Le Nouveau Gabon

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Nommé directeur général en septembre dernier, en remplacement de Roger Owono Mba, limogé pour déficit de gouvernance et choix d’investissement coûteux et risqués, Steeve Saurel Legnongo (photo), a été désigné par le régulateur du marché bancaire de la sous-région, administrateur provisoire de la Banque gabonaise de développement (BGD), il y a quelques jours.

Dans les six mois à venir, l’administrateur provisoire, transfuge de Parthenon Finance après un passage chez BGFIbank où il était directeur du contrôle permanent et de la conformité, doit présenter un plan de redressement et de restructuration de l’établissement de crédit.

Outre les pouvoirs d’administration, de direction et de représentation de la banque, le nouvel administrateur a pour mission d’assurer la gestion courante de la BGD et prendre des mesures visant le rétablissement de l’équilibre de l’exploitation (à l’exception des actes de disposition qui doivent requérir l’autorisation de l’assemblée générale des actionnaires).

Steeve Saurel Legnongo devra également, selon le communiqué de la Commission bancaire d’Afrique centrale, évaluer la situation de la banque avant de se prononcer sur la possibilité de poursuite de ses activités. Le cas échéant, il devra constater et déclarer la cessation de paiement de l’établissement.

Tout ceci devra se faire dans un délai de deux mois après sa prise de fonction.

SeM

Sans apporter de plus amples précisions, le communiqué de la session extraordinaire de la Commission bancaire d’Afrique centrale signé le 3 octobre, indique que le gendarme du marché bancaire a décidé «d’ouvrir une procédure disciplinaire à l’encontre d’un établissement de crédit et ses dirigeants», à l’issue de ce conclave tenu à Douala.

D’après le communiqué signé d’Abbas Mahamat Tolli (photo), gouverneur de la BEAC et président statutaire de la Cobac, cette décision intervient après que le régulateur a examiné l’évolution de la situation de cet établissement de crédit.

Cette sortie intervient au lendemain de la signature d’un autre communiqué de la même institution en juillet dernier où elle s’inquiétait du non-respect des normes prudentielles par la majorité des établissements de crédit de l’espace communautaire. Car, pour le gouverneur de la BEAC, la course à la plus-value commerciale avait pris le pas sur les exigences de conformité.

«Dans la pratique, nous observons que plusieurs établissements de crédits ont tendance à perdre de vue le respect des règles prudentielles édictées par la Cobac et par conséquent, à se surexposer, espérant ainsi satisfaire des objectifs de rentabilité.», expliquait-il dans le communiqué du 18 septembre 2017.

La persistance de ces manquements constitue sans doute la mise en route de cette action coercitive du régulateur à l’encontre de cette banque et ses dirigeants. D’autres banques pourraient à la lecture de ce communiqué, écoper de sanctions si une gestion transparente en règle avec le respect des normes prudentielles des banques de l’espace communautaire n’est pas observée par la Cobac.

SeM

Le directeur général adjoint de la  Compagnie industrielle et commerciale des mines de Huazhou (CICMHZ), Liang Yan Xiang, a indiqué au cours d’une audience avec le ministre des Mines, Christian Magnagna, que la production 2017 de la société, affichait une évolution de 390 000 tonnes.

La filiale locale du  groupe chinois Citic Dameng Mining Industries Ltd, spécialisée dans l’extraction du manganèse et la production de dérivés manganifères, qui détient 22% des réserves générales de Chine, a également indiqué que le volume de minerais exportés cette année grâce au port minéralier de Gsez Ports, s’élève à 707 000 tonnes.

Au-delà des performances de l’entreprise, Lian yan Xiang et Christian Magnagna ont échangé sur les activités de la société ainsi que ses projets en matière de développement de la production de la mine de M’bembélé.

Concernant le développement des activités de cette mine située à Ndjolé, province du Moyen-Ogooué au Centre du Gabon, l’entreprise avait prévu au lancement des activités en 2011, une production annuelle de 500 000 tonnes de manganèse par an, la construction d’une centrale électrique et d’une voie ferrée de 225 km afin d’alimenter et relier le site de Ndjolé.

