Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Pour rattraper le déficit de 250 000 logements qu’accuse le pays, de nombreux projets ont été initiés et lancés, tandis que des accords de construction de logements ont été conclus avec de grands groupes internationaux. Parce qu’il faut des matériaux de construction prêts à l’emploi afin de donner du rythme aux projets en cours dans divers sites, le gouvernement vient de rouvrir la base d’assistance à l’auto-construction (Daaco) de Nzeng Ayong, située dans le 6ème arrondissement de Libreville.

Cette usine, construite dans les années 1980, va, selon les responsables, produire des centaines de milliers de parpaings, des briques de terre simple ainsi que des briques stabilisées, pour aider les entreprises engagées dans la construction de logements sociaux, à disposer de matériaux et à accélérer la réalisation de ces maisons.

«Aujourd’hui, nous sommes décidés à appliquer la politique du chef de l’Etat en matière de logements. Cela commence par la production de matériaux pour la construction. Mais cela va également passer par la conclusion des partenariats publics-privés, et les logements tant attendus par les populations seront livrés.», indique Bruno Ben Moubamba (photo), ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et du logement.

Le surplus de production sera également mis sur le marché à des coûts accessibles qui permettront aux particuliers de bâtir un logis à moindre coût.

Pour la relance, en attendant la remise à niveau et la réhabilitation de certains équipements, un appareil de dernière technologie ayant servi dans la localité de Panga dans la province de la Nyanga au Sud du Gabon, viendra suppléer cette carence, afin qu’à plein régime, l’usine puisse produire 700 briques par jour. Avec l’acquisition annoncée de nouveaux équipements, le rythme de production va s’accélérer.

«C’est un signal que le gouvernement envoie. Les Gabonais, les citoyens qui vivent dans ce pays ont le droit d’être logés. Cela signifie qu’il y aura désormais la production de matériaux nobles pour loger les populations de ce pays.», souligne-t-il.

En plus des briques, un département de boiserie s’occupe également de fabriquer des matériaux de construction en bois ouvré au sein de cette usine.

Dans un premier temps, signale le directeur de l’usine, elle va se consacrer à la production des briques de terre simple et stabilisées.

SeM

Pour donner du relief au développement agricole, le ministre de l’Agriculture, de l’élevage en charge du Programme Graine, Yves Fernand Manfoumbi (photo), conduit depuis le 4 septembre à Abidjan, en Côte d’Ivoire, la délégation gabonaise au forum dédié à la révolution verte en Afrique.

A cette grand-messe continentale qui voit la participation des bailleurs de fonds internationaux, le Gabon envisage de s’enrichir des expériences et des réussites des grands pays agricoles du continent. Plateforme d’action et de promotion de l’agriculture en Afrique, le forum offre l’occasion à la délégation gabonaise de discuter avec les opérateurs de la filière ainsi que les partenaires techniques et financiers dans diverses filières agropastorales et agricoles.

Aussi le pays qui entend bientôt lancer la seconde génération du Programme Graine va-t-il exposer sa politique agricole ainsi que les ambitions qui la sous-tendent à court terme. Le Gabon ambitionne en effet, dans six ans, de faire passer ses exportations agricoles de 33 milliards de Fcfa à 670 milliards de Fcfa. Des projections qui s’appuient sur le développement de diverses filières et la mise en œuvre d’une politique audacieuse qui va substituer les importations de denrées alimentaires à la production locale.

SeM

Une délégation de la société américaine d’exploitation de gaz et de pétrole, Kosmos Energy séjourne actuellement à Libreville. Elle a été reçue ce 4 septembre, par le ministre du Pétrole et des Hydrocarbures, Pascal Houangni Ambouroue. L’objet de cette rencontre est d’examiner les possibilités d’investissements dans les secteurs gazier et pétrolier gabonais.

Selon une source proche du ministère, après l’audience avec le ministre du Pétrole, la délégation a poursuivi des échanges qui ont d’ailleurs été jugés fructueux avec les responsables en charge du secteur pétrolier et gazier gabonais.

