Face à la nécessité de renforcer et d'activer l'exécution du Plan de relance de l'économie, le gouvernement, en attendant l’adoption en conseil des ministres des recommandations issues du séminaire gouvernemental des 14 et 15 septembre 2017, a décidé de réduire et de geler bon nombre d’indemnités, privilèges et avantages autrefois octroyés à divers responsables.
Ainsi, les indemnités de fonction des membres du gouvernement sont réduites de 10%, tandis qu’une réduction de même amplitude est imposée aux indemnités des présidents des conseils d’administrations des établissements publics.
La réduction des missions des agents publics à l’étranger est également adoptée, en même temps que la suspension de l’indemnité de transport versée aux secrétaires généraux et directeurs centraux de l’administration bénéficiant d’un véhicule de fonction.
S’agissant des véhicules administratifs, les membres du gouvernement ont réduit leurs achats et plafonné leur acquisition au cours d’une année.
Dans ce train de mesures qui dessinent la maîtrise des dépenses publiques, il est question de poursuivre l’assainissement du fichier solde de la fonction publique, de supprimer la notion de cumul des fonctions lors des nominations, de réduire les salaires des principaux responsables des institutions de la République, de mettre un terme au maintien en activité des agents publics atteints par la limite d’âge à la retraite.
Mettre en place des cadres organiques permettant de renforcer la gestion des effectifs de l'administration, et réviser les dispositions réglementaires en matière de fixation des salaires des membres des cabinets politiques, sont entre autres mesures devant être adoptées prochainement par le conseil des ministres.
SeM
Le projet de construction d’un nouvel aéroport international à Libreville vient de franchir un palier supplémentaire.
Selon le service de communication de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC), le groupe Gabon Special Economic Zone (GSEZ) qui ambitionne de développer cette infrastructure, a récemment organisé une séance de cadrage de ce projet à la direction générale de l’environnement et de la protection de la nature.
L’objectif de cette réunion était de mettre en place un groupe de travail afin de régler les aspects techniques du projet. Au cours de cette rencontre, le groupe GSEZ a fait une présentation de l’étude d’impact environnemental et social, afin de recueillir les différents avis des intervenants représentant chaque secteur concerné.
Selon l’ANAC, le projet du nouvel aéroport international de Libreville couvre environ 915 ha. Il sera construit à environ 30 km de Libreville, et à 3 km au Sud-est de la Zone économique à régime privilégié de Nkok.
GSEZ Zone SA est le promoteur de ce projet, en partenariat public-privé entre la République du Gabon (38,5%), Olam International (40,5%) et Africa Finance Corporation (21%).
Stéphane Billé
La multinationale de la boulangerie, de la pâtisserie et de la restauration, Paul, filiale du groupe agro-industriel français Holder, a ouvert sa première boutique à Libreville, il y a quelques jours.
Spécialisée dans la fabrication, la commercialisation des produits de boulangerie et de pâtisserie, la société Paul signe le retour des grandes enseignes au Gabon dans un contexte marqué de crise économique sévère et de ralentissement des investissements directs étrangers dans le pays.
Installée dans le quartier résidentiel « Trois quartiers », l’enseigne fait désormais partie de ces investisseurs qui continuent de croire aux potentialités du pays, et entend y développer de nombreuses opportunités qui permettront d’étendre ses activités.
Avec 620 points de vente éparpillés à travers le monde, et 300 boutiques en France, la filiale du groupe Holder, créée en 1889, est implantée sur le continent africain notamment en Côte d’Ivoire, en Egypte et au Maroc.
SeM
Sur la période 2017-2019, la Banque africaine de développement s’est engagée à accompagner le plan de relance de l’économie gabonaise, à travers un appui budgétaire de 1,5 milliard de dollars soit environ 900 milliards de FCfa.
Cette somme dont la première tranche de 131 milliards de FCfa a été décaissée au mois de mars, sera étalée sur les trois ans que dure la mise en œuvre du Plan de relance. L’emploi des fonds fera l’objet d’évaluations permanentes des équipes de l’institution financière panafricaine, engagée aux côtés du FMI et de la Banque mondiale pour donner un coup de fouet à la croissance économique du Gabon.
La nouvelle a été délivrée le 18 septembre dernier à Libreville par le directeur général pour la Région Afrique centrale, Ousmane Doré (photo), en mission dans les pays de la CEEAC dans le cadre d’une consultation régionale avec les autorités de l’espace économique, en vue de la mise en place d’une stratégie d’intégration régionale soutenue par la BAD au bénéfice de la sous-région.
«L’appui budgétaire pour la première phase a déjà été décaissé. Nous avons discuté de sa deuxième phase en même temps que le projet qui a été approuvé ; mais qui doit être ratifié. Nous avons essayé de faire le point pour s’assurer que le portefeuille demeure saint ici au Gabon.», s’est-il exprimé au sortir de l’entretien avec le ministre de l’Economie Régis Immongault.
