Le Nouveau Gabon

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Pour surmonter les difficultés que traversent actuellement les établissements hôteliers relevant du portefeuille de l’Etat, le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, envisage une privatisation de leur gestion. Aussi a-t-il invité, lors d’une réunion de travail avec la directrice générale de l’Agence gabonaise de tourisme (Agatour), Karine Arissani, à prospecter les opérateurs susceptibles d’aider le gouvernement à reprendre en main la gestion de ces hôtels qui vivent des moments douloureux depuis des mois.

«Nous avons eu une réunion récemment avec le chef du gouvernement ; à l’issue de nos entretiens, le Premier ministre nous a suggéré d’explorer la piste de la concession pour tous les hôtels appartenant à l’Etat.», précise la directrice générale.

En effet, depuis plusieurs mois, les employés du parc hôtelier de l’Etat sont sans salaire et le délabrement des infrastructures commence à inquiéter. D’où des mouvements d’humeur observés ici et là depuis plusieurs semaines.

«A la suite de la grève qui a paralysé le fonctionnement de l’hôtel de Makokou, j’ai commis, sur instruction des plus hautes autorités, le cabinet d’expertise EGCP à l’effet d’un audit sur la situation réelle de cet établissement hôtelier sous tutelle de l’Agatour, et partant des autres structures hôtelières du pays.», indique-t-elle.

A ce jour, selon des informations du gouvernement, des opérateurs marocains sont intéressés par les établissements de la chaîne Héliconia. Ceux des villes de Moanda, Bongoville et Franceville dans la province du Haut-Ogooué, sont en pole position. Les autres structures telles que le Mvett Palace d’Oyem ou encore l’hôtel Belinga de Makokou, doivent encore attendre l’attrait des investisseurs.

SeM

Le président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), le Gabonais Daniel Ona Ondo (photo), a rencontré, le 24 janvier à Bangui, le 1er président de la Chambre des Comptes de la Cour de Justice de la Cemac, Juan Carlos Owono Ela.

L'ordre du jour de cette séance de travail a consisté à plancher sur l'installation des deux Cours communautaires (Cour de Justice et Cour des Comptes) et l'examen du règlement des indemnités de départ des juges sortants. Sans oublier la situation financière de la Cour de justice.

A travers les échanges, les deux parties ont reconnu qu'il était nécessaire que le processus conduisant à l'installation des deux Cours soit lancé dans « les meilleurs délais ». Ceci, pour ne pas aboutir à une situation de blocage qui pénaliserait l'ensemble de la Communauté, au plan des actes juridiques.

Des engagements ont également été pris pour le règlement des indemnités de départ des juges. « Toutefois, indique le communiqué de la Commission, la situation économique de la Cemac n'étant pas favorable, un compromis a été trouvé et va permettre de régler cette question, progressivement ». Le même consensus a été adopté par les uns et les autres, afin d'améliorer la situation des finances de la Cour Communautaire.

En présence de la vice-présidente de la Commission, Fatima Haram Acyl, des Commissaires Clément Bélibanga et José Antonio Edjang, la réunion du 24 janvier 2018 au siège de la Cemac en Centrafrique, a permis aux différents responsables d'accorder leurs violons pour un fonctionnement optimal de la juridiction communautaire.

S.A

Stephen Jackson, coordonnateur du système des Nations Unies au Gabon, par ailleurs représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a échangé avec le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet sur les moyens à mettre en œuvre, en vue de consolider leur «partenariat stratégique et opérationnel».

Au cours de la rencontre qui s’est tenue, hier, à Libreville, le coordonnateur du système des Nations Unies, a évoqué la nécessité d’apporter des «réponses collectives et intégrées aux besoins nationaux des pays concernés». Une ambition sous-tendue par les axes de l’agenda 2030 des Nations Unies et qui porte sur de nombreux aspects.

Parmi ceux-ci, il y a l’appui au système d’information dans le domaine de l’éducation- formation; le développement inclusif, à travers l’élaboration des plans nationaux de développement sanitaire ; la croissance diversifiée et inclusive par le renforcement des chaînes agricoles.

