Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

vendredi, 22 décembre 2017 08:59

Ali Bongo Ondimba : Africa Green Leader

La récente tenue dans la capitale française, Paris, du One Planet Summit qui a consacré les deux ans de l’Accord de Paris sur le climat, a donné l’occasion au chef de l’Etat gabonais de démontrer à la face du monde, son engagement et son attachement à la préservation de l’environnement.

Tout en plaidant pour que les pays pollueurs investissent dans le fonds de compensation mis en œuvre, dans le cadre de la politique de réduction des gaz à effet de serre sur la planète, Ali Bongo Ondimba, coordonnateur du comité des chefs d’Etat et de gouvernement sur les changements climatiques en Afrique, a mis la pression sur les autres leaders du monde, et du continent en particulier, en  posant sur la table sa contribution.

«Le Gabon est heureux d’annoncer par ma voix, une contribution de 500 000 dollars à l’Initiative africaine sur l’adaptation», a-t-il indiqué à la tribune de cette réunion mondiale qui a permis de prendre le pouls de l’application de l’Accord de Paris. Faisant ainsi du Gabon le premier contributeur à cette initiative.

Pour le chef de l’Etat, rappelle la présidence de la République, le financement de l’adaptation des pays en voie de développement aux changements climatiques est une priorité. Aussi, y a-t-il urgence à mettre en place des moyens financiers et techniques permettant de limiter l’impact du réchauffement climatique sur les différents écosystèmes et les populations.

La contribution du Gabon à l’initiative sur l’adaptation est un geste fort qui met les grands pollueurs face à leurs responsabilités. Car, à l’instar de plusieurs pays du continent, le Gabon ne contribue presque pas au réchauffement planétaire, mais en subit les conséquences les plus lourdes. L’on peut citer les érosions côtières, les inondations, la disparition du patrimoine naturel et les maladies respiratoires, entre autres.

Toutes choses qui ont amené le Gabon, à prendre le taureau par les cornes en s’alignant sur la protection de l’environnement. Des initiatives comme le plan d’affectation des terres dans le domaine de l’agriculture, la création de parcs naturels ou d’aires protégées maritimes sont autant d’exemples qui hissent le pays au sommet des pays qui défendent la nature et la biodiversité.

Le plan d’affectation des terres permettra, par exemple, au pays qui veut s’émanciper de la dictature des importations des denrées alimentaires, de répartir équitablement la part foncière et forestière réservée au volet agricole, et celle qui doit intégrer la préservation du patrimoine naturel du pays.

Des parcs naturels ont vu le jour dans le pays et viennent d’être renforcés par la création de 20 aires protégées maritimes. Ce qui permet aujourd’hui au Gabon de développer des activités de pêche durable et de lutter contre la pêche illégale. Car, pour Ali Bongo Ondimba, le développement des pays doit être adossé aux initiatives durables.

Si l’impératif de développement et de diversification économique est difficilement conciliable avec les options de protection de la nature,  ce n’est pas, assure le chef de l’Etat gabonais, pour quelques points de croissance, que la planète doit être mise en danger, et la vie des populations en péril.

C’est d’ailleurs cet engagement qui a valu au pays le «Certificat d’appréciation » décerné lors de la 11ème Conférence des Parties à la Convention de Vienne sur la protection de la couche d’ozone, et la 29ème réunion des Parties au Protocole de Montréal sur les substances appauvrissant la couche d’ozone.

SeM

La résidence de France au Gabon a récemment servi de cadre à une rencontre organisée par le Comité Gabon des Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF). L’objectif de cette séance de travail, organisée avec l’appui du service économique de l’ambassade de France au Gabon, consistait à plancher sur les mécanismes de soutien à l’économie gabonaise.

Devant une quarantaine d’invités, chefs d’entreprises pour la plupart, les représentants d’institutions financières internationales (Fonds monétaire international, Banque africaine de développement, ainsi que l’Agence française de développement), ont chacun, présenté la stratégie mise en place par son institution dans ce programme de relance économique, avant d’échanger lors d’une session de questions-réponses.

