Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

En attendant que le contrat de concession qui lie le Gabon aux entreprises Egis et Aéroports de Marseille-Provence pour la gestion et l’exploitation de l’aéroport de Libreville prenne fin le 30 juin 2018, le directeur général de la société française Egis Airport Operation, continue de mener des négociations en sous-main pour ne pas être écarté de la gestion de la plateforme aéroportuaire de la capitale gabonaise.

Selon Jeune Afrique, Francis Brangier, patron de la société, continue de nourrir un espoir de reprise des activités de l’aéroport de Libreville, à l’issue de la concession. « Nous ne nous considérons pas comme évincés. Rien n’est encore décidé », assure le patron d’Egis, cité par l’hebdomadaire panafricain.

En fait, mentionne l’hebdomadaire, tout l’enjeu pour Egis se concentre sur l’espoir d’assurer la période de transition à Libreville, à défaut d’être partie prenante du nouveau projet comme conseil ou exploitant de la future infrastructure.

Seulement, l’Etat entend construire un nouvel aéroport à une trentaine de kilomètres de la capitale dont le projet a été confié à Gabon special economic zone (GSEZ), filiale de la multinationale singapourienne Olam, en partenariat avec Africa Finance corporation (AFC). Une réalité que le concessionnaire français n’a pas prévue dans un avenir aussi proche. « Quand nous avons proposé d’investir, il y a trois ans, on ne pensait pas que le nouvel aéroport arriverait avant une dizaine d’années », confie-t-il dans les colonnes de Jeune Afrique.

En fait, assure le magazine, Egis avait monté ces trois dernières années un programme d’investissements de 60 millions d’euros pour l’extension de l’aéroport international Léon Mba de Libreville. Du coup, constate-t-il, « réaliser ces travaux et les amortir sur quatre ans semble maintenant difficile ».

Dans la bataille pour le contrôle des activités d’exploitation et de gestion de l’aéroport de Libreville, Egis, indique Jeune Afrique, n’est pas seule en lice et pourrait croiser le fer avec d’autres compagnies mondialement connues sur ce dossier.

PcA

Pour assurer une réalisation efficace des différents projets de construction de logements sociaux sur l’étendue du territoire, le gouvernement opte pour le partenariat public-privé (PPP).

Une réunion présidée par Madeleine Berre, ministre de la Promotion des Investissements privés, de l'Entrepreneuriat national, des petites et moyennes entreprises, du Commerce et de l'Industrie, en vue de la reprise et de l’achèvement des travaux de construction des logements à l'arrêt, depuis plusieurs mois, a donné l’occasion à plusieurs chefs d’entreprise de discuter des contours de ces chantiers et les modalités de leurs financements.

Un groupe de travail a été mis en place afin d’élaborer une architecture juridique aux engagements des entreprises et de l’Etat, de proposer des solutions permettant de relancer les chantiers et de financer les projets.

Il est composé, entre autres, du directeur général de l’Union Gabonaise des Banques, (UGB) Abdelaziz Yaaqoubi, et de Jean-Claude Baloche, président de la société de BTP Socoba, côté secteur privé. Quant à l’Etat, il est représenté par la Caisse des dépôts et consignations, la Société nationale immobilière et l'Agence nationale de l'urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre.

A terme, il s'agit de passer d'un financement public assuré auparavant par l'Etat, via la Société nationale immobilière, à un financement privé garanti par le secteur privé et les banques commerciales.

PcA

 

La direction générale du Budget et des Finances publiques (DGBFIP), le groupement d’intérêts économiques (GIE) Club de Libreville, et la direction générale de la Dette, prenant le contre-pied de certaines  informations  diffusées dans plusieurs médias « visant à mettre en doute l’opérationnalisation du Club de Libreville sur le fait que celui-ci n’aurait pas connu un début d’exécution », a commis un communiqué afin d’informer le public sur la phase effective de cette opération.

La sortie de Fabrice Andjoua Bongo Ondimba (photo), directeur général de la DGBFIP, et d’Henri Claude Oyima, président du GIE Club de Libreville, vient tordre le cou à la rumeur, quelques jours après que le ministre de l’Economie a rassuré la communauté des bailleurs de fonds sur le bien-fondé de cette opération.

Entré dans sa phase opérationnelle, selon ses dirigeants, le Club de Libreville, rappelle le communiqué, conduit les « négociations et opérations de toute nature se rattachant à la consolidation et au rééchelonnement de l’ensemble des sommes dues par l’Etat aux membres du Club ». Celles-ci sont, souligne le communiqué, préalablement validées par la DGBFIP et la direction générale de la Dette.

