Le ministre de l'Intérieur Lambert-Noël Matha, en charge de l'Hygiène publique, accompagné des directeurs généraux d'Averda et de Clean Africa, s'est rendu à la décharge publique de Mindoube, en fin de semaine dernière.
Pour le membre du gouvernement, l’objectif de cette descente de terrain consistait à s’enquérir de la situation à l’origine de l'amoncèlement des ordures ménagères à Libreville et ses environs. Au terme de cette visite plusieurs observations ont ainsi été faites.
La première porte sur l’état de la route d'accès à cette décharge légèrement en bon état, du fait d'une météo clémente, mais dont l’étroitesse ne favorise aucun croisement entre les camions. La seconde est relative à la plate-forme de dépotage qui n'est pas dégagée afin de permettre aux camions de faire des manœuvres et fluidifier le trafic. La troisième concerne la faiblesse d'éclairage sur le site pour permettre plus de trafic la nuit. Quant à la dernière, elle met en relief, la faiblesse de la logistique déployée sur le terrain pour les besoins de la décharge.
Par ailleurs, et selon certaines indiscrétions, l'opérateur Clean Africa en charge de la gestion de la décharge, lésinerait sur les moyens pour permettre aux camions d'Averda, son sous-traitant, d'accéder facilement et en toute sécurité à la décharge.
Conséquence, la ville croule sous les déchets, menaçant la santé publique et l'environnement. A cela s’ajoute la faiblesse des moyens déployés par Averda pour répondre au développement de la ville. Du coup, s’impose l'urgence d'une nouvelle décharge et d'une gestion écologique des ordures ménagères.
Stéphane Billé
Dans un entretien accordé ce 28 décembre 2017 à la presse locale, le ministre d’Etat en charge du Budget et des Comptes publics, Jean-Fidèle Otandault a décliné les grands axes de la politique budgétaire du pays et, en même temps, précisé les modalités de règlement de la dette intérieure.
S’agissant particulièrement du réglementa de la dette intérieure, Jean-Fidèle Otandault a indiqué qu’: « A cours de l’exercice 2017, 368 milliards de francs ont été injectés par l’Etat pour le règlement de la dette intérieure. Cette dynamique devra se poursuivre avec un autre décaissement de 534 milliards de francs en 2018 ».
Ce processus, a-t-il indiqué, obéit au protocole d’entente conclu entre les acteurs du secteur privé réunis au sein de la Confédération patronale gabonaise (CPG) et le gouvernement gabonais.
De manière détaillée, à la fin du mois de novembre 2017, près de 140 milliards de francs ont été dégagés pour le règlement des instances du Trésor et 147 milliards au titre de la dette conventionnée et reconnue, soit 287 milliards auxquels il faudrait rajouter pour le mois de décembre 81 milliards dont 67 milliards de dette sur titre, explique-t-il.
Pour Jean-Fidèle Otandault, le cas le plus illustratif de la détermination de l’Etat à apurer la dette intérieure est celui de la SEEG. Pour cette société, l’Etat s’est acquitté d’une partie substantielle de sa dette, à hauteur de 31 milliards de francs.
Mais compte tenu d’un certain nombre d’observations dans le règlement desdites créances, le gouvernement envisage de publier régulièrement l’état des entreprises payées. En outre, il prévoit la création d’une cellule d’évaluation qui réunit les représentants du gouvernement et ceux du secteur privé afin de confronter les chiffres au sujet des arriérés.
Stéphane Billé
Au regard de l’ampleur que les activités du secteur des transports ont prise ces dernières années au Gabon, les députés pensent à doter ce domaine d’un nouveau cadre réglementaire et normatif question de le rendre plus professionnel. Car, d’après le député Jean Claude Simepoungou, auteur de la proposition de loi qui ambitionne de réglementer le transport, ce secteur majeur de l’activité économique, a été peu ou sous-encadré.
«La présente proposition de loi ambitionne de fixer, dans un cadre normatif supérieur, les dispositions encadrant la professionnalisation et d’encourager la gabonisation de ce secteur.», explique-t-il.
