Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Pour la célébration des 57 ans de l’accession à l’indépendance du Gabon, le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba a inauguré le 7 août 2017 le concept «Gabon 9 provinces» au jardin botanique de Libreville, site retenu pour la célébration de la diversité culturelle du pays pendant cet évènement.

Cette manifestation qui est la matérialisation de la volonté du président de la République de montrer la richesse et le potentiel culturels du pays, afin de mettre sur les rails les moyens pour sa valorisation, aura pour thème cette année « Célébrons notre indépendance au rythme de nos traditions et de nos identités».

D’après la présidence de la République, « Gabon 9 provinces» se veut le continuum de la 13ème édition de la fête des cultures célébrée au mois de juillet dernier. « L’identité d’un pays passe par la culture ; c’est au travers de ce genre d’exposition que nous savons d’où nous venons, ce que nous savons et ce que nous sommes, mais toujours avec un sentiment important d’appartenance. », rappelle le chef de l’Etat.

Pendant ces neuf jours de mise en valeur du patrimoine matériel, de la tradition et de l’identité culturelle du Gabon, les acteurs de chaque province donneront des représentations de leur aire culturelle, de midi à minuit. A travers la danse, l’art culinaire, les arts plastiques, la sculpture, le conte etc., le Gabon profond va se raconter dans les conférences, les nuits thématiques, les concerts et les défilés en tout genre.

Ce sera aussi l’occasion, à l’heure où le pays est à la recherche de voies et moyens permettant de diversifier la base productive, de donner une perspective commerciale et économique à ce secteur dont la capacité d’absorption de la main d’œuvre reste inexplorée, notamment à travers l’auto-emploi et les services manufacturiers.

Pour le chef de l’Etat, « l’initiative est louable et permet à nos populations d’apprécier ce que peuvent faire nos artistes dans tous les domaines. L’identité d’un pays passe par la culture».

SeM

Après plus d’une décennie d’itinérance à travers la capitale gabonaise, la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA) a désormais son propre siège. La cérémonie marquant le début de cette nouvelle ère a été actée ce 7 aout 2017 par le premier ministre gabonais, Emmanuel Issoze Ngondet en présence du président du Conseil des ministres de la CIMA, le togolais Sani Yaya.

D’un coût estimé à 6 500 000 000 de FCFA, la construction de ce nouveau siège a été rendue possible grâce à un emprunt contracté auprès des sociétés d’assureurs et de réassureurs implantés dans les 14 Etats de la zone CIMA. Ce nouvel édifice bâtit en plein centre administratif de la capitale gabonaise occupe une superficie totale de 2 482 m². Il mesure une trentaine de mètre de haut et comprend un rez-de-chaussée et sept niveaux avec un sous-sol de 900 m².

Prenant la parole au cours de cette cérémonie, le secrétaire général de la CIMA, le Camerounais Nchare Issofa a indiqué que «les premiers honneurs sont à l’Etat gabonais, sans lequel ce projet de siège n’aurait jamais vu le jour». Et de poursuivre : «à travers cette réalisation communautaire, les Etats de la CIMA réaffirment leur engagement à poursuivre le challenge qu’ils se sont donné au moment de la création de cet organisme le 10 juillet 1992, à Yaoundé au Cameroun ».

A son tour, le président du Conseil des ministres de la CIMA, Sani Yaya a également exprimé sa satisfaction et reconnu l’implication des autorités gabonaises quant à l’heureux aboutissement de ce projet. « Cet immeuble représente un puissant outil de travail et, surtout d’intégration régionale. Il témoigne enfin de l’engagement sans faille des autorités gabonaises, pour le bon fonctionnement de la CIMA. », a-t-il déclaré.

En mettant un terme à cette cérémonie, le premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet a souhaité que ce nouvel outil puisse permettre à la CIMA de booster son fonctionnement et son rendement. « Disposant désormais d’un cadre de travail idéal et des plus agréables, je reste persuadé que cette nouvelle infrastructure va davantage galvaniser le personnel et pousser le secrétariat général vers plus d’efficacité.», a-t-il conclu.

Stéphane Billé

Label TV, la télévision panafricaine initiée par Mactar Silla (photo), sera lancée officiellement ce 14 août en présence du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, annoncent ses promoteurs. Les tests satellites, TV et radio, ont débuté depuis ce 1er août et les programmes seront lancés dans les jours à venir.

