Le Nouveau Gabon

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Alors que le ministère de la Communication venait de l’instituer pour la loi des finances 2018, la direction générale de la concurrence et de la consommation vient de demander à l’opérateur Canal+, mandatée pour la perception de la redevance audiovisuelle et cinématographique, d’arrêter de la percevoir.

Cette décision dont l’incidence sur le budget de l’Etat, pourrait avoir des conséquences au vu du nombre de ménages abonnés aux programmes de cet opérateur, intervient dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat des populations.

Aussi, la direction générale de la concurrence et de la consommation, somme-t-elle l’entreprise française dans une correspondance, de «faire cesser immédiatement cette pratique qui constitue une infraction à la loi n°29/63 portant réglementation des prix en République gabonaise».

L’autorité de la concurrence convoque les dispositions de la loi des finances 2017 dont l’article 7 exonère du paiement d’une taxe se rapportant à l’audiovisuel, les personnes physiques disposant d’un appareil récepteur de la télévision ou un dispositif assimilé dans un local ou dans une habitation.

SeM

En dépit de la poursuite de certains chantiers de construction des infrastructures routières (PK5-PK12 et Port-Gentil Omboué), le chiffre d’affaires du secteur du BTP s’est détérioré au cours des trois premiers trimestres de l’exercice 2017.

Il s’est établi à 127,17 milliards Fcfa contre 137,6 milliards Fcfa sur la même période en 2016. Ainsi, les perturbations observées sur certains chantiers comme le tronçon PK5-PK12, ont eu raison d’une filière qui a tiré, il y a quelques années, la progression des emplois dans le pays.

Ces problèmes ont eu une incidence sur la production des matériaux de construction, à l’instar du ciment, dont la production connait un repli de 5,7% à 250 058 tonnes à fin septembre 2017.

L’arrêt des activités de la cimenterie CIM GABON et la forte concurrence imposée par les ciments importés d’Asie, notamment de Chine, n’ont pas arrangé les affaires dans ce secteur. Mais du fait de l’interdiction d’importation de ciment décidée par le gouvernement, la production au 3ème trimestre est passée de 59 635 tonnes au second trimestre à 118 471 tonnes, à fin septembre.

C’est ainsi que les ventes se sont établies à 245 530 tonnes, en baisse de 5,5%, alors que le chiffre d’affaires a reculé de 9,9% à 18,18 milliards Fcfa.

SeM

Les résultats affichés par les segments de l’industrie du bois à fin septembre 2017, révèlent des performances à la hausse. Sur le plan industriel, la production a augmenté de 16% pour atteindre 585 010 m3, en raison de l’approvisionnement en grumes constants des industries et des scieries.

Aussi, sur le plan commercial, les ventes locales ont-elles progressé de 43% à 40 428 m3 contre 28 271 m3 sur la même période en 2016. Les exportations sont elles aussi en hausse et se situent à 451 499 m3, soit une augmentation de 2,6%.

Une situation rendue favorable par la baisse des ventes à l’international du placage de 13,3% et des contreplaqués, malgré la hausse des exportations de bois scié. Pourtant s’agissant du placage, la production est passée de 175 129 m3 à 185 879 m3, soit une hausse de 6,1% durant la période sous revue.

Selon les autorités, c’est la reprise de la consommation des ménages et des entreprises qui explique cet état de fait. La régression des exportations trouve ses raisons dans la faiblesse de la demande des clients asiatiques et européens.

Pour les contreplaqués, la filière a enregistré une amélioration continue de son activité, traduite par un accroissement de sa production et de ses ventes, de 15,5%.

SeM

 

Au terme des neuf premiers mois de l’année 2017, la situation de la dette publique s’est caractérisée par une hausse des règlements, des décaissements et du stock de la dette. Durant cette période, elle a augmenté de 27,2% à 4 153,2 milliards FCfa. Bien que les deux composantes (extérieure et intérieure) aient augmenté, cette évolution est essentiellement imputable à l’accroissement du stock de la dette intérieure.

L’augmentation de la dette extérieure (+10,6%) s’explique par la hausse des engagements auprès des bailleurs de fonds multilatéraux, commerciaux et des marchés financiers, nonobstant la légère diminution de ceux auprès des créanciers bilatéraux. Quant à celle de la dette intérieure (+156,4%), elle provient exclusivement de la dette bancaire et de l’accroissement du moratoire.

Ainsi, la structure du portefeuille de la dette publique est composée de 76,9% de la dette extérieure et de 23,1% de la dette intérieure contre 88,6% de dette extérieure et 11,4% de dette intérieure à la même période en 2016.

