Une mission de la commission régionale de certification pour la poliomyélite portant sur l'évaluation des mesures mises en œuvre par l'Etat dans la lutte contre cette maladie séjourne actuellement à Libreville.
Après des visites d'inspection, cette commission présidée et conduite par le Pr Rose Gana Leke, a présenté son rapport au premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, la semaine dernière. Le rapport fait état de certaines faiblesses dans la lutte contre la maladie, et pointe particulièrement le programme élargi de vaccination qui reste assez faible.
En effet, ce rapport indique que 130 000 enfants sont non vaccinés à ce jour. Concernant l'offre de service des vaccins qui est de l'ordre de 814 sur l'ensemble du territoire, seuls 119 administrent des vaccins, et seules 42 structures ont des moyens aux normes OMS. A cela s’ajoute l'insuffisance des moyens financiers et humains mis en œuvre pour lutter contre la poliomyélite, poursuit le rapport.
Dans le cadre des recommandations, la commission en appelle à des mesures fortes, portant sur l'achat des vaccins pour la prévention, la détection et la lutte contre les épidémies.
Le premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet a exprimé sa satisfaction de recevoir ce rapport qui encourage le gouvernement à doubler les efforts d'éradication de la poliomyélite au Gabon. Il a également annoncé le lancement d'une campagne de vaccination à compter du 18 octobre prochain sur le territoire national.
Il est à noter que c'est en décembre prochain à Yaoundé au Cameroun, que le Gabon sera évalué par la commission régionale de certification de cette maladie.
Stéphane Billé
Le gouvernement gabonais et les syndicats de personnels des régies financières viennent de signer un protocole d’accord pour sortir de la crise qui avait cours au sein des administrations financières du pays. Yolande Nyonda (photo), Secrétaire générale du ministère du Budget et des Comptes publics, revient sur les mobiles à l’origine de cette crise, ainsi que sur la signature de ce protocole d’accord, considéré comme une grande victoire pour le gouvernement.
Le Nouveau Gabon : Mme la secrétaire générale, le gouvernement vient de désamorcer la crise qui avait cours dans les régies financières. Pourquoi qualifiez-vous cet événement de grande victoire pour le gouvernement ?
Yolande Nyonda : Le dénouement de cette longue crise que vient de traverser notre pays est à saluer. Depuis quatre mois, les régies financières du Gabon étaient quasiment en grève. Cela a causé une énorme perte pour le pays. Mais, après les négociations, les régies financières ont accepté de reprendre du service avec, à la clé, la signature d’un important protocole d’accord avec le gouvernement. Vous comprenez donc qu’il y a lieu, ici, de se réjouir de cette heureuse sortie de crise.
Quels étaient les principaux motifs de revendication des syndicats ?
Le point essentiel de la grève concernait des arriérés de paiement de primes, et rien d’autre. En effet, après la suppression des primes par le président de la République, et de la PIP qui était payée à l’ensemble des fonctionnaires, on a octroyé aux régies financières, une prime spécifique à la performance liée à la particularité de leur activité. Et, contrairement à ce que certains pourraient penser, ce principe est universel, il n’est pas spécifique au Gabon.
Alors, que s’est-il passé ?
Oui, il convient, en premier lieu, de relever qu’aujourd’hui, cette fameuse prime est assise sur des ressources dites exceptionnelles des administrations financières. C'est-à-dire : les pénalités, les amendes, les contentieux douaniers, fiscaux etc. Jusqu’en 2014 et 2015, le mécanisme fonctionnait correctement et les administrations financières faisaient correctement leur travail, traquaient les mauvais payeurs et, en retour, percevaient leurs primes normalement.
Mais, à partir de mi 2016, et surtout après la crise postélectorale, le travail a pris un coup. Notamment, avec une forte baisse d’activités liée à de multiples facteurs. Résultats des courses, les ressources qui finançaient ces primes se sont amoindries. L’Etat, face à ces insuffisances, s’est retrouvé dans l’obligation de reporter les paiements qui se sont malheureusement accumulés. Et c’est suite à cette situation que les régies ont donc lancé leur mouvement de grève.