La réception de Label TV nécessitera une antenne parabolique, un câble coaxial et un  décodeur/ démodulateur  pour un coût global qui varie de 20 à 35 000 FCFA selon les pays. « Le programme sera également disponible dans le bouquet des chaînes proposées par les principaux opérateurs locaux de chaque pays », précise la chaine.

Annoncé en mai 2014, le projet se positionne comme une « vitrine de l’Afrique émergente avec un ancrage au cœur du continent et une ouverture aux diverses aires géographiques et culturelles, notamment en direction des diasporas ».

Son lancement avait été annoncé pour la première quinzaine du mois d’août 2015, avec une station multimédia comprenant dix salles de montages, des chambres et des suites devant servir au tournage de films, des salles de doublage et de serveurs, la régie-studio, deux grands et un mini studio acoustique, un centre de diffusion et de régie finale.

La conjoncture économique avait contraint les promoteurs à reporter ce lancement, mais ils ont persévéré : « Est-ce que nous allons être des spectateurs ou des consommateurs passifs, ou nous voulons être des acteurs ? Je me suis dit qu’il faut penser à mettre en place un projet multimédia et je suis convaincu que c’est ça qu’il faut faire », déclarait Mactar Silla au journal Le Soleil en février dernier.

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Alors que les employés, en grève depuis le 9 juin, avaient enfin noué le fil du dialogue avec la tutelle, bien que ces derniers qui battent le pavé depuis bientôt deux mois déjà, ne démordent pas quant à la satisfaction totale de leurs revendications, un autre problème a surgi en dehors du paiement de trois mois d’arriérés de salaire.

En fait, rapportent plusieurs médias locaux, la dette de la Société gabonaise de transports (Sogatra) à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), s’élève actuellement à 14,383 milliards de FCFA. Ce montant, reconnu par la direction générale, date du 1er premier trimestre 2006, selon les syndicalistes interrogés par différents médias.

«Cette préoccupation est le point culminant de la grève », d’après Cyrille Gaston Ndoudi Ledoumou, secrétaire général du Syndicat des conducteurs et des techniciens (Sycotec). «Si ces points ne sont pas réglés rapidement, il n’y aura donc pas reprise efficiente du travail», indique-t-il dans le quotidien Matin Equatorial.

D’après Cyrille Gaston Ndoudi Ledoumou, l’heure est aux négociations et ils entendent tout mettre en œuvre pour que leurs revendications soient satisfaites. «Le ministère a enfin, après près de deux mois, pensé à inviter les syndicats pour négocier et nous allons pour négocier, afin que l’intérêt du plus grand nombre trouve satisfaction».

SeM

C’est lors de sa rencontre avec le chef de l’Etat gabonais Ali Bongo Ondimba, que Mohammed Sanusi Barkindo, secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a laissé entendre qu’une nouvelle baisse de la production de certains pays membres du cartel était envisagée.

En fait, apprend-on dans la note d’audience publiée par la présidence de la République, l’OPEP envisage à nouveau de plafonner la production pétrolière de certains pays africains. Cette option stratégique qui vise à agir mécaniquement sur la remontée des cours du baril, malmenés depuis quelques mois, pourrait ne pas concerner le Gabon, déjà contraint de réduire sa production de 9000 barils depuis janvier 2017.

La Libye et le Nigéria, deux pays jusqu’ici exonérés de cet ajustement de la production décidée depuis novembre 2016 seraient visés par ce plafonnement. Car, apprend-on de sources proches du ministère gabonais du Pétrole, l’augmentation significative de la production du Nigeria et de la Libye «complique les efforts fournis par l’OPEP pour réguler le marché».

SeM

La libéralisation du commerce des marchandises, des services et des investissements, la levée des obstacles techniques au commerce et la définition des mesures sanitaires et phytosanitaires, couronnées des modes de règlement des litiges intégrés ainsi que la libre-circulation des personnes, sont entre autres centres d’intérêt qui étaient au cœur des cinq jours de concertation qui ont réuni une quarantaine d’experts du continent à Douala, capitale économique du Cameroun, du 1er au 4 août.

Ces derniers ont planché sur la répartition des charges collectives et réfléchi sur la mise en place d’une Task Force régionale. Car, selon les experts, les estimations du volume des échanges entre pays du continent sont évaluées à 25% sur les 10 prochaines années.

