Le Nouveau Gabon

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vendredi, 06 juillet 2018 11:06

Le gouvernement va réviser le Code du travail

Plus d’un mois après l’appel du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Jeunesse, chargé de la Formation professionnelle, Arnauld Calixte Engandji Alandji, en direction des employeurs opérant au Gabon, au respect de la loi sur le travail dans le pays, le gouvernement annonce la révision du Code du travail.

La déclaration du Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet consiste à aider les créateurs d’emplois à préserver les emplois et à rendre flexible l’actuel Code du travail.

« En effet, devant les difficultés auxquelles font face les entreprises, à savoir le chômage et les plans sociaux, le gouvernement entend réviser le Code du travail en introduisant plus de flexibilité dans une approche participative », indique la primature dans un communiqué.

La révision du Code du travail entre dans une vaste opération d’assainissement du cadre de l’emploi au Gabon. Outre la réduction du chômage, le plan du gouvernement vise à offrir plus de possibilités aux entreprises gabonaises et autres multinationales présentes dans le pays, à créer davantage d’emplois et à permettre aux Gabonais d’être les bénéficiaires prioritaires de ces opportunités.   

PcA

Visiblement préoccupé par la situation économique du Gabon, les partenaires du G 20 ont devisé le 5 juillet 2018, avec le premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet. L‘objet de ces entretiens a tourné autour des récentes mesures d’austérité prises par le gouvernement.

Au cours de ces échanges, Emmanuel Issoze Ngondet a expliqué le bien-fondé desdites mesures, qualifiées, selon lui, à la fois de « courageuses » et « ambitieuses » qui constituent une thérapie de choc pour faire face à la crise économique actuelle. Regroupés en trois catégories, elles concernent l’assainissement des finances publiques, la réduction de la masse salariale, la création de l’emploi et enfin susciter l’attractivité économique.

En ce qui concerne l’assainissement des finances publiques, Emmanuel Issoze Ngondet a indiqué que le but recherché est de réduire et de maitriser la masse salariale, aujourd’hui de l’ordre de 710 milliards par an. Pour ce faire, «il s’agira de réduire les effectifs des cabinets ministériels, autrement dit, ‘’dégraisser le mammouth’’, en mettant sur bons de caisse, à partir de ce mois de juillet 2018, l’ensemble des fonctionnaires», a-t-il indiqué.

L’autre objectif visé par ces mesures est la soutenabilité de la dette intérieure. L’objectif est de ramener le poids de cette dette intérieure à 40% d’ici 2020. Dans ce cadre, il a rassuré les partenaires sur la mise en place des réformes d’incitation fiscale, de rationalisation des dépenses et de la nécessaire obligation de revisiter le code des investissements. Le dernier point abordé au cours de ces discussions a été la réforme pour créer des emplois.

Face aux difficultés qu’éprouvent les entreprises dans la lutte contre le chômage et les plans sociaux, le gouvernement entend également réviser le code du travail en introduisant plus de flexibilité dans une approche participative. Pour conclure, le PM a fait savoir à ses interlocuteurs que « la volonté du gouvernement, c'est de maintenir les acquis sociaux dans un climat apaisé ».

Toutes ces initiatives ont été saluées par les diplomates et les partenaires multilatéraux de coopération qui se sont à leur tour, exprimés pour un accompagnement par un dialogue permanent et concerté.

Stéphan Billé

C’est le seul point inscrit dans les divers de la réunion du Comité ministériel de l’Union monétaire d’Afrique centrale (UMAC) qui se tient à Yaoundé jusqu’au 6 juillet 2018. Cette question a déjà fait l’objet d’échanges entre la Commission de la CEMAC et les chefs d’entreprise minière qui opèrent dans l’espace communautaire.

D’après Daniel Ona Ondo, ces entreprises doivent transférer les recettes des exportations afin de conforter les réserves de change dans la sous-région. Mais, malheureusement, des conventions signées avec les Etats rendent difficile l’application des lois et règlements communautaires.

« Ces conventions, précise le président de la Commission, leur donnent la possibilité de garder certaines réserves de change pour leur fonctionnement régulier. Nous avons donc regardé tout ça et nous avons discuté entre nous pour édicter des mesures qui permettent de ne plus signer ce genre de conventions qui pénalisent nos pays », expliquait-il dans une interview, il y a peu.

