Le ministère de la Promotion des investissements privés, du Commerce et de l’Industrie entend bien jouer sa partition, dans le Plan de relance de l’économie gabonaise. Pour preuve, le Conseil des ministres du 21 décembre dernier a adopté trois projets de textes présentés par Madeleine Edmée Berre (photo), la ministre en charge de ce département ministériel, dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires et du renforcement de l’initiative privée.
Il s’agit d’un projet de loi portant réglementation des zones d’investissements spéciales, qui vise l’harmonisation et l’élargissement des activités éligibles au sein des zones d’investissements spéciales ; de celui fixant le régime du mécénat et du parrainage en République gabonaise qui traite de la promotion des investissements privés et de l’encouragement de l’initiative privée dans les projets d’investissement à caractère culturel, sportif, éducatif, social et pédagogique.
Il s’agit enfin de celui portant création, organisation et fonctionnement du Comité national d’agrément des produits industriels originaires de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC).
En effet, ce dernier projet de texte vise à sensibiliser les opérateurs économiques sur la procédure d’agrément des produits émanant de la CEEAC et qui doivent dorénavant suivre un nouveau schéma d’acheminement et de traitement du dossier d’agrément.
Stéphane Billé
Quelques semaines après la visite d’Etat effectuée par le président gabonais en terre équato-guinéenne, le conseil des ministres du 21 décembre a marqué l’accord du Gabon pour la ratification du Compromis portant saisine de la Cour Internationale de Justice (CIJ) relatif au différend frontalier qui oppose le Gabon et la Guinée équatoriale sur l’Ile Mbanié et les Ilots voisins de Cocotiers et Conga.
Cet accord de l’exécutif intervient un an après qu’Ali Bongo Ondimba et le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, aient signé à Marrakech en novembre 2016, le compromis devant être soumis à la CIJ au sujet de ce conflit frontalier.
Selon Guy Rossantanga Rignault, secrétaire général de la présidence de la République du Gabon, par ailleurs secrétaire permanent de la Commission nationale sur le différend Gabon/Guinée équatoriale, cité par l’agence gabonaise de presse, cette phase ouvre le chemin à de longs débats devant se conclure à la Haye dans plusieurs années.
«Nous ne sommes qu’au début d’un processus qui doit nous conduire à la Haye. (…) Ce traité doit recueillir l’autorisation parlementaire de ratification et ensuite la vérification de sa constitutionnalité par la Cour constitutionnelle. Après quoi le compromis entrera en vigueur quand chaque partie aura notifié à l’autre l’aboutissement de ses procédures internes», explique-t-il.
L’examen des documents juridiques versés par chaque partie permettra à la justice internationale de se prononcer sur la délimitation de la frontière maritime et terrestre entre le Gabon et la Guinée équatoriale et d’établir la souveraineté de l’une ou l’autre partie sur les îles Mbanié, Conga et Cocotiers.
SeM
L'affaire de la contamination aux salmonelles de laits infantiles produits par le groupe français Lactalis a pris une nouvelle ampleur cette fin de semaine.
En effet, dans le cadre de l’application du principe de précaution, il a été décidé, entre Lactalis et les autorités françaises, de procéder à un nouveau rappel incluant l’ensemble des produits infantiles et nutritionnels fabriqués ou conditionnés dans l’usine de Craon.
Cette décision concerne près de 720 lots supplémentaires de laits infantiles et autres produits, s'ajoutant aux 625 lots déjà retirés.
Dans la même foulée, au Gabon, à travers un communiqué signé du ministère de la Santé, datant du 22 décembre dernier, les autorités ont décidé du retrait de tous les lots de produits PICOT commercialisés dans le circuit pharmaceutique sur le territoire national.
Compte tenu des dernières évolutions de ce dossier, cette décision a été confirmée par le ministre de l’Economie, de la Prospective et de la Programmation du Développement durable.
