La direction générale de l’opérateur de téléphonie mobile Gabon Telecom, filiale locale de Maroc Telecom, n’a guère goûté le rapport du cabinet américain Measurement Lab (M-lab), qui a classé le Gabon à la 188ème position mondiale en matière de fluidité dans les téléchargements de données vidéo.
L’opérateur historique, dans un droit de réponse publié dans les colonnes du quotidien pro gouvernemental L’union, fait savoir que M-Lab «se base sur des éléments non fondés ; car les tests ici en local nous démontrent tout le contraire».
Pour la compagnie, ce rapport tranche avec celui de l’édition 2017 de l’Association mondiale des opérateurs télécoms (GSMA). Cet organisme international de technologie mobile 2G/3G/4G), rappelle l’opérateur gabonais, classe selon un score allant de 1 à 100, plus de 150 pays en matière de connectivité mobile.
«Dans ce rapport, le Gabon arrive à la 11e place en Afrique, même si l’expérience client que ce soit pour la 4G+ ou la fibre optique, est à même de le classer parmi les 5 premiers pays en Afrique », fait observer la société.
D’après l’opérateur, «le classement se base sur quatre facteurs clés : l’infrastructure (les installations permettant l’accès à l’internet mobile); les prix (appareils et forfaits mobiles); le degré de prédisposition des citoyens non connectés à s’initier à l’internet mobile (compétences, environnement culturel et politique, etc.), ainsi que le contenu (disponibilité de services répondant aux besoins d’une population locale)».
SeM
La tenue à Abidjan, du 4 au 8 septembre 2017, de la 7ème édition du Forum pour la révolution verte en Afrique, a donné l’occasion à la délégation gabonaise de prendre langue avec les acteurs du monde rural ivoirien et de s’enrichir des expériences de ce pays en matière agricole.
C’est dans cette optique que le ministre de l’Agriculture, de l’élevage, en charge du programme Graine, Yves Fernand Manfoumbi et son homologue de Côte d’Ivoire, Mamadou Sangafowa Coulibaly (photo), ont eu des entretiens qui ont débouché sur le souhait du Gabon de bénéficier des expérience et expertise ivoiriennes en matière de développement des filières agricoles et agropastorales.
C’est ainsi qu’au mois d’octobre prochain à Libreville, les deux parties vont procéder à la signature d’un protocole d’accord qui offrira l’opportunité aux agriculteurs gabonais de bénéficier de la riche expérience ivoirienne dans le domaine de la recherche et de la formation.
Cet accord, outre la recherche et l’encadrement des exploitants agricoles gabonais, prévoit également le développement des filières cacao/café, ainsi que la gestion des semences et des intrants agricoles.
SeM
Pour permettre à l’ensemble des populations réparties sur le territoire de bénéficier des services de télécommunications, notamment la téléphonie mobile et internet, le gouvernement a entrepris la construction d’infrastructures pilotes dans 2 700 villages, à travers le programme «Service universel des communications électroniques en République gabonaise».
Cette initiative fait suite à la réalisation d’une étude conduite par l’Agence de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep), qui a révélé que 85% de la population établie sur 25% du territoire, bénéficient de la couverture des services de télécommunications. «Ainsi, près de 200 000 Gabonais n’ont accès à aucun service de télécommunications», conclut l’étude.
Pour pallier ce déficit, le régulateur a entrepris de déployer le service universel dans les 2 700 villages recensés à travers les neuf provinces du Gabon. La première étape a consisté à couvrir 29 villages situés entre Makokou (Ogooue-Ivindo) et Okondja (Haut-Ogooue) grâce à un partenariat avec l’opérateur Gabon Télécom.
L’entrée en service de ces sites est prévue, d’ici la fin d’année, assure le régulateur.
«Simultanément à cette première initiative, l’Arcep a lancé un appel d’offres international en vue du recrutement d’opérateurs pour offrir des services de téléphonie et d’internet dans les villages recensés », indique-t-on chez le régulateur.
La société Radatel, présélectionnée dans le cadre de cet appel d’offres, a réalisé le premier site pilote dans le village d’Ongam, situé à 32 km après la commune de Ntoum (province de l’Estuaire), sur l’axe Ntoum-Cocobeach.
La solution technique proposée par l’opérateur permettra aux populations locales d’accéder aux services de télécommunications identiques à ceux des zones urbaines, notamment le téléphone, Internet, la monnaie électronique, etc.
SeM
Une mini-révolution est en cours au ministère du Budget gabonais. Après l’annonce, par la nouvelle équipe dirigeante, du lancement d’une série d’audits ainsi qu’une étude de l’optimisation du coût des dépenses de fonctionnement, dans les tout prochains jours dans ce département ministériel, un autre élément majeur va désormais être intégré dans cet univers.
Il concerne l’accession aux postes de directeurs centraux des Affaires financières (DCAF), de contrôleurs budgétaires (CB) et de contrôleurs budgétaires adjoints (CBA), dans les différents départements ministériels et représentations de l’administration publique du pays.