La semaine prochaine, annonce Ousmane Doré, une mission d’évaluation de la Banque sera à Libreville afin de discuter du déblocage de la deuxième tranche de cet appui avec les autorités.
Le secteur agricole gabonais fait également partie du portefeuille de cet appui de la BAD dans lequel il va bénéficier de 137 milliards de FCfa.
SeM
C’est la principale annonce qui a sanctionné le forum d’affaires Maroc-Gabon de Rabat qui a réuni un nombre important d’opérateurs économiques et d’officiels des deux pays dans les locaux de l’ambassade du Gabon dans ce pays, la semaine dernière.
Ces opérateurs économiques, membres de la Chambre de commerce de la région de Rabat-Salé-Kénitra, prospecteront de nombreux secteurs de la vie économique au Gabon et viendront également poursuivre les échanges engagés dans la capitale marocaine dans le cadre du forum.
«Le Forum aura permis de mieux cerner les projets gabonais et les outils pour accompagner leur mise à exécution. La confédération générale des entreprises marocaines est disposée à accompagner et à structurer des actions de développement et de B2B des entreprises marocaines avec les entreprises gabonaises et à impulser ce nouvel élan des relations économiques entre le Maroc et le Gabon.», explique Abdou Souléye Diop, président de la commission Afrique et Sud-Sud de la Confédération générale des entreprises marocaines.
Ainsi au-delà de la promesse de contribuer au développement des affaires au Gabon par de grands investissements, les hommes d’affaires du royaume chérifien entendent réaliser deux missions au Gabon, en octobre et novembre prochains, en vue de densifier la coopération économique entre les deux pays.
SeM
La refondation du conseil exécutif de l’Union africaine de radiodiffusion (UAR) sera au centre des échanges d’une rencontre de quatre jours, ouverte, hier 19 septembre, et qui s’achèvera le 22 septembre prochain à Libreville.
Il s’agira, au cours de ce conclave, de revisiter les textes fondamentaux et juridiques, d’accentuer la formation des communicateurs, de garantir l’arrimage à l’outil numérique, mais également d’assurer la mise en place des mécanismes d’un réseau d’échanges de programmes.
Ce dispositif, selon les membres des délégations des Etats membres de cette instance panafricaine, est censé poser les bases d’une refondation de l’Union africaine de radiodiffusion.
Pour les participants, cette rencontre est d’autant plus importante que la dernière initiative allant dans ce sens, date d’il y a 10 ans. Ce qui laisse donc présager que les travaux de Libreville seront houleux et intenses.
Pour le Gabon, cela constitue une véritable aubaine. Car, le pays est engagé depuis 2010, dans une profonde refonte de son secteur audiovisuel. Raison pour laquelle, il entend apporter sa contribution à cette nouvelle restructuration considérée comme catalyseur et vecteur de programmes de qualité.
Un engagement qui a fait dire à la ministre Déléguée auprès du ministre d’Etat, en charge de la communication, Chantal Akouosso, représentant le ministre d’Etat empêché, à l’ouverture de l’atelier que «c’est ensemble au sein de l’UAR que nous gagnerons les grands challenges du son et de l’image. Lesquels nous permettront de garantir à nos générations futures, un fond documentaire important pour la mémoire collective».
Dans cette optique, l’UAR se veut un catalyseur en unissant ses forces, dans une Afrique solidaire, pour obtenir des contenus attractifs au bénéfice de son public. Car, indique-t-on, l’auditeur et le téléspectateur africain sont devenus plus qu’exigeants.
Les travaux de Libreville préparent la grande assemblée générale qui se tiendra au mois de mars 2018 au Congo.
Née sur les cendres de l'Union des radiodiffusions et télévisions nationales d’Afrique (URTNA) en 2006, l’Union africaine de radiodiffusion compte 51 membres. Elle a pour but de défendre les intérêts de l’audiovisuel africain.
Stéphane Billé
Durement touché par la chute récente du prix du pétrole, le Gabon doit poursuivre l’effort de diversification de son économie afin de la rendre plus résiliente aux chocs exogènes et de doper la croissance.
Pour suppléer la prépondérance du secteur pétrolier, dont la contribution au PIB s’établit actuellement à 27%, les autorités gabonaises ont décidé de booster d’autres secteurs vecteurs de croissance. Dans cette nouvelle configuration, le rôle du secteur miner a été revu. La stratégie mise en place par le gouvernement est dans un premier temps, de mieux connaitre le potentiel minier.
Il s’agit en effet, explique le ministre des Mines, Christian Magnagna (photo), «d’accentuer la connaissance du cadastre minier gabonais. Savoir où se trouvent des indices miniers intéressants à valoriser. L’objectif nourri est que toutes les ressources minières du Gabon soient exploitées afin de basculer le poids qu’avait le pétrole jusqu'à date, pour que le secteur minier devienne un secteur de diversification de l’économie, vecteur de richesses, générateur et promoteur d’emplois, et d’infrastructures devant participer au développement du pays».