Le directeur général adjoint de la société chinoise et le ministre des Mines se sont aussi penchés sur le respect des dispositions de la convention minière signée le 21 octobre 2010, s’agissant des emplois des nationaux, de la formation des employés gabonais, de la sous-traitance locale, de la santé, de la protection de l’environnement et du partage équitable des revenus de l’activité minière avec le Gabon.

SeM

A l’issue de l’accord ayant donné lieu à la trêve sociale de trois ans entre le gouvernement et les syndicats des régies financières, les parties ont convenu de conditionner le paiement des primes au dépassement des objectifs budgétaires, en fin d’exercice.

Cette «prime de fin d’année» sera payée exclusivement aux services des Impôts, de la Douane et du Trésor, après constat du franchissement des plafonds de recettes attendues par le gouvernement. Les hydrocarbures sont exempts de ce tableau.

Pour le gouvernement, le nouveau système ainsi approuvé et validé, permettra de disposer d’une plus grande marge de manœuvre dans la ventilation des dépenses publiques. Les autorités précisent que «le montant alloué au financement des primes ne peut excéder 5% des recettes budgétaires exécutées».

En plus de cette récompense, l’octroi des autres primes est désormais subordonné à la performance et à la présence effective au poste. Dans le nouveau régime de gestion des avantages accordés aux agents des régies financières, il est institué une prime spécifique d’incitation à la performance (PSIP).

Celle-ci sera payée sur la base des ressources collectées au trimestre T+1 et son taux n’excédera pas 20% des objectifs réalisés. Toutefois, souligne le texte paraphé par les ministres du Budget, de l’Economie, du Pétrole et les syndicats, «ce taux peut être révisé par décision conjointe des ministres chargés du Budget et de l’Economie ».

Concernant la grille de répartition, «le montant à payer aux bénéficiaires sera calculé sur la base des ressources exceptionnelles effectivement disponibles sur le compte ouvert, à cet effet, à la Caisse des dépôts et de consignations en tenant compte d’une clé de répartition par administration». «Les règlements se feront pour chaque mensualité, au plus tard le 10 du mois suivant, au bénéfice des seules personnes effectivement présentes à leur poste de travail pendant la période concernée», poursuit le texte.

Pour l’accord conclu en fin de semaine dernière, les grévistes qui ont repris le travail, depuis le 2 octobre, ont déjà perçu 8 milliards de Fcfa sur les 12 milliards de Fcfa prévus.

SeM

Lire aussi

02/10/2017 - Yolande Nyonda : « Le gouvernement va liquider tous les arriérés de primes des régies financières, d’ici la fin de l’année»

D’après la Cour des comptes qui vient de rendre public un audit de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) sur la période 2011-2015, les mécanismes et procédures de prévention des fraudes et des erreurs ainsi que ceux relatifs à l’enregistrement et au contrôle des prestations et la mise en route des décisions, font défaut au management de cette structure qui s’en trouve fortement menacée.

Cette situation est la conséquence des risques pris au niveau des activités de caisse et du contrôle. Ainsi, rapporte la Cour des comptes, l’absence de procédures écrites permettant une gestion économique efficace et efficiente des actifs de la caisse, fragilise la CNAMGS.

Le manque de procédures pourrait également, à terme, affecter la pérennité des fonds dédiés à l’assurance maladie des agents publics de l’Etat, l’assurance maladie des salariés des secteurs privé et parapublic et l’assurance maladie et la garantie sociale des Gabonais économiquement faibles.

A côté de ces carences managériales, rapporte la presse locale, la dette de l’Etat vis-à-vis de la structure tourne autour de 70 milliards de Fcfa, constituant également un sérieux problème pour la pérennité de ses activités.