En effet, contrairement aux anciennes pratiques, où cette accession procédait d’une simple nomination, elle est désormais sujette à un avis d’appels à candidature.
Selon le secrétariat général de ce ministère, c’est au terme d’un processus de collecte des différentes offres, qu’il reviendra au Conseil des ministres de procéder aux nominations.
En outre, fait-on savoir, cette nouvelle disposition qui vise une plus grande efficacité, reste conforme à la réglementation en vigueur. Pour des questions d’équité, tout agent public intéressé par ces différentes offres peut désormais postuler, à condition de présenter le profil requis.
Stéphane Billé
Comment rompre avec le phénomène devenu récurent des rentrées des classes mouvementées au Gabon ? La question était au centre des échanges, entre la ministre de l’Education nationale, Nadine Patricia Anguillé Obame (photo), et les partenaires sociaux, ce 11 septembre 2017, à son cabinet.
Cette rencontre qui entre dans le cadre de la rentrée scolaire 2017-2018, constitue également le premier face-à-face, entre les nouveaux responsables de l’Education nationale et les représentants de syndicats de ce secteur. Elle a ainsi donné l’opportunité à l’autorité ministérielle et son équipe d’exprimer toute leur disponibilité à un dialogue participatif et permanent avec les différents partenaires sociaux. Cela, en vue de la recherche des solutions aux problèmes qui minent le secteur de l’éducation et qui sont à l’origine, chaque année, des crises à répétition et dont les conséquences sont néfastes pour le pays.
De l’avis des syndicalistes, ces difficultés concernent entre autres : l’acquisition de nouvelles salles de classe, la fourniture de nouveaux tables et bancs, ou encore le paiement des vacations.
Au terme de la réunion, la vingtaine des représentants des syndicats ayant répondu à cet appel de Nadine Patricia Anguillé Obame, ont tous réitéré leur disponibilité à l’accompagner dans l’exercice de ses fonctions.
Séance tenante, la ministre a initié un geste de haute portée symbolisant cette volonté d’ouverture. Ainsi, pour la visite prochaine des structures placées sous sa tutelle, elle a décidé d’intégrer les syndicalistes représentant les cycles primaires et secondaires.
Stéphane Billé
Au Gabon, le gouvernement va changer sa stratégie de communication. Cette information a été dévoilée le 7 septembre par Alain-Claude Bilie-By-Nzé (photo), le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, lors de la présentation des nouvelles priorités de son département, après le remaniement ministériel du 21 août.
Désormais, Alain-Claude Bilie-By-Nzé n’aurait plus la seule charge de la communication publique. En effet, en tant que porte-parole du gouvernement, le ministre se chargeait de commenter et d’expliquer chaque action publique à la presse. Dorénavant chaque membre du gouvernement devra se présenter devant la presse pour communiquer l’actualité et commenter les actions de son département ministériel.
Le porte-parole du gouvernement s’est prêté à cet exercice en abordant l’actualité du ministère de la communication. Cette dernière sera notamment marquée par l’établissement d’une redevance audiovisuelle prélevée auprès des Gabonais pour financer les médias de service public et l’industrie cinématographique locale.
Servan Ahougnon
Camair Co, la compagnie aérienne publique camerounaise, va relancer, dans les prochaines semaines, ses vols à destination de certaines capitales africaines. Il s’agit notamment de Libreville, au Gabon, Bangui, en République centrafricaine, Abidjan, en Côte d’Ivoire, et Dakar, au Sénégal, apprend-on de sources autorisées.
L’annonce de cette reprise des activités de Camair Co à l’international vient d’être faite à Yaoundé, la capitale, à l’occasion d’une rencontre entre le transporteur aérien public camerounais, des partenaires tels que les agences de voyages, ainsi que les potentiels clients pour ces destinations.
Cette décision du top management de Camair Co incite à penser que la compagnie aérienne publique retrouve progressivement son équilibre, après plusieurs difficultés structurelles et financières ayant émaillé son fonctionnement depuis le lancement des activités en 2011. Une situation qui avait amené la compagnie à provisoirement abandonner ses vols à l’international, pour se consacrer uniquement à la desserte domestique.
BRM
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Selon le Measurement Lab (M-Lab), un cabinet américain qui vient de réaliser une enquête sur la qualité de la vitesse de téléchargement des données dans 189 pays dans le monde, le Gabon fait partie des pays d’Afrique où cette opération reste encore faible.
Le pays occupe le 35ème rang sur le continent et se hisse à la 188ème position mondiale, en matière de vitesse de téléchargement. Si le premier pays de ce classement sur le plan mondial, Singapour, qui a un débit de 55 Mbps, met 18 minutes pour télécharger une vidéo HD de 7,50Go, il en faut au Gabon d’après M-Lab, une journée et près de 18 heures pour assurer cette opération. Soit un débit de 0,41 Mbps.
Le Cameroun dans la zone Cemac arrive en tête de cet indice avec une vitesse de 0,97 Mbps. La qualité de la vitesse de téléchargement dans ce pays, permet de réaliser la même opération en 17h37minutes.
