La Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) prépare actuellement des textes d'application qui seront soumis à la consultation de la profession bancaire, les 15 et 16 novembre 2017 à Douala, dans le secteur de la microfinance.
Le premier texte porte sur le projet de règlement Cobac relatif à la liquidation des établissements de microfinance (EMF) de petite taille. A cet effet, le gendarme du secteur bancaire prévoit une procédure dite de « liquidation simplifiée » pour les EMF de première catégorie, dont le total des dépôts n’excède pas un milliard de FCFA au moment du retrait d’agrément.
Un second projet porte sur les modalités d’application des astreintes appliquées pour non-respect des injonctions de la Cobac. Il s’agira pour le cas d’espèce d’examiner à Douala, les modalités de calcul, d’application et de recouvrement des astreintes imposées aux holdings financières, aux établissements de crédit et aux EMF qui ne défèrent pas dans les délais, aux injonctions de la Commission bancaire.
Le troisième texte est relatif à l’identification et à la supervision des établissements d’importance systémique dans la Cemac. Dans ce sens, il y aura des échanges sur les dispositions établies sur la base des normes Bâloises, qui permettent l'identification et la surveillance des établissements avec pour objectifs de réduire les risques que font peser les difficultés de ces établissements sur la stabilité du système bancaire et financier.
Il est également prévu pour les établissements d’importance systémique, l’élaboration et la mise à jour annuelle d’un plan de redressement d’urgence. Ce plan pourra être mis en œuvre immédiatement, en cas de violation persistante des normes prudentielles relatives à la solvabilité et à la liquidité. Ceci afin de permettre la continuité d’exploitation de ces établissements, sans que ne soit rendue obligatoire la mise en place d’une procédure de restructuration spéciale.
Le quatrième projet de règlement Cobac, lui, devrait fixer les modalités d’obtention de l’agrément en qualité d’établissement de crédit, par les filiales ouvertes sous le régime de l’agrément unique, d’un établissement de crédit ayant fait l’objet de retrait d’agrément. La Commission envisage alors l'instauration d'une règle relative au nouvel actionnariat de la filiale qui sollicite un nouvel agrément et la définition d'un régime transitoire, entre le retrait d’agrément de la maison mère et l’octroi ou le refus d’agrément à la filiale.
Enfin, le cinquième projet de règlement va porter sur la fixation de la composition des compartiments bancaire et non-bancaire du patrimoine des établissements de crédit en liquidation. Des précisions seront établies sur les modalités de compartimentation du patrimoine des établissements en liquidation.
S.A
Nommé porte-parole de la présidence de la République, à la faveur du Conseil des ministres du 13 septembre dernier, le nouveau porte-parole de la présidence de la République, Ike Ngouoni Aila Oyouomi (photo), a tenu sa première conférence de presse ce lundi 25 septembre 2017.
Avec les hommes des médias, pour cette première sortie qui s’apparentait à un baptême de feu, Ike Ngouoni Aila Oyouomi, a tenu à préciser l’essentiel de ses fonctions ainsi que le domaine de compétence qui sera le sien. D’un ton calme et rassurant, il a également pu mesurer l’étendue de la tâche qui l’attend et, en même temps, amorcer un début de familiarisation avec les nombreux médias qui constituent l’échiquier de la presse nationale et internationale accréditée à Libreville.
Au cours de son propos liminaire, Ike Ngouoni Aila Oyouomi a indiqué aux journalistes qu’il comptait agir dans le cadre de la transparence pour enrichir leurs approches dans le traitement de l’information présidentielle dans leurs médias respectifs. Dans ce cadre, il s’agira selon lui «de fournir des informations essentiellement liées aux activités du chef de l’Etat».
La précision sera également l’un des principes qui devront également régir son action. «En qualité de porte-parole de la présidence, le champ d’intervention qui sera le mien concernera exclusivement l’agenda, les obligations et les prérogatives du président de la République, tant au niveau national qu’international.», a-t-il précisé. Et d’ajouter : «Le porte-parole que je suis, n’a pas pour vocation de faire le récit circonstanciel des faits et gestes du chef de l’Etat.», a-t-il indiqué afin de se départir de tout éventuel attribut d’exégète de la pensée présidentielle.
En définitive, pour ce premier exercice, les prises de paroles de M. Ngouoni Aila Oyouomi devant les hommes des médias ont été révélatrices d’un important détail : celui d’un homme qui va évoluer sur un domaine bien connu qui est celui de la communication institutionnelle.
