Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le ministre des Mines, Christian Magnagna, accompagné de sa collègue en charge du Commerce et de l’industrie, Madeleine Berre, ont reçu le 22 juin à Libreville, le président directeur général du Groupe Cimaf Gabon, Anas Sefrioui (photo) et sa délégation.

L’objet de cette séance de travail portait sur l’examen de l’état d’avancement du nouveau programme d’investissements de ladite société au Gabon, après la construction de la plus importante cimenterie du pays dans la commune d’Owendo (avec une capacité de production de 600 000 tonnes de ciment par an), inaugurée par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, il y a de cela un an.

Le Groupe marocain Ciments de l’Afrique vise plus grand au Gabon, a affirmé Anas Sefrioui. Ce dernier a indiqué le gouvernement gabonais et le cimentier travaillent actuellement en collaboration sur le projet de création d’une usine de Klinker. Cette usine a pour vocation ultime d’augmenter la capacité de production de ciment au Gabon, pour passer de 600 000 à 1 200 000 tonnes par an, afin de couvrir la demande nationale, mais également celle des pays de la Cemac tels que le Congo Brazzaville et le Cameroun.

Ce projet d’investissement du Groupe Cimaf, d’un coût estimé à près de 150 millions d’euros, devrait avoir un important impact sur le développement économique et social de notre pays. Après quelques échanges entre les deux parties, il ressort que les zones d’exploitation des carrières de calcaire nécessaires à la réalisation de ce projet ont déjà été identifiées aux alentours de Ntoum et de Nkoltang, et qu’un protocole d’accord entre l’Etat gabonais et le Groupe est en cours d’élaboration pour la matérialisation de ce projet minier et industriel.

C’est dans ce sens, que les deux membres du gouvernement d’une même voix ont rassuré leurs hôtes sur la totale disponibilité de l’administration gabonaise à les accompagner et à faciliter la réalisation de ce projet d’investissements jugé prometteur pour l'économie locale.

S.A

Le Premier ministre (PM) Emmanuel Issoze Ngondet était le 27 juin devant la représentation nationale pour présenter l’ambitieux Plan de relance économique (PRE) du gouvernement.

Le premier objectif de ce plan, a déclaré le PM, est de « rétablir durablement l’équilibre des finances publiques, en ramenant le déficit budgétaire à un niveau inférieur à 3% du PIB dans les trois ans avenir ». Pour Emmanuel Issoze Ngondet, il s’agit de « sortir progressivement d’une dépendance trop importante des finances publiques aux recettes pétrolières ».

Le deuxième objectif consiste en la maîtrise du niveau d’endettement publique du pays, en le ramenant progressivement vers un niveau stratégique arrêté par le gouvernement.

Le troisième objectif concerne la redynamisation de la création de richesse et d’emplois pour répondre à la forte demande sociale. Pour ce faire, le Premier ministre a décliné trois ambitions. A savoir, porter le taux de croissance du PIB à un niveau cible proche de 5% d’ici 2019, créer au moins 2000 emplois dans le secteur privé sur la même période et renouer avec un solde positif de la balance de paiement.

Quatrième objectif enfin, il est question de lutter contre la pauvreté et améliorer le bien-être des populations gabonaises, en réduisant de 100 000 le nombre de Gabonais économiquement faibles. Réduire la pauvreté, a ajouté le chef du gouvernement, « c’est aussi garantir l’amélioration des soins de santé, à travers la réforme de la gouvernance du dispositif national de santé ». Et c’est ici, a-t-il ajouté, que « le nouvel hôpital Jean Ebori en sera le projet pilote ».

Globalement, le gouvernement a reçu la confiance des parlementaires pour soutenir ce vaste Plan de relance économique et son adhésion. Il reviendra à chaque député, dans sa circonscription, d’en faire un écho favorable auprès des populations.

Sylvain Andzongo

Le village camerounais Aboulou, limitrophe du Gabon sur une distance de 2km dans la région du Sud, bénéficiera d’un pont de 100 mètres sur la rivière Kom qui relie les deux pays voisins.

D’après le ministre en charge de l’Economie (Minepat), Louis Paul Motaze (photo), qui était dans cette localité transfrontalière le 24 juin, « les études de ce projet sont bouclées et les financements sont imminents. Ce qui va renforcer l’intégration sous-régionale. » Mais en attendant, le Minepat a annoncé le déblocage d’un montant de 42 millions de FCFA pour l’achat de hors-bords pour faciliter les échanges commerciaux entre les deux pays voisins via la rivière Kom.