La situation des réserves de change de l’espace communautaire sera également au menu des sujets à examiner par cette session de l’UMAC, aux côtés de la conjoncture économique et financière des Etats membres, l'état des négociations des pays de la CEMAC avec le Fonds monétaire international.

La présentation du rapport d'audit de la BDEAC par la Commission bancaire d’Afrique centrale, les conclusions du rapport du Comité de liaison anti-blanchiment (CLAB) de la zone Franc, réuni à Brazzaville le 12 avril 2018, et celles du Comité de pilotage élargi du programme indicatif régional (PIR) pour l'Afrique, réuni à Bruxelles le 24 avril dernier, sont également inscrites au menu des sujets de cette session.

PcA

Selon Alpha Condé, 23 pays africains appliquent déjà la taxe sur les importations de denrées alimentaires. Très contestée par les pays qui importent le plus sur le continent, la taxe de 0,2% sur les importations de denrées alimentaires dans nombre de pays africains, adoptée par les chefs d’Etat de l’Union africaine, lors du sommet de janvier 2018, à Addis Abeba, est déjà appliquée dans 23 pays.

D’autres pays, assure le président guinéen, Alpha Conde, l’ont déjà intégrée dans leurs Lois de finances respectives.

Le produit de cette taxe communautaire doit aider l’institution panafricaine à autonomiser son fonctionnement. Mais en dépit des réticences, le président guinéen se félicite de la tendance haussière du nombre de signataires de la zone de libre-échange continentale qui l’ont rendue applicable.

« En un an, il y a 23 Etats, ce qui est extraordinaire ; il y a déjà presque la moitié des Etats qui ont déjà accepté. Et beaucoup, dont la Guinée, l’ont déjà mise dans leur budget. Parce que vous savez, l’Union africaine était financée pour l’essentiel par l’Union européenne », explique-t-il sur les ondes d’une radio française.

Parmi les plus grands pourfendeurs de cette taxe, il y a l’Afrique du Sud qui, avec les pays d’Afrique australe, tardent à appliquer le principe. Pour le chef de l’Etat guinéen, si ce groupe de pays est d’accord avec la taxe, les incompréhensions apparaissent au niveau de l’interprétation de son application et de la désignation des commissaires.

« Ils sont d’accord pour les 0,2%. Mais le problème, c’est une mauvaise interprétation de l’Afrique du Sud de dire qu’on a touché à l’axe fondamental. C’est une mauvaise lecture », explique-t-il.

Des divergences de fonds qui laissent émerger en surface de vieux conflits avec le Rwanda. « Il ne faut pas confondre le message avec le messager », a plaidé pour cela Paul Kagame, lors du dernier sommet.

PcA

 

L’implication du Gabon dans le retour à la paix et à la stabilité de la RCA n’est plus à démontrer. Cette posture a, une fois de plus, été confirmée lors du Conseil des ministres tenu le 04 juillet dernier, à Libreville.

En effet, l’une des grandes résolutions prises au terme dudit Conseil au plan sous-régional est le renforcement du rôle du Gabon dans la réorganisation des forces de défense centrafricaines.

Le Conseil des ministres, prenant acte des multiples sollicitations et appels du président Faustin Archange Touadera, du peuple centrafricain, et du Secrétaire général des Nations Unies, a décidé du maintien des troupes gabonaises au sein de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique. Cela, « au titre de la solidarité africaine et l’excellence des relations d’amitié et de fraternité avec le peuple centrafricain », souligne-t-on.

Toujours, dans le cadre de la défense, le gouvernement gabonais s’est engagé à participer à la réorganisation de l’armée centrafricaine en matière de formation. Cette initiative passe par l’accueil des officiers de cette armée dans les écoles militaires gabonaises. Notamment, l’Ecole d’état-major, l’Ecole d’application de service de santé militaire de Libreville et des Ecoles d’officiers d’Owendo et de Mandilou.

Stéphane Billé

En marge de la 31ème session de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) qui s’est tenue le lundi 02 juillet 2018, à Nouakchott, en Mauritanie, le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, a présidé une réunion au sommet, avec quelques-uns de ses pairs ainsi qu’avec les chefs de délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).

Cette rencontre qui s’inscrivait dans le cadre de leurs consultations régulières, a permis d’éplucher les  questions d’intérêt commun, notamment celles relatives au développement, à la sécurité, à la paix, à l’intégration régionale, aux migrations, ainsi qu’à la situation spécifique de la République démocratique du Congo et de la République centrafricaine.

