Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Après son retrait en 2017, l’Union européenne est revenue à de meilleurs sentiments pour ce qui concerne les Accords de partenariat économique (APE) avec l’ensemble des six pays (Cameroun, Congo, Gabon, RCA, Guinée équatoriale, Tchad) de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique (Cemac).

En effet, en visite de travail à Bruxelles, le président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo, a rencontré, le 15 mars, des responsables de l’Union européenne (UE). Notamment, Carla Montesi, directrice au développement de l’Afrique de l'Ouest et du Centre et Diana Acconcia, chef d'unité à la Direction Développement durable, Accords de partenariat économique (ACP).

« Les échanges fructueux qui augurent des perspectives prometteuses dans la relation entre la Cemac et l’UE ont permis aux deux parties d'accorder leurs violons sur tous les sujets de coopération », affirme la Commission. Qui ajoute que, concernant les APE, « les deux parties se sont accordées sur la nécessité de relancer, dans les meilleurs délais, les discussions techniques en vue de l’adhésion des pays de la Cemac à l’accord intérimaire avec le Cameroun, compte tenu des délais et de la complexité d’une négociation d’un nouvel accord ».

Selon l’entente trouvée entre Daniel Ona Ondo et ses interlocutrices européennes, il sera notamment question de trouver un point d’entente sur les mesures d’accompagnement qui prendraient la forme, entre autres, de l’appui aux réformes économiques visant le renforcement de la compétitivité des industries locales, le renforcement des capacités de négociation de la Commission, etc.

Pour mémoire, en fermant la porte des négociations avec la Cemac en 2017, l'Union européenne avait tout de même laissé une issue de secours selon laquelle, les pays de l'espace communautaire qui veulent signer ces Accords doivent s'arrimer au document entériné par le Cameroun. Ce que la Cemac avait refusé jusqu’ici. Actuellement, les deux parties sont visiblement sur la même longueur d’onde.

S.A

Dans le cadre de la lutte contre la chenille légionnaire d’automne « Spodoptera frugiperda » au Gabon, sous l’égide de la FAO, en partenariat avec le gouvernement gabonais, Libreville a abrité, du 13 au 15 mars derniers, un atelier de formation des formateurs sur la gestion de cet insecte ravageur, nouvellement introduit sur le continent africain et présent au Gabon. Cette activité entre dans le cadre du projet d’assistance d’urgence pour la détermination de la répartition géographique et l’évaluation de l’incidence de cet insecte au Gabon.

En effet, la chenille légionnaire d’automne a été repérée dans quatre provinces du Gabon, notamment l’Estuaire, le Haut Ogooué, la Nyanga et l’Ogooué-Ivindo et sa présence pourrait affecter les rendements des cultures des exploitants agricoles et menacer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations.

Selon les experts, « la prolifération de ce ravageur transfrontalier représente un danger pour la production du maïs et d’autres cultures, telles que le riz, la canne à sucre et les cultures maraîchères. Mais dans le contexte actuel où sa présence est signalée dans la sous-région Afrique centrale, il est urgent de lutter contre sa propagation ».

Cette formation théorique et pratique a regroupé l’ensemble des acteurs et praticiens du secteur agricole, notamment des experts de la recherche agricole, de la production et de la protection des végétaux et des entités de vulgarisation agricole. Elle avait pour objectif de mettre en place un réseau national d’experts sur tous les aspects de contrôle et de gestion de la chenille légionnaire d’automne, afin de mieux cerner le problème, à travers des formations qui seront menées par cette équipe sur l’ensemble du territoire national auprès des techniciens et des producteurs.

Selon Frédérique Betoue, secrétaire général adjoint 2 du ministère de l’Agriculture, « dans le cadre de la Stratégie 2016-2023 pour le développement de l’agriculture, définie par le gouvernement gabonais, le maïs et le riz, deux spéculations hôtes de la chenille légionnaire d’automne, occupent une place de choix parmi les spéculations prioritaires retenues dans le nouveau plan de développement de filières clés permettant au Gabon d’atteindre son autosuffisance alimentaire ».

Stéphane Billé

Parce que depuis des années, le Gabon consacre plus de 400 milliards Fcfa par an aux importations de denrées alimentaires, sa balance commerciale se creuse.