L’Etat accumule ainsi des retards dans «le versement des cotisations salariales et patronales des agents publics, de la subvention ainsi que des cotisations prélevées par la CNSS pour le compte de la CNAMGS».

SeM

 

La semaine dernière, le gouvernement gabonais a approuvé la vente des actifs à terre du géant pétrolier anglo-néerlandais Royal Dutch Shell à Assala Energy Holdings qui appartient à la société d'investissement américaine Carlyle.

D’une valeur de 587 millions de dollars, la transaction a été conclue en mars dernier et est relative à 5 champs de production, 4 autres que Shell n’exploitait pas directement et un oléoduc entre Rabi, Gamba et le terminal pétrolier de Gamba Sud.

Le feu vert de Libreville marque également le transfert des compétences sur les actifs, de Shell  à Assala Energy. Désormais les 430 travailleurs de Shell seront absorbés par le repreneur américain.

« Avec cette cession d’actifs, le gouvernement tient absolument à relancer la production dans le secteur pétrolier. Nous voulons faire que dans les mois et les années à venir, la production pétrolière batte son plein au niveau du Gabon.», a déclaré le ministre gabonais en charge du sceteur, Pascal Houangni Ambouroue (photo).

Cependant, Shell ne quitte pas définitivement le Gabon. La compagnie va continuer à y développer ses activités avec un accent particulier sur la production gazière, étant donné que la faiblesse des prix du pétrole affecte gravement ses finances.

Au Gabon, la production stagne depuis plusieurs années et les découvertes de pétrole ou de gaz deviennent rares. Le gouvernement espère attirer de nouveaux investissements pour renverser la tendance.

Olivier de Souza

Lire aussi :

27/03/2017 - Royal Dutch Shell annonce avoir bouclé la cession de ses activités onshore au Gabon, à l'américain Carlyle

 

La Chine manifeste de plus en plus son intérêt pour les atouts économiques du Gabon. Ces prédispositions ont été réitérées, le 29 septembre dernier, à la faveur d’une rencontre entre le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, et un groupe d'opérateurs économiques chinois, en mission de prospection, d'informations et de création de partenariats au Gabon.

Dans le cahier d’investissements que l’empire du Milieu se propose d’ouvrir au Gabon, figurent désormais les pages relatives à la création d’un groupe d'opérateurs économiques sino-gabonais, et une banque de développement.

En réponse à ces propositions, le Premier ministre a rassuré ses interlocuteurs de la disponibilité du gouvernement, à appuyer politiquement la mise en œuvre de ces ambitieux programmes de développement.

Selon des sources proches du dossier, les investissements prévus par la partie chinoise au Gabon s’élèveraient à 4,5 milliards de dollars américains. Ces capitaux devaient permettre d’asseoir des investissements structurants, cadrant avec le volet industriel du Plan de relance économique initié par le Premier ministre.

Pour rappel, dans le cadre de son programme d’investissements au Gabon, Pékin a identifié trois projets majeurs. Il s’agit de : la construction de cinq domaines industriels et les opportunités à réaliser, l'opérationnalisation de la bourse du bois, avec des études de faisabilité et le plan de financement, et enfin de l'installation dans la zone économique spéciale de Nkok, d'entreprises chinoises.

Autant de projets porteurs, indique-t-on, qui devraient permettre la création à termes, de près de 20 000 emplois directs et indirects.

Stéphane Billé

Portée par une demande domestique soutenue, l’activité de la branche des boissons gazeuses et alcoolisées au Gabon s’est affermie en 2016.

La production totale a ainsi augmenté de 4,7%, pour un volume de 2,8 millions d’hectolitres, contre 2,7, un an plus tôt. Selon la Société des brasseries du Gabon (Sobraga), cette progression s’explique par la bonne tenue de la production des bières et des diverses boissons, notamment de l’Alcoomix. En conséquence, le chiffre d’affaires s’est consolidé de 6,3%, passant de 157, 848 milliards de Fcfa en 2015, à 167,8 milliards de Fcfa, l’an dernier.

