Le Nouveau Gabon

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Le ministre des Travaux publics et des Infrastructures Jean-Pierre Oyiba (photo), est revenu dans un entretien accordé au quotidien pro gouvernemental L’Union sur les contours de la décision du gouvernement de mettre un terme à la collaboration avec les entreprises Socoba, Entraco-Cedex et Acciona sur la construction des routes nationales 1 et 3.

Les entreprises, apprend-on dans l’entretien du ministre, mécontentes de cette décision prise le 8 décembre 2017, ont décidé de porter plainte devant les tribunaux pour rupture abusive de contrat. 

D’après le ministre, c’est en 2008 que la première commande de construction d’un linéaire entre le PK 12 et le PK 75 a été passée entre l’Etat et l’entreprise Entraco-Cedex, filiale de l’entreprise européenne Eurofinsa.

Suite à des modifications intervenues en 2010, le marché initial de 61 milliards de Fcfa passe à 91 milliards de Fcfa, empruntés auprès d’une banque européenne à des « taux prohibitifs ».

«Le dossier n’a pas été suivi d’effets puisque nous avons connu d’entrée de jeu des difficultés  financières, le respect du règlement de l’échéancier, mais surtout, l’incapacité de cette entreprise à s’accorder avec l’ANGTI (Agence nationale des grands travaux d’infrastructures) pour réaliser les travaux demandés », explique-t-il.

«La résiliation de ce contrat va nous permettre de conclure un autre marché à des conditions acceptables», souligne le ministre, non sans assurer que cette fois,  «pour des travaux de cette nature qui relèvent des infrastructures lourdes», les conditions d’emprunt permettent d’étaler l’échéancier sur une durée qui ne peut pas être inférieure à 15 ans.

Mais, au-delà des récriminations des entreprises, Jean-Pierre Oyiba indique que c’est «un problème de rigueur et de volonté de faire quelque chose de bien» qui a conduit le gouvernement à rechercher des solutions bénéfiques en résiliant le contrat avec les premières entreprises. 

SeM

La situation des élèves de la filière travail de l'Ecole de préparation aux carrières administratives (EPCA), suspendus des cours, était au menu des échanges, le 27 décembre dernier entre le Directeur général de cette école, Ndounou Guy Benjamin, et le ministre du Travail, de l'emploi et de la Formation professionnelle, Carmen Ndaot.

Au cours de cet entretien, Carmen Ndaot et Ndounou Guy Benjamin ont notamment examiné les moyens de sursoir à la décision de suspension des cours aux élèves de la filière travail, prise par la direction générale, suite au non-respect des engagements contractuels.

Cette séance a également permis au Directeur général de l’EPCA d'attirer l'attention du ministère en charge du travail, afin que des dispositions soient prises pour éviter à l'avenir, ce genre de désagréments.

Pour Ndounou Guy Benjamin, les élèves seront à nouveau autorisés à reprendre le chemin des classes sous peu.

Occasion a été aussi donnée au premier responsable de l’EPCA de repréciser que l'entrée à l'EPCA est assujettie à un concours d'entrée. Et que dans le cadre de la convention qui lie cette grande école au ministère, aucune admission n’a eu lieu cette année. Tous les élèves qui y sont inscris ont bel et bien concouru.

Pour rappel, la filière travail compte cinquante (50) élèves internes et externes, inscrits pour trois niveaux, A2, B2 et B1.

Stéphane Billé

 

Les administrateurs de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag) étaient réunis à la faveur d’un Conseil d’administration, le 28 décembre dernier, sous la présidence de Pierre Reteno Ndiaye.

En dehors du projet de budget de l’exercice 2018, qui a occupé l’essentiel des dossiers à éplucher, le Conseil d’administration s’est également penché sur le fonctionnement et le rendement du domaine portuaire.

Selon Pierre Reteno Ndiaye, la mise en service du Nouveau port international d’Owendo (NOIP) inauguré en octobre 2017, a plutôt eu un effet bénéfique sur les activités portuaires. Selon lui, «il a fait baisser un certain nombre de coûts qui impactaient les marchandises sur le plan national et a également contribué à l’abaissement du coût de la vie au Gabon. Autrement dit, sa mise en service a permis de créer des emplois nouveaux et réduire le chômage», a-t-il indiqué.

