Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Pour la relance de l’économie, le gouvernement gabonais indique qu’il va procéder, sur la période 2017-2019, à une série de réformes afin d’améliorer la maîtrise de la dépense liée à la masse salariale.

Selon le ministre de la Fonction publique, de la réforme du service public chargé de la Réforme de l’Etat, Jean-Marie Ogandaga (photo), il s’agit entre autres «du gel des recrutements de fonctionnaires en dehors des secteurs de services publics prioritaires (éducation, santé) ; de la mise à la retraite systématique des 1 200 agents et des contractuels ayant atteint l’âge limite ; de l'assainissement du fichier de la solde notamment par l’éradication des situations de double solde et des emplois non conformes aux règles de recrutement fixées par le statut général de la fonction publique».

Il est également prévu « l'audit de la perception de la prime de logement et de l'indemnité de transport ; le plafonnement/encadrement des salaires des dirigeants et mandataires sociaux de structures publiques ; l'encadrement des fonctions de cabinet ainsi que l'identification des agents en position de mise à disposition avec solde».

Par ailleurs, toujours dans le cadre de cette réforme, le gouvernement prévoit réactiver le dispositif de départs volontaires des fonctionnaires après avoir repensé le modèle économique du processus, en vue de s’assurer de son efficacité.

S'agissant de la Main d'œuvre non permanente (MONP), les recommandations du contrôle d'Etat seront mises en œuvre pour une meilleure gestion de cette catégorie d'agents du secteur public.

De l’avis de M. Ogandaga, toutes ces mesures devraient se traduire en année pleine par un gain de l'ordre de 20 milliards de FCfa.

Stéphane Billé

Pour faire face à la dégradation du contexte économique international dont les effets négatifs se répercutent sur le cadre budgétaire, le gouvernement gabonais a initié un ensemble de mesures visant à résorber les déséquilibres. 

Parmi celles-ci, figurent la rationalisation et la baisse des dépenses courantes, la mise en place d'un fonds de stabilisation en vue de prévenir les conséquences d’un nouveau retournement de conjoncture et la suppression des subventions sur les produits pétroliers. 

S’agissant particulièrement des subventions des produits pétroliers, entre 2011 et 2015, elles ont particulièrement été importantes. En 2013, elles ont même dépassé la barre de 220 milliards de FCfa. 

Afin de réduire cette charge sur le budget de l’Etat, le gouvernement a décidé en février 2015 de supprimer les subventions sur l'essence et le gasoil vendus sur le territoire national, tout en maintenant celles relatives au pétrole lampant et au gaz butane, compte tenu de leur impact social. 

La mise en œuvre de cette décision a été effective en février 2016. Résultats des courses, à la fin de l’année 2016, ces subventions étaient estimées à 45 milliards de FCfa. En 2017, on s’attend à un montant de 19 milliards de FCfa. 

Stéphane Billé

A l’issue de l’audience accordée par le maire de Libreville, Rose Christiane Ossouka Raponda, à l’ambassadeur d’Algérie en poste dans la capitale gabonaise, Mohamed-Antar Daoud, il a été retenu l’organisation, au mois de novembre prochain, à Libreville, d’une semaine économique algérienne. 

Ce sera l’occasion, selon le diplomate algérien, de faire connaître les produits algériens aux citoyens gabonais. «Ce sera une exposition de produits spécifiques algériens, destinée à faire connaître nos produits aux citoyens gabonais», explique-t-il dans les colonnes du quotidien Matin équatorial. 

L’Algérie vise, au terme de cette rencontre qui va donner lieu à la création du Conseil des hommes d’affaires algéro-gabonais, à amener les investisseurs de ce pays à s’installer dans la zone économique spéciale de Nkok. 

L’ambition algérienne consiste, à terme, à faire du Gabon la plaque tournante de ses échanges commerciaux avec les pays de la sous-région. Grâce aux produits manufacturés fabriqués localement à Nkok, le pays envisage de créer un pont entre les deux espaces économiques et faire profiter les populations des six Etats de l’espace communautaire de son savoir-faire. 

«Comme vous le savez, nous avons une expertise connue et reconnue en matière d’énergie, de fabrication de certains médicaments et d’industrie. Donc, nous nous devons de nous faire connaitre parce qu’on ne peut faire de la coopération sud-sud sans faire de la coopération bilatérale », explique le diplomate algérien. 

Pays d’hydrocarbures, l’Algérie dispose d’une économie compétitive et diversifiée dans les domaines de l’énergie, l’industrie ou encore la fabrication de produits pharmaceutiques et de médicaments.

SeM

 

Après la phase de viabilisation des 40 hectares qui constituent la superficie du chantier de la Baie des Rois de Libreville, la Façade maritime du champ triomphal (FMCT), société détenue par le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), vient de lancer la commercialisation des espaces. 

Ainsi, les travaux de voiries et réseaux divers, pour ce qui concernait les terrassements et l’installation des réseaux humides ayant été bouclés par l’entreprise chinoise, China Harbour engineering company, l’Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre a procédé au bornage des espaces désormais prêts à l’emploi. 