Stéphane Billé

 

Constituées des produits dérivés du pétrole, du bois scié, du minerai de manganèse, du caoutchouc, du sillico manganèse et du manganèse métal, et de l’huile de palme (depuis 2016), les exportations hors pétrole du Gabon affichent un regain de vitalité, indique la Direction  générale de l'économie et de la politique fiscale.

Au cours des neuf premiers mois de l’année 2017, elles se sont élevées à 453,2 milliards contre 408,1 milliards de FCfa, soit une hausse 11,1% contre une baisse de 13,8% un an plus tôt. Ce relèvement est consécutif à l’amélioration des termes de l’échange, la hausse des capacités de production et à la fermeté de la demande internationale de la quasi-totalité des produits.

La bonne performance des ventes de bois sciés a été favorisée par une offre industrielle en progression, suite à la montée en puissance des industries du secteur et à une demande internationale plus soutenue, notamment celle du continent asiatique (+5,5%).

Le secteur minier a également bénéficié d'une amélioration des commandes des industries sidérurgiques émanant, notamment de la Chine pour (+27,1%), ainsi que de la Belgique, de la Côte d’Ivoire et du Cameroun (pour le ferro silico manganèse).

La demande des pays tels que le Cameroun et le Benin, explique la hausse substantielle des ventes d’huile de palme, pendant que l’accroissement des exportations de caoutchouc est lié en particulier à l’amélioration des achats de la Pologne (+33,4%), des Etats-Unis (+35,3%) et de la France (+14,7%).

Stéphane Billé

 

Chen Shi Origen Pure (CSOEP), société chinoise de production d’eau minérale basée dans la zone économique de Nkok, vient de lancer son produit «Origen pure». Installée dans le pays, depuis septembre 2016, ce n’est qu’au mois de septembre 2017 que la société a lancé la production expérimentale sur le site de Nkok.

Captée grâce à un forage, l’eau minérale produite par la société chinoise viendra ainsi marquer la fin du monopole de la société brassicole Sobraga qui approvisionne actuellement le marché gabonais.

La capacité de production actuelle reste encore marginale avec 1 500 packs d’eau par jour, soit 2 250 litres. Ce qui est loin de satisfaire les besoins actuels du marché qui, à la fin du mois de septembre 2017, avait consommé 719 526 hectolitres d’eau minérale.

Pour l’heure, la société chinoise commercialise les quantités actuelles dans le plus grand espace marchand de la capitale gabonaise, en attendant d’accélérer sa production et d’investir les grandes surfaces.

Les responsables interrogés par la presse locale, au cours d’un voyage de presse au sein de la zone économique de Nkok, laissent entendre que leur ambition est portée vers l’approvisionnement du marché national, à court terme, et sous-régional à moyen terme.

L’arrivée de la société chinoise sur le marché gabonais de l’eau minérale vient doper l’offre actuelle composée de plusieurs marques, toutes produites par le brasseur Sobraga.

SeM

 

La communauté des affaires a présenté ses préoccupations au chef de l’Etat, à la faveur de la cérémonie de présentation des vœux aux différents corps constitués nationaux, en début de week-end dernier.

Ainsi, outre le règlement de la dette intérieure qui asphyxie la plupart des entreprises, la Confédération patronale gabonaise a insisté sur les mesures prises par le gouvernement pour contenir l’impact de la crise sur les populations.

Le chef de l’Etat a reconnu que l’épineuse question de la dette intérieure demeure une préoccupation pour tous les acteurs, y compris le gouvernement. C’est pourquoi il a rassuré les opérateurs économiques sur les objectifs de l’exercice en cours.

«2018 devra (…) être, comme je m’y suis engagé, une année de concrétisation et de réalisation. Une année des résultats au service de la cohésion politique, sociale, territoriale et environnementale de notre pays.», assure-t-il.

Pour cela, martèle le chef de l’Etat, «le gouvernement devra veiller, encore plus que par le passé, à offrir des services publics de qualité en matière judiciaire, de parafiscalité, de concurrence ou de procédures».

Si Ali Bongo Ondimba  partage la préoccupation du monde économique, s’agissant du climat des affaires, il reste que la crise a occasionné des fermetures d’entreprises, des plans sociaux assortis de licenciements, le chômage, la précarité, etc.

Pour le chef de l’Etat qui maintient la pression sur le gouvernement, l’accès à un meilleur cadre de vie, l’égalité des chances, l’emploi pour tous, la prospérité partagée, dépendent «fortement des actes que nous déciderons ensemble de poser pour le Gabon».

SeM

Pour  réduire les coûts réels d’immatriculation, de développement des entreprises et raccourcir les formalités de création d’entreprises en 24 heures, l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI), a conçu et mis en place le guichet investissement.

Pour son lancement officiel, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, s’est rendu sur le site du nouveau siège de cet organisme qui ambitionne, à travers son nouvel instrument, de booster les délais de création d’entreprises.