Quelles ont été les dispositions prises par le gouvernement pour sortir de cette impasse ?
Depuis le mois d’août 2017, le gouvernement a entamé des discussions avec les syndicalistes. Nous avons, par exemple, dans ce cadre décidé du changement des paradigmes avec la mise en œuvre d’un nouveau mécanisme. Il a ainsi été décidé que, contrairement au passé, le paiement des primes allait désormais reposer sur les ressources produites par les régies financières. Ce qui, loin d’être une sanction, devait plutôt constituer une incitation à la performance.
Finalement…
Après d’intenses et âpres négociations de près de 14 heures avec les syndicats, nous avons pu trouver un modus vivendi, le 28 septembre 2017.
Alors, que prévoient concrètement les termes de cet accord ?
En dehors de la levée du mot d’ordre de grève, nous avons également conclu une trêve sociale de trois ans. Dans le cadre de cette trêve, pendant ladite période, nous allons mettre en place un cadre bipartite, où toutes les problématiques liées à leurs activités seront traitées, par un groupe paritaire chargé de les examiner.
Y a-t-il eu d’autres acquis ?
Le protocole d’accord prévoit également que les régies financières auront désormais droit à trois mois de prime plancher, calculés sur la base des périodes creuses, pour démarrer l’année. En plus, ils auront aussi désormais droit au 13e mois. Ce sont tout simplement des mesures mises en œuvre pour améliorer leurs revenus et, par conséquent, leur quotidien afin de les inciter à la performance.
Il est aussi prévu un ajustement des primes au niveau de la performance. Bref, le protocole stipule que la prime sera désormais payée à ceux qui sont effectivement au travail.
Cela ne s’apparente-t-il pas à la logique de la carotte et du bâton ?
Si vous le voulez, mais pour le gouvernement, cela constitue une manière de mieux contrôler et apprécier le travail de ces administrations financières.
Ce sont là, les engagements des syndicats. Qu’en est-il du gouvernement ?
Les grandes lignes du protocole prévoient, qu’en contrepartie, le gouvernement s’engage à liquider les arriérés réclamés. Donc, d’ici la fin de l’année, toute la question sera évacuée.
A combien s’élèvent ces arriérés ?
En gros, la dette liée aux arriérés a été stabilisée, au 30 juin 2017, avec tous les syndicats à 12 milliards de FCFA. Nous avons commencé par un paiement de 8 milliards. Ensuite, nous passerons au paiement des 4 milliards restants dans les prochains jours.
Pourtant, les syndicats réclamaient également le paiement des primes du mois de juillet 2017.
Oui, il faut retenir que nous sommes entrés dans le nouveau mécanisme depuis le mois de juillet. Mais, pour le gouvernement, il était primordial d’évacuer le protocole d’Arambo qui représentait ces 12 milliards de FCFA. Mais, compte tenu de certains facteurs, le mois de juillet sera également pris en compte à hauteur de 4 milliards. Mais dans l’ensemble, l’Etat s’est engagé à solder ces arriérés de primes, d’ici la fin de l’année.
Avec la conjoncture économique actuelle, d’où vont provenir les ressources qui financeront ces primes ?
Elles proviendront des ressources exceptionnelles. Elles ne sont pas incluses dans la loi des finances.
A combien est évalué le préjudice causé financièrement par cette crise à l’Etat ?
La grève des régies financières a été très préjudiciable pour l’économie du pays. Elle faisait perdre à l’Etat gabonais près d’un milliard de francs CFA chaque jour, pendant près de quatre mois. Allez-y donc calculer. Vous comprenez qu’il fallait à tout prix reprendre le travail.
C’est le sens principal à donner à cette trêve sociale?