Mais au niveau régional, les experts entendent définir une stratégie communautaire harmonisée avant de la soumettre au niveau continental. «Il est prévu que les négociations techniques prennent fin entre octobre et novembre, et que l’accord puisse être signé par les chefs d’Etats soit en décembre prochain, soit en janvier 2018», précise Emmanuel Mbarga, négociateur en chef de la zone de libre-échange continentale pour le Cameroun dans la presse locale.

La Task Force régionale mise en place au cours de cette réunion présidée par le délégué du Gabon, devrait se réunir à la fin de ce mois, apprend-on de Cameroon Info ; une autre réunion se tiendra à Durban en Afrique du Sud avec l’ensemble des participants de la session de Douala. Pour certains Etats comme le Cameroun, il est question d’intégrer cet espace commercial d’une valeur de 3400 milliards de dollars avec des choses à proposer. «Il s’agit de renforcer les capacités de production, de productivité, question de fabriquer des produits qui vont circuler dans les autres pays », explique l’expert camerounais.

SeM

Alors que deux cadres du ministère de l’Energie avaient annoncé la levée de la suspension des activités de la Confédération gabonaise pour la sécurité des usagers de l’électricité (Consuelec), le ministre de l’Eau et l’Energie, Guy Bertrand Mapangou, est sorti de sa réserve pour apporter des précisions à ce sujet. «La mission d’effectuer ou de faire réaliser des contrôles techniques sur les installations électriques incombe au Ministère de l’Eau et de l’Energie, à travers la direction générale de l’énergie», pose le ministre.

La Consuelec, indique le ministre dans son communiqué reçu le 21 juillet 2016, a «un agrément pour accomplir les missions de contrôle des installations électriques sur proposition de la direction générale de l’énergie, après avis favorable de la Commission Interministérielle pour la sûreté des installations électriques», sous la supervision de ces deux instances. «Cet arrêté n’autorise en aucun cas la Consuelec à infliger des pénalités financières aux usagers », prévient le ministre dans son communiqué.

Seulement, poursuit le ministre, des usagers se sont plaint des traitements dont ils ont été victimes de la part de la Consuelec qui «aurait infligé ou menacé d’infliger des amendes relativement lourdes». Ce qui a conduit la tutelle a «décidé d’annuler purement et simplement l’agrément accordé à la Consuelec».

D’après les dispositions de la loi que convoque le ministre, «en cas de manquements graves ou répétés à ses obligations par la Consuelec, l’agrément peut faire l’objet d’une suspension ou d’un retrait par décision motivée du ministre en charge de l’Energie». «Dans ces conditions la reprise des activités de la Consuelec n’est pas à l’ordre du jour », tranche Guy Bertrand Mapangou.

Pour la Consuelec, cette sortie du ministre constitue une violation des dispositions réglementaires. «L’agrément technique peut être retiré à tout moment par décision du ministre en charge de l’Energie, après avis de la Commission interministérielle chargée de la sûreté des installations électriques, au cas où les opérateurs n’ont pu satisfaire aux obligations prescrites au titre du présent arrêté », souligne Arthur Daussy, président de la Consuelec dans les colonnes du quotidien pro gouvernementale «L’Union».

SeM

Le président de la confédération patronale du Gabon rame à contre-courant des idées alarmistes sur l’efficacité de la stratégie du gouvernement de redonner un nouveau souffle à l’économie nationale.

Seulement, s’il se montre optimiste quant à son exécution, il faut que celle-ci se fasse au profit des entreprises, perfusées au lance-pierre par des décaissements au compte-gouttes. Les caisses de l’Etat étant en souffrance et fonctionnant en flux tendus, nombre d’entreprises n’ont pas pu résister à la crise de liquidités et ont fermé leurs portes, non sans licencier massivement. Pour remédier à cette situation, Alain Bâ Oumar préconise de baisser la pression fiscale, améliorer le climat des affaires et surtout de régler la dette intérieure bien que la crise se fasse plus sévère.

Le gouvernement s’est engagé dans la mise en œuvre d’un plan de relance de l’économie sur une période de trois ans. Que vous inspire ce plan ?