«Je suis satisfait de voir qu’enfin nous nous dotons d’un instrument important. Nous avons coutume de dire que le temps c’est de l’argent et nous voulons accélérer le développement de notre pays. Et cet outil, aujourd’hui nous permet de faciliter toutes les démarches de ceux qui veulent investir dans notre pays.», indique le chef de l’Etat.

Outil d’appui à l’investissement ainsi qu’au développement du secteur privé, l’ANPI, à travers ce guichet investissement, offre au Gabon de nouvelles opportunités d’attirer davantage d’investisseurs pouvant contribuer à la mise en œuvre de la politique de diversification de l’économie.

Outre le fait que toutes les administrations concernées dans le processus de création d’entreprises soient représentées en ce lieu, le guichet offre également un cadre de concertation entre le secteur privé et le secteur public.

Créée en 2014, l’ANPI, en plus d’accompagner et de conseiller le gouvernement dans la promotion de l’investissement, assure la promotion de l’entrepreneuriat, rationnalise et renforce le dispositif réglementaire de développement du secteur privé.

SeM

Une nouvelle étape du Concours national du plan d'affaires (CNPA) a débuté ce 15 janvier 2018 à Libreville. Elle consiste en la sélection de 200 entrepreneurs sur les 351 dossiers éligibles en vue de les former aux techniques de conception de modèles économiques et de montage de business plans.

Autrement dit, cette deuxième phase marque la reprise de cette compétition, dont le calendrier a été modifié pour permettre aux organisateurs de mettre en place un nouveau dispositif nécessaire pour la sélection et l’accueil optimal de ces entrepreneurs venant de toutes les provinces du Gabon.

Pour cette phase, les candidats ont soumis une synthèse de projet à partir duquel, ils seront sélectionnés pour prendre part aux formations sur la définition d’un modèle économique viable et la démarche de vérification sur le terrain des hypothèses d’étude de marché et des propositions de valeur.

De manière pédagogique, cette formation sera donnée sur neuf jours, et animée avec l’appui technique de JA Gabon. Elle permettra aux candidats d’éprouver de façon concrète la viabilité de leur projet ou de leur entreprise avec des enseignements pratiques et théoriques.

Pour cette édition, le ministère des PME, de l’entrepreneuriat national et de l’insertion des jeunes a souhaité permettre au plus grand nombre de participer à ce concours au titre de l’égalité des chances.

La particularité de cette édition est que 39 entrepreneurs vivant avec un handicap ont pu concourir. Ils bénéficieront des mêmes modules de formation que leurs collègues avec l’assistance de traducteurs, de preneurs de note et d’associations spécialisées dans l’accompagnement professionnel des personnes handicapées.

A l’issue de cette formation, les 200 candidats devront soumettre un business plan sur la base duquel 75 candidats vont être retenus pour passer un oral devant un jury d’experts sectoriels et de dirigeants d’entreprise. Ce jury déterminera les 35 lauréats qui à partir du mois d’avril 2018 bénéficieront d’un financement pour leur projet et d’un accompagnement à la réalisation de leur projet.

Pour rappel, le Concours national du plan d’affaires est organisé par le ministère des PME, de l’entrepreneuriat national et de l’insertion des jeunes avec l’appui financier et technique de la Banque mondiale, de l’Agence nationale de promotion des investissements du Gabon et de JA Gabon.

Stéphane Billé

Arrivé le 14 janvier 2018, à Libreville, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi accompagné d’une forte délégation d’hommes d’affaires, a été reçu en audience ce 15 janvier 2018 par le président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba.

Si cette rencontre entre les deux hommes a été l’occasion d’un tour d’horizon sur la coopération bilatérale entre les deux pays, il est aussi évident qu’elle s’inscrit dans le cadre de la détermination des deux pays, à hisser leurs liens à un niveau supérieur.

Pris sous un autre angle, cette visite officielle du chef de la diplomatie chinoise traduit également les excellentes relations de grande amitié, de coopération fructueuse et d’engagement pour le progrès entre le Gabon et la Chine. Lesquelles relations, reposent sur l’histoire commune des deux pays et les nobles buts partagés par les deux peuples amis.

Pour rappel, c’est en 1974 que la Chine et le Gabon ont établi leurs relations diplomatiques. Elles sont fondées sur le respect mutuel et une coopération dynamique en matière politique et économique.

Selon des sources diplomatiques, cette visite fait partie intégrante d’une nouvelle tournée africaine de la délégation chinoise, qui a débuté ce week-end par le Rwanda. Elle constitue enfin une étape préparatoire du prochain Forum de la coopération Chine-Afrique prévu dans quelques mois.

Stéphane Billé

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

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