Le sénateur Josué Mbadinga Mbadinga (photo) vient d’être porté à la tête du ministère de de l’Habitat, de la Ville et de l’Urbanisme. Cette nomination intervient à la suite du limogeage par le premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet, ce jeudi 7 septembre de Bruno Ben Moubamba.
Né le 17 Mars 1962, Josué Mbadinga Mbadinga est administrateur civil en chef, diplôme de l’Ecole normale d’administration (ENA), option ‘’Gestion administrative’’. Avant sa nomination, il siégeait au Sénat depuis 2015, pour le compte de la commune de Moabi. Dans cet Hémicycle, il a successivement été membre permanent de la commission des lois et des affaires administratives, de la commission des finances du budget et des comptes économiques de la nation et de la commission du plan, du développement, de l’aménagement du territoire et de l’action locale.
Mais c’est en 1989 que Josué Mbadinga Mbadinga a débuté sa carrière dans l’administration. Au cours de cette année, il intègre le ministère de l’Intérieur, en qualité de chargé d’études avant d’être nommé secrétaire général de la province de la Nyanga et préfet intérimaire du département de la Basse Banio.
Entre 1991 et 1996, il passe directeur de cabinet ministériel. De 1997 à 2001, il est ensuite élu député de Moabi pour la 9ème législature. A la fin de son bail au Parlement, il est nommé secrétaire général du ministère des Relations avec le Parlement de 2002 à 2005, puis directeur de cabinet adjoint du premier ministre, chef du gouvernement de 2006 à 2007.
Selon des sources bien introduites, Josué Mbadinga Mbadinga en tant qu’ancien membre du gouvernement, est un homme pétri d’expériences. Officier dans l’Ordre de l’Étoile équatoriale, sa nomination sonne d’ailleurs comme un retour à la maison.
Stéphane Billé
C’est en direct à la télévision publique que le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet a mis fin aux fonctions de Bruno Ben Moubamba (photo), ministre d’Etat de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, le 7 septembre 2017.
Ce limogeage intervient après que ce membre du gouvernement a critiqué le chef du gouvernement et plusieurs de ses collègues, à plusieurs reprises, sur sa page Facebook, tout au long de ces deux dernières semaines, non sans prendre à partie certains coordonnateurs de projets gouvernementaux.
Ce qui a amené le Premier ministre à préciser que l’action gouvernementale est adossée à la solidarité. «(…) chaque ministre est solidaire des décisions prises par le gouvernement et les assume », a-t-il indiqué.
Au-delà de la solidarité, il y a le «devoir de responsabilité qui les oblige au sens élevé de l’Etat et, par conséquent, au devoir de réserve et du secret des délibérations auxquelles ils prennent part à l’occasion de l’exercice de leurs fonctions. (…) et le respect de la hiérarchie».
Pour Emmanuel Issoze Ngondet, le gouvernement étant la haute instance de gestion du pays autour du président de la République, celui-ci ne saurait se transformer en «un forum au sein duquel chaque individu fait valoir ses propres intérêts».
C’est donc face à ce chapelet de fautes mises à la charge de Bruno Ben Moubamba, que le chef du gouvernement a proposé son remplacement par Josué Mbadinga Mbadinga.
Ce dernier est un sénateur de la province de la Nyanga, sud du Gabon.
Quelques heures après son limogeage, Bruno Ben Moubamba a réagi sur sa page Facebook. «J’ai donc été démis de mes fonctions de ministre de l’Habitat par le Premier ministre et j’en prends acte. Je reprends mon ‘’combat politique’’ là où je l’avais laissé avant de soutenir le ‘’candidat’’ président en août 2016. Je me suis exprimé en conscience face au dépouillement de mes prérogatives et je suis heureux d’avoir servi la République pendant plus d’un an», a-t-il lâché.
SeM
Réduire le nombre d’élus de la chambre haute du Parlement fait partie des résolutions du dialogue politique d’Angondjé devant être traduites en textes de loi, au cours de cette session.