Stéphane Billé
A travers une analyse récente de l’évolution des ressources du PIB prévisionnel en 2017 et 2018, la Direction générale de l’économie fait des prévisions plutôt optimistes de l’économie gabonaise en 2017 et 2018.
Selon cette analyse, l’activité économique nationale progresserait dans l’ensemble des secteurs au cours de cette période. Le secteur primaire observera ainsi un accroissement de l’activité qui passerait à, +2,7% en 2017, et à +3,8%, en 2018.
La DGE indique que cette embellie proviendrait notamment de la hausse d’activité dans l’agriculture soit, +12,7% en 2017, et à +14,2% en 2018. Cette évolution sera en lien, avec l’accroissement substantiel de l’agriculture de rente, notamment l’entrée en production des plantations d’hévéa d’OLAM en 2018, avec une prévision de 0,69 million de tonnes. A ces données s’ajoute également le raffermissement de la branche minière avec +22,5% en 2017, et +7,5% en 2018, grâce à l’entrée en production de Nouvelle Gabon Mining, à la reprise de la production de la CICMHZ, ainsi qu’aux perspectives favorables en termes de débouchés pour le manganèse sur le plan international.
La bonne tenue du secteur primaire sera également tributaire des performances de l’exploitation forestière (+7,0% en 2017, et +6,5% en 2018), en raison d’une hausse prévisionnelle de la demande des industries.
Toutefois, indique-t-on, ces évolutions seraient atténuées par la baisse d’activité prévue dans la branche pétrolière en raison du déclin naturel des champs matures.
Quant au secteur secondaire, il serait en hausse de 1,5% en 2017, et de 5,5% en 2018. Et cela, grâce notamment: à la progression des industries du bois (+7,0% en 2017, et +6,5% en 2018), liée à la hausse de la commande publique, à la politique incitative pour la troisième transformation et à la demande mondiale ; à la croissance des industries agro-alimentaires (+8,0% en 2017, et plus 15,0% en 2018), à la transformation de l’huile de palme par OLAM, ainsi qu’à l’augmentation des capacités de production d’eau minérale.
Le dynamisme de l’industrie minière (+18,0% en 2017, et 16,0% en 2018), provenant de la consolidation de l’activité d’une demande internationale en hausse avec des prix compétitifs et la croissance dans les autres industries (+1,5% en 2017, et +5,5% en 2018), elle-même, tributaire de l’accroissement de la production des usines nouvellement installées dans la zone de Nkok, jouera aussi un rôle majeur dans cette croissance.
La DGE indique enfin que l’activité du secteur tertiaire devrait également suivre cette tendance. Pour ce secteur, elle fait des prévisions d’une hausse de 0,8% en 2017, et de 4,4% en 2018. Ces progrès découleraient essentiellement des performances des branches telles que : les transports et télécommunications (+4,3% en 2017, et +6,1% en 2018), dans un contexte de quasi-stagnation des branches commerce (+0,2% en 2017, et +3,5% en 2018) et des services (+0,1% en 2017, et +3,0% en 2018).
Stéphane Billé
La fédération des régies financières et des administrations assimilées (Fesyrefaa), qui regroupe les administrations des Impôts, de la douane, du Trésor et des hydrocarbures, réunie en assemblée générale, le 22 septembre 2017, à la Chambre de commerce, a durci son mouvement face à ce que ses membres considèrent comme un «mépris» de leurs revendications de la part du gouvernement.
«Nous n’avons pas un écho favorable du gouvernement (…) ; nous remarquons que les attentes que nous recevons de la base sont beaucoup plus importantes qu’elles ne l’étaient lorsque nous sommes entrés en grève.», explique Yves Boulingui, président de la fédération.
Face à cela, les syndicats réunis autour de cette centrale ont augmenté les enchères en exigeant du gouvernement, le paiement de la moitié des 36 milliards de Fcfa qu’ils réclament au titre des primes, soit 18 milliards de Fcfa, pour une éventuelle reprise du travail.
Lors des négociations avec le gouvernement, indiquent les grévistes, il avait été arrêté le paiement d’une prime et de deux bonus pour calmer le mouvement.
La grève des régies financières qui dure depuis un mois et demi, a déjà occasionné près de 380 milliards de Fcfa de pertes à l’économie et dans les caisses de l’Etat. Avec le durcissement du ton des syndicats, l’on devrait s’attendre à une atteinte modérée des objectifs de collecte des recettes budgétaires pour ce dernier trimestre.