Ceux-ci prévoient 205 000 m² de bureaux, près de 500 logements, des activités culturelles, plus de 79 000 m² de commerces, ainsi qu’un centre commercial de 20 000 m², et un parc hôtelier de 4 et 5 étoiles. 

SeM

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, et le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, se sont rencontrés à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, le 21 septembre. 

Cette entrevue entre le procureur de la CPI et le président de la République intervient un an jour pour jour après la saisine par le Gabon de la juridiction internationale suite aux violences post-électorales qui ont suivi la proclamation des résultats de l’élection présidentielle au Gabon. 

Pour la CPI, le Gabon a montré l’exemple aux autres pays du continent en saisissant lui-même la Cour afin qu’elle se prononce sur la qualification des faits et voir les poursuites éventuelles à engager contre les auteurs des actes de violence perpétrés contre les édifices publiques, des personnes civiles et des forces de sécurité. 

D’après Fatou Bensouda, l’examen préliminaire en cours sur le cas Gabon « n’est pas une enquête et encore moins un procès». Tout juste, s’agit-il de réunir des éléments de preuve qui permettront d’ouvrir ou non une éventuelle enquête. 

Les éléments avancés par le gouvernement sont suivis de ceux de l’opposition et de la société civile qui ont eux aussi porté plainte contre le pouvoir. 

SeM

En attendant la phase de maturité de leur nouveau port minéralier, les responsables de la société Olam Gabon peuvent déjà se frotter les mains. Selon un communiqué de l’entreprise publié ce 19 septembre 2017, depuis sa mise en activité, en Janvier 2017, cette infrastructure a déjà effectué plus de 1,2 million de tonnes d’import/export de minerais et matériels industriels.

Du côté d’Olam Gabon, l’on indique que cette performance repose essentiellement sur ses installations. Car, avec ses 45 ha, ce port minéralier est idéalement connecté par voie ferroviaire, routière et maritime à toutes les différentes mines et installations industrielles du pays. Tout comme il reste disponible aux autres pays de la sous-région.

Ces installations multimodales uniques comprennent des voies ferrées, des voies de garage et une capacité de stockage spécialisée de 20 000 m². On note également un embranchement ferroviaire de 1,5 km de long, un quai de 170 mètres linéaires, à une profondeur de 4 mètres et une zone de stockage pour les minerais. Il comprend aussi des voies d’accès multimodales, un réseau électrique dédié, un poste de transformation, un réseau de fibre optique.

Cette infrastructure est surtout sollicitée pour ses capacités de traitement à la pointe, qui offrent également des prix compétitifs et des solutions adaptées pour l’import/export de matériaux essentiels aux compagnies minières désireuses d’élargir leur présence sur le marché régional ou international.

Sa solution logistique est composée de trois locomotives et 90 wagons, d'une capacité de 80 tonnes chacun, pour aller chercher les minerais chez le client et assurer son transport et son transit jusqu’au navire.

D’une capacité globale de 3 millions de tonnes, la première phase du projet qui consiste aux transbordements par barges, est encore mécanisée. Lorsqu’elle sera atteinte, indique-t-on, la 2ème phase sera enclenchée avec une capacité maximale de 10 millions de tonnes par an.

Stéphane Billé

Le chef du bureau exécutif Europe et Afrique du Groupe Citi-Bank, Jim Cowles a été reçu en audience ce 20 septembre 2017 par le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet. Les échanges entre Emmanuel Issoze Ngondet et son hôte, ont porté sur la longue présence de ce groupe bancaire au Gabon, ainsi que sur ses perspectives. 

En effet, après près de 40 ans de collaboration avec l’Etat gabonais, Jim Cowles est venu remercier le chef du gouvernement pour la parfaite collaboration entre son groupe et l’Etat gabonais. 

Au cours de cet entretien, les deux parties ont également évoqué l’engagement à accélérer davantage leur partenariat et la possibilité d’accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre du Plan de relance économique. 

Pour rappel, au Gabon, le groupe Citi-bank fournit des services bancaires commerciaux et privés, mais également des services de gestion de trésorerie, de change, de transactions interbancaires et de négociation en ligne. Il s’est surtout spécialisé dans le financement des entreprises notamment du secteur des mines et du pétrole. 

La banque a été fondée en 1976 et est basée à Libreville. La deuxième succursale a été ouverte cinq ans plus tard à Port-Gentil, le centre économique, où sont concentrées les activités pétrolières. Citi-bank Gabon S.A. opère en tant que filiale de Citi-bank National Association. 

Stéphane Billé

La société française Meridiam, spécialisée dans l’investissement et la gestion d’actifs dans les infrastructures publiques, vient de conclure un accord avec GSEZ Ports SA, pour une prise de participation de 25% au capital du port minéralier d’Owendo. 

Avec cet accord, GSEZ, qui conserve 75% des parts de l’infrastructure, veut faire de sa plateforme la porte d’entrée vers l’Afrique centrale, développer les capacités du port minéralier et conforter sa position de leader dans la Cemac. 