A cette occasion, Ali Bongo Ondimba, en sa qualité de président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), a confirmé à ses pairs ainsi qu’aux délégations présentes, la tenue du sommet conjoint CEDEAO-CEEAC, le 30 juillet 2018 à Lomé, au Togo.

Il a, par ailleurs, indiqué que ce sommet sera précédé d’une réunion ministérielle, dont les thématiques  porteront sur  la paix, la sécurité, la radicalisation et l’extrémisme violent.

Prenaient part à ce mini-sommet sous-régional, les présidents Denis Sassou Nguesso de la République du Congo, Obiang Nguema Mbasogo de la République de Guinée équatoriale, Idriss Deby Itno de la République du Tchad et les  chefs de délégation d’Angola, du Burundi, du Cameroun, de la RCA, du Rwanda, de la RDC et de Sao Tomé-et-Principe.

Stéphane Billé

 

«La problématique des avoirs extérieurs de la CEMAC et des transferts internationaux». Tel est le premier thème qui a ponctué la 10ème réunion annuelle de concertation, entre la COBAC, le régulateur du secteur bancaire dans les six pays de la CEMAC (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, Guinée équatoriale, et République centrafricaine), et les responsables des établissements de crédits en activité dans cet espace communautaire, organisée le 27 juin 2018 à Yaoundé.

Abordant cette thématique, souligne le communiqué officiel ayant sanctionné les travaux de la capitale camerounaise, «le directeur général des études, finances et relations internationales de la BEAC, a relevé que la position extérieure nette des pays membres de la CEMAC continue de pâtir des pratiques peu orthodoxes des établissements de crédit».

A en croire ce responsable de la Banque centrale, «pour la plupart, ces établissements s’inscrivent en marge de la réglementation applicable», en s’illustrant par des «manquements qui entachent les opérations de transferts», et brillent par le «non-rapatriement des recettes d’importation par le canal de la Banque centrale».

Pour rappel, au sortir du Sommet de crise des chefs d’Etats de la Cemac de décembre 2016, à Yaoundé, les chefs d’Etat des pays membres avaient prescrit la prise de mesures urgentes visant à arrêter la baisse drastique des réserves de change, qui exposait à une dévaluation du franc Cfa usité dans cette communauté. Aussi, la BEAC avait-elle entrepris d’être plus rigoureuse sur les conditions des transferts internationaux des fonds par les banques, au grand dam des opérateurs économiques, qui étaient alors montés au créneau ; notamment au Cameroun, où le principal importateur de poissons se plaignait de ne plus pouvoir payer ses fournisseurs à l’étranger, afin d’approvisionner le marché local.

Interpellé sur la question le 21 mars 2018, au sortir de la première session du Comité de politique monétaire de la BEAC, pour l’année 2018, le gouverneur de cette banque centrale, le Tchadien Abbas Mahamat Tolli, s’était voulu plutôt rassurant. «Notre zone monétaire dispose de normes sur le transfert de fonds. Le respect de ces normes n’est pas un obstacle à l’activité économique. Par le passé, il y avait un certain laxisme. Les normes n’étaient pas appliquées avec rigidité. Aujourd’hui, nous avons des équipes qui étudient les dossiers de transferts, et aucun dossier n’est rejeté sans notification des motifs de ce rejet par la Banque centrale.»

Afin d’inverser la tendance des banques à ignorer la réglementation en matière de transferts internationaux, la rencontre du 27 juin 2018 à Yaoundé a donné l’occasion aux banquiers et au régulateur de l’activité bancaire, d’échanger sur les délais de traitement des opérations de transfert et de rapatriement des fonds, les motifs de rejet des opérations liées aux comptes en devises des résidents, la définition de la notion des avoirs injustifiés, le besoin de formation et d’accompagnement des établissements par la Banque centrale, ainsi que le principe de création d’un guichet unique.