Ainsi, à son ouverture, la présidente de cette institution constitutionnelle, Lucie Milebou Aubusson (photo), n’est pas allée du dos de la cuiller pour démontrer toute l’importance que cette chambre doit jouer dans l’histoire démocratique du Gabon.
«L’une des recommandations des assises du dialogue d’Angondjé est en effet de réduire le nombre de parlementaires siégeant uniquement au Sénat(…)Mais elle ne saurait être travestie par un petit nombre sous le prétexte fallacieux de faire comme d’autres pays, pour des raisons d’économie et non de démocratie», lance-t-elle.
Cette session qui, pour Lucie Milebou Aubusson, restera à jamais gravée dans l’histoire du Gabon et en particulier celle du jeune Parlement gabonais, est déterminante pour le destin du Sénat. Une posture qui annonce la vigueur des débats lors des travaux en commission.
«Le Sénat doit conforter son rôle institutionnel de représentant de collectivités», souligne la présidente qui, s’adressant à ses collègues, précise que «nous sommes les élus des élus». C’est d’ailleurs au nom de la démocratie, que «certaines nations qui avaient cru bon de supprimer le Sénat, reviennent sur leurs décisions», fait-elle observer à l’assemblée des sénateurs.
SeM
Baisse des coûts de production, apurement de la dette intérieure et opérationnalisation du Haut conseil de l’investissement sont, entre autres, les solutions que la confédération patronale du Gabon (CPG) a mises sur la table des membres du Conseil économique et social, le 7 septembre.
Selon Alain Bâ Oumar (photo), la crise économique qui secoue actuellement le pays, résulte de la chute des cours mondiaux du pétrole. Ce qui devrait conduire les principaux agents économiques de la chaîne de construction de la richesse nationale, notamment l’Etat et les entreprises, à ajuster leurs dépenses à cause de la contraction de leurs recettes.
Autre cause sur laquelle est largement revenu le patron des patrons, l’environnement des affaires, plombé par la parafiscalité. Celle-ci agit négativement sur le pouvoir d’achat des ménages qui assistent ainsi à l’érosion de leurs revenus.
Alain Bâ Oumar pense ainsi que la nouvelle mercuriale imposée par l’Etat, constitue une source de nouvelles dépenses fiscales, dans un contexte où les recettes budgétaires sont en chute libre. Aussi, faut-il appuyer sur d’autres leviers pour endiguer et réduire le phénomène dans la vie des populations.
Cela passe par la diminution des charges patronales, le coût du travail, des télécommunications, des transports ou encore de l’énergie. Le règlement de la dette intérieure et le fonctionnement du Haut conseil de l’investissement sont des pistes à explorer par le gouvernement afin de lutter contre la vie chère et «s’il veut gagner de manière durable cette bataille au profit du plus grand nombre».
SeM
Depuis quelques jours, les étudiants de l’université Omar Bongo de Libreville expriment leur mécontentement quant à la hausse des frais d’inscription par le gouvernement.
En fait, selon un arrêté du ministère de l’Enseignement supérieur pris en juin dernier, les frais d’inscription à l’université et dans les grandes écoles ont augmenté de la 1ère à la 3ème année de 9 000Fcfa à 50 000Fcfa. Pour ce qui est des étudiants admis en cycle master, les frais s’élèvent désormais à 75 000Fcfa tandis que pour le cycle doctorat, il faudra désormais débourser 100 000Fcfa.
Pour les étudiants réunis autour de l’union des mutuelles estudiantines du Gabon (Umeg), cela représente une augmentation de 400%. Aussi, ont-ils saisi la Cour constitutionnelle afin de protester contre cette décision.
La hausse des frais d’inscription à l’université a été invoquée par certains étudiants pour circonvenir les grèves et autres mouvements qui paralysent souvent le campus. «Lorsqu’un étudiant sait qu’il paie pour ses études une importante somme, il ne pourra pas organiser de grèves ou se livrer à des mouvements d’humeur qui perturbent les cours », indique un étudiant.
Au-delà, explique Ange Gaël Makaya Makaya, président de la Mutuelle des étudiants de l’université, la décision du gouvernement permettra de revaloriser le système universitaire gabonais.