Malgré la soutenabilité des matières premières qui continuent de peser sur l’équilibre des échanges commerciaux avec les autres pays de la planète, le pays reste exposé à l’invasion de son marché par les produits surgelés importés d’Europe, d’Asie et d’Amérique.

Pour faire face à cette situation, le gouvernement entend transmettre la main verte aux jeunes générations, question de les initier aux métiers de l’agriculture et d’engager une production locale capable de répondre aux besoins de consommation des ménages gabonais.

«A partir du moment où nous serons en mesure de produire tout ce que nous mangeons, pour y arriver il faudra que certains d’entre nous s’investissent dans l’agriculture et dans l’élevage.», indique Biendi Maganga Moussavou (photo), ministre de l’Agriculture.

C’est ce qui l’a poussé à faire le déplacement du lycée technique national Omar Bongo Ondimba de Libreville, à l’effet d’annoncer aux élèves de cet établissement secondaire que des clubs agriculture seront créés dans les lycées et collèges du Gabon aux côtés des autres clubs qui existent déjà, question de donner le goût du travail de la terre aux jeunes.

«Nous allons, à côté des clubs d’entrepreneuriat, mettre en œuvre des clubs d’agriculture dans chaque établissement du Gabon, pour que vous puissiez vous familiariser avec ce domaine qui est stratégique pour notre pays.», a-t-il annoncé aux élèves, le 16 mars dernier.

D’après le ministre, la volonté des autorités de réduire ou de mettre un terme aux importations des denrées alimentaires, est à l’origine de cette démarche qui entend amener les élèves à devenir des entrepreneurs agricoles.

«Ce qu’on attend de vous, c’est que vous soyez ces entrepreneurs qui sauront saisir cette opportunité dans notre pays. Aujourd’hui, nous ne voulons plus importer et c’est une opportunité pour l’entrepreneuriat des jeunes.», confie le ministre.

PcA

Depuis des semaines, la capitale gabonaise croule sous le poids des immondices. En cause, un nouvel arrêt de collecte des ordures ménagères de la société de ramassage des déchets Averda, qui exige au gouvernement le paiement d’une facture lourde.

Pour faire le point de la situation, le ministre de l’Intérieur Lambert Noël Matha, a reçu Nicolas Achkar, directeur du développement de la société Averda afin de trouver un accord sur la reprise de la collecte des ordures dans la ville de Libreville. «On a des arriérés qui dépassent les deux ans avec une dette qui dépasse les 16 milliards Fcfa et les paiements mensuels qui ne viennent pas. Aujourd’hui, Averda n’arrive plus à rémunérer les employés, n’arrive plus à entretenir son matériel.», se plaint Nicolas Achkar.

Au-delà des problèmes financiers, la société met également à l’index, la situation de la décharge actuelle, dont les capacités de traitement des déchets sont dépassées. Pour les responsables de l’entreprise, celle-ci doit être fermée et faire place à une autre. «Nous avons un terrain, on peut régler ce problème.», indique la société.

Depuis des années, le ramassage des ordures dans la ville de Libreville constitue une préoccupation constante des autorités. Les débrayages récurrents de la société Averda entraînent à chaque fois, la formation de montagnes d’immondices dans les rues de la capitale. Mais à chaque fois, un accord est trouvé.

PcA

Après plus d’un mois de confrontations et d’auditions des chefs d’entreprises auprès des directions générales des Impôts et des Douanes, le gouvernement, visiblement pas convaincu des déclarations faites par les opérateurs économiques lors de ces séances, annonce qu’une seconde phase est nécessaire pour toucher du doigt la vérité des investissements.

Cette seconde phase de vérification aura donc pour but de confronter les déclarations des chefs d’entreprises auditionnés par les services de l’assiette, avec les investissements effectifs réalisés dans le cadre des facilités fiscales obtenues auprès de l’administration.

«Il faudrait que tout soit examiné ; qu’on puisse voir les contreparties réelles afin de mieux apprécier et peut-être poursuivre et, pour d’autres, revoir et même récupérer si l’Etat a été floué dans le cadre de certaines opérations.», annonce le ministre de l’Economie Régis Immongault (photo).

Au bout d’un mois d’opération, 200 entreprises sont passées devant les enquêteurs de la direction générale des Impôts, ainsi que de la direction générale des Douanes et des droits indirects.