A propos de la situation financière, Pierre Reteno Ndiaye a également relevé que «Pour faire face à la crise internationale qui frappe l’entreprise, le Conseil a pu mettre à la disposition de la direction générale un certain nombre d’outils, pour optimiser toutes les ressources».

Par ailleurs, l’Oprag, en sa qualité d’autorité portuaire, a désormais un rôle de régulation sur le domaine portuaire. Il a concédé toutes ses activités d’exploitation à des partenaires privés.

Dans ce cadre, a souligné Sayid Abeloko, le directeur général, «les investissements iront pour l’année 2018 à la formation des officiers et surveillants de ports et aussi à l’équipement de nos capitaineries principales et nos capitaineries secondaires dans les équipements de matériel de surveillance et de sécurité».

Stéphane Billé

La Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) vient de réaliser ses objectifs. Cette filiale gabonaise du Groupe français Eramet, spécialisé dans l’exploitation du manganèse, indique avoir transporté et embarqué 4 millions de tonnes de minerai de manganèse au cours de l’année 2017.

C’est la première fois que la compagnie atteint ce volume depuis le début de son aventure industrielle en 1962, en partie du fait de la bonne tenue de l’industrie sidérurgique mondiale dont la production d’acier au carbone, principal débouché du manganèse, a progressé de 4,5%.

La Compagnie minière de l’Ogooué exploite un gisement de minerai de manganèse de classe mondiale à Moanda, dans la province du Haut-Ogooué. Avec une teneur moyenne de l’ordre de 46 %, cette mine représente près de 25% des réserves mondiales.

Le minerai extrait est destinée directement à la sidérurgie ainsi que, dans une moindre mesure, à l’industrie chimique. Certaines fractions granulométriques du minerai sont aussi commercialisées sous forme d’un aggloméré de manganèse.

Comilog se positionne désormais comme le deuxième fournisseur de minerai de manganèse à haute teneur dans le monde, avec 15% du marché mondial.

Stéphane Billé

La Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) vient de recevoir une équipe de missionnaires du Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) et de l’Agence française de développement (AFD), dans le cadre d’une mission de suivi-évaluation des projets financés par ces deux institutions.

Les objectifs de cette visite de travail consistaient à évaluer les activités effectuées lors de la phase pilote du programme de Financement des forêts tropicales humides (Finfortrop); valider le programme de travail pour les deux prochaines années et, enfin, apprécier le travail de l’assistance technique mise en place auprès de cette institution financière.

Visiblement satisfaits de la qualité et de la profondeur des échanges qui ont contribué à l’atteinte des objectifs visés par la mission, le FFEM, l’AFD et la BDEAC ont, en commun, arrêté un chronogramme de travail cohérent qui permettra, dès le début de cette année, de relancer le programme et de l’implémenter effectivement dans l’ensemble des pays du Bassin du Congo. Dans ce cadre, des réunions régulières seront ainsi organisées entre la banque et l’agence locale de l’AFD pour le suivi des activités retenues.

Pour rappel, le Fonds français pour l'environnement mondial (FFEM) a été créé en 1994 par le gouvernement français, à la suite du premier Sommet de la Terre. Il a pour but de mettre en œuvre des projets de développement durable qui intègrent préservation des biens publics mondiaux, solidarité internationale et innovation dans les pays en développement et émergents. En 23 ans, le FFEM indique avoir déjà financé près de 300 projets dans plus de 120 pays, dont 69% sont situés en Afrique et en Méditerranée.

Stéphane Billé

Les autorités gabonaises entendent exploiter toutes les pistes à même de permettre la relance du secteur agricole. L’une des dernières initiatives en date, est la séance de travail qui a eu lieu, le 29 décembre dernier, entre Abdu Razzaq Guy Kambogo (photo), l’ambassadeur de la République gabonaise près le Maroc, et les responsables de l’Office national du conseil agricole du Maroc (ONCA).