Pour comprendre l’importance de l’ouvrage qui sera construit, il faut se rappeler que, comme l'est déjà Kyé-Ossi pour la Guinée équatoriale et le Gabon, Aboulou a vocation à être un hub de ravitaillement. Et dans le but de faciliter les échanges commerciaux avec le Gabon voisin, l’état du Cameroun avait envisagé de construire un marché frontalier dans ce village depuis 2011. L’inauguration était prévue pour 2013.

Les Camerounais d’Aboulou se sont lancés massivement dans les cultures vivrières comme le bananier plantain, le macabo, le manioc pour ravitailler le marché gabonais. Mais, force est de constater que le chantier a été abandonné par le prestataire.

Aujourd’hui, les producteurs continuent d'étaler leurs récoltes à même le sol. Louis Paul Motaze a alors indiqué que 183 millions de FCFA sont disponibles depuis le mois de mars 2017, pour la relance des travaux du marché d’Aboulou. Début des travaux: février 2018.

Sylvain Andzongo

La compagnie aérienne sous-régionale Afrijet Business Service Gabon, vient de prendre livraison d’un nouvel ATR72-500, MSN 715, pour location, auprès d’Aergo Capital, grâce à un arrangement piloté par AELIS Group, expert en marketing basé en Slovaquie.

La livraison de ce turbopropulseur est le premier des deux avions que cette compagnie aérienne, louera auprès d’Aergo Capital, une société de location et de commercialisation d'avions basée à Dublin.

«Nous sommes satisfaits de boucler notre troisième transaction d'avions avec Afrijet. Nous sommes également ravis des perspectives offertes par le développement de sa flotte.», a déclaré Fred Browne, PDG d'Aergo Capital.

Afrijet exploite actuellement une flotte de six appareils, dont trois pour vols intérieurs reliant Libreville à Franceville / Mvengue et Port Gentil, ainsi que pour des services sous-régionaux à destinations São Tomé et Pointe Noire, et trois Falcon 900B, pour les charters et les VIP.

Stéphane Billé

Selon l’enquête diligentée par la justice gabonaise dans le cadre de l’«opération Mamba », et dont les premiers éléments ont livrés à la presse, l’établissement de micro finance Epargne et développement du Gabon (EDG) aurait été mise à contribution, pour plusieurs transactions financières illicites vers l’étranger, au profit de Séricom Gabon, propriété de l’homme d’affaire franco-guinéen, Guido Santullo (photo).

Cette enquête lancée dans le cadre de la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite par le gouvernement gabonais, aurait également permis de mettre à nu, une gigantesque machine procédant à des opérations financières délictueuses concernant les activités de cette micro-finance.

Ainsi, la justice aurait découvert que cet établissement de micro-fiance gérait, non seulement le compte de Séricom-Gabon, propriété de Santullo, mais qu’elle aurait également effectué des virements pour plus de 8 milliards de francs CFA entre 2015 et 2016. D’importants mouvements financiers vers d’autres banques s’élevant souvent à 100 millions de francs CFA étaient aussi, régulièrement opérés depuis cette structure de seconde catégorie, au capital de 70 millions de francs. Cela, en violation de l’article 7 du règlement relatif aux conditions d’exercice et de contrôle des activités dans le secteur de la micro-finance en zone Cémac.

Dans ces opérations qui apparaissent bien comme du blanchissement de capitaux, Jean Claude Kenmeugni, administrateur directeur général d’EDG, serait en première ligne. Selon les enquêteurs, il aurait permis à Santullo d’échapper au contrôle du système bancaire régulier. Tout comme, Francis Martial Wassieme, présenté comme étant « l’homme de main » de Santullo, impliqué dans cette histoire. Il était chargé, par ailleurs, toujours selon les enquêteurs, de faire parvenir d’importantes sommes aux personnes avec lesquelles son patron était en affaire « ou » en association.

Reste que si l’enquête a révélé le rôle joué respectivement par Kenmeugni et Wassieme, tous deux actuellement en détention à la prison centrale de Libreville pour complicité de blanchiment de fonds et association de malfaiteurs, les enquêteurs se penchent aussi sur celui joué par le ministère de l’économie, à l’époque de Magloire Ngambia. Car, il est question de savoir si des contrôles avaient été opérés ou pas. Les responsables de ces départements ministériels avaient-ils eu connaissance de ces opérations ? L’enquête encore en cours, permettra d’en savoir un peu plus sur les activités de cet établissement, et de son principal dirigeant, et d’établir les responsabilités ministérielles dans cette affaire de blanchiment.