SeM
Après la guerre des chiffres et une activité épistolaire entre le gouvernement et le patronat qui a eu pour effet d’éveiller la curiosité des opérateurs économiques, le ministre du Budget et des comptes publics, Jean-Fidèle Otandault (photo), a réuni la Confédération patronale gabonaise (CPG) ainsi que d’autres chefs d’entreprises ce week-end à Libreville, afin de communiquer sur le chronogramme d’apurement de la dette due aux entreprises locales.
«Sur la période 2017-2020, c’est 1 300 milliards qui seront payés au tire du remboursement de la dette intérieure.», a-t-il annoncé à l’issue de cette réunion qui a vu la présence du président de la CPG, Alain Bâ Oumar, du ministre de l’Economie, Régis Immongault, et des responsables de la direction générale de la dette.
Pour l’exercice 2017, 350 milliards de FCfa sont consacrés au paiement de la dette intérieure, soit 39% de l’enveloppe budgétaire globale. A ce jour, assure le ministre du Budget, 200 milliards de FCfa ont déjà été décaissés au profit des prestataires, dont 94 milliards de FCfa perçus par les entreprises relevant du portefeuille de la CPG.
L’objectif à terme étant de libérer un montant de 150 milliards de FCfa en fin d’exercice à la CPG au titre des arriérés de créances, un comité sera mis en place afin d’évaluer et valider les chiffres réels de cette ardoise.
«Aujourd’hui on commence un processus de discussions qui va à court terme déboucher sur la mise en place d’une cellule (CPG-gouvernement) pour évaluer et valider le montant exact de la dette.», explique Alain Bâ Oumar. Le cabinet Pricewaterhouse Coopers a été sélectionné à cet effet afin de procéder à l’audit de la dette.
SeM
La conférence internationale Water 2017 organisée en Israël, il y a une semaine, a donné l’occasion au gouvernement de prospecter de nouveaux partenaires dans le domaine du traitement et de l’approvisionnement en eau potable au Gabon.
C’est ainsi que le ministre de l’Eau et de l’énergie, Patrick Eyogo Edzang, (photo) qui a conduit la délégation gabonaise à cette conférence, a eu une séance de travail avec les responsables de la société des eaux Odis, basée à Tel Aviv.
«Israël est un des premiers pays dans la gestion de l’eau au monde. Nous avons pu rencontrer des fournisseurs dans ce domaine ; nous avons visité la société Odis qui est spécialisée dans le traitement de l’eau et constatons qu’Odis est particulièrement avancée.», explique le ministre sur les antennes de la télévision publique.
Pour lui, la résorption de la fourniture des ménages en eau potable demande aujourd’hui des solutions innovantes adaptées aux besoins de certaines localités. «Il y a des unités de production légère qui pourraient nous servir au Gabon, notamment dans des villes plus petites et qui peuvent traiter un certain volume d’eau par heure ; ce qui est relativement intéressant.», poursuit-il.
Car, souligne-t-il, le saut technologique pourrait permettre de rattraper le gap en approvisionnement en eau, grâce aux nouvelles technologies mises en place par certains opérateurs de ce secteur.
«Les nouvelles usines aujourd’hui n’ont plus besoin d’une grande maçonnerie et des grandes cuves de traitement ; mais plutôt des unités de modulation anticorrosion qui sont traitées, galvanisées et permettent une mise en œuvre rapide ; et qui en fonction de nos besoins d’autre part, sont modulables dans le temps.»
SeM
Le Cameroun pointe au 39ème rang au classement des 54 pays africains selon la qualité de l’air, publié par la revue Science et Avenir, qui s’est basée sur une récente étude de la revue scientifique The Lancet. Le pays s’en tire avec une note de 16,33 sur 100.
Le pays doté de l’air le plus respirable dans la zone Cemac est le Gabon (9ème à l’échelle continentale, avec une note de 53), suivi de la Guinée équatoriale (21ème avec une note de 34,33) et du Congo (22ème avec une note de 32,33).
La République centrafricaine et le Tchad sont dans les profondeurs du classement, se classant respectivement 51ème (avec une note de 9,33) et 53ème (avec une note de 7,33). Selon les auteurs de ce classement, trois principaux indicateurs ont été pris en compte. Il s’agit de la qualité de l'air intérieur (household air pollution), du niveau de concentration en particules fines PM 2.5, et du taux de mortalité attribuable à la pollution.