Mais, souligne Régis Immongault, si la seconde phase de vérification s’avère nécessaire, il ne s’agira pas pour le gouvernement de mettre un terme aux avantages fiscaux accordés aux entreprises, tant dans le cadre des partenariats publics-privés que celui de la politique d’incitation aux investissements dans le pays.

D’après lui, le gouvernement doit «présenter un état détaillé des dépenses fiscales qui ont été accordées dans chaque secteur pour que le parlement et le citoyen sachent qu’est-ce que l’Etat concède aux entreprises pour atteindre ses différents objectifs».

Ce qui pourrait conduire au renouvellement de certains avantages fiscaux obtenus par les entreprises. Sauf que ceux-ci feront désormais l’objet d’un encadrement plus serré et rigoureux.

Pierre Célestin Atangana

Ce 16 mars, le Gabon et le Congo ont paraphé deux importants accords en matière de transports aériens. Le premier portait sur les transports aériens et le second concernait l’établissement d’une coopération relative aux opérations de recherche et de sauvetage d’aéronefs en détresse, a indiqué l’Agence d’informations d’Afrique centrale.

Ces accords ont été signés à Brazzaville, par Estelle Ondo, la ministre gabonaise en charge des Transports et de la logistique, et son homologue du Congolais, Fidèle Dimou. A travers le premier texte, les deux parties ont manifesté leur « volonté commune » de réviser les dispositions relatives au transport aérien, apparues après les années 1999, par l’introduction de la décision de mise en œuvre de la Déclaration de Yamoussoukro qui porte sur la libéralisation de l’accès aux marchés du transport aérien en Afrique. Il abroge et remplace celui signé à Franceville, le 8 octobre 1976.

Quant au second accord, il consacre l’élan de coopération et d’assistance mutuelle en matière de recherche et de sauvetage, conformément aux instruments internationaux. Il permettra d’établir un partenariat d’assistance mutuelle pour favoriser les échanges, partager les expériences et pratiques techniques réciproques.

Au terme de cette cérémonie, Estelle Ondo a indiqué que le transport aérien est « un acteur économique majeur de développement pour un pays», le moyen de transport le plus adapté pour relier les individus entre eux, et également le plus sûr. Avant d’ajouter que cela valait la peine que Libreville et Brazzaville puissent « renégocier et signer » ces accords. « Il est primordial de se regrouper et d’échanger nos expériences et pratiques afin de définir des approches concentrées. L’heure est venue de tirer avantage de notre position de pays voisins (…) dans l’intérêt bien compris de nos populations.», a-t-elle conclue.

Elle s’est, par ailleurs, réjouie de ce que ces accords vont « redynamiser la coopération entre le Gabon et le Congo et renforcer l’intégration sous-régionale », mais aussi humaniser les économies des Etats concernés pour un meilleur échange. « Je crois que cela va contribuer de façon significative au développement de nos relations et de l’Afrique de façon générale. », a-t-elle ajouté.

De son côté, le ministre congolais des Transports, de l’aviation civile et de la marine marchande a souhaité que les autorités gabonaises et congolaises veillent à l’application de ces textes pour que les relations bilatérales soient renforcées et que « l’intégration sous-régionale devienne une réalité ». « Nous sommes engagés de telle sorte que les transports aériens créent de la valeur ajoutée, des emplois, etc., … », a-t-il noté, précisant qu’une « bonne fluidité » des transports va effectivement générer des emplois dans les aéroports.

Stéphane Billé

A la suite de la réunion des ministres du Commerce de l’UA qui s’est tenue, les 8 et 9 mars 2018 à Kigali, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) tiendront, le 21 mars, toujours à Kigali, au Rwanda, une réunion extraordinaire, en vue du lancement officiel de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale (ZLEC).

Cette décision prise en janvier 2012, lors de la 18e session ordinaire de la Conférence de l’UA, induit que la ZLEC devrait raccorder la zone tripartite de libre-échange, qui doit inclure le marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa), la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union du Maghreb arabe (UMA) et la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens, précise le communiqué.

Inscrite dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine, la ZLEC veut supprimer les barrières douanières entre les Etats africains. Toutefois, le projet laissera libre cours à chaque pays d’appliquer sa politique commerciale.