Pour rappel, Kosmos Energy Ltd est une société américaine indépendante d'exploration et de production de pétrole et de gaz. Ses activités se concentrent sur les zones émergentes le long des marges atlantiques.

Sur le continent, ses actifs comprennent des projets de production et de développement existants au large du Ghana, des découvertes et d'autres potentiels d'exploration au large de la Mauritanie et du Sénégal, ainsi que des permis d'exploration avec un immense potentiel au large de Sao Tomé-et-Principe, du Maroc et du Sahara occidental.

Stéphane Billé

Au regard de l’évolution de tous les indicateurs d’activités liés au transport aérien, le secteur a observé une tendance baissière au cours de l’année 2016.

Selon les données fournies par l’Aéroport de Libreville (ADL), les mouvements commerciaux des avions sont passés de 26 316 en 2015, à 25 292 en 2016, soit une baisse de 3,9%. Cette tendance a été suivie par le nombre de passagers transportés et le volume du fret. Lesquels sont respectivement passés de 939 699 personnes à 855 145, soit une baisse de 9% pour le premier, et de 15 183 tonnes à 13 722 tonnes, soit une baisse de 9,6%, pour le second.

Ces contreperformances sont imputables non seulement à la morosité de l’activité dans le secteur pétrolier, mais aussi au recours plus accru au transport terrestre du fait de l’amélioration de la qualité de certains axes routiers.

Au niveau du trafic national, les mouvements commerciaux des avions ont enregistré une baisse de 4,9% passant ainsi à 12 618 vols en 2016, contre 13 268 en 2015. Cela est dû aux difficultés d’exploitation d’Afric Aviation et de la cessation des activités d’Allegiance. Ces facteurs expliquent également l’évolution baissière du nombre de passagers transportés dans l’ensemble qui est passé de 267 179 à 228 546 soit une baisse de 14,5%.

Sur le plan international, les vols commerciaux ont fléchi de 2,9%, suite aux contreperformances de certaines compagnies (Ethiopian Airlines, Camair-Co et Ecair). En conséquence, le nombre de passagers a régressé de 9,6% passant de 540 774 personnes en 2015 à 488 712 en 2016.

Même au niveau du transit, la situation n’a pas été reluisante. Il est observé une baisse de 9,6%, avec un nombre de passagers passé de 540 774 en 2015 à 488 712 l’année suivante.

L’ADL indique également que la crise qui sévit dans les secteurs pétrolier et parapétrolier a aussi fortement ébranlé l’activité des compagnies aériennes. Elle s’est matérialisée sur le plan commercial par une baisse du chiffre d’affaires de 7,4%. Passant de 72,1 milliards de FCfa en 2015 à 66,8 milliards l’an dernier. De plus, les entreprises ont réduit leurs investissements de 10% par rapport à l’année précédente.

Stéphane Billé

Depuis le 5 septembre 2017, la République démocratique du Congo (RDC) a rejoint le Groupe d’action contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme en Afrique centrale (Gabac), en qualité de membre associé ; puisque la RDC ne fait pas partie de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), dont le Gabac est un organisme spécialisé.

Au cours de la signature de l’accord y afférent à Brazzaville, au Congo, les autorités de la Cemac se sont réjouies de l’arrivée de ce membre associé, qui permettra de renforcer la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme dans l’espace communautaire qu’est la Cemac. 

En effet, comme la RDC «n’était pas soumise aux différents règlements de la Cemac en la matière, de nombreux criminels économico-financiers y convoyaient leurs fonds sans risque de poursuites ou de traques», a confié un membre du comité technique du Gabac au Quotidien gouvernemental camerounais. 

L’adhésion de la RDC au Gabac vient donc couper l’herbe sous les pieds des auteurs de cette pratique. 

BRM 

Lire aussi:

11-08-2017 - Le Gabac tire la sonnette d’alarme sur les risques liés aux cartes prépayées en zone Cemac

13-06-2017 - Onze typologies de financement du terrorisme répertoriées en Afrique Centrale par le Gabac

Le ministre d’Etat en charge de l'Habitat, de la Ville et de l'Urbanisme, Bruno Ben Moubamba (photo) fait véritablement feu de tout bois, pour que le gouvernement gabonais parvienne à réduire son gap immobilier, qui est estimé, dit-on, à 200 000 logements, dont 160 000 pour la capitale  Libreville. 

