient en effet à point nommé. Car, il devrait sans doute permettre d’apporter une plus-value dans le rendement des acteurs et par conséquent, booster la filière ».
Stéphane Billé
Entre autres mesures visant à réduire le train de vie de l’Etat et à relancer l’économie du pays, listées par le ministre du Budget et des Comptes publics, Jean Fidèle Otandault au cours d’une conférence de presse donnée à Libreville en fin de semaine dernière, il y a l’augmentation de la taxe sur les transferts de fonds.
La taxe instituée en janvier 2009 au taux de 1,5%, s’applique aux opérations de transfert à distance effectuées au Gabon à destination de l’étranger, et réalisées par tout moyen ou support technique laissant trace, notamment par voie électronique, télégraphique, par télex ou télécopie.
Selon le ministre du Budget et des Comptes publics, l’augmentation de son taux permettra, outre de continuer de financer les activités de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale, mais également de contribuer à l’élargissement de l’assiette fiscale.
Pour l’instant, d’après le ministre du Budget et des Comptes publics, l’on penche pour un taux de 3%. Si ce taux venait à être adopté définitivement par les autorités, la taxe passerait ainsi du simple au double, 10 ans après sa première mise en vigueur.
Si les chiffres sur les transactions relatives au transfert d’argent du Gabon vers d’autres destinations ne sont pas communiqués, reste que le pays abrite une forte communauté étrangère qui réalise des envois de fonds vers les pays d’Afrique centrale et de l’Ouest.
Le secteur du transfert de fonds est en pleine expansion au Gabon avec la présence sur le marché de près d’une dizaine d’opérateurs.
PcA
Le président de la Commission de la CEMAC, Daniel Ona Ondo, et le secrétaire général de la CEEAC, Ahmad Allam-Mi, se sont rencontrés à Yaoundé, le 10 juillet, pour une séance de travail relative à la rationalisation des communautés économiques régionales d'Afrique centrale.
Les dirigeants ont planché sur : l'état de mise en œuvre des résolutions des travaux du 4ème Comité de pilotage relatif à la rationalisation des deux communautés économiques régionales, le projet de rapport du président sur la mise en œuvre du processus de rationalisation et la note technique sur la question de la représentation diplomatique conjointe CEEAC/CEMAC auprès des institutions et organisations internationales.
Il s’est agi également de se projeter sur la création prochaine d'un comité régional conjoint portant sur la facilitation des échanges dans les deux espaces communautaires.
Par ailleurs, la CEEAC et la CEMAC envisagent la création d’un comité régional dédié à l'agrément des produits industriels au tarif préférentiel, dans leurs différents marchés.
Au terme des travaux, le président de la Commission de la CEMAC et le secrétaire général de la CEEAC ont présenté des conclusions qui posent les jalons d'une accélération de ce processus, au chef du gouvernement camerounais Philémon Yang.
D’après ce rapport, il a été retenu l'organisation d'un sommet des chefs d'Etat des pays d'Afrique centrale, afin d'impulser une dynamique plus forte au projet de rationalisation des deux communautés économiques régionales, dans les mois à venir.
PcA
Pour les deux prochaines années, le gouvernement gabonais a décidé de mettre un terme au saupoudrage budgétaire, jusqu’ici pratiqué dans le pays. Cette méthode dont la contre-productivité a été éprouvée, sera remplacée par une programmation budgétaire plus réaliste qui, selon le directeur général du budget et des finances publiques (DGBFIP), permettra d’asseoir de meilleures bases de développement.
Ainsi, souligne Fabrice Anjoua Bongo Ondimba, le DGBFIP, les priorités gouvernementales, en matière de programmation budgétaire, seront consacrées tous les deux ans à quatre secteurs.
« Pour les deux prochaines années, et afin de rattraper notre retard, la priorité sera accordée à la santé, l’éducation, les infrastructures et la sécurité », précise le DGBFIP à la presse locale, dans une interview.
Cette nouvelle méthode, assure-t-il, a le mérite d’éviter le saupoudrage des crédits budgétaires, et d’assurer une meilleure orientation des ressources de l’Etat. Ce qui, selon les experts, constitue une avancée dans la planification du développement telle qu’elle était pratiquée autrefois à travers les plans quinquennaux.