Dans ce cadre, il est demandé aux parents détenant ces produits de se rapprocher des pharmacies et des services sanitaires compétents pour toute question relative à la substitution des laits.
Toujours à propos de cette affaire de la contamination aux salmonelles, le 23 décembre dernier, dans les colonnes du journal Le Parisien, les directions de Picot et Milumel ont adressé un message d'excuse aux parents et plus particulièrement aux familles des bébés qui ont été malades.
Stéphane Billé
Le 21 décembre 2017, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la première revue du programme économique du Gabon, appuyé par l’accord triennal conclu au titre du mécanisme élargi de crédit et approuvé un décaissement de 101,1 millions de dollars.
Au terme des délibérations, Tao Zhang, Directeur général adjoint et Président par intérim, a livré son point de vue sur la situation économique du pays et les perspectives de croissance.
«Les résultats obtenus par le Gabon dans le cadre du programme ont été globalement satisfaisants. Bien que situation économique demeure délicate, certains signes laissent entrevoir un retournement de la tendance descendante. En 2017, la production pétrolière sera vraisemblablement inférieure aux prévisions, d’où une légère révision à la baisse du taux de croissance, de 1 % à 0,8 %».
Cependant, a-t-il poursuivi «l’activité dans les autres secteurs de l’économie se stabilise. La croissance devrait connaître un rebond en 2018, grâce au redressement des cours du pétrole, à la vigueur des autres matières premières et au renforcement de la confiance du secteur privé ».
Et de d’ajouter : «L’assainissement budgétaire appuie l’ajustement extérieur et contribue à maîtriser l’endettement public, mais il est nécessaire de réduire davantage le déficit pour placer la dette sur une trajectoire résolument descendante et pour commencer à épargner une partie des recettes pétrolières du pays afin de renforcer la résilience face aux chocs. Des marges de manœuvre plus amples permettraient en outre d’atténuer les considérables risques qui pèsent à court terme sur le plan de redressement économique du Gabon, dont ceux liés à la volatilité des recettes pétrolières».
En outre, « Les autorités devraient s’employer à mobiliser les recettes non pétrolières, qui ont chuté à des niveaux historiquement bas. Le repli s’explique, certes en partie par les retombées négatives du choc pétrolier et des mouvements de grève des agents des impôts, mais les autorités ont besoin d’accélérer les réformes pour réduire le recours excessif aux exonérations fiscales ad hoc, et corriger les faiblesses de l’administration fiscalo-douanière», a-t-il indiqué.
De plus, « les autorités devraient également renforcer la gestion des finances publiques. Elles devraient notamment renforcer la gestion de trésorerie à court terme et la prévision des liquidités, en particulier pour éviter toute nouvelle accumulation d’arriérés qui risqueraient d’ébranler la confiance dans la reprise économique. Il convient en outre de mener des réformes pour améliorer le suivi des dépenses liées aux programmes sociaux essentiels, afin de veiller à ce que le poids du rééquilibrage budgétaire ne repose pas de manière disproportionnée sur les couches de population les plus vulnérables.», conseille-t-il.
Tao Zhang appelle également les autorités à poursuivre la diversification de l’économie. Dans ce cadre, indique-t-il «il faudra un secteur financier capable d’accompagner ce processus. Des mesures énergiques doivent être prises pour mener à terme la résolution des trois banques publiques en difficulté, tout en réduisant dans toute la mesure du possible les coûts budgétaires. Les autorités devraient par ailleurs communiquer clairement leur intention d’apurer de manière graduelle les arriérés intérieurs, ce qui contribuera à inverser la progression des créances improductives et favorisera la croissance du crédit au secteur privé. Les autres mesures destinées à doper la croissance à moyen terme devraient se centrer sur le climat des affaires et la qualité et diffusion des statistiques économiques ».