Concernant l’emploi, les effectifs sont passés de 961 agents permanents à 976 agents en 2016, pour une masse salariale de 13,5 milliards de Fcfa.

Quant à la production de l’eau minérale, elle a enregistré une hausse de 18,1% en 2016, pour un volume de 781 267 hectolitres, contre 661 776 en 2015. Même le chiffre d’affaires a suivi cette tendance haussière. Il est ainsi passé de 14, 37 milliards de Fcfa, à 14,8 milliards de Fcfa, soit une hausse de 3,2%

La Société des boissons de Léconi (Soboleco), indique que cette évolution est tributaire d’une part, de l’atténuation des effets liés aux problèmes techniques rencontrés par la société, qui favorise le fonctionnement optimal de la deuxième ligne de production. Et d’autre part, de la compensation par la production additionnelle des nouvelles marques (Akewa et Aning’Eau), et la fermeté de la demande locale.

La Soboleco revendique enfin un renforcement des effectifs de 18,5% en 2016. Ils sont passés de 54 agents en 2015, à 64 en 2016, pour une masse salariale de 813 millions de Fcfa.

Stéphane Billé

En perspective à l’arrivée d’une mission marocaine dans les tout prochains jours en terre gabonaise, le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet (photo) et plusieurs membres du gouvernement se sont penchés sur la question, au cours d’une séance de travail tenue, ce lundi 2 octobre 2017.

Il était essentiellement question au cours de cette rencontre, d’effectuer un examen approfondi des dossiers relatifs aux accords d’intérêt commun qui lient Rabat et Libreville.

Cet examen portait sur la revue globale des dossiers secteur par secteur, à donner à chaque membre du gouvernement. L’occasion était donc de décliner les différents domaines couverts par ces accords depuis 3 ans.

A travers cet exercice, Emmanuel Issoze Ngondet, voulait s’assurer que les relations bilatérales nouées au sommet de l’Etat entre le Roi Mohamed VI et le président Ali Bongo Onbimba ne souffraient d’aucune ambigüité. Et qu’en plus, elles se doivent d’être l’expression d’une amitié forte, établie depuis 1972.

En effet, la relation partenariale gabono-marocaine vise à promouvoir des positions convergentes sur la sécurité alimentaire, la liberté de circulation pour les marchandises, les biens et services, les capitaux et les travailleurs.

Stéphane Billé

Nommé lors du Conseil des ministres du 28 septembre dernier, le nouveau Directeur général des douanes et droits indirects, Raymond Okongo (photo), a été installé ce 2 octobre 2017, par le secrétaire générale du ministère de l’Economie, Thierry Abéloko.

Les premiers chantiers de M. Okongo reposeront entre autres sur : la remise du personnel des douanes au travail, le soutien au Plan de relance de l’économie mis en œuvre par le gouvernement, l’amélioration des relations avec les partenaires sociaux et la réinstauration des principes fondamentaux des douanes, que sont : honneur et dévouement.

Le nouveau patron des douanes aura également pour mission d’assurer une parfaite prise en charge des produits tant à l’export qu’à l’import, d’apporter un soutien accru aux opérateurs économiques de la filière bois, qui depuis 2009, ne cessent de s’accroitre, de préparer les procédures pour les exportations des autres produits tels que l’huile de palme, l’or et bien d’autres, de ramener la sérénité dans l’administration des douanes et enfin, de redonner la confiance aux opérateurs ainsi qu’aux investisseur qui souhaitent s’installer au Gabon.

Les principaux atouts de Raymond Okongo résident dans le fait qu’il connait bien la ‘’boite’’, et que les syndicats de cette administration viennent de signer une trêve sociale avec le gouvernement, après une longue grève de près de quatre mois.

Raymond Okongo est inspecteur principal des douanes. Avant sa nomination, il occupait les fonctions de directeur régional des douanes de la province de l’Estuaire. Il est marié et père de famille nombreuse.

Stéphane Billé

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