La conférence donnée par l’ancien Premier ministre béninois, économiste et banquier d’affaires, Lionel Zinsou (photo), portant sur «la trajectoire de développement de l’Afrique, de l’Afrique Centrale et du Gabon : perspectives et défis» au séminaire gouvernemental ouvert le 14 septembre 2017, à Libreville, par Ali Bongo Ondimba, a permis à l’ancien candidat à la présidentielle de livrer son analyse sur la situation économique du Gabon à l’heure de la récession.
Le plan de sauvetage de l’économie passe, d’après lui, par un assainissement de l’environnement des affaires, afin de capter davantage d’investisseurs et de capitaux étrangers dans l’économie. Il s’agit aussi, assure Lionel Zinsou, d’améliorer le cadre législatif et réglementaire des affaires.
Ce qui passe notamment par une obligation de «purger la dette intérieure», vis-à-vis des opérateurs économiques locaux.
Pour l’ancien Premier ministre béninois, «le Gabon est une exception» dans la sous-région, car les solutions à court terme pour faire face à la crise sur deux ou trois ans, reposent sur des investissements dans les domaines du bâtiment et travaux publics ainsi que les logements sociaux, quel que soit le prix du baril de pétrole.
Ces deux domaines sont les principaux capteurs de capitaux, créateurs de richesse et d’emplois qui ont, en effet, attiré les investisseurs sur le continent en 2016, au détriment des énergies fossiles et des mines. L’investissement dans ces deux secteurs constitue donc, selon l’économiste, un facteur de rebond important pour rétablir la confiance.
Au-delà de la construction et du BTP, le gouvernement devra, sur les 20 prochaines années, mettre sur pied des infrastructures énergétiques. Des investissements importants devront donc être réalisés dans l’hydroélectricité, la biomasse etc. Car, le développement énergétique est en fait primordial si le pays veut s’affranchir de la consommation de biens étrangers et assurer une production locale compétitive.
SeM
Le ministère du Budget et des comptes publics a livré les performances de l’administration fiscale ainsi que le niveau d’exécution budgétaire sur les huit premiers mois de l’année.
Il ressort que 1 010 milliards de Fcfa ont été collectés au 31 août 2017 par les principales sources de recettes de l’Etat, soit un taux d’exécution de 61%. Suivant les dispositions de la loi des finances rectificative adoptée en juin dernier, il reste 637 milliards de Fcfa à recouvrer.
Dans le détail, les impôts ont rapporté 465 milliards de Fcfa, la douane 171 milliards de Fcfa tandis que les recettes pétrolières ont culminé à 348 milliards de Fcfa, soit un taux de réalisation de 69% pour ce poste.
A ces recettes, s’ajoute un appui budgétaire de 617 milliards de Fcfa, dont 189 milliards de Fcfa ont été encaissés au 31 août 2017. Quant aux ressources d’emprunts, sur un plafonnement de 218 milliards de Fcfa, 122 milliards de Fcfa sont rentrés dans les caisses de l’Etat durant cette période.
Au total, sur une projection de recettes de 2 860 milliards de Fcfa, 1310 milliards de Fcfa, soit 46% de niveau de réalisation, ont été encaissés par les postes de collecte.
Pour ce qui concerne les dépenses, sur une prévision de 1 519 milliards de Fcfa, le Trésor public a ordonnancé 855 milliards de Fcfa, compte non tenu des dépenses d’investissements dont les fonds proviennent des financements extérieurs.
708 milliards de Fcfa ont été effectivement sortis des caisses de l’Etat, soit 83% au titre des salaires des fonctionnaires, des transferts et des aides publiques, des intérêts de la dette, le paiement des arriérés de dette, ou encore des investissements publics.
Quant à la dette de manière particulière, le ministère du Budget et des comptes publics indique que 122 milliards de Fcfa ont été remboursés aux créanciers extérieurs de l’Etat tandis que les fournisseurs locaux ont encaissé 73 milliards de Fcfa.
Pour cet exercice, souligne le ministère du Budget, un apurement de 150 milliards de Fcfa est prévu. 137 milliards de Fcfa, soit 91% de la somme, ont déjà été honorés.