Oui, en premier lieu. Car, les régies financières sont les mamelles de l’activité économique du pays. Ensuite, la trêve sociale va permettre une certaine accalmie pour mettre en œuvre le Plan de relance de l’économie. Ce sont autant d’éléments qu’il fallait prendre en compte par le gouvernement pour signer cette trêve sociale, afin que les administrations financières participent réellement à la mise en œuvre de ce plan.
Tous les syndicats des régies financières ont-ils participé à cet accord ?
Nous avons signé avec 14 des 15 syndicats qui représentent près de 90% du personnel des régies financières. Il y avait notamment : les syndicats des impôts, les trois syndicats de la douane, le syndicat de l’Agence judiciaire de l’Etat, le syndicat du Trésor, le syndicat de la Direction générale du budget et des finances publiques, le syndicat de la Direction générale des hydrocarbures et plusieurs autres.
La Fédération des syndicats des régies financières et des administrations assimilées (FESYREFAA) de M. Mvou Ossialas dit n’être pas concernée par cet accord et entend poursuivre le mouvement
Laissez-moi-vous dire que M. Mvou Ossialas était dans l’intersyndicale. Sauf que les autres n’ont plus accepté sa façon de faire qui frisait beaucoup plus le populisme et l’activisme politique. Ils l’ont donc relevé de ses fonctions. Et c’est après cette sanction qu’il a créé son propre syndicat. Au lieu de mener des discussions avec l’administration dans un cadre approprié, il a décidé de faire la politique de la chaise vide. Tout en choisissant plutôt la rue et les réseaux sociaux comme son champ de prédilection.
En outre, il a surfé sur cette situation de non-paiement des primes pour nourrir son activisme politique. Maintenant que nous allons payer les arriérés, les personnes qui le suivaient seront bien obligées de faire le bon choix en reprenant le chemin du travail. Autrement dit, son mouvement est voué à la mort. Néanmoins, les portes lui restent ouvertes, s’il entre dans la trêve sociale.
Comment allez-vous vous assurer de la reprise effective du travail ?
Dès cette semaine, tous les secrétaires généraux vont faire le tour des administrations concernées afin de s’assurer de la reprise effective du travail. Mais, déjà lors de la signature du protocole d’accord, les syndicalistes se sont engagés à reprendre le travail.
Propos recueillis par Stéphane Billé
Afin de relever les économies des pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, Guinée équatoriale, RCA), laminés par la crise des prix des matières premières, les mesures prises par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (révision à la baisse du plafond de refinancement des Etats) et les six Etats de la Cemac eux-mêmes (réduction des dépenses publiques), en partenariat avec des bailleurs de fonds internationaux (notamment le FMI), commencent à porter leurs fruits.
«Lorsqu’on voit l’application des premières mesures qui ont été prises, on note déjà un relèvement des réserves (de change), qui n’est pas encore au niveau que nous souhaitons, mais nous le notons», a déclaré Louis-Paul Motaze, ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), au cours de la 3ème réunion du comité de pilotage du Programme des réformes économiques et financières de la Cemac, tenu le 28 septembre 2017 à Douala, la capitale économique du Cameroun.
Le niveau actuel des réserves de change des pays de la Cemac, cantonnées dans le compte des opérations auprès du Trésor français, n’a pas été révélé au cours de cette rencontre. Mais, l’on se souvient que selon les statistiques du FMI, ces réserves ont chuté de 6 000 milliards de francs Cfa en 2010, à seulement 2 000 milliards de francs Cfa en 2016, en baisse de 4 000 milliards de francs Cfa sur une période de 6 ans.
Ces statistiques avaient été révélées en avril dernier par Kadima Kalondji, le représentant-résident du FMI au Cameroun. C’était au cours d’un passage à Libreville, au Gabon.
BRM
Lire aussi:
12-04-2017 - Les réserves de change de la Cemac chutent de 6000 à 2000 milliards de Fcfa en six ans
En visite de travail à Libreville depuis le 28 septembre à l’initiative de l’Agence nationale de promotion des investissements, une délégation d’hommes d’affaires chinois conduite par le président de la société chinoise Yihua Group Enterprises, Liu Shaoxi, poursuit les prospections engagées au mois d’avril dernier et entend boucler les négociations en cours sur d’autres projets.