Dans les grandes lignes de cette proposition de loi, l’on note entre autres la professionnalisation du secteur, et la nationalisation des emplois, les exigences de formation, les infractions et sanctions encourues prévues pour les cas d’indiscipline.
L’on observe également que les députés veulent d’un texte qui observe les règles communautaires et les conventions internationales.
«Il faudrait maintenant que les collègues députés puissent regarder le texte dans le fond, l’amender, ou l’améliorer, ajouter ce qui a été oublié.», indique le parlementaire.
SeM
Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba a reçu ce 28 décembre en audience, le ministre des Relations extérieures, Manuel Domingos Augusto.
Porteur d’un message de João Lourenço, président de la République angolaise, Manuel Domingos Augusto et Ali Bongo Ondimba, en sa qualité de président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), ont échangé sur les questions de sécurité et de paix de la sous-région. Notamment sur les crises en République démocratique du Congo (RDC) et en République centrafricaine (RCA).
Dans ce sens, Ali Bongo Ondimba et son hôte se sont accordés sur la nécessité d’organiser une concertation sur ce dossier. Ce, d’autant plus qu’il sera à l’ordre du jour de la prochaine session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, prévue en janvier 2018, à Addis-Abeba (Ethiopie).
Le renforcement des relations bilatérales entre le Gabon et l’Angola a également été abordé au cours de cette audience.
Stéphane Billé
Déposés le 12 décembre 2017 au Sénat, par le ministre d’Etat en charge du Budget et des Comptes publics, Jean-Fidèle Otandault, les projets de loi de Finances 2018 et de règlement pour la gestion 2016, ont été adoptés à une large majorité ce jeudi 28 décembre 2017, par l’Assemblée nationale.
Dans ses articulations, le projet de Loi de finances 2018 prévoit des opérations budgétaires et de trésorerie équilibrées en ressources et en charges à 2 688,8 milliards Fcfa, contre 2 860,0 milliards Fcfa dans la Loi de Finances rectificative 2017, soit une diminution de 171,2 milliards Fcfa.
Il traduit par ailleurs, la réelle volonté de maîtrise des dépenses publiques, compte tenu du contexte économique que traverse la Gabon actuellement, a indiqué Jean-Fidèle Otandault.
Dans ce cadre, les recettes budgétaires s’établiraient à 1 842,6 milliards Fcfa contre 1714,6 milliards Fcfa dans la loi rectificative de 2017. Soit une augmentation de 128 milliards Fcfa, expliquée par les effets attendus du renforcement des mesures de mobilisation des recettes fiscales et douanières.
Quant aux dépenses budgétaires, elles se chiffreraient à 2 032,7 milliards Fcfa, contre 1886,7 milliards Fcfa. Soit une augmentation de 146 milliards Fcfa qui traduit les efforts entrepris pour mieux retracer les dépenses liées aux recettes affectées dans la compatibilité budgétaire, a souligné le ministre d’Etat.
Concernant la loi de règlement pour la gestion 2016, l’accent a été mis également sur les efforts de réduction du train de vie de l’Etat. Une approche qui a eu l’assentiment des élus de la Chambre Haute.
En effet, arrêtée en équilibre à 2 626,01 milliards Fcfa, la loi de finances 2016 a connu une baisse de 24,6 milliards Fcfa, par rapport au niveau des ressources et des charges prévues dans la loi de finances rectificative 2015.
De ce fait, sur les charges globales de l’Etat, arrêtées à 2 626,01 milliards Fcfa, soit 2152,1 milliards Fcfa en charges budgétaires et 473,8 milliards Fcfa en charges de trésorerie et de financement, on note des dépenses budgétaires ordonnancées à hauteur de 1743,9 milliards Fcfa.
On note également à cet effet des annulations de crédits non consommés se chiffrant à hauteur de 408,2 milliards Fcfa. Des options qui dénotent le désir de maîtriser les dépenses et de mieux assainir les finances publiques.