«Nous sommes arrivés à l’idée que l’université Omar Bongo ne pourrait plus faire face à ses obligations organisationnelles si elle n’entre pas dans le processus de son autonomie financière », explique-t-il. Pour lui, l’université Omar Bongo gagnerait à générer des ressources propres d’autant plus que la situation économique du pays est difficile.
Un homme politique, cité par le site d’information gabonreview, pense que les étudiants ayant décidé de déposer un recours devant la Cour constitutionnelle, sont instrumentalisés. «Sinon, c’est le juge administratif qui serait saisi».
En attendant que la Cour se prononce sur leur cas, les étudiants continuent de battre le pavé sur le campus.
SeM
Depuis la clôture, le 25 mai 2017, du dialogue politique organisé par le gouvernement à Libreville, la classe politique n’a de cesse de manifester son impatience quant à la mise en application des actes issus de la grand-messe qui a eu lieu à Angondje, nord de la capitale gabonaise pendant deux mois.
Après la désignation du gouvernement, l’une des décisions prises au cours de ce dialogue, reste désormais la traduction en textes de loi des résolutions issues de cette rencontre qui a vu la participation de tout le gotha politique, de la société civile et des observateurs internationaux.
Le président de l’Assemblée nationale, Richard Auguste Onouviet, n’a pas manqué, à l’ouverture de la session parlementaire du dernier trimestre de l’année en cours, de dire que la pression est sur les épaules des députés qui ont vu leur mandat prolongé afin de parachever les travaux entamés.
Car, il est question de permettre au Gabon de disposer de textes et de lois qui réunissent les convictions politiques et les aspirations économiques et sociales de la majorité de la population et qui offrent plus de crédibilité et de transparence au processus démocratique.
Dans son discours à la chambre basse du Parlement, le président de l’Assemblée nationale souhaite que la prochaine élection législative se déroule dans la sérénité, et soit exempte de troubles. Elle devrait aussi réaffirmer, souligne-t-il, «le suffrage universel, comme mode privilégié de légitimation politique au Gabon».
Le dialogue avait accouché de plusieurs résolutions devant être traduites en lois. Pour parvenir à une adoption avant la fin de la session en cours, les députés ont exprimé le vœu de recevoir les projets de lois dans un délai raisonnable, afin de les examiner avant leur adoption éventuelle.
SeM
C’est lors d’une réunion préparatoire au salon international de l’habitat et de l’urbanisme que Bruno Ben Moubamba, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, a suspendu pour une période de quatre mois renouvelables, des directeurs généraux de son département ministériel et des structures sous-tutelle.
Raisons de cette décision qui n’est pas la première que prend le ministre depuis son arrivée à la tête de ce département ministériel : «insubordination notoire et insuffisance de résultats aux directives de la hiérarchie».
Parmi les concernés, l’on retrouve Edouard Mvome Nze, directeur général de l'Urbanisme et des aménagements fonciers; François Auguste Akomezogo, directeur général de l'Agence nationale de l'urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre (ANUTTC), ainsi que Modeste Mboumba Nziengui, directeur général par intérim des travaux topographiques et du cadastre.
D’après le ministre, ces directions générales seront conduites par des intérimaires, selon les textes en vigueur.
Au cours de cette réunion, les aspects techniques et scientifiques du salon international de l'habitat et de l'Urbanisme ont été présentés, en même temps que le processus de mise en œuvre du Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisation du grand Libreville. Il a été préconisé la création d’une communauté des communes en vue de préparer la base juridique du salon.
SeM
Dans le cadre du lancement de la seconde phase du Projet de développement agricole rural ((PDAR-2), une délégation du Fonds international de développement agricole (FIDA), conduite par Bernard Hein séjourne actuellement à Libreville.
Elle a été reçue en audience par la ministre déléguée à l’Agriculture, Patricia Taye Zodi, ce mercredi 6 septembre 2017. Au cours des échanges, les deux parties ont passé en revue les actions majeures de la première phase. L’occasion a également été donnée à la délégation du FIDA de décliner le programme de la seconde phase. C’est dans ce cadre qu’elle a par exemple annoncé un rapide déploiement dans les provinces de la Ngounié, l’Ogooué-Ivindo et le Woleu-Ntem.