Pour les autorités, les priorités résident dans les domaines de la transformation du bois où le gouvernement veut voir la mise en œuvre de la bourse du bois et son installation dans la zone économique spéciale de Nkok, en plus de la réalisation de cinq domaines industriels. Concernant le développement de cette bourse du bois, Yihua Group Enterprises a marqué son accord pour ce projet en partenariat avec le gouvernement.
Les autorités indiquent qu’elles sont également à la recherche de partenaires dans le développement du tourisme, des mines, de l’agriculture, du numérique, de l’immobilier, de l’eau et de l’énergie.
Mais, en attendant que d’autres opportunités d’investissement intéressent les hommes d’affaires chinois, Liu Shaoxi, président du géant chinois de l’immobilier, de la transformation du bois, de la santé et de l’investissement de capitaux, a décidé de concrétiser les projets qui ont vu la signature d’un mémorandum d’entente avec la mairie de Libreville au mois d’avril dernier. Ceux-ci concernent la construction d’une cité municipale, la réalisation de travaux d’aménagement urbain, notamment la mise en place des parkings ainsi que l'édification d’autres infrastructures à caractère social dans la capitale gabonaise.
Il a pour cela fait un détour par la mairie où il a rencontré le maire Rose Christiane Ossouka Raponda, avec qui il a eu des entretiens sur le démarrage des travaux des chantiers dont les projets ont été adoptés au cours de la visite effectuée en juillet dernier en Chine dans les installations de Yihua Group par une délégation de la commune de Libreville.
L’investisseur chinois, par ailleurs vice-président de la Chambre internationale de commerce de Chine, également intéressé par la reprise de la société nationale des bois du Gabon (SNBG), avait émis le vœu d’apprécier les risques concernant l’investissement dans le capital de cette entreprise publique.
SeM
La remontée des cours du baril de pétrole n’est pas sans conséquence à la pompe dans les villes du Gabon. Ces derniers temps, il se négocie autour de 57,73 dollars pour le Brent de la mer du Nord, l’indice de référence des bruts gabonais.
La Commission nationale des prix des produits pétroliers a pour cela informé les opérateurs de l’ajustement intervenu à la pompe pour le mois d’octobre. Les trois filiales locales des multinationales Total, Lybia Oil, Engen et le distributeur local Petro Gabon, depuis le 1er octobre, affichent une hausse de 10 Fcfa sur les prix du super et du gasoil.
Le relèvement mécanique des prix à la pompe a été consacré en mai 2015 avec l’arrêt de la subvention des produits pétroliers qui coûtait 200 milliards de Fcfa chaque année à l’Etat.
SeM
Les ministres des 14 pays ayant en partage le franc CFA se réunissent du 4 au 5 octobre en France autour du ministre français de l’Economie, dans le cadre de la rencontre annuelle qui précède les assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale d’automne.
Diminution de la masse monétaire en circulation dans certains Etats de la Cemac, baisse de plus de la moitié des réserves de change de cet espace économique, hausse de l’endettement, érosion des avoirs extérieurs nets des pays etc., sont entre autres sujets au menu de cette réunion déterminante pour les pays d’Afrique centrale qui, à l’opposé de leurs homologues d’Afrique de l’ouest, sont en pleine récession.
Les ministres des finances de la zone Franc et leur homologue français, Bruno Le Maire (photo), vont également se pencher sur la situation économique de la zone Cemac entièrement sous-programme avec le FMI dans le cadre de la facilité élargie de crédit, dont les ressources visent à réduire la dette des pays et à financer les réformes.
Cette année, en plus de ces questions, la deuxième rencontre des argentiers de la zone Franc se tient sur fond de tensions et de polémique sur le franc CFA dans bien des pays.