Au nombre de ses multiples initiatives, vient de s’ajouter un nouveau projet immobilier, dénommé "Domaine Saint Michel d'Okolassi" dans la localité d’Okolassi, située à une trentaine de kilomètres de Libreville. 

La présentation du projet a été effectuée ce 5 septembre 2017, dans les locaux du ministère de l'Habitat, par Harry Olympio de la société civile immobilière "CUFFO". 

De manière précise, ce projet porte sur une superficie de 2 500 hectares et se déroulera en deux phases. La première phase consistera en la production de 1 300 parcelles de 600m² et 900m², tandis que la seconde sera consacrée à la construction de logements sociaux et d'équipements collectifs. 

Ce projet qui s’ajoute aux nombreux autres déjà en cours dans cette localité, devrait permettre de créer une nouvelle ville dans cette partie de la province de l'Estuaire. 

Stéphane Billé

Les francs CFA, monnaies de l’UEMOA et de la CEMAC, sont dans le top 3 des devises d'Afrique subsaharienne les plus performantes depuis le début de l'année 2017, selon l'indice de suivi des monnaies d'Ecobank Research. 

Au 4 septembre 2017, le franc CFA de l’UEMOA a progréssé de 14% sur la monnaie américaine, tandis que celui de la CEMAC a évolué 13%, occupant ainsi et respectivement, les deuxième et troisième places en termes de performance depuis le premier janvier 2017. La seule devise qui a fait mieux et qui occupe la première place est le Metical mozambicain. Il a progressé de 16% sur la même période. 

Dans la semaine qui s'est achevée le 4 septembre, la note d'analyse monétaire d'Ecobank Research, revèle d'ailleurs que le FCFA de la CEMAC a progréssé de 1,5% et c'est la seule devise d’Afrique subsaharienne, dont la performance a franchi le cap des +1% sur cette période spécifique. 

Plus concrètement, les FCFA des deux régions économiques UEMOA et CEMAC, qui ont frôlé la parité de 612 pour 1$, se négocient désormais autour de 550. Cette performance monétaire peut paraître paradoxale, notamment dans la zone CEMAC, où ses économies de faible taille ont été négativement impactées par la baisse des prix des matières premières, leurs principales sources de revenus en devises. 

L'explication à cette performance tient au rattachement de ces deux devises à l'Euro, sur la base d'une parité quasi fixe. Ainsi, indépendament de sa propre performance, un renforcement ou une dépréciation de l'euro sur la devise américaine impacte directement la valeur du FCFA. 

Or, comme le relève la note de recherche, la devise européenne continue de se renforcer face au dollar US depuis le début de cette année, à la faveur de la difficulté pour l'administration américaine, de trouver des solutions claires pour la réduction de la dette, pour redonner du pouvoir aux investisseurs, et pour maintenir l'inversion de la courbe du chômage.

Pendant ce temps en Europe, le marché semble de plus en plus se calmer, à mesure que les acteurs intègrent le vote favorable pour une sortie de la Grande Bretagne de l'Union Européenne et la victoire de leaders moins enclins aux protectionnismes, en France et au Pays Bas notamment. Toutes choses qui ont contribué à rassurer les investisseurs de cette zone. 

L'appréciation de cette performance du FCFA ne fait cependant pas l'unanimité. Bien que ce renforcement face au dollar ait contribué, notamment en Afrique centrale, a renforcer l'équilibre extérieur, une partie des opinions des pays concernés critique cet arrimage de leur monnaie à une devise étrangère, quelqu'en soit les implications positives ou négatives. 