Le dernier axe de cet agenda de développement onusien concerne la durabilité environnementale et la résilience. Il s’agit du projet d’appui à la mobilisation des ressources pour l’initiative africaine d’adaptation qui a vu la mobilisation de la contribution du Gabon dont la gestion a été confiée au PNUD.  

SeM

Lors de la première session du comité d’orientation et de surveillance de l’observatoire national de transport de fret, tenue à Libreville, les opérateurs de la chaîne de transport multimodal que sont la douane, la marine marchande, l’aviation civile, l’Office des ports et rades du Gabon etc., se sont accordés sur l’élaboration d’une stratégie commune permettant de disposer de données statistiques fiables dans les opérations de fret.

Cet objectif entre dans le cadre des missions de ce comité qui consistent à collecter et traiter l’ensemble  des informations concernant le volume des flux commerciaux réalisés au Gabon ou transitant par le pays, par voie  maritime, aérienne et terrestre.

Cette opération permettra de relever le défi de l’amélioration de la compétitivité du secteur des transports, à travers la problématique du coût élevé du transport des marchandises.

Cette situation est à l’origine du coût élevé des produits et denrées alimentaires commercialisés sur l’étendue du territoire. Il est donc question pour les acteurs de la chaîne de transport de parvenir à influer, à terme, sur un possible ajustement des tarifs qui impactent négativement le commerce des marchandises, et de contribuer à l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages.

SeM

Au cours d’une réunion tenue à Libreville, le 24 janvier 2018, avec le ministre de l’Economie Régis Immongault, le vice-président de la Banque africaine de développement (BAD), Amadou Hott (photo), a remercié le gouvernement pour son soutien dans l’augmentation du capital de l’institution financière panafricaine.

Il en a aussi profité pour faire le bilan des appuis de la BAD au financement des projets de développement au Gabon depuis trois ans. Ainsi, l’institution financière panafricaine a consenti une enveloppe de 1,4 milliard de dollars, soit 771 milliards Fcfa pour divers projets au Gabon.

Cette contribution dont la plus grande partie a été mobilisée au cours de l’exercice 2017, selon le ministre de l’Economie, s’est matérialisée par le financement des appuis budgétaires et des apports en expertise variés.

«La Bad constitue pour nous aujourd’hui un partenaire économique et financier essentiel. Nous avons eu le soutien de la Bad dans le cadre de la relance de l’économie. Cela été matérialisé par le décaissement des appuis budgétaires ; pas seulement mais aussi un accompagnement dans l’expertise de la mise en œuvre de différentes stratégies.», souligne Régis Immongault.

En perspective, la BAD est intéressée par le financement de projets énergétiques qui permettront de réduire la fracture énergétique dans le pays et de booster le potentiel industriel du pays.

«Dans le secteur de l’énergie, nous avons évoqué deux projets en particulier en partenariat avec le secteur privé.  Et la BAD est très intéressée à jouer un rôle majeur pour la mise en œuvre de ces deux projets. Nous avons également exprimé notre intérêt pour jouer un rôle de leader pour la mise en place du financement de ces deux projets qui permettront de rajouter 86 Mégawatts au réseau électrique du Gabon.», indique Amadou Hott.

Satisfait des réformes initiées par le gouvernement dans le cadre de la relance économique, le vice-président de la Banque africaine de développement encourage le Gabon à émettre des obligations vertes au vu de son potentiel environnemental.

«Le Gabon a un potentiel incroyable en matière d’environnement de climat avec ses grandes forêts qui le placent dans une position particulière pour émettre des obligations vertes et soutenir les économies.», explique-t-il.

SeM

Le Gabonais Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) et Samuela Isopi, chef de délégation de l'Union européenne (UE) ont eu un échange, le 23 janvier, à Bangui (Centrafrique), siège de la Cemac.

Daniel Ona Ondo a réaffirmé la volonté de la Cemac de redémarrer la coopération et de capitaliser sur la collaboration qui a toujours existé entre les parties. Il a insisté en affirmant que la nouvelle équipe de la Commission entend prendre les décisions idoines pour que le partenariat avec l'UE aille dans le bon sens. A cet effet, Daniel Ona Ondo envisage renforcer cette coopération, étant entendu que la reprise des négociations sur l’Accord de partenariat économique (APE), bloquée par la partie européenne, figure en bonne place sur la feuille de route de la nouvelle gouvernance de la Commission.