Dans ce cadre, le représentant-résident du Fonds monétaire international (FMI) au Gabon, Marcos Poplauski Ribero a rappelé les principaux enjeux du soutien de son institution, exprimé en juin dernier. Lequel programme vise entre autres, l’appui dans la consolidation budgétaire, la bonne gouvernance et la mise en œuvre de la politique de diversification de l’économie nationale.

Le FMI a d’ailleurs récemment accordé un prêt évalué à 650 millions de dollars US au Gabon, pour la réalisation du programme de relance économique.

Stéphane Billé

Réuni le 15 décembre dernier, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a passé la situation économique de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cémac) en revue.

Au terme de cette rencontre qui était consacrée essentiellement à la conclusion des entretiens annuels sur les politiques communes de la Cémac et les politiques communes à l’appui des programmes de réforme des pays membres, il en ressort que la chute marquée des recettes pétrolières depuis 2014, continue de peser sur la situation économique de la région.

Le FMI indique dans ce sens que la croissance a fortement reculé depuis 2014 pour se situer à -1 % en 2016, du fait de la détérioration de la production pétrolière (-6 %) et de l’atonie de la croissance du PIB non pétrolier (de l’ordre de 1 %). Cette situation s’explique par une réduction notable des dépenses publiques dans la plupart des pays et l’importante accumulation d’arriérés budgétaires durant cette période.

Au demeurant, les perspectives à court terme de la région demeurent faibles puisqu’il est prévu que la croissance reste négative à -½ % en 2017. Cela, en raison de la réduction des dépenses publiques et la poursuite de la baisse de la production de pétrole. Quant à l’inflation, elle demeure faible du fait de l’atonie de l’activité économique.

Par ailleurs, du fait de la poursuite des efforts d’assainissement budgétaire, le déficit primaire moyen hors pétrole devrait continuer à baisser, jusqu’aux alentours de 8 ½ % du PIB non pétrolier en 2017 contre 13 ½ % en 2016.

Le ratio total, dette publique/PIB estimé pour la région a été révisé à la hausse, à légèrement plus de 50 % du PIB à la fin de 2016, contre 28 % à la fin de 2014.

L’institution de Bretton Woods prévoit également une baisse du déficit courant de 5 % du PIB environ, en 2017 contre 10 % du PIB en 2016, grâce à une hausse des exportations pétrolières et non pétrolières et à une compression des importations.

Après une baisse rapide du taux de couverture des réserves, qui est passé de 5,8 mois d’importations à la fin de 2014 à 2,2 mois à la fin de 2016, les réserves extérieures se sont stabilisées puis se sont redressées au troisième trimestre 2017, du fait à la fois des décaissements du FMI et de l’ajustement budgétaire sous-jacent des pays membres.

Dans le même temps, le secteur financier continue de montrer des signes de faiblesse avec une diminution des dépôts bancaires, un crédit à l’économie en stagnation et une hausse des prêts improductifs.

Stéphane Billé

La ministre de l’Education nationale, Nadine Patricia Anguile Obame (photo), face aux sénateurs lors de l’examen de l’enveloppe budgétaire de son département ministériel, a expliqué que le gouvernement va lancer le recrutement de 1 000 nouveaux enseignants dans le secondaire en 2018.

L’élargissement des effectifs d’enseignants vise, selon la ministre, à réduire le déficit en enseignants que connaît le pays depuis des années, et à lutter contre le débrayage qui perturbe généralement l’année scolaire.  

Cette mesure vient également à la suite de la suspension de 807 salaires d’enseignants du secondaire et du primaire en février dernier, à cause de l’entrée en grève d’une partie du corps enseignant pour des revendications syndicales axées sur le paiement de primes.