Selon des sources diplomatiques à Rabat, cette rencontre s’inscrivait dans le cadre de relations que les autorités gabonaises entendent mettre en œuvre, en vue de l’établissement d’une coopération agricole plus poussée entre les deux pays.

Au cours de cette rencontre, les responsables de l’ONCA ont saisi cette opportunité pour présenter leur structure. Ils ont, à cet effet, précisé que celle-ci était chargée de piloter, de coordonner et de suivre la mise en œuvre de la stratégie du conseil agricole à l’échelle nationale. Et qu’elle avait, en outre, pour vocation essentielle, de veiller à l’application de la politique du gouvernement marocain, en matière de conseil agricole.

Convaincu par l’expertise et l’expérience marocaines dans ce secteur de l’agriculture pour lequel les pouvoirs publics gabonais nourrissent de réelles ambitions, Abdu Razzaq Guy Kambogo a souhaité voir le royaume du Maroc, et l’ONCA plus singulièrement, accompagner, encadrer et conseiller les professionnels gabonais des filières de production agricole, dans un certain nombre de domaines. Notamment, en matière de techniques de production, de valorisation, de commercialisation et de gestion des exploitations.

Il a également souhaité un accompagnement dans la conception et la réalisation de projets agricoles innovants et d’agrégation et la formation. L’objectif étant, in fine, de rester arrimé au cap fixé par les plus hauts dirigeants des deux pays, pour faire bénéficier aux populations de l’excellence de ces relations bilatérales.

Stéphane Billé

 

mardi, 02 janvier 2018 09:28

2018 : année de l’austérité au Gabon

Le redressement des finances publiques voulu dans le programme qui lie le gouvernement au Fonds monétaire international, dans le cadre du mécanisme élargi de crédit auquel le pays a accédé au mois de juin dernier, va entrer dans sa phase décisive, cette année.

Pour atteindre les objectifs de développement, de croissance et de recettes qu’il s’est fixé, l’Etat aura à cœur d’être plus près de ses caisses, question de limiter les sorties hasardeuses et inopportunes de fonds.

Raison pour laquelle, en guise d’aiguillon, le pays s’est fixé pour objectif, la mobilisation de plus de 2 600 milliards Fcfa dans son budget, cette année.

Pour y parvenir, les autorités ont décidé de se serrer la ceinture, en réduisant leurs indemnités, privilèges et avantages. C’est ainsi que les salaires des membres du gouvernement ont été réduits de 10%, en même temps que ceux des responsables des institutions constitutionnelles et des présidents des conseils d’administration des sociétés publiques et parapubliques.

En plus du train de vie des grands commis de l’Etat, il y a celui des administrations qui doivent désormais faire plus et mieux avec peu de moyens. Les achats de véhicules sont gelés jusqu’à nouvel ordre, les recrutements à la fonction publique également.

Quant au financement des frais des missions, le mode d’emploi est à l’étude et devrait aboutir à la réduction des tailles des délégations et du nombre de missions à effectuer à l’étranger.

Les administrations ou les structures n’ayant pas de contrats d’objectifs clairs avec leurs tutelles, verront leurs subventions suspendues.

Toutes ces mesures seront complétées par le toilettage du fichier solde de l’Etat. Ce qui permettra d’éliminer les matricules fictifs, les doublons, ainsi que les morts de la liste des fonctionnaires et agents de l’Etat, pris en solde chaque mois. Car, bien que la masse salariale soit passée de 732 milliards Fcfa, en 2015, à 710 milliards Fcfa en 2017, il reste que ce poste absorbe encore plus de 50% des recettes fiscales. Ce qui est énorme pour une population d’à peine 100 000 fonctionnaires et agents publics.

SeM

En prévision de la parution de l’arrêté fixant la liste des postes consulaires autorisés à instrumenter en matière notariale, le consulat général de France à Libreville et la chancellerie détachée à Port-Gentil annoncent qu’ils ne seront plus en mesure de recevoir les actes notariés à compter du 1er janvier 2018.

Dans ce cadre, la représentation diplomatique française dans ce pays invite les usagers à se rapprocher, soit d’un notaire local, ou d’un office notarial en France pour tout acte à recevoir en la forme authentique.