Des activistes et autres leaders d’opinion s’illustrent ces derniers temps par un discours au vitriol et des actes de vandalisme qui traduisent une volonté de couper le cordon ombilical avec cette monnaie qu’ils jugent contre-performante pour les économies de la zone. La question qui divise, sera certainement évoquée au cours de cette réunion et recevra un traitement conséquent si l’on s’en tient aux échanges vifs qui opposent intellectuels, experts, économistes et la classe politique sur le continent.
Si les autorités françaises semblent indiquer que le destin du franc CFA est entre les mains des Etats de cet espace monétaire, il est encore tôt pour voir l’émergence d’une alternative à cette monnaie qui, selon ses partisans, «contribue à la stabilité économique et à l’intégration régionale».
SeM
La mise en œuvre des actes Du dialogue politique gabonais, tenu du 28 mars au 26 mai 2017, à Libreville vient de prendre une tournure décisive. Notamment, avec la soumission du projet de loi portant modification de la Constitution de la République gabonaise, au Conseil des ministres de ce 28 septembre 2017, par le ministre d’Etat en charge de la Justice, Me Francis Nkea Nzigue (photo).
Ce projet de loi a pour but principal de consacrer les recommandations du Dialogue politique. Les réformes majeures attendues de cette révision constitutionnelle portent entre autres sur : l’affirmation du principe de l’égal accès des hommes, des femmes et des jeunes aux mandats électoraux; l’adoption du scrutin majoritaire uninominal à deux tours pour les élections présidentielles et parlementaires, celui des élections locales restant de liste et à un tour.
Ces réformes concernent également : la réduction de la durée du mandat des Sénateurs de six à cinq ans renouvelable, la détermination des rapports entre le président de la République et le gouvernement en cas de cohabitation ; le renforcement des pouvoirs de contrôle du Parlement ; la limitation du mandat des membres de la Cour Constitutionnelle à neuf ans non renouvelable, et le transfert du contentieux des élections locales aux juridictions administratives.
La redéfinition des missions de la Haute Cour de Justice et la création d’une Cour de justice de la République chargée de juger le Vice-Président de la République, les présidents et Vice-présidents des institutions constitutionnelles, les membres du gouvernement, les chefs des Hautes cours et les membres de la Cour constitutionnelle pour les actes commis dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de leurs fonctions, seront également à l’ordre du jour.
Par ailleurs, le rappel du caractère facultatif des avis du Conseil d’Etat, sera aussi revu. Ainsi, lorsqu’il est désormais saisi par le gouvernement sur les projets de textes législatifs ou réglementaires, le Conseil d’Etat rend des avis dans des actes séparés. Toutefois, précise cette disposition, le gouvernement n’est pas lié par les avis du Conseil d’Etat.
Autre fait significatif de cette réforme institutionnelle, la transformation du Conseil national de la communication en Autorité administrative indépendante. Pour ce faire, cette institution sera renforcée par une présence des professionnels de la communication dans sa composition.
Enfin, le Conseil économique et social va se voir rajouter les fonctions environnementales dans ses missions. Et par conséquent, il deviendra le Conseil économique, social et environnemental.
Stéphane Billé
De concert avec la communauté internationale, le Gabon a célébré, la Journée Internationale du Tourisme sous le thème : « Tourisme Durable, Instrument au service du Développement » ce 27 septembre 2017.
L’occasion a été donnée au ministre en charge du Tourisme, Mathias Otounga Ossibadjouo de mettre en exergue, la sensibilisation sur l’importance et l’apport socio-économique de ce secteur d’activités au Gabon.
Au cours de cette célébration, il a également évoqué la possible contribution du secteur du tourisme à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD). Justifiant la portée du thème choisi pour la circonstance, le membre du gouvernement a indiqué qu’il était, tout-à-fait d’actualité, parce que le tourisme a été identifié par les autorités gabonaises, comme étant l’un des piliers du Plan de relance économique en cours d’exécution.