Seulement, alors que le pays traverse une sévère crise économique qui l’a contraint à conclure un programme de redressement des finances publiques avec le FMI en juin dernier, ce recrutement pourrait faire grincer des dents.

Il y a quelques mois en effet, le gouvernement avait annoncé le gel des recrutements à la fonction publique question de maîtriser la masse salariale et les effectifs réels de la fonction publique. Les autorités avaient toutefois relativisé en soulignant que les secteurs de l’éducation et de la santé n’étaient pas concernés par cette mesure.  

SeM

C’est le Centre technique de l’habitat (CTH) qui a publié l’avis d’appel à manifestation d’intérêt pour la conception et l’aménagement de parcelles viabilisées à travers l’ensemble du territoire national.

Mis à part la capitale Libreville, les villes de Franceville, Tchibanga, Lambaréné, Mouila, Makokou, Lastourville, Koulamoutou, Oyem et Port-Gentil, sont concernées par ce vaste projet qui prend également en compte la fabrication de matériaux de construction à bas prix, question de donner un accès équitable au logement à toutes les couches de la société.

Les 273 hectares dédiés à la mise en œuvre du projet dans chaque ville, permettront de construire des logements supplémentaires dans le cadre de la politique d’habitat social.

«Les entreprises intéressées auront comme principale tâche de réaliser des études d’urbanisme et d’aménagement des différents lotissements répartis en 8 lots et affectés pour les besoins du CTH dans la ville de Lastourville et l’ensemble des capitales provinciales de l’intérieur du pays.», renseigne le communiqué du CTH.

Pour le ministre de l’Habitat, Josué Mbadinga, ce projet répond à l’objectif n°20 du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), dont l’ambition repose sur la garantie d’un logement décent pour tous, à l’horizon 2025.

«C’est un projet qui entre dans le cadre de la mise en œuvre effective des prescriptions gouvernementales dans le Plan de relance de l’économie et dans la perspective de contribuer substantiellement à la résorption du déficit en parcelles viabilisées et en logements décents dans notre pays.», poursuit le ministre.

SeM

Le porte-parole de la présidence de la République, Ike Nguoni, lors de sa traditionnelle conférence de presse le lundi dernier, a demandé aux acteurs engagés dans la collecte des ordures dans la capitale gabonaise, d’accorder leurs violons pour le bien des populations asphyxiées par la pestilence des immondices qui jonchent les rues de la ville.

Le parti démocratique gabonais(PDG), parti au pouvoir, est sorti de sa réserve pour appeler à la mise en place d’un plan d’urgence de collecte des ordures ménagères dans la capitale, afin de redonner tout son lustre à la ville.

«Tout en reconnaissant le bien-fondé des démarches effectuées par les autorités en charge de la lutte contre l’insalubrité, le Parti démocratique gabonais interpelle le gouvernement sur l’urgence de régler de manière définitive, la problématique de la collecte des ordures ménagères.», indique Estelle Flore Angangou, conseillère, porte-parole du PDG.

Il y a quelques jours, l’accès à la décharge de Mindoube, l’unique site de dépotage des ordures ménagères de la ville, géré par la société Clean Africa, a été interdit à la société Averda. Du coup, la ville se retrouve de nouveau engorgée d’ordures comme ce fut le cas au mois d’avril dernier.

SeM

Les autorités gabonaises mettent les bouchées doubles dans la matérialisation du projet de création d’un guichet de l’investissement. Ce 20 décembre 2017, la ministre de la Promotion des investissements, Madeleine Berre est allée s’imprégner de l’état d’avancement des travaux de cette future institution.