La pollution, soulignent les auteurs du classement, peut résulter de plusieurs facteurs liés à l’activité humaine tels que la circulation automobile, l’industrie, le mode de cuisson ou de chauffage, ou encore à des facteurs naturels tels que la poussière ou le sable.
BRM
Classement des pays africains par indice de qualité de l’air
(100 correspond aux objectifs des Nations Unies)
1 |
Seychelles |
78.33 |
2 |
Maurice |
78.00 |
3 |
Maroc |
66.33 |
4 |
Algérie |
64.33 |
5 |
Tunisie |
63.66 |
6 |
Afrique du Sud |
57.00 |
7 |
Botswana |
56.66 |
8 |
Libye |
54.00 |
9 |
Gabon |
53.00 |
10 |
Swaziland |
49.66 |
11 |
Sao Tomé & Principe |
48.33 |
12 |
Namibie |
47.33 |
13 |
Kenya |
44.66 |
14 |
Djibouti |
43.66 |
15 |
Cap Vert |
43.00 |
16 |
Egypte |
43.00 |
17 |
Angola |
41.66 |
18 |
Zimbabwe |
40.33 |
19 |
Lesotho |
38.66 |
20 |
Erythrée |
34.66 |
21 |
Guinée équatoriale |
34.33 |
22 |
Congo |
32.33 |
23 |
Tanzanie |
31.33 |
24 |
Mozambique |
30.33 |
25 |
Liberia |
29.33 |
26 |
Zambia |
28.00 |
27 |
Ghana |
27.00 |
28 |
Mauritanie |
26.66 |
29 |
Soudan |
26.60 |
30 |
Malawi |
25.66 |
31 |
Sénégal |
25.55 |
32 |
Madagascar |
25.33 |
33 |
Nigeria |
22.66 |
34 |
Côte d’Ivoire |
21.66 |
35 |
Somalie |
21.66 |
36 |
Rwanda |
20.00 |
37 |
Ethiopie |
18.33 |
38 |
Sierra Leone |
17.33 |
39 |
Cameroun |
16.33 |
40 |
Burundi |
15.33 |
41 |
Comores |
15.00 |
42 |
Rd Congo |
15.00 |
43 |
Guinée |
14.66 |
44 |
Ouganda |
14.33 |
45 |
Soudan du Sud |
13.33 |
46 |
Togo |
13.00 |
47 |
Gambie |
11.66 |
48 |
Guinée-Bissau |
11.66 |
49 |
Bénin |
11.00 |
50 |
Mali |
9.66 |
51 |
Centrafrique |
9.33 |
52 |
Burkina |
8.00 |
53 |
Tchad |
7.33 |
54 |
Niger |
2.66 |
Les campagnes cacaoyère et caféière 2015/2016 ont laissé de très belles perspectives pour cette filière. En effet, les achats de ces deux produits de rente auprès des planteurs ont tous connu une forte amélioration par rapport à la campagne précédente.
S’agissant particulièrement des achats de cacao, ils ont progressé de 38,7%, passant de 52,8 à 73,2 tonnes, au cours de cette période, pour une valeur estimée à 70,4 millions de FCFA.
Cette embellie, indique-t-on à la Direction générale de l’Economie, est inhérente à la mise en place d’un fonds d’achats cacao-café ainsi qu’à l’acquisition de moyens roulants.
Toutefois, les ventes locales de cacao effectuées auprès d’un torréfacteur domestique ont atteint 8,5 tonnes, représentant un chiffre d’affaires de 5 millions de FCFA. Ainsi, le stock de cacao dans les dépôts a été évalué à 64,761 tonnes.
Quant à la caféiculture, ses achats ont presque doublé durant cette campagne 2015/2016, comparativement à la campagne 2014/2015. Ils sont ainsi passés de 23,2 tonnes pour se chiffrer à 43,947 tonnes.
Parallèlement, les ventes locales ont également connu une tendance haussière. Elles sont passées de 17,9 à 28 tonnes, soit une progression de 56,5%, en raison de la fermeté des commandes du principal client qu’est la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab). Celles-ci ont généré un chiffre d’affaires de 24,9 millions de FCFA, contre 11,7, la campagne précédente Il est à noter qu’en l’absence d’exportations en 2016, le stock de café s’est établi à 43,947 tonnes.