Brice R. Mbodiam 

Lire aussi:

11-01-2018 - Les retards dans les transferts de fonds et la hausse des coûts bloquent les importations de poissons au Cameroun

26-03-2018 - Transferts de fonds : les banques de la CEMAC se plaignent de la rigidité des procédures, la BEAC soutient avoir mis fin au «laxisme»

Au sortir des travaux du Haut conseil de l’investissement, dont la 4ème session s’articulait autour du règlement de la dette intérieure, l’amélioration de la notation du Gabon, la présentation des travaux réalisés sur l’amélioration de la compétitivité, la présentation des réformes initiées sur le renforcement de l’initiative privée et la rationalisation des contrôles, la présentation des réformes sur la parafiscalité ainsi que la présentation du cadre réglementaire et institutionnel des partenariats public-privé, la ministre de la Promotion des Investissements et des Partenariats public-privé, Madeleine Berre (photo), a annoncé que le gouvernement a déjà engagé le paiement de la dette due aux PME.

« Ce sont des tranches de 5 milliards FCFA qui sont payées ; les premières tranches sont déjà payées et les entreprises sont satisfaites. Nous travaillons avec le syndicat des PME qui s’occupe de cela. Nous n’avons pas eu de problèmes à ce niveau. Les engagements de chacune des parties sont respectés », explique la ministre à la presse.

D’après Madeleine Berre, le paiement de cette dette qui concerne actuellement les opérateurs qui ont réinjecté les fonds dans l’économie en réalisant des investissements en contrepartie, consiste à restaurer la confiance entre l’Etat et ses partenaires traditionnels.

« Nous voulons restaurer cette confiance, nécessaire pour nous, les bailleurs de fonds qui nous accompagnent et les entreprises », assure-t-elle à la presse locale.

Cependant, annonce-t-elle, par souci d’objectivité et de neutralité, un cabinet indépendant va procéder à des vérifications d’un stock de cette dette, en dépit de l’audit réalisé par le ministère de l’Economie et la direction générale de la Dette. Une opération qui apportera plus de lisibilité dans son volume et de transparence dans son exécution.    

PcA

Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a annoncé le maintien en fonction du contingent des troupes de l’armée gabonaise engagé dans la force multidimensionnelle des opérations de maintien de la paix en RCA «au titre de la solidarité africaine et l’excellence des relations d’amitié et de fraternité avec le peuple centrafricain».

La décision du Gabon, indique le communiqué du conseil des ministres du 4 juillet, fait suite aux multiples sollicitations et appels du président Faustin Archange Touadera, du peuple centrafricain, ainsi que du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guttierez.

Par ailleurs, le gouvernement gabonais s’engage à participer à la réorganisation de l’armée centrafricaine en matière de formation, en accueillant des officiers de ladite armée dans les écoles militaires gabonaises, notamment l’Ecole d’état-major,  l’Ecole d’application de service de santé militaire de Libreville et des Ecoles d’officiers d’Owendo à Libreville et de Mandilou dans la Ngounie, Sud du Gabon.

Cette décision du chef de l’Etat intervient après qu’il a annoncé au mois de mars dernier, le retrait des troupes gabonaises de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations Unies en Centrafrique (Minusca).

Les 450 soldats gabonais en mission de maintien de paix en République centrafricaine, y resteront également en raison des faiblesses majeures que présente la Minusca.

D’après un rapport de l’ONG International Crisis Group paru en fin d’année 2017, un expert indiquait qu’à l’instar des autres missions onusiennes dans le monde, la Minusca est «sous-dimensionnée et sous-équipée. Face à la multiplication des points chauds, la mission est complètement débordée».

PcA

A la suite de la présidence de la République, et en application des mesures portant réduction des effectifs des cabinets des hauts responsables du pays ainsi que de la masse salariale, le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, a annoncé en Conseil des ministres, la réduction significative de plus de la moitié,  soit 50,63% du personnel en situation de solde fonctionnelle dans son cabinet.

Cette mesure, qui prend effet immédiatement, concerne 120 personnes et réduit ainsi le nombre de collaborateurs du chef du gouvernement de 237 à 117 personnes, soit un ajustement de 50,63% des effectifs en situation de solde fonctionnelle.

A l’instar des autres administrations, les fonctions de directeur de cabinet adjoint 2 et 3 du Premier ministre, celles de secrétaire général adjoint 2 et 3, ainsi que celle de conseiller adjoint à la Primature sont supprimées.

En ce qui concerne le  Secrétariat général du gouvernement, les effectifs sont ramenés de 94 à 45 agents en situation de solde fonctionnelle, soit une diminution d’un peu plus de 52%. Les fonctions de secrétaire général adjoint 2 et 3 y sont également supprimées.

PcA

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