Face à la presse, le membre du gouvernement  a dit toute sa satisfaction quant à l’évolution des travaux au terme de cette visite. «C’est une grosse satisfaction. Nous pensons que d’ici quelques jours, quatre semaines au plus tard, nous pourrons lancer ce guichet qui sera non seulement, un véritable outil d’accompagnement, d’attractivité, d’accélération des formalités pour les investisseurs dans le circuit de la création d’entreprises dans les délais requis par les textes, mais également dans la mise à disposition de l’ensemble des informations liées aux investissements qu’ils viennent effectuer dans notre pays.», a-t-elle indiqué. Et d’ajouter «C’est également un pari gagné, une avancée significative, dans le mesure où jusqu’à présent, nous avions des centres éparpillés un peu partout dans Libreville, ce qui fragilisait l’efficacité de notre action.»

Selon Madeleine Berre, cette institution présente également une innovation majeure. Cela, dans ce sens qu’elle aura des bureaux qui permettront à l’ANPI de renseigner les investisseurs sur d’abord, la culture, le comportement du Gabonais dans l’administration et enfin, sur les lois et règlements en vigueur dans le pays.

Au plan architectural, le futur guichet de l’investissement aéré et spacieux, s’étale sur une surface de 200 m². Il est situé en plein cœur de Libreville. Ce qui cadre avec son ambition d’être un ‘’One stop shot’’ avant-gardiste et fédérateur, offrant les meilleurs prestations en termes de promotion des investissements, a indiqué la directrice générale, Nina Abouna.

Faut-il le rappeler, cette descente de terrain qui s’est effectuée en compagnie du Président du conseil d’administration de l’Agence nationale des investissements (ANPI), Liban Soleman, ainsi que de la directrice générale de ladite institution, Nina Abouna, précède la phase de mise en place des équipements des guichets. Tout comme elle traduit toute la détermination des autorités gabonaises à tenir les délais de la mise en œuvre de cette administration, dont l’ouverture est prévue pour le mois de janvier 2018.

Stéphane Billé

La Compagnie d'exploitations commerciales africaines-Gabonaise de distribution (Ceca-Gadis), enseigne majeure de la grande distribution opérant sur l'étendue du territoire gabonais, offre 1 600 emplois aux Gabonais et à Sao Tome & Principe.

A travers 1 200 magasins Ceca-Gadis par rapport à son réseau de distribution, Géant CKDO, CKDO, Gabo prix, etc., est aujourd’hui l’un des plus gros employeurs dans ce secteur. Son président-directeur général, dans cet entretien accordé au quotidien pro gouvernemental l’Union, dresse le bilan des activités de la société, revient sur les effets de la nouvelle mercuriale et autres taxes entrées en vigueur cette année, et évoque les perspectives de la compagnie dans un contexte de morosité.

Quel bilan dressez-vous des activités du groupe Ceca-Gadis cette année ?

Michel Essonghe : Notre pays, comme vous le savez, fait face depuis près de trois ans à de graves déséquilibres économiques nés de l’effondrement des prix du pétrole et de la baisse des réserves de change. Naturellement, cette situation a un impact grave sur les finances publiques et donc sur la consommation en général. Le Groupe Ceca-Gadis, acteur majeur de la grande distribution dans notre pays, a vu donc ses activités fortement impactées par cette crise. Ce que je peux vous dire globalement est que notre entreprise a bien entendu, connu un résultat bien en deçà de nos prévisions et qui est en baisse constante depuis l’année 2014. Un chiffre d’affaires en baisse de près de 30% ; des créances-clients qui ont gonflé, et des charges importantes.

Allez-vous, comme c’est le cas dans plusieurs autres entreprises, réduire vos effectifs et vos investissements ?

Par son ampleur et ses conséquences humaines et sociales, la crise économique et financière actuelle est un sujet de préoccupation. Vous avez connaissance du nombre d’entreprises en difficulté actuellement dans notre pays. Sans compter celles qui ont été contraintes d’arrêter leurs activités en quittant précipitamment le pays. Beaucoup de ces entreprises sont des clients de Ceca-Gadis, et leurs salariés également.