Mais auparavant, les créanciers désireux de faire partie du Club, remplissent une fiche d’adhésion qui donne droit à une attestation de créances qui porte sur des « créances certaines, liquides et exigibles ».

« Nous tenons à confirmer que de nombreuses entreprises ont déjà reçu leurs attestations de créances dûment signées et que deux tiers d’entre elles ont déjà accompli les formalités d’adhésion au Club auprès du cabinet PricewaterhouseCoopers », précisent les signataires du communiqué.

Si la phase opérationnelle est désormais effective, reste le temps de la liquidation des premières ardoises qui devrait intervenir, d’ici quelques semaines. Seulement, rappelle le communiqué, les créanciers doivent s’engager à réinvestir les sommes perçues, dans le cadre de cette opération, dans l’économie nationale.

Pierre Célestin Atangana

Le Directeur de cabinet du président de la République, Brice Laccruche Alihanga, vient de publier un véritable plaidoyer en faveur des réformes visant à transformer le Gabon, notamment sur le plan social.

Touché par la pléthore de maux qui sont aujourd’hui à l’origine de la fracture sociale, il milite désormais pour une profonde refonte du système social gabonais.

Il souligne d’emblée dans son plaidoyer que : « Tant que les plus fragiles, les moins favorisés seront dans notre pays exposés quotidiennement au risque de chômage, de maladie, de mal logement, de mauvaise éducation, de déclassement social et d’enclavement, il y a aura nécessité de mettre en œuvre de manière urgente, concrète et efficace toute une série de réformes visant à réduire ces maux qui, dans leur ensemble, sont constitutifs d’une fracture sociale ».

Parmi les secteurs prioritaires sur lesquels doit se concentrer l’action publique, le Directeur de cabinet cite notamment : l’emploi, la formation, la santé, le logement, l’accès à l’eau et à l’électricité, la possibilité de se déplacer, le droit à une retraite digne, etc.

Rappelant l’ambition du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, qui est celle de hisser le Gabon au rang de pays émergent à l’horizon 2025, Brice Laccruche Alihanga indiqu’ «il faut, non pas réformer pour réformer, mais chercher à gagner collectivement en compétitivité et, en même temps, éradiquer les sources d’inégalités afin de renforcer la cohésion de la société gabonaise et permettre ainsi de relever les défis d’aujourd’hui et de demain».

Selon lui, « c’est ce double souci de l’efficacité et de la solidarité qui anime le président Ali Bongo Ondimba et, partant, les politiques publiques qu’il souhaite voir mises en œuvre au Gabon », a-t-il noté, avant de soutenir qu’il «est important d’entendre les demandes légitimes de la population ». Car, ajoute-t-il, les réponses aux attentes exprimées par la population constituent « un aiguillon pour l’action publique ».

Enfin, M. Laccruche Alihanga insiste sur l’aspect de la réalisation des programmes : « Il ne faut donc pas se contenter d’élaborer un plan. Il faut également et surtout le mettre en application. L’efficacité de l’action publique doit être tangible, perceptible par la population.», conclut-il.

Stéphane Billé

Le lancement de la zone de libre-échange continentale (ZLEC) aura lieu, ce 21 mars 2018, à Kigali, capitale du Rwanda, dont le chef de l’Etat assure la présidence tournante de l’Union africaine, depuis le mois de janvier.

Le Gabon qui est engagé dans un programme de diversification de son économie et d’accroissement de sa compétitivité dans les secteurs industriel et des services, compte parmi les pays qui voient en cette réforme de l’Union africaine, une réelle avancée vers l’intégration aboutie du continent et le développement des industries locales.

Le communiqué de la présidence de la République précise  que les débats porteront sur la signature de cet accord historique qui hisse le continent au rang des zones commerciales les plus influentes du monde avec 54 pays. Un marché qui représente une population de 1,3 milliard de consommateurs.

PcA

Les parlementaires des pays du groupe ACP sont réunis à Bruxelles à l’effet de relancer les négociations avec l’Union européenne sur la période post-Cotonou. Depuis le 19 mars, leurs discussions qui vont s’intensifier dès ce jour avec les rencontres des autorités de l’UE, portent sur la réorientation de l’Accord de Cotonou et la redéfinition de la coopération avec cet espace économique.

