Tout au long de l’exercice 2017, l’agriculture a généré 2 047 emplois dont 799 pour l’agriculture familiale tandis que l’agro-industrie réalisait 1 248 emplois. La performance de l’agro-industrie selon le ministère de l’Economie est imputable à l’augmentation de 14% des surfaces cultivées par rapport à l’exercice 2016.
La filière du palmier à huile est la grande bénéficiaire de cette conjoncture favorable qui a porté la production de ce secteur à 76%.
Avec l’opérationnalisation des phases 2 du projet de développement et d'investissement agricole au Gabon (Prodiag) et du projet de développement agricole et rural (Pdar), ainsi que du programme Graine, le gouvernement compte parvenir à l’objectif de 4 000 emplois agricoles, cette année.
Le Prodiag 2 bénéficiera d’un financement de 21 milliards de FCfa de l’AFD, tandis que le Fonds d’investissement et de développement agricole (Fida) apportera un appui de 13 milliards de FCfa au PDAR. Cela permettra à l’agriculture rurale de progresser dans la création d’emplois et l’augmentation des rendements.
Le Programme Graine quant à lui, sera soutenu par la BAD à concurrence de 66.6 milliards de FCfa cette année. Des investissements qui pourraient, selon la direction générale de l’agriculture, porter les emplois agricoles à 4 000 dont 3 000 du développement des agro-industries et 1 000 de l’agriculture familiale.
SeM
Lors de la cérémonie de présentation des vœux au gouvernement, le chef de l’Etat a insisté sur la mise en œuvre opérationnelle des mesures sociales et économiques présentées dans son discours de fin d’année à la Nation.
Pour le président de la République qui a souligné qu’il ne sera toléré aucun retard ni obstacle dans l’atteinte des objectifs fixés au cabinet Issoze Ngondet, c’est en 2018 que les résultats sont attendus.
«Les mesures que j'ai détaillées, et qui toutes, ont pour ambition d'améliorer les services à la population à travers des actions à la mise en œuvre rapide et à fort impact social, n'ont pas vocation à produire leurs fruits dans cinq ans, ni même dans trois ans. Elles doivent avoir un impact, dans l'année qui vient, autrement dit en 2018.», avertit le chef de l’Etat.
Il est question de voir la traduction en faits, des mesures présidentielles au cours de ce premier trimestre. Les premières doivent être mises en œuvre pendant ce mois et concernent notamment le secteur de l’emploi.
Les créateurs d’emplois bénéficient depuis le 1er janvier d’une exonération temporaire de cotisations sociales pour toute création nette d’emploi. La gratuité de l’accouchement, la dotation de 94 écoles d’ordinateurs ou encore la mise en service du fonds d’initiative départemental sont attendues au plus tard en mars de cette année.
SeM
L’inauguration du guichet investissement de l’Agence de promotion des investissements du Gabon ce 15 janvier, a donné l’occasion à sa directrice générale, Nina Abouna (photo), d’annoncer que le pays compte désormais créer des entreprises en 24 heures.
L’annonce a précédé l’inauguration du Guichet investissement par le président de la République Ali Bongo Ondimba, ce jour, à Libreville.
Ce guichet a pour mission d’accompagner les investisseurs locaux ou étrangers dans toutes leurs démarches administratives.
Aussi constitue-t-il, selon la directrice générale, une véritable opportunité pour l’amélioration du climat des affaires dans le pays qui compte redresser son économie à travers la diversification de ses activités.
En passant dès ce 15 janvier, à la création en 24 heures d’une entreprise, le Gabon veut doubler voire tripler les performances réalisées en 2016 dans ce domaine. Ainsi, selon la presse locale, de 10 000 sociétés créées cette année-là, les autorités ambitionnent de passer à 20 000 voire 30 000 entreprises avec la mise en service de ce guichet où sont logées 24 administrations qui fluidifient les opérations, et facilitent l’installation des investisseurs en terre gabonaise.
Une initiative qui passe par la sortie du circuit informel de plusieurs opérateurs économiques dans plusieurs villes du pays.
SeM
Face à une certaine méconnaissance du Fonds d'initiative départementale (FID), annoncé le 31 décembre dernier, par le chef de l’Etat, le ministre d'État chargé du Budget et des comptes Publics, Jean-Fidèle Otandault (photo) est récemment monté au créneau pour des éclairages.
Selon lui, « le FID prévoit 1 milliard de FCFA par département pour financer des projets communautaires à travers le pays.», a-t-il indiqué, en précisant «qu’il s’appuiera sur des initiatives locales et s’inscrit parfaitement dans le cadre de la mise en œuvre du Plan de relance de l’économie, soutenu par les partenaires techniques et financiers, en plus d’autres actions déjà en cours».