Enfin, «le programme du Gabon repose sur la mise en œuvre, par les institutions régionales, de politiques et réformes d’accompagnement, dont le durcissement de la politique monétaire, l’élimination des avances statutaires, une réglementation et supervision avisées du secteur bancaire, et des contrôles stricts dans l’octroi de crédit aux banques.», conclut-il.
Stéphane Billé
Du 15 au mardi 19 décembre 2017, le ministre d’Etat en charge de la Forêt, de la Mer et de l’Environnement, Pacôme Moubelet Boubeya a effectué une visite des installations des entreprises forestières dans la province de l’Ogooué-Ivindo.
Cette descente sur le terrain, a-t-il expliqué, constitue la première d’une série de rencontres des opérateurs forestiers et autres industriels sur l’étendue du territoire national.
«Nous voulons des rapports de proximité dans le sens de l’accompagnement des opérateurs pour améliorer la qualité et la conformité de l’exercice des activités de la filière forêt-bois.», a-t-il précisé.
Avant de conclure qu’ «ensemble nous sommes convenus de plus de régulations et moins de répressions pour relever la contribution du secteur dans la production de la richesse nationale».
Stéphane Billé
A Libreville, le Centre régional d’assistance technique pour l’Afrique Centrale du FMI (AFRITAC Centre) vient de procéder à la formation de nouveaux superviseurs de la direction de la surveillance des intermédiaires financiers de la Banque centrale du Congo (BCC).
Cet atelier organisé par Alexis Boher, conseiller résident en régulation et supervision bancaire, et Larissa Mabika Balenga, assistante administrative d’AFRITAC Centre a été animé par Jean-François Bouchard, expert court-terme recruté par AFRITAC Centre.
Cette formation a permis de passer en revue, le socle essentiel des connaissances à maîtriser par les superviseurs bancaires.
Ainsi ces nouveaux cadres bancaires ont été outillés sur les principes fondamentaux pour un contrôle bancaire efficace établis par le ‘’Comité de Bâle’’ (forum où sont traités de manière régulière les sujets relatifs à la supervision bancaire), l’approche de la supervision basée sur les risques avec un focus sur le risque de crédit et le risque opérationnel.
Grâce à cet appui d’AFRITAC Centre, ces nouveaux superviseurs ont pu bénéficier d’un renforcement des capacités à même de leur permettre d’exercer leurs missions opérationnelles, conformément aux bonnes pratiques internationalement reconnues.
Stéphane Billé
Dans le cadre du prêt triennal consenti au mois de juin dernier, le FMI vient d’annoncer le décaissement de 101,1 millions de dollars en faveur du Gabon, anticipant ainsi sur un rebond de l'économie en 2018, grâce notamment au redressement des cours du pétrole.
« La situation économique du Gabon demeure délicate mais certains signes laissent entrevoir un retournement de la tendance.», estime le Fonds monétaire international (FMI), dans un communiqué.
Et d’ajouter : « En 2017, la production pétrolière sera vraisemblablement inférieure aux prévisions, d'où une légère révision à la baisse du taux de croissance, de 1% à 0,8 % », explique l'institution de Washington.
Cependant, explique le FMI «l'activité dans les autres secteurs de l'économie se stabilise. La croissance devrait connaître un rebond en 2018 grâce au redressement des cours du pétrole, à la vigueur des autres matières premières et au renforcement de la confiance du secteur privé ».
Selon l’institution, l'octroi immédiat de quelque 101,1 millions de dollars, porte le total des montants décaissés jusqu'à présent dans le cadre de l'accord, à environ 202,3 millions de dollars.
Pour rappel, en juin, le FMI avait approuvé un prêt sur trois ans de 642 millions de dollars au titre de son mécanisme élargi de crédits (MEDC), avec un premier décaissement immédiat de 98,8 millions de dollars pour soutenir le programme de relance économique à moyen terme du Gabon.
Toutefois, le fonds a invité les autorités gabonaises à accélérer les réformes pour réduire le recours excessif aux exonérations fiscales et corriger les faiblesses de l'administration fiscalo-douanière, a commenté Tao Zhang, Directeur général adjoint.