Dans la ville de Port-Gentil et ses environs, cet impact est doublement ressenti du fait du poids du secteur pétrolier dans l’économie de la province de l’Ogooué Maritime. Tous nos départements, qu’il s’agisse de l’alimentaire ou des biens de consommation, ont tous connu un résultat négatif en 2017. Avec pour conséquence principale, un chiffre d’affaires global en  baisse de 30% par rapport à l’année 2014.

Pour y faire face, nous avons déjà pris un certain nombre de mesures. Principalement de nous limiter aux seuls investissements productifs. Pour nous permettre d’engranger du chiffre d’affaires supplémentaire, il nous faut davantage investir, aller à la conquête de nouveaux clients par une stratégie commerciale et marketing plus volontaire. Nos charges de fonctionnement vont également connaitre une baisse importante, sans bien entendu compromettre les activités des départements productifs.

Et vos effectifs ?

Pour ce qui est de nos effectifs, à ce jour, il n’y aucune mesure de licenciement économique prévue. Bien au contraire, nous continuons à recruter des jeunes gabonais, en fonction des spécificités de nos métiers. Bien entendu, nous resterons vigilants quant à l’équilibre financier de notre entreprise, et nous n’écarterons aucune mesure visant à sa préservation. Je dois ajouter que notre activité souffre également des conséquences liées aux troubles nés des élections politiques.

Ainsi, en août 2016, nous avons dénombré plus d’une vingtaine de magasins qui ont été soit pillés, soit détruits lors des émeutes postélectorales, sans oublier les pertes d’exploitation générées par les périodes de fermeture des magasins. 

A ce jour, et malgré nos garanties d’assurance, nous avons dû les reconstruire et les remettre en activité à nos frais, et nous sommes en attente du remboursement par les assurances.

Quelles sont, d’après vous, de façon générale, les mesures de soutien que l’Etat peut mettre en place afin de faire face à cette conjoncture difficile ?

De façon générale en effet, et dans tous les pays du monde, il peut arriver que l’Etat mette en place des mesures particulières d’incitation, d’accompagnement et de soutien des entreprises qui se trouvent confrontées à des difficultés conjoncturelles, notamment en période de crise.

Pour ce qui est du Groupe Ceca-Gadis, qui est l’un des acteurs majeurs de la grande distribution dans notre pays, il a été créé dans les années 30 par un investisseur privé, et l’Etat en a pris le contrôle en tant qu’actionnaire majoritaire jusqu’en 1967. Depuis lors, divers investisseurs privés se sont associés et ont constitué ainsi l’un des rares exemples d’une privatisation réussie dans une structure totalement nationale. Ce rappel m’a paru nécessaire pour indiquer que le groupe Ceca-Gadis remplit, malgré son statut d’entreprise privée, une mission de service public qui s’est toujours traduite par un partenariat dynamique avec l’Etat.

Je voudrais indiquer à cet effet que nous sommes la seule entreprise privée à être installée dans tout le territoire national et dans quasiment toutes les villes de notre pays.

Ces implantations qui se poursuivent malgré tout, ne sont pas toutes rentables. Notre volonté de nous rapprocher de l’ensemble des Gabonais, quelle que soit la localité, demeure néanmoins intacte. Lorsque vous connaissez la qualité des infrastructures de notre pays, et les conditions de transport pour acheminer dans les coins et recoins de notre pays, et dans les conditions de régularité, de sécurité et d’hygiène idoines, les mêmes produits et marchandises que ceux qui sont vendus dans les grands centres urbains, vous pouvez imaginer les efforts que notre entreprise consent.

C’est, pourquoi tout en remerciant les plus hautes autorités de notre pays pour les soutiens divers, je souhaite que l’Etat soit toujours plus attentif à l’accompagnement des efforts déployés par notre entreprise.

Pensez-vous que le Plan de relance économique mis en œuvre par le gouvernement peut réellement faire redécoller la croissance, et partant la consommation des ménages ?