En clair, le FID a pour finalité l’amélioration des conditions de vie des populations dans chaque département. Il vise à dynamiser le développement économique local à partir des unités territoriales de base.
Dans cette logique, son collègue de l’Economie, Régis Immongault a quant à lui indiqué que «la mise en place du FID traduit la volonté des plus hautes autorités de s’inscrire dans la dynamique de la décentralisation en général et de la loi 21/2005 portant orientation de la stratégie de développement local en particulier ».
La finalisation du cadre réglementaire de fonctionnement du FID est assurée par les ministres en charge de l’Intérieur, du Budget et de l’Economie. Elle prévoit en outre, de réunir les représentants des différentes entités impliquées (collectivités locales, Administration centrale,…) autour de la table pour un échange « constructif et efficace ».
Stéphane Billé
Le leader du fret aérien tunisien, Express Air Cargo, lance dès ce mois de janvier 2018, à partir du hub aéroportuaire et logistique de Tunis-Carthage, 25 nouvelles lignes aériennes tout cargo, principalement sur l’Afrique et le Moyen-Orient.
Vingt-une dessertes couvriront un large spectre de pays de l’Afrique centrale et de l’Ouest. Trois autres nouvelles liaisons seront également mises en service pour couvrir l’Egypte, la Jordanie et le Liban. Elles s’ajouteront aux trois dessertes quotidiennes qui relient depuis Février 2017, Tunis à la France, l’Allemagne et Malte.
«Conçu en mode de liaison de hub-à-hub, a expliqué le PDG d’Express Air Cargo, Anis Riahi, lors d’une conférence de presse à Tunis, le dispositif mis en place bénéficiera d’une desserte, pour les principales destinations, par appareils gros porteurs Boeing 737-400, d’une capacité de 26 tonnes qui seront relayés par de petits porteurs pour les autres stations».
Afin d’assurer ce trafic, «quatre nouveaux appareils viendront renforcer notre flotte au cours de ce premier semestre 2018. C’est ainsi qu’un Boeing 737-400 sera déployé à partir de Tunis dès fin janvier et effectuera un vol quotidien vers l’Afrique centrale et de l’Ouest.», a-t-il ajouté.
En outre, selon Anis Riahi, « Les trois autres avions seront basés, l’un à Douala au Cameroun et les deux autres en Guinée Conakry. A partir de Douala, il s’agit de relier le Gabon, la Guinée Equatoriale, le Congo RDC et Brazzaville. Et, depuis la Guinée Conakry, nos avions couvriront l’ensemble des pays de l’Afrique de l’Ouest. »
Express Air Cargo, dont les investissements ont atteint, 52 millions de dinars compte un effectif de 350 cadres et agents et a chargé environ 4000 tonnes en 2017. Pour la période 2018 -2019, la société prévoit des investissements de plus 70 millions de dinars et près de 550 salariés.
Stéphane Billé
L’opération ‘’Aigle-Douanes’’ lancée en fin d’année dernière, par le directeur du cabinet du président de la République, Brice Laccruche Alihanga connait des résultats encourageants. Après une première saisie des marchandises d’une valeur estimée à plus de 1,31 milliard de francs CFA, une semaine après son lancement, les services des douanes viennent de réaliser une nouvelle grosse prise.
En effet, dans le cadre de cette opération, elles viennent de mettre la main sur un important stock de 40 100 ouvrages scolaires contrefaits, en provenance de Chine et destinés au marché local.
Selon les fins limiers de la douane, tout serait parti à la suite d’une interception d’un conteneur rempli de « marchandises en vrac ». C’est après un contrôle d’usage de ce conteneur, que les douaniers ont mis le grappin sur un butin 25 700 livres dont le dépôt légal de fabrication a été fait en France, mais la fabrication en elle-même en Chine. Dans la suite des enquêtes, un autre important lot 90 cartons contenant, 14 400 livres, dont quelques-uns d’auteurs gabonais a également été découvert.
Ces enquêtes ont ainsi permis de comprendre qu’il s’agit d’un vaste réseau dont les ramifications s’étendent du principal marché de Libreville jusqu’à plusieurs quartiers de la capitale, pour atteindre un maximum d’établissements scolaires.
Les responsables des Editions gabonaises (EDIG), détentrices des droits exclusifs de reproduction de la grande majorité de ces ouvrages saisis, l’imprimeur Multipress et le distributeur Sogapresse, ont tous salué ces prises. Lesquelles prises sont le résultat de la contrefaçon qui cause d’énormes pertes depuis des années déjà, et met à mal, la situation financière de ces acteurs de l’édition.