Stéphane Billé
Lors du Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI), le 15 décembre, les administrateurs ont salué les mesures initiales prises par les institutions régionales de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), pour prévenir une crise et rétablir la stabilité extérieure et budgétaire.
« Les administrateurs se félicitent de la détermination de la Beac [Banque des Etats de l’Afrique centrale] à soutenir la stratégie régionale et à mettre en œuvre des réformes destinées à la rendre plus efficace. Ils soutiennent le resserrement de la politique monétaire en 2017 et saluent la décision rapide de supprimer les avances statutaires. Ils se félicitent de l’engagement de la Beac à envisager un nouveau durcissement de la politique monétaire si l’accumulation des réserves n’atteint pas les objectifs de la Beac», déclare le FMI, dans un communiqué.
Dans le même document, les administrateurs du FMI disent avoir noté que la modernisation du cadre de politique monétaire va contribuer à renforcer sa transmission et se félicitent des mesures prises pour mettre en œuvre les recommandations restantes en matière de sauvegarde.
Le FMI poursuit : « les administrateurs saluent les premières mesures prises par l’autorité régionale de contrôle bancaire visant à atténuer les risques qui pèsent sur le secteur financier. Ils encouragent la Cobac [Commission bancaire de l’Afrique centrale] à mettre en œuvre plus fermement les mesures visant à corriger les faiblesses du secteur bancaire, en particulier à collaborer avec les banques pour réduire les prêts improductifs, améliorer l’application des règles prudentielles et résoudre le problème des banques insolvables ».
Pour mémoire, du fait de la crise dans la zone, trois pays de la Cemac (Cameroun, Gabon et Tchad) ont adopté de nouveaux programmes appuyés par le FMI, depuis cette année 2017. Le Congo et la Guinée équatoriale sont sur la même voie. La République centrafricaine, elle, a ajusté un programme existant.
S.A
En remplacement du Fonds national d’aide sociale, le gouvernement vient de créer un établissement public administratif dont les missions ont été modifiées et complétées à l’issue du conseil des ministres du 21 décembre 2017.
Le Fonds national d’action sociale, assure à titre principal, le financement des activités génératrices de revenus visant l’autonomisation et l’insertion économique et sociale des Gabonais économiquement faibles.
Le Fonds dont la création vient en renforcement des missions et des nouvelles orientations du gouvernement en matière de protection sociale, est doté de la personnalité juridique et jouit de l’autonomie de gestion administrative et financière.
SeM
Au lendemain de la mise en route par le Gabon de la décision communautaire sur la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace Cemac, le pays vient de donner un coup d’accélérateur à la protection de son tissu industriel ainsi qu’à l’harmonisation des procédures commerciales sous-régionales.
Désormais, en application des directives communautaires, pour faire commerce avec ce pays, tous les produits industriels issus des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), seront soumis à un agrément d’exploitation.
Le comité créé et mis en place, à cet effet, sensibilise selon le gouvernement, les opérateurs économiques sur la procédure d’agrément des produits émanant de la CEEAC et qui doivent dorénavant suivre un nouveau schéma d’acheminement et de traitement du dossier d’agrément.
Cette décision du conseil des ministres entre en droite ligne des résolutions des dirigeants de la CEEAC, concernant la mise en œuvre de la zone de libre-échange communautaire, avant le 31 décembre 2017. L’une des conditions de son effectivité repose sur la mise en place des comités nationaux d’agrément des produits originaires de la CEEAC au tarif préférentiel de l’espace communautaire, ainsi que les mécanismes de financement autonome.
Ce tarif préférentiel doit également intégrer les lois de finances des pays concernés afin que le financement ne soit pas hypothéqué. Pour le Gabon, la création du comité ainsi que la désignation des membres pour son fonctionnement constituent un pas de plus vers l’intégration régionale.
SeM