Meridiam opère déjà au Gabon sur d’autres projets. Le 22 mars dernier, la SEEG, concessionnaire du service public de l’eau et de l’énergie électrique, et le Fonds gabonais d’investissements stratégiques, ont signé un protocole d’accord avec la société basée à Paris pour le financement, la conception, la construction et l’exploitation de la centrale hydroélectrique de Kinguélé Aval. 

Le port minéralier d’Owendo qui a déjà réalisé, depuis sa mise en service en janvier dernier, un traitement de 1,2 million de tonnes de marchandises, notamment des minerais et du matériel industriel, envisage de porter sa capacité à 5 millions de tonnes, grâce à cet accord.   

SeM

 

Dans la poursuite de la série des prises de contact avec ses administrés, le nouveau ministre gabonais des Sports, du Tourisme et des Loisirs, Mathias Otounga Ossibadjouo (photo) vient clairement d’indiquer les orientations qu’il entend donner au secteur du tourisme au Gabon pour le sortir de l’ornière. 

Au cours des échanges, ce mercredi 20 septembre 2017, avec l’ensemble du personnel et promoteurs exerçant dans le secteur de l’hôtellerie et du tourisme, M. Otounga Ossibadjouo a indiqué qu’il entend mettre tout en œuvre pour que les attentes nourries par le gouvernement dans ce secteur, soient remplies. 

Effectivement, pour relever ce défi de promotion de la destination Gabon, il a invité l’ensemble des acteurs à valoriser davantage cet environnement, «oh combien promoteur, pour le pays». Cet engagement selon lui, devrait passer par le renforcement des compétences en ingénierie touristique et marketing. 

Dans cet élan, il va dans un premier temps, évaluer l’écosystème touristique avant de statuer sur les moyens et les efforts à fournir pour apporter une plus-value aux deux importants secteurs que sont : l’hôtellerie et le tourisme. 

Sa vision est d’être en parfaire adéquation avec le Plan de relance de l’économie engagé par le gouvernement, avec pour objectif à terme, de changer la perception du tourisme au Gabon. 

Cette sortie du patron du tourisme gabonais, à la veille de la célébration de la Journée mondiale du tourisme, le 27 septembre prochain, sonne comme un inventaire de ce qui l’attend pour booster ce secteur. 

Une besogne qui s'annonce bien ardue, surtout lorsqu’on sait que le Gabon est classé 20ème au plan africain sur 34 pays étudiés et 119ème au plan mondial dans l’indice de compétitivité touristique 2017 publié en avril dernier. 

Stéphane Billé

 

Le Président de la République du Gabon, Ali Bongo Ondimba, en marge de la 72ème Assemblée générale des Nations unies, a pris la parole aux côtés d’éminentes personnalités pour évoquer les défis du changement climatique en Afrique.

Avec Frans Timmermans, premier vice-président de la Commission européenne, Isabelle Kocher, directrice générale de la société Engie, et Strive Masiyiwa, fondateur et président exécutif de Econet Wireless, ils ont échangé sur les impacts économiques des changements climatiques, lors du Bloomberg global business Forum, le 20 septembre à New York.

Pour le président de la République qui a fait un rappel historique des effets des changements climatiques sur le continent, le combat commence par la sensibilisation des populations aux dangers de ce phénomène. Aussi, est-il important, d’après le chef de l’Etat, d’expliquer à l’ensemble des communautés qu’elles partagent la même planète ; car pour ce qui est de l’Afrique, le phénomène est une question de vie ou de mort.

«Nous devons expliquer aux communautés ce que nous entreprenons pour lutter contre ce fléau parce que si on détruit la forêt amazonienne, on fera face à la désertification dans la partie centrale des Etats-Unis ; si on détruit le bassin forestier du Congo, la situation sera pire dans le désert du Sahara», explique le chef de l’Etat.

L’impact économique de ce phénomène se traduit donc, selon lui, par diverses situations difficiles à résoudre. «Les changements vont nous apporter davantage de problèmes. Par exemple, pour ce qui est de l’agriculture, on sera en pénurie d’eau pour cultiver et faire pousser les plantes ; nous ferons face au manque de nourriture pour les populations ; s’il n’y a pas d’eau, il n’y aura pas de nourriture, et s’il n’y a pas de nourriture, cela signifie plus de migrations à l’avenir», relève-t-il.

Si l’activité de l’homme est à la base du problème, celui-ci doit également être au centre de la résolution de ce problème. Sur la base du travail fait en amont par les chefs d’Etat, à divers niveaux sur le continent, Ali Bongo Ondimba se dit confiant en l’avenir.

Mais l’une des priorités réside dans la mise en œuvre des décisions prises dans les différentes instances continentales qui traitent des changements climatiques.

En plus de l’implémentation des décisions, il est question pour l’Afrique de disposer de sa propre stratégie de mobilisation des ressources financières, d’améliorer la gouvernance et d’intéresser le secteur privé à cette question afin de contribuer à l’assainissement de la gestion publique.

«L’argent est important mais quand il sera là, il faut savoir comment il sera utilisé. Donc, nous devons prioriser les priorités», martèle le chef de l’Etat gabonais.

SeM

 

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