Stéphane Billé

C’est dans un contexte marqué par des difficultés que traverse le secteur bancaire au Gabon, qu’une mission du centre régional d’assistance technique du FMI en Afrique centrale (AFRITAC-Centre) séjourne à Libreville à partir du 26 juin 2017, à l’effet d’améliorer le processus de contrôle des établissements bancaires.

Les experts du FMI dépêchés dans ce centre entendent outiller les départements de contrôle permanent et de la microfinance, dans une meilleure structuration de leurs modes opératoires, ce qui permettra une amélioration de la pertinence, de la rigueur et de l’efficacité des processus de contrôle sur pièce et contribuera au renforcement de l’homogénéité des pratiques.

Cette rencontre, qui est la deuxième qu’organise AFRITAC-Centre à Libreville après celle du mois d’avril, est axée sur la bonne utilisation par les banques de Sysco 2, le système de notation des établissements bancaires selon leur profil de risque. Il s’agit de voir si cet outil permet d’assurer une mise en œuvre effective de la supervision basée sur les risques ; les experts vont également déterminer les priorités en matière de contrôle selon l’évaluation du niveau de risque des établissements bancaires du pays pendant leur séjour.

Cette mission qui réunit l’ensemble des institutions bancaires de la CEMAC a pour objectif de doter le Gabon et les pays de la sous-région d’un système bancaire sain, capable de financer l'économie en gardant un œil sur les risques. L’environnement financier s’en trouvera ainsi amélioré alors que les agents économiques auront la possibilité de décider sur le long terme sur leurs opérations.

SeM

La filiale gabonaise de la société d’investissement pour l’agriculture tropicale (Siat Gabon) entend se lancer dans la culture du cacao dans ce pays. Cette option stratégique a été retenue à l’issue de son conseil d’administration tenu le 21 juin 2017 à Libreville.

Elle est surtout la conséquence de la politique de réduction des dépenses initiée par la société depuis qu’elle a mis en vente son usine de production d’huile de palme et de savons de Lambarene ainsi que ses plantations de palmier à huile dans la même ville et à Makouke dans le centre du Gabon. « Nous avons des avoirs à Libreville qui dorment, nos bureaux entre autres. On n’a pas besoin de ces bureaux situés quasiment au centre de la capitale. Nous allons les vendre. Nous allons par la suite installer notre logistique à Owendo, pour n’avoir à Libreville qu’une représentation », explique Pierre Vandebeeck, président du conseil d’administration de Siat Gabon.

L’entreprise, selon Pierre Vandenbeeck, va redéployer le personnel dans les nouvelles plantations de cacao qu’elle va créer dans les localités de Mitzic, Oyem dans le nord du Gabon. Pour l’heure aucun délai ne filtre encore sur le lancement de cette nouvelle aventure du géant de l’agroalimentaire belge au Gabon.

Le nord du Gabon est un bassin traditionnel de production de cacao ; mais celle-ci est en nette régression depuis des années. L’opérateur belge envisage de s’y lancer afin de diversifier ses activités et de tirer avantage de la conjoncture du marché international.

SeM

Dans un délai d’un mois, une nouvelle mercuriale sera mise en service à l’effet d’agir sur la flambée des prix des denrées alimentaires et des produits de première nécessité qui sévit au Gabon.

Le gouvernement, à travers le ministère de l’Economie, en a fait l’annonce il y a quelques jours à Libreville, en droite ligne des mesures visant à lutter contre la vie chère et à redonner de l’épaisseur au panier de la ménagère. «Ce travail va remplacer l’arrêté 241, et aura un effet levier sur le consommateur final qui bénéficiera d’une réduction de plus de 15% sur les prix qui sont appliqués aujourd’hui dans les magasins. Ce qui aura un impact réel dans le panier de la ménagère, et permettra d’avoir une espèce de guidelines permettant à nos équipes de contrôler et vérifier l’applicabilité des mesures de lutte contre la vie chère», explique le ministre délégué à l’Economie, Noël Mboumba.

L’arrêté 241, cet acte administratif pris en 2012 et qui regroupe 166 produits défiscalisés, ne parvenait plus à être suivi dans son esprit et sa lettre, au regard des récriminations formulées par les consommateurs à l’endroit des importateurs.