Toutefois, précise-t-on, l’ambassade et le consulat restent compétents pour la légalisation de signature sur des actes établis sous-seing privé.

Stéphane Billé

lundi, 01 janvier 2018 10:01

Les vœux 2018 du président Ali Bongo

L’emploi, l’éducation, la santé, le logement, le pouvoir d’achat, les retraites… sont entre autres défis qui interpellent le Gabon pour cette année 2018. Le président de la République, lors de la traditionnelle présentation des vœux à la nation, a décliné les principales préoccupations qui guideront son action au cours de cet exercice. S’agissant de l’emploi, le président annonce la création de 10 000 emplois grâce à la mise en application de la mesure d’exonération temporaire de cotisations sociales pour toute création nette d’emploi à compter du 1er janvier 2018.

Le discours complet 

Au moment où s’écoulent sur le sablier du temps les dernières heures de l’année 2017, je viens vous souhaiter à chacune et à chacun, sur le territoire national ou en expatriation, au nom du gouvernement, au nom de ma famille et en mon nom propre, mes chaleureux et sincères vœux de santé, de bonheur et de réussite.

J’associe à ces vœux toutes les communautés étrangères vivant avec nous en parfaite harmonie et dans le respect de nos lois et institutions. A ceux-là que le Président Léon Mba appelait les Gabonais d’adoption, j’apporte le salut fraternel du peuple gabonais, attaché à la paix et à l’amitié entre les peuples, malgré le geste ignoble d’un fanatique, il y a quelques semaines, au village artisanal de Libreville.

En cette période de fêtes, je vous souhaite le meilleur sur le plan personnel.

Mes chers compatriotes,

Je voudrais vous rappeler qu’il n’y a véritablement de destin que collectif. Nous sommes une Nation, une et indivisible. Ce socle, il nous faut le consolider. Or, il faut dire la vérité, durant l’année écoulée, ce qui nous sépare a eu tendance à prendre le pas sur ce qui nous unit. Cela, je ne le tolèrerai jamais. Je suis déterminé à tout mettre en œuvre pour raffermir notre unité, retrouver notre cohésion. La cohésion, mes chers compatriotes, c’est, en tant que Président de la République, mon ambition pour le Gabon.

C’est également le maître-mot de mon action. Pour être probante, cette notion de cohésion doit être à la fois concrète et globale, c'est- à-dire concerner tous les domaines qui touchent à la vie quotidienne des Gabonaises et des Gabonais. La cohésion, notre cohésion, doit donc à la fois être politique, économique et sociale, territoriale et environnementale.

La cohésion politique, c’est ce à quoi nous nous sommes évertués en 2017 à travers un dialogue inclusif qui a rassemblé la quasi-totalité du spectre politique et de larges pans de la société civile.

Dialoguer pour régler nos différends et parvenir à un consensus : c’est ce à quoi nous avons abouti.

Cela a donné lieu à la nomination, en août dernier, d’un gouvernement d’ouverture. Mais également à une série de mesures d’ordre institutionnel, dont certaines ont vocation à être intégrées dans notre Constitution. Des mesures destinées à rénover et améliorer le cadre de l’action publique. Ce sont-là des dispositions essentielles qui trouvent leur justification dans la nécessité de consolider notre cohésion sur le plan politique.

De ce point de vue, 2018 sera une année capitale.

En effet, des élections législatives seront organisées. Elles seront décisives à plusieurs égards.

D’abord, pour permettre de dégager une majorité claire au sein de l’Assemblée nationale. Ensuite, ai-je besoin de vous le rappeler, parce que notre pays est une démocratie. Or, en démocratie, la compétition a lieu, non dans les rues, mais dans les urnes dont il faut toujours respecter le verdict. C’est fondamental. Ensuite, c’est à travers les députés que les citoyens sont représentés. Cette architecture, c’est celle de notre démocratie. Il faut donc la respecter et non tenter, à tout propos, de la déstabiliser.

En 2018, je vous invite donc à vous exprimer.

A vous exprimer, comme dans toute démocratie digne de ce nom, avec un bulletin de vote, quel qu’il soit. Un geste simple, normal, qui signifie beaucoup pour notre pays : celui de sa vitalité démocratique et de sa cohésion politique pleinement retrouvée.