Quoi qu’il en soit, au-delà de ces désapprobations, le FCFA devrait continuer de s'améliorer face au dollar, jusqu'à la fin de l'année 2017, selon la déduction des analystes d'Ecobank Research, justement du fait d'un renforcement attendu de l'euro sur la monnaie américaine. Un scénario qui, pour les économies des pays africains utilisant le CFA, se traduira, selon certains experts, par la réduction du coût en monnaie locale de leurs importations et une amélioration sensible et subséquente de leurs balances des paiements. 

Idriss Linge

Selon la Direction générale de l’Economie, en 2016, la masse salariale des sociétés a baissé de 1,5%. Elle est ainsi passée de 1242,60 milliards de FCFA en 2015, à 1223,5 milliards de FCFA.

Il convient de noter que tendance baissière est observée aussi bien dans les entreprises parapubliques (-3%) que privées (-1,3%).

En effet, l’évolution de la masse salariale des entreprises privées est consécutive aux licenciements économiques, au non-renouvellement de Contrats à durée déterminée (CDD) et de la mise en chômage technique dans les secteurs tels que : le pétrole (-12,0%), les transports, les télécommunications (-12,0%), autres industries (-6,4%) et les services (-5,4%).

Toutefois, cette baisse a été atténuée par la hausse de la masse salariale des secteurs agricole (+17,7%), du bois (+10,7%), des banques et des assurances (+8,3%) et des industries agro-alimentaires (+6,3%), en raison de l’accroissement des effectifs.

Quant à la baisse de la masse salariale dans le parapublic (-3,0%), elle provient essentiellement de la réduction des effectifs issus des entreprises en difficultés économiques.

Stéphane Billé  

Avec l’entrée progressive des plantations d’Olam Palm Gabon à Kango (6 502 ha plantés /20.000 ha) et à Mouila (43 000 ha plantés/100 000 ha), la filière huile de palme au Gabon a connu une progression fulgurante.

Cette performance est en partie due à la mise en activité de l’usine de transformation d’huile de palme d’Awala depuis le mois d’août 2016, ajoutée à la production de SIAT Gabon, bien avant l’inauguration du complexe de Mouila en avril 2017, par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.

Dans ce contexte, la production de régimes de palme s’est établie à 29 169 tonnes contre 4 924 tonnes en 2015. Sur le plan industriel, l’usine de Kango a produit 6 972 tonnes d’huile de palme brute et 435 tonnes d’huile d’amande (huile palmiste) en 2016.

Sur le plan commercial, 7 407 tonnes (huile de palme brute et d’huile d’amande) ont été vendues principalement à l’extérieur, notamment vers le Cameroun, le Nigeria et l’Espagne. Ces ventes ont généré un chiffre d’affaires de 2,8 milliards de FCFA.

Quant aux investissements réalisés, au cours de cette même année, ils ont atteint près de 89,2 milliards de FCFA, soit une hausse de 17,2% par rapport à 2015. Ils ont, en outre, essentiellement été orientés vers l’extension des plantations (actif biologique), les équipements des usines de transformation et le matériel roulant.

Enfin, les effectifs employés dans les plantations et l’usine ont progressé de 49,9% à 8 414 agents contre 5 614 en 2015, pour une masse salariale de 48,7 milliards de FCFA, contre 40,594 milliards de FCFA en 2015.

Stéphane Billé    

La justice française a livré le résultat de son enquête, menée dans le cadre de la procédure dite des « biens mal acquis ». Il en ressort qu’Omar Bongo, ex-président du Gabon, a accumulé durant ses 42 ans de pouvoir, un patrimoine français évalué à 68 millions d’euros. 

Le parc immobilier est essentiellement composé de 3 hôtels particuliers à Paris et de 7 villas à Nice. 

L’enquête a également mis à jour toute une chaîne de professionnels français « complaisants », du prête-nom au notaire en passant par des entreprises de décoration et naturellement des banques. Une mention spéciale est décernée à BNP Paribas pour l’ensemble des « facilités » que l’établissement tricolore avait offertes à l’ex-chef d’Etat gabonais. 

A noter que cette enquête ne met en cause ni Ali Bongo, le fils d’Omar Bongo actuellement président, ni Jean Ping, le gendre, devenu entre temps opposant. 

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

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