Ce plan est réaliste d’autant plus qu’il a été validé par des institutions sérieuses comme le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, la BAD et l’AFD qui toutes, appuient cette initiative du gouvernement qui vise à relancer notre économie. Nous n’avons donc pas des préoccupations quant à la qualité de ce plan. La clé sera la mise en œuvre de tout ce qui est prévu dans ce plan. Nous n’avons aucune raison de douter de la volonté exprimée par le gouvernement d’appliquer ce qui est prévu dans ce plan. Il va falloir, comme les bailleurs de fonds qui l’appuient, que le patronat soit vigilant pour s’assurer que les promesses faites soient tenues. Mais nous n’avons pas de raisons de croire qu’elles ne le seront pas parce que c’est dans l’intérêt du gouvernement et le nôtre à tous, de relancer cette économie.

L’on observe depuis un certain temps des fermetures d’entreprises dans tous les secteurs, qu’est-ce que cela vous inspire ?

La fermeture des entreprises peut avoir deux causes : soit elles n’arrivent plus avoir des clients, soit elles ont des clients mais elles n’arrivent plus à répondre à la demande de leurs clients parce qu’elles sont asphyxiées financièrement. L’Etat est le plus gros consommateur des biens et services au Gabon, c’est le plus gros client des entreprises en général. Donc, quand il a les difficultés financières que l’on connaît, à cause de la crise pétrolière qui sévit depuis un certain nombre d’années, l’Etat commande moins, et les entreprises ont également moins de commandes ; elles sont obligées soit de licencier, soit, si elles n’arrivent plus à couvrir leurs charges parce qu’elles n’ont plus des clients, elles ferment. Ce phénomène n’est qu’une illustration des difficultés que connaît l’Etat aujourd’hui. Qui, soit ne paie pas aux entreprises ce qui leur est dû, et donc ne leur permet pas de fonctionner normalement, soit ne commande plus aux entreprises qui dépendent le plus de lui. Dans tous les cas, cela nous inspires la nécessité pour l’Etat de rétablir un équilibre au niveau de ses finances, et recommencer à jouer le rôle moteur de l’économie qui est le sien. En attendant, plusieurs entreprises continuent de réclamer à l’Etat beaucoup d’argent.

Les assurances du gouvernement sont-elles de nature à entretenir la confiance ?

Les réponses du gouvernement nous rassurent, non pas à cause de ce qui est promis, parce que ce qui est promis l’est depuis un certain nombre d’années. Nous pensons que depuis toutes ces années, il y a eu la volonté de faire, mais peut-être pas les moyens. A cause de la situation économique qui s’est aggravée, ces moyens sont devenus de plus en plus limités pour répondre à l’exigence des entreprises d’être payées pour le travail qu’elles ont réalisé, c’est-à-dire l’apurement de cette dette intérieure. Mais aujourd’hui, nous sommes plus confiants que par le passé parce que le gouvernement va avoir les moyens de sa politique puisque les bailleurs de fonds, dont le FMI qui a déjà commencé, la Banque mondiale, BAD et l’AFD se proposent d’apporter au gouvernement les moyens d’apurer cette dette intérieure, entre autres, et de faire un certain nombre d’autres choses qui vont permettre de remettre notre économie sur les rails. Donc aujourd’hui, le gouvernement a une fenêtre de tir qui lui permet de résoudre ce problème. Mais entretemps beaucoup de PME sont aujourd’hui asphyxiées par des dettes et se retrouvent pour certaines au bord de la faillite… C’est une question qui s’adresse au gouvernement.

Le problème est le même pour tout le monde. La dette, les problèmes financiers des PME créent des déséquilibres dans les entreprises, occasionnent des licenciements, des arrêts d’activités… Mais c’est valable aussi pour les grandes entreprises. Les PME, comme les entreprises un peu plus grandes, ont toutes besoin de rentrer dans leurs fonds et de recommencer à créer de la richesse. Les PME vivent ces problèmes avec plus d’acuité parce qu’elles sont plus fragiles, disposent de moins de réserves, dépendent elles-mêmes des grandes entreprises pour ce qui est de la sous-traitance. Donc non seulement l’Etat peut leur devoir de l’argent, mais elles peuvent également avoir des clients potentiels qui sont les grandes entreprises qui n’ont pas les moyens de leur passer des commandes. Le problème est double : de manière générale, l’Etat a la clé de la solution et a un grand intérêt à régler ce problème.

Nous croyons ainsi à la volonté politique de le faire car si ce n’est pas fait, l’on ne voit pas comment l’économie peut être relancée si les entreprises qui créent de la richesse n’ont pas les moyens d’en créer et de contribuer à la relance de cette économie. Ce serait comme se tirer dans les pattes. Nous ne pensons pas que l’Etat veuille se tirer dans les pattes, au contraire, nous croyons à la volonté de régler ce problème.