SeM
La trajectoire du développement de l’Afrique, de l’Afrique centrale et du Gabon en particulier sera au centre d’une conférence animée ce jour au Cap Estérias, périphérie nord de Libreville, dans le cadre du séminaire gouvernemental organisé par le chef de l’Etat du 14 au 15 septembre.
Pour en parler, le gouvernement a fait appel à l’ancien Premier ministre béninois, économiste et banquier d’affaires Lionel Zinsou (photo).
Mais avant cette intervention, le ministre de l’Economie fera une présentation du plan de relance économique, appuyée par le Bureau de coordination du Plan stratégique Gabon émergent.
Le séminaire gouvernemental a pour thème «Renforcer la solidarité et la collégialité de l'action gouvernementale en vue de l'optimisation de la mise en œuvre du Plan de relance économique». Il devrait déboucher sur des pistes de solutions permettant de surmonter la situation socio-économique du pays par ces temps de crise sociale et économique.
SeM
La modification des lois du 21 août 2007 instituant le régime obligatoire d’assurance maladie et de garantie sociale, ainsi que celle du 23 juin 2014, déterminant les modalités d’attribution des filets de protection économiques et des revenus solidaires, a été adoptée en conseil des ministres, le 13 septembre 2017.
Les nouvelles dispositions de la loi étendent désormais le champ de la prise en charge des Gabonais économiquement faibles à toute personne vivant en deçà du seuil de pauvreté. Un seuil désormais défini «sur la base d’une approche multidimensionnelle combinant des variables liées au revenu moyen, à la santé, à l’éducation et au niveau de vie».
D’après le communiqué du conseil des ministres, «les conditions et les modalités de calcul du seuil de pauvreté et d’octroi du statut de Gabonais économiquement faible sont fixées par voie règlementaire».
Dans le même temps, le nouveau cadre juridique et réglementaire adopté le 13 septembre, traite des dispositions générales relatives à la qualité de Gabonais économiquement faible, détermine la qualité des bénéficiaires des filets sociaux, conformément à la stratégie d’investissement humain du Gabon adoptée par le gouvernement en 2014 et des prestations offertes dans ce cadre, regroupées dans trois sous programmes.
Celles-ci portent sur les différentes aides à l’insertion des personnes handicapées, des familles avec enfants ou sans enfant à charge, et des jeunes issus des foyers économiquement faibles.
SeM
Le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet a annoncé qu’une loi d’amnistie est en préparation pour les auteurs des violences post-électorales d’août 2016. «Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba (photo), nous a demandé d’envisager une loi d’amnistie qui traiterait au cas par cas certaines situations engageant des personnes qui se seraient rendues coupables», indique le chef du gouvernement à l’AFP.
Pour cela, une commission nationale sera mise en place en vue de statuer sur les violences post-électorales, afin d’analyser au cas par cas, les bénéficiaires de cette loi qui arrête les poursuites et les condamnations contre tous ceux qui ont perpétré des actes de vandalisme, de destruction d’édifices et de biens durant la période post-électorale.
Selon le Premier ministre, le gouvernement ne fera pas appel à une aide extérieure pour régler cette question. «On n’a pas besoin d’avoir, parallèlement à cet effort national, une initiative venant de la communauté internationale », souligne-t-il.
Les violences qui ont suivi l’annonce des résultats de l’élection présidentielle avaient occasionné des pertes considérables de biens et des destructions de biens immobiliers et d’édifices publics sur l’ensemble du territoire. A la clé, l’on avait procédé à un millier d’arrestations. Leur impact financier avait été évalué à des dizaines de milliards de Fcfa.
SeM
Selon le classement 2017 des puissances militaires en Afrique, réalisé par le site américain, spécialisé dans les questions de défense, Global Fire Power, les dépenses de l’armée gabonaise sont évaluées à près de 45 milliards de FCFA. Avec ce montant, le Gabon arrive à la 27e place des pays africains, en matière de dépenses militaires.
Ces dépenses couvrent les charges d’un effectif de 4 850 militaires, l’entretien de l’ensemble des moyens roulants dont dispose l’armée gabonaise notamment, 250 véhicules blindés de combat, 33 avions dont : 6 de combats / intercepteurs, 9 d’attaque ; 18 de transport, 6 d’entraînement et 16 hélicoptères de l’armée de l’air.