L’opération ‘’Aigle-douanes’’ vise notamment à optimiser les recettes douanières, améliorer le comportement des usagers en matière de dédouanement, réduire la fraude transfrontalière et sécuriser les consommateurs par un contrôle strict aux frontières des produits à destination du marché national.
Stéphane Billé
Les avoirs extérieurs nets du Gabon ont chuté à 380,5 milliards Fcfa, en septembre 2017. Soit une perte de 320 milliards Fcfa, comparativement à la même période de 2016 où ils affichaient 702,5 milliards Fcfa. A la banque centrale, l’érosion des réserves officielles se situe à plus de 55%, sur la même période, à 266 milliards Fcfa.
Dans les banques commerciales, l’embellie semble se dessiner avec une consolidation de 5,2% des avoirs extérieurs nets de l’Etat, à 114 milliards Fcfa.
Quant à la masse monétaire en circulation dans le pays, elle est en diminution au troisième trimestre 2017 de 13,3% à 1 844,1 milliards FCFA. Ceci, en raison essentiellement de la contraction des avoirs extérieurs nets.
SeM
Le bilan agrégé des 10 banques en activité au Gabon, affiche une régression de 7,2%. La contraction des dépôts de la clientèle de 10% à 1 830 milliards Fcfa, est la cause principale de cette baisse qui se situe à 2 194 milliards Fcfa sur les neuf premiers mois de l’année.
Les dépôts publics ont fléchi de 6,3% à 280,3 milliards Fcfa au troisième trimestre 2017, et représentent 15,3% du total des dépôts en septembre 2017 contre 14,7% en septembre 2016.
Pour ce qui est des entreprises publiques, elles comptent 27 milliards Fcfa dans les banques gabonaises tandis que le secteur privé est à plus de 141 milliards Fcfa, soit 77% du total des dépôts recensés dans les établissements bancaires.
Bien que les crédits alloués aux entreprises du secteur privé aient diminué de 6,5%, ils ont représenté 62% des créances octroyées aux agents économiques sur les trois premiers trimestres de l’année 2017. Ainsi, le secteur privé a obtenu 1024 milliards Fcfa des banques contre 511 milliards aux administrations publiques, et 29,5 milliards Fcfa aux entreprises du secteur public.
SeM
Le règlement cumulé de la dette publique s’est établi à 288,7 milliards Fcfa, dont 46,8 milliards Fcfa d’arriérés. Une évolution de plus de 22%, par rapport à l’exercice 2016, à la même période, qui fait suite à l’accroissement des paiements de la dette intérieure, en dépit du repli des règlements des créanciers externes.
Le paiement de la dette intérieure a concerné essentiellement le règlement des créances du marché financier régional, de la dette bancaire et du moratoire. Selon les autorités, le règlement des échéances affiche une hausse de 52,1% à 163,7 milliards FCFA, du fait de l’accroissement du règlement dans l’ensemble des composantes. Ce montant intègre 11,4 milliards Fcfa d’arriérés, soit 7,3 milliards sur le moratoire et 4,1 milliards au titre des divers intérieurs.
Quant à la dette extérieure dont le règlement en baisse de 2,6% à 125 milliards Fcfa, a concerné les marchés financiers à hauteur de près de 40% et la dette commerciale pour plus de 35%, son repli s’explique par la diminution du paiement de la dette bilatérale.
SeM
Le gouvernement du Gabon, réuni en conseil des ministres, le 10 janvier 2018, a décidé de doter les lycées et collèges du pays de salles informatiques avec accès à l’Internet haut débit.
Il est prévu à cet effet des travaux de mise aux normes des bâtiments; la mise en place d’un dispositif de sécurisation du matériel; l’acquisition et la distribution des ordinateurs; la conception d’un programme de formation et désignation de formateurs, et la conception d’un programme de maintenance.
Une fois opérationnelles, les salles informatiques des lycées et collèges seront ensuite croisées au programme « Train my Generation », de l’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), lancé en 2015.
A travers cette association, le gouvernement du Gabon veut accélérer le développement des compétences informatique et numérique d’une grande partie de sa jeunesse.
L’opération qui cadre d’ailleurs avec les objectifs du Plan Gabon Numérique pour le segment de l’éducation, vise à doter les jeunes gabonais d’aptitudes TIC de base qui leur permettront d’évoluer aisément dans un monde qui se numérise à grande vitesse.
Actuellement, le Gabon est l’un des rares pays d’Afrique qui affiche un taux de pénétration élevé des technologies de l’information et de la communication. Il est de 165%, selon le rapport « Mesurer la société de l’information 2017 », de l’Union International des Télécommunications (UIT).
Mais le taux d’alphabétisation TIC de la population reste encore à améliorer, selon le rapport « Networked Readiness Index 2016 » du Forum économique mondial.