Pour nécessaire qu’elle soit, notre cohésion ne saurait être exclusivement politique. Pour être pleine et entière, elle doit également être économique et sociale.

On touche là, mes chers compatriotes, à ce qui fait le quotidien des Gabonaises et des Gabonais. Aux préoccupations de la vie de tous les jours : l’emploi, l’éducation, la santé, le logement, le pouvoir d’achat, les retraites...

Le Gabon a une chance, celle d’avoir une population jeune. Cela, en tant que gouvernants, nous oblige encore davantage. D’abord, en matière d’emploi.

L’emploi, qui est mon absolue priorité.

Nulle cohésion sociale n’est possible dans un pays miné par le chômage. C’est pourquoi nous avons mis en œuvre une série de programmes destinés à favoriser l’emploi, en particulier l’emploi des jeunes... Mais il nous faut aller plus loin.

C’est pourquoi, en 2018, j’ai décidé la mise en œuvre urgente d’un certain nombre de mesures clés, telle que la mesure d'exonération temporaire de cotisations sociales pour toute création nette d’emploi à compter du 1er janvier 2018. Cette mesure sera réservée à l’embauche dans tous les secteurs d’activités de Gabonaises et de Gabonais. Elle devra permettre de créer 10 000 emplois nouveaux par an.

Pour ce faire, l’employeur bénéficiera des avantages suivants : 50% d’exonération de charges sociales à la première embauche ; 75% à la deuxième embauche ; 100% à partir de la troisième embauche.

Et pour préparer notre jeunesse aux emplois de demain, il faut avoir un système d’éducation et de formation adapté. L’économie mondiale est en effet de plus en plus une économie de la connaissance.

Soyons honnêtes : sur ce plan, nous avons de gros efforts de rattrapage à faire. C’est pourquoi j’ai décidé qu’en 2018, nous mettrions les bouchées doubles. C’est ainsi que les collèges et les lycées seront dotés de salles informatiques disposant d’une connexion internet de qualité. Pour être précis, à compter du mois de mars 2018, 94 écoles du secondaire seront dotées de 30 ordinateurs chacune, ainsi que d’une connexion internet.

Ce programme s’inscrit parfaitement dans le volet « Gabon Numérique » du PSGE et permettra la mise à disposition de nouveaux outils pédagogiques pour améliorer l’apprentissage des élèves. Les collégiens et lycéens seront ainsi sensibilisés aux fonctionnalités et aux applications de l’outil informatique. Ils seront mieux à même d’appréhender un monde en pleine mutation digitale.

Par ailleurs, j’annonce également un vaste plan de rénovation des écoles primaires sur l’ensemble du territoire. Un projet qui vise une véritable remise à neuf des établissements avec des travaux qui seront réalisés sur les aspects aussi bien esthétiques que pratiques et sécuritaires : réseaux électriques, plomberie, toitures, menuiseries, peintures...

L’objectif est d’améliorer les conditions d’éducation des élèves sur l’ensemble du territoire, mais aussi d’offrir une activité économique aux entreprises locales à qui les travaux devront être réservés. Au total, 92 écoles de la capitale, Libreville, et 697 écoles dans les neuf provinces seront concernées.

Enfin, car l’éducation est une priorité fondamentale, j’annonce également la finalisation du programme de fourniture des tables-bancs pour l’ensemble des établissements scolaires du pays.

Une commande de 170 000 pièces a été passée par l’Etat en 2016 : 90 000 ont été produites et livrées. En 2018, 80 000 autres devront l’être. Ce projet vise à améliorer les conditions d’éducation de la jeunesse et à accroitre le taux d’alphabétisation du pays.

Mes chers compatriotes,

La vitalité d’un pays dépend de la santé de sa population.

C’est pourquoi, en 2018, nous allons intensifier notre action dans ce secteur qui, pour moi, est également prioritaire.

Ici aussi, 2018 devra être synonyme de concret.