Leurs travaux vont examiner la coopération économique, le développement et le commerce entre les deux groupes. Selon Léonard-Emile Ognimba, secrétaire général adjoint du groupe ACP, l’Accord de Cotonou a permis aux pays du continent de développer une coopération commerciale intense avec l’UE. Mais pour nombre de pays, notamment d’Afrique, la coopération entre les pays ACP et l’Union européenne devrait être réorientée afin de faire profiter de manière équitable à tous, des bienfaits du développement.

«L’Union européenne privilégie la coopération commerciale alors que les pays africains souhaitent avoir une coopération axée sur le développement. Parce que sans le développement, il n’est pas possible de développer des échanges commerciaux qui profitent à nos Etats.», souligne Lucie Milebou Aubusson (photo), présidente du Sénat du Gabon.

En dehors du Gabon, d’autres pays estiment que le commerce ne saurait être équitable avec l’Union européenne en ce sens que la technologie et les équipements industriels ne sont pas encore à la portée de certains pays en plus du manque d’infrastructures qui handicapent le développement de certains secteurs en Afrique.

En fait, depuis décembre 2007, les pays africains du groupe ACP doivent tous ratifier l’Accord de partenariat économique avec l’Union européenne. Mais celui-ci rencontre une opposition des pays qui estiment par exemple en zone Cemac, que l’Accord n’est pas complet et équilibré.

D’où les nombreuses voix qui s’élèvent et réclament l’élaboration d’un accord de deuxième génération régional, plus équitable et complet.

Pierre Célestin Atangana

 

Dans sept ans, l’African Growth and Opportunity Act (Agoa), loi américaine qui ouvre l’accès du marché américain aux produits africains, sera révolu. Pour bénéficier des avantages qu’offre cette loi, les opérateurs économiques gabonais peaufinent leur stratégie d’accès au marché du pays de l’Oncle Sam.

« La loi a été beaucoup utilisée par les produits pétroliers. Mais, de plus en plus, ces dernières années, nous avons des entrepreneurs locaux qui, à travers la transformation des produits locaux africains, arrivent à bénéficier de cette loi », explique Kara Diallo, un spécialiste de l’Agoa, cité par la presse locale.

En fait, de nombreux pays du continent ont réussi à pénétrer le marché américain du textile, ces dernières années, et à infléchir la courbe des échanges avec ce pays. Ce qui constitue un avantage considérable pour les industries locales qui, par là, développent ce secteur et captent d’importantes devises.

La créativité gabonaise devrait donc, selon l’expert, aller à la conquête de ce marché, grâce au savoir-faire des entrepreneurs locaux qui doivent nouer des partenariats nouveaux - mutuellement bénéfiques - avec les milieux d’affaires américains, développer des relations commerciales et envisager de réaliser des investissements dans divers secteurs qui intéressent les Etats-Unis.

« Il nous reste encore sept ans pour bénéficier de cette loi. Notre intérêt, c’est de booster les opérateurs économiques, les associer et les mettre en groupe pour que leurs produits puissent être visibles. Notre œuvre c’est de les regrouper et permettre que la quantité qui est offerte aux Etats-Unis soit une quantité acceptable, mais surtout des produits de qualité », confie le directeur général du commerce Vierin Georges Iboudah.

Cette initiative intervient après que le comité national de l'Agoa du Gabon eut validé la stratégie du pays pour la conquête du marché outre-Atlantique. Celle-ci, se souvient-on, porte notamment sur la production de biens manufacturés répondant aux normes de consommation et de commercialisation dans ce pays.

PcA

La Croix Rouge gabonaise a récemment organisé un atelier de formation des formateurs d’agents de santé communautaire portant sur le développement d’une approche communautaire de la lutte contre le VIH, les violences basées sur le genre et les grossesses précoces.

Selon les organisateurs, cet atelier s’inscrivait dans le cadre du projet porté par une coalition d’acteurs de la santé communautaire sous la bannière de la Croix Rouge gabonaise, appuyé par la coopération française. Cette formation comportait deux volets : celui de la formation des membres du projet ainsi que celui de la rédaction d’un guide intégré de prise en charge communautaire. Au terme de cette formation, les agents de santé communautaire seront amenés à intervenir dans les prochains mois, dans les villes de Libreville, Makokou et Oyem.

A l’issue de cet atelier de formation, une cérémonie de remise des certificats a été organisée en présence de Bernard Rubi, conseillé en charge de la coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France au Gabon.