Si le groupe parlementaire Front uni conduit par l’ancien Premier ministre jean Eyéghé Ndong, a voté contre ledit projet de loi de finances et, en même temps émis un projet d’audit de la dette gabonaise, celui du CLR, dirigé par Hughes Bessack, malgré son adhésion, a quant à lui, émis des recommandations portant sur une plus grande prise en compte des investissements à caractère social, dans l’élaboration de la loi de Finances.
A l’issue de la séance plénière, le Ministre d’Etat, ministre du Budget et des Comptes publics, Jean-Fidèle Otandault, a tenu à remercier vivement les Sénateurs pour leur implication dans l’examen de ces lois essentielles pour le redressement économique et pour la réforme de la gestion des finances publiques au Gabon.
Stéphane Billé
C’est avec la société gabonaise de transformation agricole et du développement rural (Sotrader), que la Banque africaine de développement (BAD), a décidé au travers d’un accord de don d’une valeur de 1,225 milliard Fcfa, de soutenir les efforts et de renforcer les capacités des producteurs et des sociétés coopératives, engagés dans le programme Graine.
D’après la BAD, les fonds issus de cet accord permettront de résoudre les préoccupations liées au renforcement des performances de ce programme. Celles-ci portent prioritairement sur les capacités des coopératives et des planteurs engagés dans la culture du palmier à huile, de la banane, de la tomate, du manioc et du piment.
Il s’agira dans un second temps, de faciliter l’accès des sociétés coopératives aux services financiers.
Pour la Sotrader, l’année 2018 doit permettre d’aboutir à l’indépendance et à la sécurité alimentaire du pays grâce à l’accélération des activités de production et de transformation des produits agricoles gabonais.
«Ce don permettra à la Sotrader de renforcer une base pilote de formation de plus de 100 jeunes formateurs pour accompagner la gestion des coopératives et 2 700 planteurs, dont 70% de femmes, aux principes de gestion de leurs ressources commerciales familiales.», explique Théophile Ogandaga, PDG de la Sotrader.
Pour le ministre de l’Agriculture, de l’élevage en charge du Programme Graine, Yves Fernand Manfoumbi qui considère que l’agriculture est en passe de devenir le nouveau pétrole du Gabon, «la croissance et la diversification de l’économie gabonaise passeront également à travers le programme Graine qui participe fortement à la réduction de la pauvreté et à la promotion de la création d’emplois ».
SeM
Dans le cadre du renforcement du caractère paritaire et consensuel, dans la mise en œuvre des actes du dialogue politique tenu du 28 mars au 25 mai 2017, les membres de la Commission ad hoc paritaire de suivi - évaluation desdites assises ont été reçus par le PM, Emmanuel Issoze Ngondet, ce 27 décembre 2017.
Cette rencontre a ainsi permis d’examiner les questions relatives au « rôle, à la mission et au fonctionnement » de ladite commission, ainsi que celles liées à l’urgence de l’élaboration, par le gouvernement, des textes de base qui favorisent la mise en œuvre des actes de ce dialogue.
Les membres de cette commission ont de ce fait, réaffirmé leur réelle détermination à suivre, évaluer et veiller au respect des actes dudit dialogue politique. Tout en indiquant toutefois, qu’ils attendaient du gouvernement un accompagnement pratique pour la réussite de leur action, dans l’intérêt du peuple gabonais et de tous les acteurs politiques.
Se disant réjoui de cette rencontre, le Premier Ministre Emmanuel Issoze Ngondet a rassuré ses hôtes, de la contribution du gouvernement dans la matérialisation des recommandations faites.
Stéphane Billé
Le 24 Décembre dernier, le ministre de l'Intérieur, de la Sécurité, chargé de la Décentralisation et du Développement local, Lambert-Noël Matha (photo) a présidé une réunion d'urgence de clarification sur la situation d'insalubrité que connait Libreville et ses environs.
Prenaient part à cette séance de travail, les responsables des sociétés Clean Africa, Averda et de la mairie de Libreville. Durant les échanges, Lambert-Noël Matha a vivement fustigé la multiplicité des centres de décisions sur la question des ordures ménagères au Gabon avant d'inviter les différents acteurs à œuvrer sans préavis à la propreté de la ville.