Cette décision a pour principal objectif de doubler le commerce intra-africain. Ce qui, à terme, devrait générer un bénéfice  annuel d’environ $ 35 milliards d’ici à 2021. La ZLEC s’étendra sur un marché africain de 1,2 milliard de personnes, représentant un produit intérieur brut (PIB) de $ 2500 milliards dans l’ensemble des 55 Etats membres de l’UA.

Stéphane Billé

Dans un communiqué du ministère de l'Economie, daté du 15 mars dernier, le gouvernement gabonais apporte des éclairages quant à une prétendue menace formulée par le FMI, de suspension de son appui financier à la République gabonaise, à cause de la mise en place du Club de Libreville, par le gouvernement en vue du règlement de la dette intérieure.

Selon les termes dudit communiqué, le ministère de l'Economie dément catégoriquement ces allégations tout en apportant des précisions pour éclairer l'opinion nationale sur ces points évoqués.

A ce jour, indique le ministère de l’Economie, «le Gabon est l'un des pays de la Cémac, à avoir signé un programme triennal de stabilisation macroéconomique et de relance de la croissance avec le FMI et qui s'exécute normalement».

Faisant la genèse de cet appui du FMI, le communiqué indique que c’est «à la suite de la détérioration de l'environnement international consécutive au choc pétrolier qui s’était traduite par un déséquilibre du cadre macro-budgétaire à partir de 2014, que le Gabon a entrepris d'élaborer et de mettre en œuvre le Plan de relance de l'économie (PRE). Lequel plan a reçu en juin 2017, l'approbation du Conseil d'administration du FMI à travers la conclusion d'un programme triennal (2017-2019) au titre du Mécanisme élargi de crédit».

Et de poursuivre, «cet avis favorable du FMI s'est traduit par un soutien financier d'autres partenaires techniques et financiers, notamment l'Agence française de développement, la Banque africaine de développement et la Banque mondiale. La première revue de ce programme qui a eu lieu au mois de décembre 2017 a été concluante».

Par ailleurs, précise le communiqué «dans le cadre de la deuxième revue prévue à la fin du premier semestre 2018, le Gabon a reçu au mois de février 2018, une « Staff Visit » en vue de faire une pré-évaluation de la mise en œuvre des réformes macroéconomiques».

A propos du Club de Libreville mis en place pour éponger la dette intérieure, le ministère de l'Economie  précise que «c’est une modalité pratique utilisée par le passé pour le règlement de la dette intérieure comme prévu dans le PRE. Car poursuit ledit communiqué, le règlement de la dette est une priorité dans les engagements pris vis-à-vis des partenaires techniques et financiers».

Il s’inscrit dans le cadre du programme économique et prévoit un désengagement au titre de la dette extérieure et un effort important de règlement de la dette intérieure. C'est dans cette perspective que le Club de Libreville, qui n'est pas une création nouvelle, a été mis en place.

Selon le gouvernement, il s'agit d'une plateforme pour regrouper les créanciers domestiques et faciliter le dialogue entre les entreprises locales et l'Etat pour un règlement diligent des créances.

Ainsi, cette modalité pratique de règlement de la dette intérieure permet-elle de traiter notamment les instances du Trésor, la dette conventionnée ou encore, les créances validées dans le cadre des audits de la dette initiés par le gouvernement.

Contrairement à certaines allégations qui indiqueraient que le FMI méconnaitrait l'existence de ce «Club de Libreville», ou s'opposerait à sa mise en place, en vue d'assurer le paiement de la dette intérieure nécessaire à la relance de l'économie nationale, le gouvernement fait savoir que les experts du FMI ont juste souhaité que ce mécanisme tienne compte des contraintes du cadrage macroéconomique arrêté dans le cadre du programme.

D’ailleurs à ce propos, poursuit ledit communiqué, «les ministres financiers sont pleinement impliqués dans la mise en œuvre du programme avec le FMI. Sous l'autorité du Premier ministre, et conformément aux instructions du président de la République, ils sont au plan opérationnel, responsables du suivi des négociations et de la mise en œuvre du programme avec le FMI».

Et à ce titre, «ils sont totalement impliqués dans l'ensemble des actions engagées dans le cadre dudit programme. En définitive, le gouvernement réaffirme sa volonté de poursuivre les réformes engagées dans le cadre du Plan de relance de l'économie appuyé par le FMI et les autres partenaires financiers internationaux avec lesquels les discussions se déroulent dans un climat de confiance mutuelle».