Stéphane Billé

Selon des sources gouvernementales, les efforts conjugués des pouvoirs publics, des professionnels de la santé avec l’appui des partenaires au développement (PNUD, UNICEF, Banque mondiale), ont largement contribué à la baisse du taux de mortalité des nouveau-nés au Gabon.

Pour les professionnels de la santé qui soutiennent cette tendance, les efforts entrepris pour la baisse du taux de mortalité infantile, enregistrée d’année en année, sont liés à l’instauration d’une hygiène des hôpitaux, visant à éradiquer la fièvre puerpérale qui est la principale cause des décès des femmes en couches.

En effet, indique-t-on, face aux situations dramatiques de la mortalité de l’enfant et de la mère, les différents gouvernements ont développé un système de médicalisation et d’encadrement de l’accouchement.

Les mêmes sources indiquent, par ailleurs, qu’une enquête menée en 2012, avec l’appui des institutions spécialisées des Nations Unies, démontre à partir des statistiques, l’évolution vers la maîtrise de la courbe liée à la mortalité des nouveau-nés et des jeunes parturientes.

Ainsi, selon ladite étude pratiquée sur la démographie et la santé, le ratio de la mortalité maternelle se situe à 316 décès pour 100 000 naissances vivantes. Toujours selon cette étude, ces décès sont le résultat, entre autres, des hémorragies du post-partum, l’hypertension artérielle et à ses complications.

Cette enquête a également démontré que le taux de couverture pour les soins prénatals est respectivement à 95%, lors de la première consultation, et à 78% pour les quatre consultations prénatales recentrées.

Par ailleurs, la proportion des femmes enceintes ayant bénéficié d’un traitement préventif intermittent, représente seulement 12%, et celle des femmes en grossesse qui dorment sous moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’efficacité se situe à 29,1%. L’anémie touche environ 61% des femmes en âge de procréer (15-49 ans), dont 41% sont atteintes sous forme légère, 18% sous forme modérée et 1% en souffre sous forme sévère.

C’est donc, dans cet esprit, que les 13 et 14 mars derniers, le Premier ministre, Emmanuel Issozet-Ngondet, a organisé une séance de travail et une visite guidée à l’Office pharmaceutique national (OPN) pour s’assurer de la disponibilité des kits, afin de mettre en œuvre les mesures présidentielles d’urgence liées à la gratuité des frais d’accouchement. L’objectif étant l’amélioration de la santé génésique des femmes enceintes et en couches, dont le taux de décès est resté très élevé, chaque année.

Stéphane Billé

Après son retrait en 2017, l’Union européenne est revenue à de meilleurs sentiments pour ce qui concerne les Accords de partenariat économique (APE) avec l’ensemble des six pays (Cameroun, Congo, Gabon, RCA, Guinée équatoriale, Tchad) de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique (Cemac).

En effet, en visite de travail à Bruxelles, le président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo, a rencontré, le 15 mars, des responsables de l’Union européenne (UE). Notamment, Carla Montesi, directrice au développement de l’Afrique de l'Ouest et du Centre et Diana Acconcia, chef d'unité à la Direction Développement durable, Accords de partenariat économique (ACP).

« Les échanges fructueux qui augurent des perspectives prometteuses dans la relation entre la Cemac et l’UE ont permis aux deux parties d'accorder leurs violons sur tous les sujets de coopération », affirme la Commission. Qui ajoute que, concernant les APE, « les deux parties se sont accordées sur la nécessité de relancer, dans les meilleurs délais, les discussions techniques en vue de l’adhésion des pays de la Cemac à l’accord intérimaire avec le Cameroun, compte tenu des délais et de la complexité d’une négociation d’un nouvel accord ».

Selon l’entente trouvée entre Daniel Ona Ondo et ses interlocutrices européennes, il sera notamment question de trouver un point d’entente sur les mesures d’accompagnement qui prendraient la forme, entre autres, de l’appui aux réformes économiques visant le renforcement de la compétitivité des industries locales, le renforcement des capacités de négociation de la Commission, etc.

Pour mémoire, en fermant la porte des négociations avec la Cemac en 2017, l'Union européenne avait tout de même laissé une issue de secours selon laquelle, les pays de l'espace communautaire qui veulent signer ces Accords doivent s'arrimer au document entériné par le Cameroun. Ce que la Cemac avait refusé jusqu’ici. Actuellement, les deux parties sont visiblement sur la même longueur d’onde.

S.A

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