Le premier pays africain de ce classement, le Kenya, affiche une vitesse de 8,8 Mbps et boucle le téléchargement de la vidéo en 1h55 minutes.
Difficile cependant de penser, comme certains pays d’Afrique, d’Europe ou d’Asie, que cette étude pourrait être exempte de critiques. D’autant plus, qu’à l’observation, plusieurs internautes de la Cemac et du Gabon en particulier, réalisent des téléchargements à des vitesses bien supérieures aux durées plafonnées par le cabinet américain.
«En dépit de notre transparence, certaines organisations telles que l’Autorité maltaise des communications (MCA), [et une ou deux autres] ont critiqué notre méthodologie. La MCA dit de notre méthodologie que ”son efficacité pour l’étalonnage des performances dans tous les pays est très limitée’’ (…) la MCA démontre que nos données qui ne distinguent pas les technologies mobiles et les lignes fixes ne sont pas valides », indique Dan Howdle, expert télécoms de Cable.co.uk, partenaire de l’étude, sur son site Web.
SeM
A quatre mois de l’ouverture de la 23ème Coupe d’Afrique des nations de handball masculin dont le Gabon a hérité de l’organisation en janvier 2018, le ministre des Sports, Mathias Otounga Ossibajouo, est allé sur le chantier du palais des sports de Libreville, afin d’évaluer le niveau d’avancement des travaux de cette infrastructure.
D’après les experts de la mission de maîtrise d’œuvre déléguée, de contrôle et de surveillance des travaux qu’assure la société nouvelle générale d'études, le taux d’exécution des travaux est estimé à 40%.
Ce chantier exécuté par la société China Stade Construction Engeneering Corp Limited, a démarré le 13 avril 2017. Lors de la mission d’inspection conduite par le président de la confédération africaine de handball, le 29 juin dernier, le niveau des travaux se situait à 18%.
Le palais des sports de Libreville est une enceinte de 5 358 places, bâtie sur une superficie de 15 220 mètres carrés, dont 8 000 mètres carrés dédiés à la zone de jeu.
Pour le ministre des Sports cité par la presse locale, les retards dans la livraison pourraient compromettre la qualité des travaux.
«Il faudrait tout faire pour que le palais des sports soit terminé suffisamment tôt avant le début de la compétition, pour ne pas faire dans la précipitation comme ce fut le cas pour le stade de l’Amitié», prévient-il.
SeM
Le commerce des diamants échappe encore au contrôle de l’administration. Pour assurer la traçabilité, la transparence et la protection des producteurs de ce minerai, le gouvernement s’est engagé dans l’intégration du Processus de Kimberley, un régime international de certification des diamants bruts, réunissant gouvernements, industriels ainsi que la société civile, avant la fin de cette année.
A cet effet, une délégation d’experts de cette initiative qui lutte contre l’exploitation illégale des diamants, séjourne à Libreville, depuis le 11 septembre, afin de procéder à des vérifications sur les différents sites sensibles. Cette mission a pour objectifs de faire l’audit et l’évaluation des procédures et protocoles mis en place par le gouvernement, en vue d’assurer une gestion et un suivi de l’activité de la filière diamant au Gabon.
Pour le chef de mission, Maurice Miema, le Gabon ayant écrit au Processus de Kimberley en vue de son adhésion, il est question de voir si le pays « a déjà mis en place ce qui lui avait été recommandé comme préalable pour adhérer au Processus».
Pour les autorités, l’intégration au Processus de Kimberley vise à faire du Gabon une destination pour les investisseurs miniers du monde entier, et à permettre à l’Etat et aux acteurs de la filière, de ressentir l’impact de l’exploitation des ressources naturelles tant sur le budget que dans le quotidien des populations.
«Le Gabon en tant que pays producteur ne pouvait pas commercialiser son diamant étant donné qu’il était encore en dehors de ce Processus. Maintenant que le Gabon veut entrer dans ce Processus, c’est alors avec bonheur que le Gabon pourra commercialiser son diamant et tirer le bénéfice qu’il faut pour améliorer son économie par rapport à cette filière», poursuit le chef de mission.
Le gouvernement qui assure que des indices de diamants ont déjà été relevés dans les provinces du Woleu-Ntem, l’Ogooué-Ivindo, le Haut-Ogooué et la Ngounié, entend tirer avantage de cette intégration dans les brefs délais.
En plus de la protection des producteurs et du combat contre l’exploitation illicite, «l’adhésion du Gabon, assure Christian Magnagna, ministre des Mines, va permettre l’introduction des investisseurs directs étrangers qui viendront valoriser ces gisements». Ce qui est visé, poursuit-il, «c’est la traçabilité, la transparence et un meilleur revenu de l’Etat dans cette production qui, pour l’instant, échappe au contrôle de l’Etat gabonais».
La délégation qui séjourne dans le pays jusqu’au 15 septembre prochain, aura des entretiens avec différentes administrations.
SeM