L’arsenal de la marine est également compris avec 10 navires de bataille et 3 patrouilleurs pour répondre aux différends territoriaux, ainsi que pour faire respecter les frontières maritimes et protéger les intérêts nationaux, dont trois navires de défense côtière.
Le top 5 des dépenses militaires africaines est constitué de l’Algérie avec, 10 570 000 000 dollars, suivie de l’Afrique du Sud, avec 4 610 000 000 dollars, de l’Egypte première puissance africaine avec 4 400 000 00 dollars, de l’Angola avec 4 150 000 000 dollars et du Maroc avec 3 400 000 000.
Les Etas les moins dépensiers sont par contre la Somalie avec 58 960 000 dollars, Madagascar avec 56 000 000 dollars, la Mauritanie avec 39 140 500 dollars, la RCA 18 500 000 dollars et la Sierra Léone qui ferme la marche avec 13 040 000.
Ce classement qui évalue la puissance militaire des forces armées des pays du globe, révèle enfin que le Gabon arrive à la 28e position sur les 33 armées militaires africaines évaluées. Elle occupe en même temps, le 120e rang sur les 133 pays évalués au niveau mondial.
Stéphane Billé
Après le Cameroun, la Guinée, le Niger, le Burkina Faso et le Sénégal, le groupe vivendi va ouvrir des salles de cinéma et de spectacle au Gabon.
Cette ambition s’est récemment matérialisée lors d’une cérémonie organisée au siège du groupe français. Au cours de celle-ci, un contrat de bail a été signé entre la mairie de Port-Gentil, représentée par le maire, Bernard Aperano, le groupe Vivendi représenté par Corinne Bach, présidente de CanalOlympia, et le gouvernement gabonais, par le ministre de la Communication, de l’Economie numérique, de la Culture, des Arts et Traditions, chargé de l’éducation populaire et de l’instruction civique, Alain-Claude Bilie-By-Nze.
Dans le cadre de cette offre, une autre rencontre est prévue en octobre prochain, pour la signature du contrat de bail avec la mairie de Libreville, suivie de la pose de la première pierre pour le lancement des travaux à Libreville ainsi qu'à Port-Gentil.
Il faut préciser que le concept CanalOlympia a, à cœur de révéler les artistes locaux, de les produire et de leur permettre d'être en contact avec leur public dans des salles modulables - alimentées en énergie solaire - qui peuvent accueillir, de 300 personnes à plusieurs milliers.
Ces espaces polyvalents qui seront à la fois des salles de concert, de spectacle et de projection, ont pour vocation de faciliter l’accès à la culture et au divertissement, et d’agir comme catalyseurs du développement des talents en Afrique.
Une initiative qui rencontre l’assentiment du ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze. Car selon lui, cette ambition cadre opportunément avec celle du gouvernement, qui souhaite encourager l’émulation créative et permettre aux différentes expressions culturelles de toucher un large public.
Stéphane Billé
Un expert de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) vient de séjourner à Libreville. L’objet de ce séjour consistait à évaluer les potentialités de l’aéroport de Libreville en vue de sa certification.
Selon l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC), cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet de certification des aérodromes en Afrique occidentale et centrale, lancé le 10 août 2016 à Dakar par l’OACI et pour lequel, l’aéroport de Libreville s’y était engagé.
C’est dans ce cadre que Nika Meheza Manzi, expert aérodromes et aides au sol au bureau régional Afrique occidentale et centrale de l’OACI à Dakar a effectué une mission à Libreville du 4 au 8 septembre dernier. Elle portait sur l’évaluation de la mise en œuvre des plans d’actions de l’ANAC et de l’ADL-SA, ainsi que sur l’élaboration du planning des activités en vue d’une certification de l’aéroport de Libreville.
Toujours dans le cadre de cette mission d’évaluation, une réunion d’ouverture présidée par le Directeur général de l’ANAC, Dominique Oyinamono, a également eu lieu avec tous les opérateurs de l’aéroport.
Elle avait pour objectif de voir dans quelle mesure les activités à venir vont être planifiées mais aussi, examiner les actions qui ont été déjà entreprises visant ce processus de certification.