Je vous annonce donc la mise en place d’un réseau de cliniques mobiles dans chacune des provinces du Gabon afin de permettre une meilleure couverture sanitaire à l’échelle du pays et l’accès aux soins de base pour les plus démunis. Ce réseau sera constitué d’une flotte de bus médicalisés, de type 4X4, disposant de l’équipement nécessaire pour réaliser des soins d’urgence et de base : espace de consultation, table d’examen gynécologique, mini- laboratoire ou encore matériel ophtalmologique.

A cela s’ajoute un programme de gratuité des frais d’accouchement sur toute l’étendue du territoire national à compter du premier trimestre 2018. Cette mesure s'inscrit dans le cadre de la décennie de la femme et vise non seulement à réduire le taux de mortalité infantile mais aussi à soulager les familles face aux dépenses, souvent lourdes, liées à la naissance d’un bébé.

En 2018, nos ainés ne seront pas non plus oubliés car il est illusoire de prétendre construire notre futur sans honorer notre passé. Nos ainés sont, à juste titre, attachés à leurs retraites. A leurs yeux, elles sont importantes car elles leur permettent de vivre décemment. Mais elles sont aussi précieuses pour notre Nation en ce qu’elles sont le symbole de la cohésion intergénérationnelle : l’activité des uns permettant de payer les pensions des autres, et ainsi de suite.

Il faut donc tout faire pour adapter le système, le moderniser afin de le rendre pérenne.

Enfin, les services de base. Ici aussi, je serai très concret.

La lumière d’abord, avec l’installation de lampadaires solaires photovoltaïques dans les zones rurales et dans certaines villes présentant des insuffisances en matière d’éclairage publique.

D’ici mars 2018, 5 000 lampadaires solaires seront déployés sur tout le territoire national, en fonction des besoins préalablement identifiés. Ce projet vise non seulement à réduire le taux d’insécurité dans nos villes et dans nos campagnes, mais aussi à redynamiser certains quartiers.

L’eau, ensuite. Des puits équipés de pompe à eau seront installés dans chaque regroupement de villages à travers le pays. L’accès à l’eau étant une nécessité universelle, l’Etat s’engage à poursuivre ses efforts afin de permettre aux populations de bénéficier d’une eau potable à proximité de leurs lieux d’habitation.

Ce projet permettra de lutter efficacement contre toutes les pathologies liées à la consommation d’eau impropre et de garantir une certaine équité entre tous les Gabonais dans l’accès à ce bien vital.

Dès le premier trimestre 2018, les 925 regroupements de villages recensés sur le territoire national pourront ainsi bénéficier de cet équipement vital, indispensable à l’amélioration de la vie quotidienne des populations.

Je terminerai ce chapitre en évoquant deux points essentiels à l’affermissement de notre cohésion sociale. Le premier, c’est « l’égalité des chances ». Chacun doit être promu suivant ses compétences, indépendamment de tout autre critère. J’entends bâtir une société de la méritocratie. C’est une question de justice sociale, mais également d’efficacité, d’efficacité collective.

Le second point que je souhaite mentionner, c’est « la réforme de l’Etat ».

Vous l’avez constaté, notre Etat se modernise à marche forcée. Nous y sommes obligés du fait de la situation économique. Mais j’y vois surtout une opportunité : celle de bâtir un Etat moderne, agile, stratège, plus efficace dans l’accomplissement de ses missions au service de l’intérêt général, au service des Gabonaises et des Gabonais.

Nos compatriotes ne sont pas satisfaits de leur administration, dont ils voudraient voir l'efficacité s'améliorer. Il nous faut ensemble repenser et revaloriser le rôle du fonctionnaire, dans l'optique d'une plus grande proximité de l'administration avec les préoccupations des usagers.

C’est la raison pour laquelle, en 2017, j’ai procédé à de nouvelles nominations à la tête de nos administrations.

Avec des profils différents : plus de jeunes, plus de femmes, plus de personnes issues de la société civile. L’objectif est d’être toujours plus efficace. Pour cela, l’organisation, mais également l’état d’esprit au sein de l’administration doit être sensiblement renouvelée.