Car, a-t-il rappelé, «la situation actuelle menace l'environnement et la santé publique». A sa décharge, le directoire de la société Clean Africa, chargée de la gestion de la décharge de Mindoubé, a dit avoir profilé la route, et indemnisé les riverains squatters qui ont déguerpis. Toute action, a-t-il indiqué, qui puisse permettre à la société chargée de la collecte des ordures ménagères, Averda de retrouver son niveau de fonctionnement normal.
Malgré ces bonnes dispositions, la question de la saturation de la décharge reste entière et les pistes de solutions ont été envisagées.
Lambert-Noël Matha et ses hôtes ont envisagé une autre solution afin de solutionner définitivement ce problème devenu récurrent. Ils ont ainsi décidé d’inspecter un site à Pointe-Claire, dans la commune d'Owendo déclaré d'utilité publique, dans les prochains jours.
Stéphane Billé
Dans l’incapacité d’injecter 35 à 40 milliards FCfa pour renforcer ses fonds propres, question de remettre la banque à flot, l’Etat et les administrateurs de la Poste SA, réunis en conseil d’administration le 21 décembre 2017, ont décidé de la liquidation de cet établissement bancaire devenu un gouffre à sous, pour créer un établissement de microfinance de 2ème catégorie.
«Pour poursuivre les activités avec l’entité Postebank, il aurait fallu renforcer les fonds propres d’environ 35 ou 40 milliards. Ce sont des montants qui sont difficiles à réunir aujourd’hui par l’Etat qui est en pleine restriction budgétaire.», fait observer le président directeur général (PDG) de la Poste, Michaël Adandé.
D’après lui, la création de PosteFinance est adaptée à la taille du portefeuille de l’établissement aujourd’hui constitué de petits épargnants notamment les particuliers, les PME/PMI. Aussi la nouvelle structure entend-elle dans son déploiement, développer l’inclusion financière de toutes les catégories socio professionnelles sur l’étendue du territoire.
«C’est une structure financière qui, en termes de produits, fait ce que fait une banque, sauf avoir un compte de règlement à la Banque centrale ; avoir des opérations avec des banques ; faire des transferts à l’étranger sauf dérogation ; et le niveau du capital requis est de 500 millions contre 10 milliards FCfa pour les banques.», souligne le PDG.
Pour ce qui est du personnel, Postebank étant en incapacité de payer les droits sociaux de ses agents, ceux-ci sont repris par la Poste SA « avec droits acquis ».
SeM
Une récente analyse prudentielle de la situation économique de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac), du Fonds monétaire international (FMI) laisse indiquer des perspectives d’une progressive amélioration de la situation économique et financière.
Néanmoins, prévient le FMI, cette lecture tiendrait au cas où les États et les institutions régionales tiennent tous leurs engagements de politique économique.
En outre, poursuit le fonds, ces perspectives supposent aussi la poursuite de l’assainissement budgétaire (avec une amélioration du solde budgétaire global de l’ordre de 6 % du PIB entre 2016 et 2019), dans un premier temps, en réduisant les investissements publics non prioritaires et en accroissant progressivement les recettes budgétaires non pétrolières.
A cela s’ajoute également, l’intensification des politiques visant à diversifier l’économie en améliorant le climat des affaires, notamment par un renforcement de la gouvernance et de la transparence. Cela soutiendrait une croissance plus forte à moyen terme.
Dans cette même lecture, le FMI indique que la politique monétaire resterait restrictive, reflétant le besoin de favoriser la stabilité extérieure et l’accumulation de réserves.
Enfin, conclut l’institution de Bretton Woods, ces perspectives comportent des risques importants. Notamment ceux liés à l’évolution de l’économie mondiale et à ses répercussions sur les cours du pétrole, à la possibilité que les politiques soient plus faibles que prévues en raison de contraintes et/ou d’un manque de soutien politique, à des retards possibles dans l’achèvement des programmes avec le reste des pays de la Cémac et à une situation sécuritaire encore difficile.
Stéphane Billé