Rappelant enfin que la situation de crise économique et sécuritaire qui frappe la sous-région implique de trouver des solutions en s'appuyant sur les partenaires, le président de la Commission a conclu son propos, en indiquant qu'il est dans l'intérêt des Etats de la Cemac de mieux collaborer avec l'UE pour surmonter cette mauvaise conjoncture.

En réponse, Samuela Isopi, chef de délégation de l'UE, a dit être ravie de renouer le contact avec les responsables de la Commission. Après avoir rappelé que le retour à Bangui était un préalable pour relancer les discussions avec la Commission de la Cemac, elle a apprécié que ce processus soit engagé. Elle a ensuite invité son interlocuteur à fixer les dates de la mission d'identification des experts de l'UE, qui aura à plancher sur les financements que son institution souhaite octroyer pour le développement de la zone Cemac, pour les prochaines années.

En rappel, c’est en février 2017 que le Conseil des ministres de l’Afrique centrale a pris acte de la décision unilatérale de l’Union européenne de mettre un terme au processus régional des négociations, en vue de la conclusion d’un APE entre la Cemac et l’Union européenne.

En solitaire, le Cameroun a déjà signé le 15 janvier 2009 l’accord d’étape de l'APE. Le pays s’est engagé ainsi à libéraliser progressivement 80% de ses importations sur une période de 15 ans. Cet accord ratifié en juillet 2014, est opérationnel depuis le 4 août 2016. Depuis cette date, les 1760 produits européens concernés par la chute des barrières douanières peuvent accéder au Cameroun en mode préférence, en bénéficiant d’un abattement douanier de 25%, chaque année. Ces produits de l’UE seront libres d’accès dès 2020. En 2018, une autre catégorie d'articles européens s’ajoutera à la liste des exonérations, puis une troisième à partir de 2021.

S.A

Le président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo et le chef de délégation de l’Union européenne à Bangui en RCA, ont eu un entretien au siège de l’institution communautaire dans la capitale centrafricaine.

Tout en affirmant que la nouvelle équipe de la Commission entend prendre les décisions idoines pour que le partenariat avec l'UE aille dans le bon sens, Daniel Ona Ondo a interpellé Samuela Isopi sur la crise sécuritaire et économique qui secoue l’espace communautaire.

Pour la diplomate italienne, le retour à Bangui constituait un préalable à la relance des discussions avec la Commission de la Cemac. Ce qui, a-t-elle indiqué, va lui permettre de rassurer sa hiérarchie à Bruxelles.

S’agissant des solutions à apporter à la résolution de la crise économique, un calendrier de travail doit être arrêté pour que la mission d'identification des experts de l'UE, commise à la recherche des financements nécessaires au développement de la zone Cemac dans les prochaines années, puisse arriver à Bangui.

Cette rencontre, d'après Samuela Isopi, qui devrait se tenir dans les meilleurs délais, sera l'occasion indiquée afin que les experts européens commencent l'étude des projets et programmes sur la base des besoins de la Commission.

SeM

Le 30 juin 2018, le contrat de concession qui lie le Gabon aux entreprises Egis et Aéroports de Marseille pour la gestion et l’exploitation de l’aéroport de Libreville depuis 1988, prendra fin à minuit. Annonce faite par Daniel Lefebvre, directeur général d’Aéroports de Libreville (ADL), cité par la presse locale.

Il y a une semaine, rapporte les médias, le directeur général d’Aéroports de Libreville (ADL), Daniel Lefebvre a annoncé le non-renouvellement de cette concession qui dure depuis 1988 par l’Etat.

«ADL a reçu de sa tutelle (le ministère des Transports), un courrier annonçant que le contrat de concession ne serait pas renouvelé, et qu’il fallait en tirer toutes les conséquences. Depuis cette date, nous nous attelons à rassurer les collaboratrices et collaborateurs car, bien sûr, l’aéroport de Libreville ne fermera pas le 30 juin à minuit. Il n’en demeure pas moins que le temps passe et celui qui reste avant cette échéance doit rapidement être mis à profit pour préparer la suite que nous espérons toutes et tous le plus bénéfique pour ADL.», indique le directeur général dans la presse locale.