Mes chers compatriotes,

La cohésion doit donc être politique, économique et sociale. Mais elle doit également être territoriale. Notre pays compte neuf provinces et tous les départements. Tous sont particuliers, singuliers. Cette diversité est une richesse qu’il nous faut valoriser. Une mesure efficace dans telle localité, ne l’est pas forcément dans telle autre, et inversement. Un Etat moderne, c’est aussi un Etat décentralisé. Pourquoi ? Parce que c’est au plus près du terrain, auprès de ceux qui connaissent les réalités locales que se prennent les décisions les plus pertinentes.

Nous pouvons, en tant que Nation, partager un même et unique but. Mais les moyens pour y parvenir peuvent être, dans chaque département, différents. Car nous n’avons pas exactement la même histoire, ni les mêmes atouts.

Le respect et la mise en valeur de cette diversité sont gage de notre cohésion territoriale. C’est pourquoi, j’ai décidé en 2018, la création d’un Fonds d’Initiative Départementale (FID) dans chacun des départements du pays afin de financer les projets de développement à la base et offrir à chaque département plus d’autonomie. Ces fonds seront dédiés au financement de projets communautaires dans chaque département, dans l’optique d’améliorer la qualité de vie des populations et de dynamiser le développement économique local.

Chaque fonds départemental sera doté d’un budget annuel d’ un milliard de FCFA et sa gestion sera assurée par le gouvernorat de chaque province, en concertation avec les collectivités locales et conseils départementaux.

Mes chers compatriotes,

Notre cohésion politique, notre cohésion économique et sociale, notre cohésion territoriale ne peuvent être pleines et totales sans cohésion environnementale. J’aurais peut-être d’ailleurs dû commencer par-là tant la question de l’environnement est fondamentale, vitale même pour la survie de l’espèce humaine. La lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, si nocifs pour notre planète, la lutte contre les changements climatiques sont, en réalité, les combats les plus rudes de ce siècle. Des combats que nous devons mener de façon acharnée.

Ces combats, bien entendu, se mènent à l’échelle mondiale. Raison pour laquelle j’ai plaidé, durant toute l’année 2017, comme je l’avais fait en 2016, aux quatre coins du monde, que ce soit à New York en septembre ou à Paris en décembre, pour la mise en œuvre effective des Accords de Paris sur le climat.

Dans ce combat mondial, le Gabon a toute sa place. Notre pays est, internationalement, reconnu comme étant à la pointe de ce combat. Cette reconnaissance a valu au Gabon d’être désigné à la tête du CAHOSCC. Cela est dû à la fois à l’exemplarité de notre pays dans la lutte contre les changements climatiques, comme en témoigne la transcription rapide dans notre droit de l’Accord de Paris, mais aussi, plus récemment, le don de 500.000 dollars que nous avons fait en faveur de l’Initiative Africaine sur l’adaptation aux changements climatiques.

Mes chers compatriotes,

Dans la nouvelle donne écologique mondiale, certains ne voient que des contraintes. J’y vois plutôt des opportunités pour notre pays, qui est riche d’un capital environnemental, forestier en particulier, quasi- unique au monde. Aujourd’hui, c’est un atout qu’il nous faut valoriser. Il y a des modèles économiques à créer, des dizaines de filières vertes à structurer, une agriculture respectueuse de l’environnement à développer avec, à la clé, des milliers d’emplois, des emplois durables. Notre pays est bien placé pour accompagner cette révolution verte. Nous pouvons, nous devons rendre compatible l’activité humaine à notre environnement. C’est l’objectif que je me suis fixé. Et ensemble, tous ensemble, nous relèverons le défi.

Mes chers compatriotes,

Au terme de ces vœux et à l’aube de cette nouvelle année, avant de vous laisser retrouver vos familles et celles et ceux qui vous sont chers, je tenais à vous rappeler que nous sommes tous, ici au Gabon, les membres d’une même famille. Et ce qui caractérise une famille, c’est l’union et la cohésion. C’est pourquoi, vous l’aurez compris, j’entends faire de 2018 une année de cohésion. De cohésion à la fois politique, socio- économique, territoriale et environnementale, pour notre pays.