La mise en place du Plan de relance économique est un élément déterminant qui va permettre de renforcer la soutenabilité de notre économie. Nous souhaitons qu’il porte ses fruits, car de sa réussite dépendra le renforcement de l’économie gabonaise, et donc plus d’investissements, plus d’emplois et plus de richesse.

Il est vrai que la crise actuelle contraint l’Etat à optimiser ses recettes, mais il est important également que les objectifs de renforcement de l’activité économique, de lutte contre le chômage, de soutien aux entreprises qui créent la richesse et l’emploi, soient maintenus. Notre pays a connu depuis près de dix ans, une transformation de son paysage économique, avec plusieurs PME qui se créent et qui contribuent à la richesse nationale.

D’un autre côté, malgré la crise, notre clientèle est devenue plus exigeante. Plus de service, plus de choix, plus de proximité. Pour y arriver, nous devons sans cesse nous renouveler, avec des magasins plus modernes, des employés mieux formés, des produits respectant des conditions d’hygiène irréprochable.

Ces efforts seront poursuivis, et tous nos salariés sont mobilisés pour cet objectif.

Aujourd’hui, Ceca-Gadis, c’est près de 2 000 emplois directs, auxquels il faut ajouter les emplois indirects, ainsi que les nombreuses familles qui vivent des salaires versés.

On peut donc aisément comprendre que Ceca-Gadis, opérateur historique de la grande distribution dans notre pays, joue un rôle social important.

Le gouvernement a mis en place le 15 août dernier, une nouvelle mercuriale des prix. Néanmoins, pour de nombreux acteurs de la filière, son entrée en vigueur pourrait entraîner l’arrêt des importations de certains biens avec pour conséquence le développement du commerce informel, et la pénalisation de certains importateurs. Quel est votre avis sur cette problématique ?

Nous réaffirmons sans cesse notre statut d’entreprise citoyenne, et c’est pourquoi nous sommes attachés à accompagner les efforts du gouvernement dans tout ce qui doit contribuer au bien-être des Gabonais.

Pour notre part, dans le cadre du Simpex (Syndicat des Importateurs et Exportateurs), nous avons travaillé avec le gouvernement à la mise en place de cette nouvelle mercuriale. Globalement, nous avons adhéré aux objectifs de cette mercuriale. Il reste néanmoins que certains produits de cette mercuriale sont largement soumis aux aléas d’une conjoncture internationale sur laquelle nous n’avons aucune prise. Il est donc important que ces aléas soient pris en compte, tout comme il est nécessaire d’avoir une juste appréciation des conditions d’acheminement dans certaines localités de notre territoire de certains produits, et des impacts du coût du transport.

Tout aléa qui contribuera à l’augmentation des cours internationaux de certains produits, ou d’une mesure locale d’augmentation des coûts de logistique notamment l’augmentation du carburant, aura fatalement un impact sur l’application de cette nouvelle mercuriale.

De plus, le développement du secteur informel qui contribue à affaiblir les activités des entreprises formelles, peut également être un élément déstabilisateur. Ainsi, dans le cadre des mesures de baisse des coûts portuaires relatives à la vie chère, nous avons constaté que des entreprises non spécialisées ont importé des produits de la vie chère et les ont vendus dans les autres pays de la sous-région. Ce qui signifie un détournement d’une mesure gouvernementale qui n’a pas entièrement profité aux populations du pays.

C’est pourquoi nous soulignons la nécessité d’une juste évaluation de ces différents facteurs afin d’éviter une dégradation des équilibres financiers des entreprises qui contribuent de façon active et pleine au développement du pays, comme Ceca-Gadis.

Néanmoins, nous continuerons à travailler avec tous les partenaires (associations de consommateurs, producteurs locaux, Etat, autres opérateurs privés), pour la mise en place de mesures pérennes qui devront contribuer à baisser les prix des produits de grande consommation. C’est dans cet esprit que nous avons décidé, en partenariat avec l’Etat et le groupe Olam, d’être le porteur de la dernière édition de la foire agricole de Libreville, car nous sommes convaincus que la lutte contre la vie chère passe nécessairement par le développement d’une agriculture locale qui valorise nos produits et nos territoires.