C’est depuis la fin d’année 2017 que bruissent dans les couloirs de l’administration, des soupçons de non-renouvellement du contrat de concession signé aux entreprises françaises Egis et Aérports de Marseille. Les employés attendent désormais d’être fixés sur le nouveau concessionnaire et leur sort en même temps.

Revenant sur les résultats de l’entreprise ces 30 dernières années, le directeur général assure que la conjoncture n’a pas toujours été favorable au développement des activités, bien que les acquis aient été saufs.

«Certes, le trafic aérien baisse depuis 5 ans, passant de près d’un million de passagers à un peu plus de 800 000 passagers à fin 2017. Et cela a, bien sûr, des répercussions sur les marges de manœuvre propres aux avancées sociales dans l’entreprise.», souligne-t-il.

SeM

La restitution des projets d’aménagements hydroélectriques des barrages hydroélectriques de Ngoulmendjim et Dibwangui, a permis au ministère de l’Energie et de l’eau d’annoncer le démarrage des travaux de ces deux chantiers pour le premier trimestre 2019.

Ces deux ouvrages, selon les autorités, visent  à réduire le déficit de fourniture en énergie électrique dont souffrent les ménages ainsi que le renforcement de la puissance dédiée aux entreprises installées dans le pays.

Ainsi, le barrage hydroélectrique de Ngoulmendjim, situé  à 125 km de Libreville sur le fleuve Komo dans la province de l’Estuaire, permettra de produire 73 Mégawatts, tandis que Dibwangui situé sur la rivière Louétsi, à 152 km de Mouila dans le Sud du Gabon, aura une puissance installée de 15 Mégawatts.

Les deux barrages permettront, selon le ministère de l’Energie, de desservir une population estimée à 500 000 personnes dans quatre provinces du Gabon.

«L’urgence de la mise en œuvre de cet important projet est justifiée à l’effet de développer de nouveaux moyens de production permettant de sécuriser l’alimentation en énergie électrique et assurer la continuité et la qualité de service dans les provinces de l’Estuaire, du Moyen-Ogooué, de la Ngounié et de la Nyanga.», a expliqué le secrétaire général du ministère de l’Energie et de l’eau.

Les conventions de concession en vue de la conception, du financement, de la construction et de l’exploitation de ces ouvrages qui apporteront un supplément cumulé de 88 mégawatts, ont été signées en octobre 2016 entre le Fonds gabonais d'investissements stratégiques (Fgis) et la société panafricaine Eranove.

Plus de 1 500 emplois directs et indirects, avaient annoncé les autorités, seront créés dans le cadre desdits projets.

SeM

Denis Clerc-Renaud, le Directeur général de la société franco-britannique Perenco, a été reçu en audience, ce 23 janvier, par le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet. Au menu de leurs échanges : la situation pétrolière au Gabon, en cette période de conjoncture difficile mais aussi et surtout, les ambitions de l’opérateur pétrolier et gazier.

Au cours de cet entretien, le Directeur général de Perenco a fait le point des activités de sa société, au dernier trimestre 2017, au chef du gouvernement, notamment depuis la cession des champs matures de Total Gabon à Perenco, le 30 septembre, à Libreville.

Depuis lors, à en croire Denis Clerc-Renaud, Perenco a mis en œuvre «d’importants moyens industriels pour augmenter sa production». L’entreprise indique également jouir de la confiance de l’Etat, et se réjouit de l’excellence des relations partenariales avec les autorités.

«L’industrie pétrolière gabonaise ne souffre d’aucune ambiguïté.», a dit Denis Clerc-Renaud, pour rassurer le Premier ministre. En outre, «la situation est stable. Nous poursuivons nos efforts […] sur fond de confiance réciproque», a-t-il conclu.

Pour rappel, Perenco est le premier producteur pétrolier et gazier du Gabon, avec une production de 25 000 barils par jour, pour ce qui est du pétrole. Au cours des neuf premiers mois de l’exercice 2017, sur les 368,7 millions m3 de gaz produit par l’ensemble des opérateurs de la filière, la compagnie a réalisé, à elle seule, 345 millions m3, soit 94% de la production nationale.

Stéphane Billé

 

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