Mais j’entends également faire de 2018 une année marquée du sceau de l’efficacité. Car, vous l’aurez observé, les mesures que j’ai détaillées, et qui toutes ont pour ambition d’améliorer les services à la population à travers des actions à mise en œuvre rapide et à fort impact social, n’ont pas vocation à produire leurs fruits dans cinq ans, ni même dans trois ans. Elles doivent avoir un impact immédiat, dans l’année qui vient, autrement dit en 2018.

C’est donc un changement radical de gouvernance que j’entends mettre en œuvre et qui s’appuie lui-même sur un changement radical de méthode. Nous ne pouvons plus, en effet, nous offrir le luxe d’attendre. Les méthodes doivent évoluer. L’heure est au pragmatisme, l’heure est au concret. Et je ne tolèrerai plus aucun retard, ni obstacle dans la mise en œuvre de ces projets.

Mes chers compatriotes,

Notre Etat doit être efficace. Mais il doit aussi être fort. Fort dans ses missions régaliennes, en particulier celle qui consiste à assurer la sécurité de nos concitoyens et de toutes les personnes présentes sur notre sol.

Nous vivons, hélas, dans un contexte mondial marqué par la violence et le terrorisme.

Je ne transigerai pas sur la sécurité des Gabonais. Je ne transigerai pas sur la sécurité de celles et ceux que nous accueillons sur notre territoire. Et à ceux qui, étrangers ou nationaux, seraient tentés de nous conduire sur des chemins que notre vivre ensemble réprouve, notre réponse ne souffrira d’aucune hésitation : elle sera impitoyable.

Le Gabon a toujours été un havre de paix, un exemple de coexistence pacifique et heureuse entre les différentes religions. Tant que je serai Président, je vous prie de croire qu’il le restera. Je ne tolérerai ni violence ni intolérance. Sur ce sujet comme sur d’autres, je serai intraitable.

Mes chers compatriotes,

Entendez bien ce message : l’heure est aux réalisations. C’est donc une nouvelle étape, une nouvelle ère, dirais-je même, de la gouvernance publique que je compte bien mettre en œuvre dès 2018.

Une année 2018 qui sera celle de l’action et de la cohésion. Une année 2018 qui doit nous mettre sur la voie d’un développement véritable, équitable et durable.

Encore une fois, je ne saurais conclure mon propos sans avoir une pensée émue, une pensée particulière pour nos forces de défense engagées pour le maintien de la paix et pour toutes celles et ceux qui souffrent, que ce soit de la maladie, de l’exclusion ou de la solitude. Ils méritent notre fraternité, ils méritent notre solidarité. L’année qui vient devra, grâce à notre action, leur être moins pénible, leur être plus agréable. Encore une fois, je souhaite, à chacune et à chacun d’entre vous, le meilleur pour l’année 2018.

Que Dieu protège notre beau pays !


Vive la République pour que vive le Gabon !

La Direction nationale des assurances (DNA), la Fédération gabonaise des sociétés d’assurances (FEGASA), et la Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG-Ré), viennent de plancher sur l’harmonisation des taux de la cession légale en réassurance.

Ces séances de travail tenues sur instructions du ministre de l’Economie, consistaient principalement à statuer sur la problématique de l’application des taux de la cession légale fixés par la loi 008/2017 du 3 août 2017. Laquelle loi vise une augmentation de la cession légale au 1er franc à 50% et la mise en place d’une cession légale sur traités et facultatives de 15%.

Au terme des travaux, les différentes parties ont convenu de réviser le taux de la cession légale au premier franc, ainsi que celui de la cession légale sur les traités et facultatives à la baisse.

Il est à noter que ces rencontres procédaient du non-assentiment manifesté par le marché des assurances après la promulgation de cette loi 008/2017 du 3 août 2017. Cette situation avait alors conduit les compagnies d’assurances, par le biais de leur fédération, à saisir le ministre de l’Economie en charge du secteur des assurances, afin de lui exposer leurs préoccupations.

Il est également important de rappeler que c’est par ordonnance prise en 2011 que la session légale a été instaurée au Gabon. Le texte originel qui avait fixé les taux de session légale au 1er franc à 15%, pour les compagnies d’assurances non vie et à 10% pour les compagnies vie, prévoyait déjà une possibilité d’évolution de pourcentages.

Stéphane Billé

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