Cette réforme budgétaire intervient à la suite de la mise à plat de la budgétisation par objectif de programme, décidée en Conseil des ministres, il y a quelques mois, du fait de nombreuses incohérences et contreperformances constatées dans sa mise en œuvre.
PcA
Les dirigeants de la filiale Ziyang, dans la province chinoise du Sichuan, de China Railway Rolling Stock Corporation (CRRC), une compagnie de fabrication d’équipements ferroviaires, ont fait savoir leur intention de s’implanter durablement au Gabon, grâce à l’exportation de leur savoir-faire et de leurs technologies, rapporte le quotidien progouvernemental L’Union.
« Nous comptons installer une unité de maintenance de locomotives à Libreville. Il appartient à la partie gabonaise de finaliser le cahier des charges de cette coopération de formation à la technologie ferroviaire », souligne Tiger Lee, chef marketing et assistant du directeur général, au quotidien progouvernemental.
La compagnie qui réalise la conception, la fabrication, l'essai, la mise en service et l'entretien des locomotives et du matériel ferroviaire roulant entend, selon le responsable du marketing, mettre en avant « la volonté du groupe de diffuser le savoir-faire et le transfert des technologies », dans le domaine ferroviaire à travers le monde.
Dans son portefeuille, l’on retrouve, outre la fabrication des locomotives électriques, des locomotives diesel-électriques et diesel-hydrauliques pour les tâches principales et de manœuvre ; ainsi que des DMU et des UEM pour le transport urbain, suburbain et régional ; des tramways et des véhicules légers sur le rail.
En attendant l’aboutissement et la conclusion de ce dossier par la partie gabonaise, la compagnie qui est le fruit de la fusion entre deux entreprises d’Etat, notamment la China South Railway et la China National Railway, exporte le fruit de son travail dans des marchés comme l’Argentine, le Brésil, l’Australie et emploie à ce jour 4000 personnes, pour une production annuelle de 300 locomotives à combustion interne et de 400 sections de locomotives électriques de différents modèles.
PcA
Les mesures d’assainissement des finances publiques récemment édictées par le président de la République ont conduit les autorités à réduire le nombre de bénéficiaires des voyages en première classe, business et en premium, afin de réaliser des économies budgétaires.
Au cours d’une conférence de presse animée à Libreville il y a quelques jours, Jean-Fidèle Otandault (photo), ministre du Budget et des Comptes publics, a indiqué que la suppression des voyages des fonctionnaires, envoyés en mission à l’étranger, en première classe, permettra de réaliser 9,1 milliards FCfa d’économies par an.
Seuls les membres du gouvernement, les présidents des institutions constitutionnelles sont désormais autorisés à bénéficier du privilège de voyager en première classe.
PcA
Des rumeurs ont couru sur la volonté du gouvernement gabonais de mettre en masse d’anciens travailleurs du secteur public au chômage à la suite de la publication des mesures portant sur l’opération d’assainissement des finances publiques du pays.
Le directeur de cabinet du chef de l’Etat, Brice Laccruche Alihanga (photo), face à la frayeur qui semblait s’être emparée de plusieurs milliers de fonctionnaires et de gagne-petit de l’administration publique, est allé à la rencontre du bureau politique du parti au pouvoir afin de rassurer l’opinion et d’initier une campagne d’explications à travers le pays pour taire les rumeurs.
Selon ses explications, l’opération de réduction du train de vie de l’Etat qui vise à créer la croissance et l’emploi, cible en premier les privilégiés qui, jusque-là profitaient de nombreux avantages indus au détriment de la masse et des couches défavorisées.
«Le retour à l’équilibre des comptes publics, grâce à des économies faites sur le fonctionnement et le train de vie de l’Etat, est indispensable pour nous permettre d’augmenter les dépenses d’investissements et financer notre modèle social. Les mesures décidées récemment ne sont donc pas constitutives d’une cure d’austérité. Elles constituent, au contraire, l’accélération du Plan de relance initié depuis le PSGE et prolongé par le PRE.», a-t-il expliqué aux membres du bureau politique.
L’opération en cours, selon le directeur de cabinet du président de la République, après la présidence et la primature va s’étendre à toutes les autres administrations du pays afin de réaliser d’importantes économies.
PcA