Les nouvelles gouvernementales, qui tombent au moment où la grogne contre la hausse des prix des denrées alimentaires monte, extirpent de l’ancienne liste 17 produits, et intègrent 25 nouveaux produits qui bénéficieront du régime de détaxe. «Nous avons fait un travail en amont avec les opérateurs publics et privés ainsi que portuaires, y compris avec les opérateurs d’achat, de distribution, grossistes et détaillants pour que tout le monde puisse apporter sa contribution », souligne le ministre.

D’après lui, la nouvelle mercuriale qui est l’aboutissement d’un travail consensuel, vient en appoint aux actions des acteurs de la chaîne portuaire qui ont décidé d’abaisser les coûts de passage des marchandises de 25% pour Olam, et de 40% en ce qui concerne l’acconage pour Bolloré.

SeM

Respectivement Président du Conseil d’administration et Administrateur directeur général de la Société commerciale gabonaise de réassurance, Edouard-Pierre Valentin et Crépin Gwodock, en séjour en France, ont été pris à parti, ce samedi 24 juin 2017, par un groupe conduit par Marceau Malekou.

Selon le communiqué transmis par la chancellerie, le récit des faits transmis par les intéressés, corroboré par une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux par les agresseurs, porterait à croire que ces incidents ont eu lieu à la terrasse d’un restaurant parisien, au Boulevard Haussmann. Et que n’eût été l’intervention des agents de police que l’irréparable se serait produit.

Au regard de la gravité des faits, l’ambassadeur Haut représentant du Gabon en France a requis d’assister Edouard-Pierre Valentin et Crépin Gwodock dans l’action judiciaire qu’ils ont immédiatement engagé contre les agresseurs.

Elle saisit par ailleurs cette occasion pour condamner la multiplication des actes de violence contre les personnalités gabonaises en séjour en Francen et déplore le sentiment d’impunité qui contribue à les alimenter.

Enfin, l’Ambassade Haute représentation du Gabon en France, rappelle que la démocratie, au nom de laquelle ces compatriotes prétendent agir, suppose la forclusion absolue de la violence.

Stéphane Billé

Après l’approbation de l’accord élargi de 642 millions de dollars, au titre du Mécanisme élargi de crédit (MEDC) en faveur du Gabon, le 19 juin dernier, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a passé l’économie gabonaise en revue.

Au terme de cet exercice, l’institution de Bretton Woods a indiqué que pour relancer la croissance, le Gabon doit impérativement relever trois grands défis macroéconomiques. Lesquels défis portent sur le ralentissement de la croissance; l’augmentation des niveaux d’endettement public ainsi que l’insuffisance des marges de manœuvre budgétaire et extérieure.

L’institution de Bretton Woods rappelle que depuis le milieu de 2014, le repli des cours du brut a provoqué une forte chute des exportations de pétrole et des recettes budgétaires. En conséquence, le repli de l’activité économique s’est poursuivi en 2016, avec un taux de croissance de 2,1 %, contre 3,9 % en 2015.

Malgré l’ajustement budgétaire opéré par les autorités depuis 2014, la situation s’est fortement détériorée. En conséquence, le creusement du déficit budgétaire global a entraîné une augmentation des besoins financiers qui s’est traduite par un financement intérieur bancaire élevé et par une accumulation d’arriérés.

Le déficit des transactions courantes s’est aussi sensiblement creusé en 2016, dépassant 10 % du PIB, contre un excédent moyen d’environ 14 % du PIB sur la période 2010-14. Quant à l’inflation moyenne, elle a grimpé à 2 % en 2016, même si elle reste alignée sur le critère de convergence de la CEMAC.

Malgré ce contexte, souligne le FMI, les perspectives économiques à moyen terme demeurent favorables, mais à condition toutefois que les politiques prudentes, soient mises en œuvre comme prévu. Grâce à celles-ci, la croissance pourrait renouer avec les niveaux antérieurs de 4 et 5 %.

Dans ce cadre, les importants investissements entrepris notamment sur le secteur agricole et la logistique devraient développer un avantage comparatif dans l’agroalimentaire. Ces investissements devraient également mettre les activités d’aval liées à d’autres produits de base, hors-pétrole, en valeur.

En somme, la stratégie de diversification du Gabon axée sur ces projets pourrait contribuer à doper la compétitivité et la productivité, et à rétablir la stabilité extérieure dans la durée, soutient l’institution de Bretton Woods.

Stéphane Billé

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