Pour rappel, le Projet de développement agricole et rural est destiné à réduire la pauvreté en milieu rural par la diversification et l’augmentation des revenus des populations et l’amélioration de leurs conditions de vie.
Plus spécifiquement, il consiste à : développer les filières porteuses prioritaires au bénéfice des groupes cibles du projet; renforcer les capacités des acteurs des filières prioritaires et de leurs organisations et enfin renforcer les capacités institutionnelles en matière de services d’appui au monde rural.
La première phase de ce programme a été signée en octobre 2007, entre la République gabonaise et le FIDA. Elle s’est traduite par la signature d’un accord de prêt et de don, respectivement de 5,7 millions d’USD et 274 000 USD, pour une période de six ans.
Mais en décembre 2013, le FIDA a approuvé un financement additionnel de 5,4 millions d’USD pour la mise en place d’infrastructures de commercialisation. La période d’exécution fut ainsi prorogée de trois ans, pour une date d’achèvement prévue pour le 30 septembre 2017.
La mise en œuvre de la seconde phase de ce projet permettra d’intensifier la production agricole et de mettre à échelle ses résultats.
Stéphane Billé
Dans le cadre de la réforme du climat des affaires en République gabonaise, la ministre de la Promotion des investissements privés, du Commerce et de l’Industrie, Madeleine Edmée Berre (photo), a réuni ce mercredi 06 septembre 2017 l’ensemble des acteurs de l’administration publique effectuant des contrôles sur les activités commerciales.
Au cours de cette rencontre, de commun accord, un plan de travail a été mis en place avec les différents acteurs et les différentes administrations concernées, afin d’identifier les possibilités de mise en œuvre de cette dynamique. Selon Mme Berre, il sera question de rationaliser et de mutualiser les effectifs afin d’améliorer la qualité des contrôles effectués, d’intégrer l’aspect pédagogique et de sensibilisation.
Il a ainsi été convenu qu’un accent particulier devra être mis sur l’impact des règles internationales, régionales et nationales qui régissent chacune de ces entités, afin que chaque entité apprécie son rôle et ses missions. Dans cet ordre d’idées, un plan de réformes des textes régissant ces entités sera également mis en place.
Pour rappel, cette rencontre s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre des décisions prises lors du Haut conseil pour l’investissement (HCI), tenu au mois de mars 2017, et présidé par le président de la République, Ali Bongo Ondimba.
Stéphane Billé
Les membres de la Confédération gabonaise des syndicats des commerçants (CGSC), ne veulent pas que le gouvernement limite son action en faveur de la vie chère, aux denrées alimentaires.
En fait, depuis la mise en route de la nouvelle mercuriale, le 15 août dernier, les ménages continuent de se plaindre de la cherté de la vie dans les domaines du logement ou encore du transport.
«En réalité, nous avons connu une baisse vertigineuse de 1.5 des prix des denrées alimentaires. Et dans le même temps, dans le secteur du logement, nous avons connu une augmentation de 12.7.», renseigne Abbas Nziengui Mabika, secrétaire exécutif de la CGSC dans les colonnes du quotidien Matin Equatorial. Ce qui constitue une politique à deux vitesses qui fait les affaires des propriétaires de maisons qui, par ces temps, continuent de se frotter les mains au mépris de la conjoncture difficile.
«Nous avons observé que la mercuriale proposée ne concerne qu’un poste de dépense, l’alimentation ; lorsque l’on parle de cherté de la vie, nous devons nous attendre en réalité à une exécution sur les neuf postes de dépense.», poursuit-il, non sans indiquer que dans la mercuriale en cours, les prix des produits locaux restent élevés.
Pour ce qui concerne le loyer, la ville de Libreville, comme l’attestent plusieurs indices mondiaux sur la vie chère, fait effectivement partie des cités où le coût de la vie est fortement élevé.
SeM