Vous vous insurgez contre la pression fiscale que semble exercer le gouvernement sur les entreprises?

La pression fiscale est de plusieurs ordres : il y a des impôts qui sont prévus, dus, justifiés, légaux ; et il y a également la parafiscalité. Lorsque des administrations, des agences ou des institutions publiques, du fait des difficultés de l’Etat, ont du mal à être financées, il y a une solution de facilité pour elles : c’est de créer la parafiscalité. Ce qui est aussi de la pression fiscale. Le patronat est composé des entreprises qui se veulent citoyennes, qui ne peuvent pas être contre la fiscalité ; ça fait partie des règles du jeu. Nous sommes contents de pouvoir transporter nos biens et services à travers des routes qui sont construites grâce à cette fiscalité ; nous sommes contents de pouvoir nous soigner dans des hôpitaux qui construits par l’argent public, d’avoir de l’électricité et toutes ces conditions qui permettent à nos entreprises d’évoluer.

C’est donc quoi le problème ?

Il faut bien que l’impôt soit payé pour financer ces choses-là. Mais, nous sommes moins contents quand on doit payer de plus en plus de choses dont on ne perçoit pas l’efficacité au niveau de leur emploi ; car il y a des choses qu’on paie sans avoir en contrepartie des services qui correspondent à ce qu’on paie. C’est cette mauvaise fiscalité que nous souhaitons combattre.

SeM avec Matin Equatorial

Selon le FMI, la Cemac a perdu 6 milliards de dollars de réserves de change en 2016. Le chef de mission du Fonds monétaire international au Gabon, Alex Segura-Ubiergo, a jeté un pavé dans la mare quant à une possible dévaluation du Franc CFA, lors de la conférence de presse donnée à l’issue de la semaine de travail qu’il a eue avec les autorités et la société civile. 

«Il faut augmenter les recettes d’exportation pour sécuriser les réserves» a-t-il fait savoir selon des propos rapportés par le quotidien pro-gouvernemental "L'Union". «Car, il faut endiguer et régler définitivement l’érosion des réserves de change des pays de l’espace communautaire, qui souffrent tous ou presque, de la crise pétrolière qui secoue les Etats producteurs, si on veut éviter une dévaluation de la monnaie»

Aussi, relève-t-il, les fonds affectés aux pays de la Cemac dans le cadre des programmes négociés avec le FMI, doivent-ils «partiellement et impérativement servir à la reconstitution des avoirs extérieurs nets» dont l’érosion manifeste aurait pu «déboucher sur un ajustement monétaire aux conséquences négatives». 

«En 2016, les pays de la Cemac perdaient près de 500 millions de dollars de réserves de change par mois», a fait savoir Mr Segura. Une information conforme à celle fournie par la Banque Centrale, qui dans son rapport annuel 2016, a indiqué une baisse des réserves de l'ordre de 5,7 milliards $ en comparaison au niveau de 2015. Mais le rythme de dégradation de ces réserves à reculé, toujours selon le FMI. Pour les premiers mois de 2017, ces pertes ne représentent plus que 100 millions de dollars par mois.

Une réunion de mise au point du projet d’interconnexion des postes comptables de l’intérieur du pays et la généralisation des Terminaux de paiement électronique (TPE) s’est tenue récemment à la Direction générale de la comptabilité publique et du trésor. Présidée par le directeur général, Sosthène Ossoungou Ndibangoye, cette séance de travail portait essentiellement sur la présentation de l’état d’avancement du projet.

De l’avis de l’équipe de pilotage du projet, composée de Nello Pierre Assangolly, Jean Fernand Bidona, Alain Kassa Bayone et Vianney Ipouli, 29 perceptions sur les 32 implantées à travers le territoire national sont désormais interconnectées.

Et en prélude à la fin de la phase d’interconnexion, la direction du système d’information a également dévoilé le plan de sa nouvelle carte réseau VSAT. Laquelle permettra la mise en service des terminaux de paiement électronique sur l’ensemble du territoire, mais également la diffusion des encours, leurs mises à jour et l’édition locale des titres de paiement.

Selon l’équipe projet, ce plan est prévu s’achever le 1er septembre 2017.

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

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