A ce propos, le gouvernement gabonais entend renforcer la compétitivité du secteur touristique, à travers l’exploitation rationnelle de son important potentiel. Mais aussi et surtout de booster le nombre de visiteurs qui se situe aujourd’hui, selon les services de l’immigration, entre 180 000 à 200 000 en moyenne par an, depuis les cinq dernières années.
Pour cela, les segments écotourisme, tourisme d’affaires et évènementiel seront développés de façon complémentaire avec pour objectif de faire de ce secteur, un véritable moteur de croissance.
Autant d’ambitions qui traduisent la volonté des autorités de faire du Gabon, la première destination touristique liée au tourisme durable et le carrefour de l’Afrique centrale, en matière de tourisme d’affaires et d’évènementiel.
Stéphane Billé
L’ONUSIDA se dit satisfaite des résultats enregistrés par le Gabon, en matière de couverture antirétrovirale. Cette reconnaissance a été manifestée cette semaine, par la directrice nationale du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), le Dr. Françoise Ndayishimiye (photo), à la faveur d’une audience accordée par la Première Dame, Sylvia Bongo Ondimba.
Au cours de cet entretien, Françoise Ndayishimiye s’est félicitée des bons résultats enregistrés en matière de couverture antirétrovirale. En effet, a-t-elle indiqué, les taux du Gabon sont de l’ordre de 60 %, contre 35 % en moyenne dans la Région. Et malgré ces chiffres encourageants, elle a néanmoins recommandé l’intensification des actions de prévention.
Dans le cadre de la lutte contre cette pandémie justement, l’implication de la Première Dame du Gabon, tant au niveau national qu’international, n’est plus à démontrer. Car, en sa qualité de commissaire membre ONUSIDA/The Lancet, elle n’a de cesse réaffirmé sa détermination à porter haut et fort, cette cause par un engagement sur trois axes.
Ces axes concernent d’abord son engagement à intensifier son combat pour l’élimination de la transmission du VIH/sida de la mère à l’enfant, bien que le Gabon ait déjà enregistré une diminution de 30% dans ce domaine, afin que plus aucun enfant ne naisse avec cette maladie.
Le second axe quant à lui consiste en la confirmation de sa volonté de renforcer, en lien avec le gouvernement, les campagnes de sensibilisation, notamment en milieu scolaire par la mise en place d’une journée de prévention contre le sida et les grossesses précoces, avec une implication active des élèves et de la communauté éducative.
Enfin, elle marque sa détermination à soutenir le ministère de la Santé dans un processus d’évaluation de l’approvisionnement et de la distribution des médicaments. L’objectif étant de s’assurer que le pays ne souffrira à aucun moment d’une carence de médicaments pour répondre efficacement aux besoins des patients.
Avec ces acquis qu’il faudra bien consolider et préserver, le Gabon semble bien parti pour atteindre ses Objectifs de développement durable (ODD) qui exhortent la communauté internationale à mettre un terme à la pandémie du Sida, à l’horizon 2030.
Stéphane Billé
Plusieurs directeurs généraux de sociétés et d’établissements publics sont passés à la trappe, à l’issue du conseil des ministres du 28 septembre. Ainsi, Rigobert Ikambouayat Ndeka, jusqu’alors directeur général de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag) depuis 2009, a été limogé et remplacé par Sayid Abeloko.
Joël Ogouma, directeur général des Impôts jusqu’à ce dernier conseil des ministres, a été promu conseiller politique du chef de l’Etat. Il a été remplacé par Auguste Akomezogo.
Interpellé et placé en garde à vue, depuis une semaine, Paul Mapessi, directeur général de la société nationale des logements sociaux (SNLS), a été finalement limogé de son poste. La société, endettée à hauteur de 25 milliards de Fcfa, a aujourd’hui un nouveau directeur général chargé de conduire le programme de construction de logements sociaux.
L’on se souvient que l’intéressé avait déjà fait l’objet d’une suspension au mois d’avril dernier par l’ex-ministre du Logement pour pratiques rétrogrades.
SeM