En notre qualité de distributeur, trait d’union entre le producteur et le consommateur, nous sommes engagés à continuer de distribuer, dans le strict respect des normes de qualité, de régularité et d’hygiène, les produits gabonais.

L’année 2018 s’annonce aussi incertaine que 2017 en termes de reprise de l’activité économique. Quels sont vos perspectives et vos projets d’investissements pour l’exercice 2018 ?

Nos objectifs pour 2018 s’inscrivent dans la poursuite de la mise en œuvre de notre stratégie commerciale. La modernisation de nos magasins va se poursuivre, l’amélioration de notre qualité de services, la formation de nos collaborateurs, la lutte contre la vie chère avec une offre de produits au juste prix, et la proximité avec nos consommateurs.

Nous avons également amorcé un développement de la vente en ligne afin d’exploiter toutes les possibilités qu’offre aujourd’hui le développement du numérique. Tels sont les grands axes de cette stratégie. Dans cet esprit, l’axe majeur de notre développement est centré sur la formation et le développement des compétences de nos collaborateurs.

Il nous faut nous adapter aux besoins de notre clientèle, et pour cela, seule la qualité de nos produits, de notre service et de nos collaborateurs, fera la différence.

SeM avec l'Union

Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) a tenu sa quatrième réunion ordinaire, le 19 décembre, à Yaoundé, sous la présidence d’Abbas Mahamat Tolli (photo), gouverneur de la Beac, son président statutaire.

Au sortir des travaux, le CPM a déclaré, dans un communiqué, que la croissance de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac), en termes réels, est nulle en 2017, après celle de -0,2% en 2016. Pour l’année 2018, Abbas Mahamat Tolli a affirmé que les perspectives économiques sont globalement favorables. Cela va se matérialiser par une accélération de la croissance, avec un taux qui se situerait autour de 3%. Il y aura une stabilisation du déficit budgétaire, autour de 3% également.

Si, au cours de l’année 2017, le taux de couverture extérieure de la monnaie est de 60%, grâce notamment aux décaissements extérieurs annoncés pour la fin de cette année, ce taux sera de 66%, en 2018.  Les réserves des devises pour les importations des biens et services se situeraient à 3,1 mois, contre 2,1 mois en 2017.

Le CPM a expliqué que ces perspectives économiques mélioratives s’expliquent par le fait que « l’on constate une amorce des équilibres macroéconomiques grâce à la mise en œuvre des programmes avec le Fonds monétaire international dans quatre [Cameroun, Gabon, Tchad, Centrafrique] des six pays de la sous-région ».

S.A

Après que China Railway 20 a présenté son offre de construction d’infrastructures de transports au chef du gouvernement la semaine dernière, notamment le nouvel aéroport à Libreville et le montage d’une compagnie de transports aériens, c’est au tour de Upper 2, autre entreprise de l’Empire du milieu, de donner à voir sur son offre quant à la réalisation de projets similaires au Gabon.

Au ministère des Transports, les responsables de cette compagnie qui compte parmi les 500 plus grandes entreprises au monde, ont soumis à l’appréciation des autorités, le projet de la création d’une compagnie aérienne gabonaise.

Outre le transport aérien, les responsables de Upper 2, sont également intéressés par la construction d’une ligne de métro maritime, permettant de désengorger Libreville et de rallier la cité pétrolière de Port-Gentil plus rapidement.

D’après les dirigeants de la société chinoise cités par la presse locale, la mise en service de la ligne de métro maritime permettra «de rallier facilement les neufs provinces à la capitale, mais également d’acheminer plus rapidement des marchandises à moindre coût sur Port-Gentil».

SeM

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