Stéphane Billé

Présenté et adopté en Conseil des ministres, le mercredi 13 septembre 2017, le projet de décret portant nouveau Code des marchés publics (CMP), est désormais en vigueur. Le décret qui acte l’avènement de ce nouvel outil au Gabon, publié il y a sous peu, poursuit un double objectif.

Premièrement, il vise à arrimer le cadre juridique qui régit la commande publique aux attentes liées aux réformes engagées pour moderniser la gestion des finances publiques. Deuxièmement, il permettra d’ajuster les insuffisances et omissions constatées par les parties prenantes aux marchés publics, dans l’ancien Code.

A travers ces objectifs, le gouvernement compte bien tenir ses engagements, notamment ceux concernant la réduction significative du nombre de marchés publics accordés par entente directe.

En clair, le nouveau CMP devrait également contribuer à limiter les dettes improductives de l’Etat qui ne veut payer que ce qui est réellement dû et ne commander que les prestations qui correspondent à ses réels besoins. Il  précise, à cet effet, dans son article 50 que : « Tout projet de marché de travaux fait l'objet d'une étude préalable […]. Cette étude est réalisée par les services compétents de l'autorité contractante ou, le cas échéant, par un cabinet ou bureau d'études agréé. La nature et l'étendue des besoins sont déterminées avec précision par l'autorité contractante avant tout appel à la concurrence ».

Le CMP exige également que chaque autorité contractante établisse un plan prévisionnel simplifié et un plan annuel détaillé qui s'élaborent, respectivement, sur le fondement des objectifs des budgets-programmes à inscrire sur le budget de l'année ou des années suivantes, et sur le fondement des activités correspondant aux budgets-programmes adoptés.

Par ailleurs, il faudra relever que l’une de ses innovations concerne les seuils de passation qui ne sont plus prévus dans le texte, mais devant faire l’objet d’un arrêté ministériel. Sans oublier le fait qu’il intègre de nouveaux acteurs tels que le Ministère en charge des petites et moyennes entreprises (PME), les directions générales de la dette et de la concurrence.

L’on précise également que le CMP a été élaboré pour booster les activités du secteur privé national et, particulièrement, celles des PME. A titre d’exemple, ce décret dispose qu’un titulaire de marché doit recourir, en priorité, à des petites et moyennes entreprises de droit gabonais, détentrices d'un agrément PME délivré par les services compétents ou à des petites et moyennes entreprises communautaires remplissant les critères de qualification nécessaires, lorsque la sous-traitance est retenue.

Stéphane Billé

Une délégation du syndicat des importateurs et exportateurs du Gabon (Simpex), conduite par son président, M. Grimaldi, s’est entretenue avec la ministre de la Promotion des investissements privés, de l'Entrepreneuriat national, des Petites et moyennes entreprises, du Commerce et de l'Industrie, Madeleine Berre, au sujet des problèmes que connaît ce secteur.

Outre la lutte contre le développement de l’informel dans le pays, les opérateurs de l’import/export veulent que le gouvernement réduise les délais de délivrance des certificats de conformité aux opérateurs économiques locaux, accentue les contrôles dans les ports et autour des frontières avec les pays voisins.

Cette rencontre intervient, au lendemain de l’alerte donnée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), au sujet de l’importation au Gabon de produits de charcuterie impropres à la consommation.

Pour Madeleine Berre, qui a jugé pertinentes et fondées les observations des syndicalistes, il faudra avancer vers la restructuration du Programme gabonais d'évaluation de la conformité (PROGEC).Il a pour missionde combattre les importations de marchandises dangereuses, de contrefaçon, et/ou non conformes aux normes en vigueur ; il assure aussi la protection des consommateurs et des intérêts des producteurs locaux.

«Nous avons le devoir de garantir une meilleure qualité de produits aux consommateurs gabonais, tout en favorisant un environnement économique fiable aux opérateurs économiques locaux, afin de les rendre compétitifs », rappelle la ministre.

La porosité des frontières du pays conduit à une invasion de produits dangereux à la consommation, ainsi qu’à l’entrée sur le marché de produits de contrebande et de contrefaçon.

PcA

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