Et de poursuivre : «Aujourd’hui, le secteur minier pèse un peu moins de 4% au PIB. Il s’agit désormais de doubler cette contribution sur deux ans, afin d’atteindre un chiffre de 6% ou 8% du PIB. En effet, la nouvelle stratégie du gouvernement vise à basculer cette contribution à plus de deux chiffres au PIB.»
Enfin, ce processus va s’accompagner d’autres importants mécanismes dans la gestion de ce secteur. Il s’agit notamment du retour à l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) dont le processus est en cours, avec le secrétariat permanent local, et la finalisation du dossier de l’adhésion au processus de Kimberley.
Stéphane Billé
Après que l’Union des mutuelles estudiantines du Gabon l’a saisie le 31 août aux fins de statuer sur la légalité de la décision des autorités d’augmenter les frais d’inscription dans les universités et grandes écoles du Gabon, la Cour Constitutionnelle a décidé de suspendre l’arrêté du 9 juin 2017.
Selon cet arrêté, les étudiants de la 1ère à la 3e année devront débourser 50.000 au lieu des 9.000 F Cfa. Les étudiants en master, pour leur part, devront payer 75.000 F Cfa au lieu des 20.000 franc. Pour entrer en cycle de doctorat, l’inscription a été fixée à 100.000 F Cfa.
Pour les étudiants, la décision de la Cour leur permet de s’acquitter de leurs frais d’inscription aux taux habituels avant que la Cour ne rende son verdict définitif dans cette affaire où les autorités gouvernementales et rectorales soutiennent et justifient la révision à la hausse des frais d’inscription.
A l’université, l’on soutient par exemple que les fonds issus de cette opération permettront à l’institution de retrouver une autonomie financière. Ce qui permettra aux différents établissements de faire face aux besoins de fonctionnement notamment l’acquisition du matériel de reprographie, mettant du coup un terme à la vente des fascicules, et d’organiser des conférences scientifiques.
SeM
Le passage du président de la Banque de développement des Etats d’Afrique centrale (BDEAC) au Gabon, il y a quelques semaines, n’a pas dissuadé les responsables de la société Colas, entreprise qui réalise les travaux de construction de la route PK5-PK12 à Libreville, de mettre à exécution leur menace d’arrêt des travaux de ce tronçon long de 7 kilomètres.
Face aux difficultés qui étreignent les caisses de l’Etat et aux lenteurs qui caractérisent certaines administrations, le paiement des décomptes aux entreprises de BTP accuse de nombreux retards qui empêchent le bon déroulent des chantiers.
Pour contourner ces difficultés inhérentes également au fonctionnement et aux procédures mises en place par les bailleurs de fonds, le gouvernement a décidé d’utiliser la régie afin de conduire son programme d’infrastructures routières à l’arrêt depuis quelque temps.
Ainsi, après le redémarrage des travaux de la route PK5-PK12, suspendus la semaine dernière, le ministre des Travaux publics et des infrastructures a indiqué qu’il en sera de même pour les travaux du tronçon PK23-PK75 sur la nationale N°1.
«Ce sont des marchés signés en 2012. Malheureusement, la crise économique réduit considérablement nos moyens. Ce qui fait que les marchés ne peuvent plus suivre leur cours. D’où la nécessité pour nous, responsables des Travaux Publics, d’intervenir avec la régie. Sur ce point (…) les travaux vont démarrer sur la Nationale, sur le linéaire PK23, notamment d'Olam jusqu’au pont Agoula, au PK75», explique Jean-Pierre Oyiba (photo) dans les colonnes de l’Union.
SeM
Placée sous administration provisoire le 20 mars 2017, par la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC), la Banque gabonaise de développement (BGD) a un nouveau directeur depuis quelques jours, en la personne de Steeve Lenyango.
Cette décision surprend plus qu’elle ne soulage dans la mesure où l’on s’attendait à la désignation d’un administrateur provisoire après la décision du gendarme de l’espace bancaire sous-régional de placer cette institution sous sa tutelle technique.
Le nouveau directeur général qui devrait prendre fonction incessamment, d’après le quotidien pro gouvernemental L’Union, remplace Roger Owono Mba dont le management a été reconnu coupable de nombreuses infractions et surtout une incapacité à proposer un plan de redressement de l’établissement.
En effet, la COBAC avait constaté «la persistance des infractions et le non-respect des recommandations ainsi que des injonctions de la commission bancaire». Toutes choses qui avaient fini par paralyser l’organe délibérant de la banque dont les responsables s’illustraient, selon la Cobac, par «une incapacité à produire un plan de restructuration cohérent et crédible susceptible de redresser cet établissement de crédit».
Le ministre de l’Economie avait, quant à lui, pointé du doigt un déficit de gouvernance et une «incapacité historique» des dirigeants à «s’adapter à l’évolution du marché et à celle de l’industrie des activités bancaires et financières, d’une part, et des choix d’investissements et de développement des activités coûteux, fortement consommateurs de ressources et de rentabilité, contribuant ainsi à fragiliser encore plus la banque».
SeM