Avant de boucler sa mission, Nika Meheza Manzi, accompagné du Directeur des aérodromes et des équipements aéronautiques de l’ANAC, Samuel Samba a eu des séances de travail avec l’équipe de l’ADL.
Un atelier national sur l’initiative de développement durable du palmier à huile en Afrique, TFA 2020 se tient actuellement à Libreville, la capitale gabonaise.
Initiés par le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage chargé du programme Graine, Yves Fernand Manfoumbi et son délégué, Patricia Taye Zodi, en partenariat avec WWF Proforest et TFA, ces travaux indiquent les experts, revêtent un caractère particulier pour la filière palmier à huile.
Ils visent notamment à : soutenir l’élaboration et la mise en œuvre d’un ensemble de principes nationaux et régionaux qui régiront le développement d’un secteur palmier responsable, à sensibiliser les parties prenantes à la production responsable d’huile de palme durable, à renforcer l’engagement des parties prenantes du secteur huile de palme au Gabon et enfin à présenter le cadre national et les politiques existantes relatives à la production de l’huile de palme au Gabon pour ne citer que ceux-là.
Cette initiative trouve d’autant plus sa justification sur le fait que ces dernières années, le gouvernement gabonais s’est engagé à faire de l’agriculture, un secteur dynamique, clef pour la diversification et la transformation de son économie.
Dans le cadre de la production d’huile de palme, la filière connait un regain d’activités depuis quelques temps. Elle a été marquée par la mise en exploitation progressive des plantations d’Olam Palm Gabon à Kango (6 502 ha plantés /20.000 ha) et à Mouila
(43 000 ha plantés /100 000 ha). De même, deux usines de transformation sont opérationnelles au Gabon.
Dans ce contexte l’an dernier, la production de régimes de palme s’est établie à 29 169 tonnes contre 4 924 tonnes en 2015. Cette production, à l’usine de Kango s’est élevée à 6 972 tonnes d’huile de palme brute et 435 tonnes d’huile d’amande.
Sur le plan commercial, 7 407 tonnes (huile de palme brute et d’huile d’amande) ont été vendues principalement à l’extérieur, notamment vers le Cameroun, le Nigeria et l’Espagne. Ces ventes ont généré un chiffre d’affaires de 2,8 milliards de FCfa.
De manière globale, l’objectif majeur affiché par les autorités gabonaises est de favoriser à l’horizon 2023, l’essor des filières agricoles. Cela, dans le but de réduire substantiellement les importations alimentaires, d’établir une autosuffisance en produits vivriers, halieutiques et d’élevage, et de devenir un exportateur net de produits agro industriels, tout en respectant les principes d’agriculture durable.
Stéphane Billé
La direction générale de l’opérateur de téléphonie mobile Gabon Telecom, filiale locale de Maroc Telecom, n’a guère goûté le rapport du cabinet américain Measurement Lab (M-lab), qui a classé le Gabon à la 188ème position mondiale en matière de fluidité dans les téléchargements de données vidéo.
L’opérateur historique, dans un droit de réponse publié dans les colonnes du quotidien pro gouvernemental L’union, fait savoir que M-Lab «se base sur des éléments non fondés ; car les tests ici en local nous démontrent tout le contraire».
Pour la compagnie, ce rapport tranche avec celui de l’édition 2017 de l’Association mondiale des opérateurs télécoms (GSMA). Cet organisme international de technologie mobile 2G/3G/4G), rappelle l’opérateur gabonais, classe selon un score allant de 1 à 100, plus de 150 pays en matière de connectivité mobile.
«Dans ce rapport, le Gabon arrive à la 11e place en Afrique, même si l’expérience client que ce soit pour la 4G+ ou la fibre optique, est à même de le classer parmi les 5 premiers pays en Afrique », fait observer la société.
D’après l’opérateur, «le classement se base sur quatre facteurs clés : l’infrastructure (les installations permettant l’accès à l’internet mobile); les prix (appareils et forfaits mobiles); le degré de prédisposition des citoyens non connectés à s’initier à l’internet mobile (compétences, environnement culturel et politique, etc.), ainsi que le contenu (disponibilité de services répondant aux besoins d’une population locale)».
SeM