Relance de la filière
De manière globale, ces résultats procèdent de la politique initiée par la Caistab pour booster la filière. Cette institution a initié un plan d’action visant à produire 750 tonnes de café et de cacao par an, au cours des trois prochaines années, contre à peine 100 tonnes actuellement.
Pour y parvenir, elle mise sur la revitalisation des plantations abandonnées et la création d’une nouvelle génération de cultivateurs. Elle a ainsi entrepris la formation, depuis février 2017, de 250 jeunes dans la culture et l’exploitation de ces deux produits.
Stéphane Billé
Afin de juguler les tensions de trésorerie qui ont actuellement cours dans le pays, et dans le but de mieux maitriser la dépense publique, les autorités gabonaises viennent de préconiser plusieurs mesures strictes.
Il s’agit entre autres : de la mise en œuvre effective de la réduction de 10% de l’indemnité de fonction versée aux membres du gouvernement ; de la réduction de 10% du plafonnement des indemnités des présidents de Conseil d’administration des établissements publics de l’Etat ; des audits des rémunérations dans les établissements publics de l’Etat et de la suspension de l’indemnité de transport versée aux secrétaires généraux, directeurs généraux et directeurs d’administration centrale bénéficiant de véhicules de fonction.
A celles-ci s’ajoutent : le plafonnement des dépenses liées à l’achat des véhicules administratifs et la revue des modalités d’attribution et d’usage ; la revue des modalités d’attribution des subventions et aides publiques avec la mise en place d’un contrat d’objectif ; la rationalisation des dépenses des baux administratifs avec le non-renouvellement par effet tacite ou de reconduction des contrats et la centralisation à une seule administration.
Dans le cadre du renforcement de la performance du système de gestion des finances publiques, le gouvernement envisage également un nouveau dispositif réglementaire. A cet effet, les directeurs centraux aux affaires financières (DCAF) seront désormais rattachés aux ministres sectoriels, aux fins de renforcer le rôle des managers dans le dialogue de gestion.
Dans la même, optique, il est prévu des textes règlementaires relatifs aux Contrôleurs budgétaires (CB) pour les arrimer à la Loi de finances et à l'exécution du budget (LOLFEB) ; ainsi que le renforcement de la responsabilité et de la discipline budgétaire par la création d’un Conseil de discipline budgétaire (CDB).
Enfin, une obligation de transmission des états financiers trimestriels, aux ministres en charge du Budget et de l’Economie sera désormais faite aux opérateurs de l’Etat.
Stéphane Billé
La question du règlement de la dette intérieure a été au centre des échanges d’une rencontre entre la Confédération patronale gabonaise (CPG) et le ministre d’Etat, en charge du Budget et des Comptes publics, Jean-Fidèle Otandault, ce vendredi, 22 septembre 2017.
Il s’agissait, dans un premier temps entre les deux parties, de s'entendre sur son montant. Selon la CPG, cette disposition implique la mise en place, au préalable d’un processus de validation.
Dans un second temps, de parler du processus d'apurement proprement dit. En effet, le processus de discussion de la dette intérieure entamé avec cette rencontre devra, à court terme, déboucher sur la mise en place d'une cellule CPG/gouvernement pour évaluer et valider le montant exact de celle-ci.
C’est sur la base de ce montant et des moyens dont dispose l'Etat, pour les trois prochaines années, qu’il sera proposé un plan d'apurement. Lequel plan, prend en compte uniquement les créances allant jusqu’au 31 décembre 2016.
Pour Anaclet Ngoua, membre de la CPG, «le point essentiel est de faire en sorte que les entreprises aient la trésorerie nécessaire pour soutenir leurs projets d'investissement et participer à l'effort de relance de l'économie».
Pour y arriver, poursuit-il : «Il faudra donc la mise en place de cette cellule qui réunira entreprises et techniciens des ministères intéressés par la question de la dette de l'Etat».
Mais en attendant, l’installation de cette cellule dans les tous prochains jours, le ministre d'Etat, en charge du budget, Jean-Fidèle Otandault a, pour sa part, indiqué qu'il s'agira par-là, de rétablir la confiance avec les partenaires de l'Etat. En effet, « la loi des finances rectificative 2017 consacre 39% des ressources budgétaires pour le remboursement de la dette. Sur la partie de la dette déjà payée, certaines entreprises de la CPG ont déjà reçu leur dû.», a-t-il relevé.
Faut-il le noter, pour le remboursement de la dette intérieure sur la période 2017-2020, le gouvernement devra au moins 1 300 milliards de Fcfa.
Stéphane Billé