Les investisseurs se bousculent aux portes du ministère de l'Urbanisme, de l'habitat social et du logement. Le mardi 27 juin 2017 a été marquée par une audience demandée au ministre Ben Moubamba par le groupe américain Global Enterprises, spécialiste dans la construction de logements, pour ne citer que ce domaine.
Selon le compte-rendu fait par Bruno Ben Moubamba, l’intérêt de Global Enterprises dans le secteur du bâtiment participe de la diversification des partenaires visant à la concrétisation de l'Objectif stratégique 20 du Plan stratégique Gabon émergent qui est de « garantir un logement descend à tous les Gabonais ». « Répondre à la forte demande sociale des populations, est une obligation du gouvernement gabonais », a juste commenté le ministre de l’Urbanisme sans entrer dans les détails.
Global Enterprises International, Inc. est une société fondée en Floride en 1989. Elle a débuté ses activités dans le domaine de sécurité du côté du Moyen-Orient. Plus tard, le groupe a investi le champ du commerce international, surtout dans le ciment et les produits pétroliers. C’est à partir de 2008 que Global a étendu ses activités dans la construction de logements notamment en Turquie.
SA
Lors de la présentation du Plan de relance économique 2017-2019 à l’Assemblée nationale le 27 juin à Libreville, le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet s’est exprimé sur le gel des recrutements des fonctionnaires au Gabon. « Pour ce qui concerne le coût de la rémunération versée aux agents de l’Etat, nul ne peut se satisfaire de son évolution incontrôlée qui érode considérablement nos marges de manœuvre budgétaire. Il devient donc urgent d’en freiner le rythme », a déclaré le Premier ministre.
Selon lui, l’objectif du gouvernement est de ramener le niveau des dépenses liées à la rémunération des agents publics de 65% des recettes fiscales actuellement à moins de 40% d’ici 2020. Pour ce faire, le gouvernement va mettre en œuvre les mesures fortes au rang desquelles sont inscrits le gel des recrutements de fonctionnaires en dehors des secteurs de services publics prioritaires (éducation, santé), la mise à la retraite systématique des agents et des contractuels ayant atteint l’âge limite, la mise en œuvre du Programme de départs volontaires de retraites anticipées et de réinsertion pour les agents devant quitter l’administration.
Le chef du gouvernement a aussi annoncé la refonte des statuts particuliers, l'assainissement du fichier de la solde, notamment par l’éradication des situations de double solde et des emplois non conformes aux règles de recrutement fixées par le statut général de la fonction publique, et le plafonnement/encadrement des salaires des dirigeants et mandataires sociaux de structures publiques. « Par ailleurs, a précisé Emmanuel Issoze Ngondet nous allons renforcer l’encadrement des recrutements de la main-d’œuvre non permanente. Comme vous l’avez noté, il n’est nullement question de baisser les salaires des fonctionnaires ».
Avant de conclure que « la rationalisation des services publics personnalisés participera de notre volonté de maîtriser les dépenses publiques d’une part, et d’un encadrement de la parafiscalité dont ces structures se nourrissent d’autre part ».
Sylvain Andzongo
Pour la période 2018-2020, le cadrage macroéconomique de l’Etat gabonais fait ressortir des besoins de financement de l’ordre de 1 527 milliards de Fcfa. Pour l’exercice budgétaire 2018 seulement, il faudra lever 520,1 milliards de Fcfa pour satisfaire les besoins de l’administration, en ce qui concerne les investissements publics.
Pour couvrir ces besoins, l’Etat va solliciter des appuis budgétaires de plus de 420 milliards de Fcfa et émettre des titres publics sur le marché intérieur à hauteur de 100 milliards Fcfa.
Avec le programme triennal du FMI et le concours des bailleurs de fonds qui entendent injecter plus de 1 350 milliards de Fcfa pour la concrétisation du plan de relance de l’économie, les besoins de financement du pays devraient, sur cette période, bénéficier de contributions conséquentes. Ils permettront de couvrir l’ensemble des dépenses inhérentes à l’exécution de ce plan.
La Banque africaine de développement, la Banque mondiale, et l’Agence française de développement sont les partenaires du gouvernement qui ont pris l’engagement d’appuyer ses efforts de développement entre 2017 et 2019.
L’enveloppe de 1 350 milliards de Fcfa, permet de se rendre compte, qu’outre les 617 milliards de Fcfa attendus en 2017, il est prévu une mobilisation de 420,1 milliards de Fcfa en 2018, 228,7 milliards de Fcfa en 2019 et un additif de 29,3 milliards de Fcfa en 2020.
SeM
Le président sortant de la Commission de la CEMAC, Pierre Moussa, a dressé ce mercredi 28 juin 2017 le bilan de ses cinq années passées à la tête de la commission, à la faveur d’une audience accordée par le PM, chef du gouvernement, Emmanuel Issoze Ngondet.
Au cours de cet entretien, le président sortant de l’organisme sous-régional, a remercié les autorités gabonaises, pour les appuis multiformes et l’intérêt que le Gabon accorde au renforcement de l’Intégration des peuples du Congo, du Tchad, du Cameroun, de la Guinée Équatoriale et de la Centrafrique tous membres de la CEMAC.
Au moment où le diplomate congolais s’apprête à quitter définitivement la présidence de la commission de la CEMAC, c’est l’ancien Premier ministre, Daniel Ona Ondo qui le succédera à ce poste au mois d’août prochain.
Pour rappel, c’est lors de la conférence extraordinaire des chefs d’Etats de la CEMAC qui s’est tenue en février dernier, à Djibloho, en Guinée- Équatoriale, que le Gabon a été porté à la tête de l’organisation pour en assurer la Présidence durant les cinq prochaines années.
Stéphane Billé
Le gouvernement dans sa stratégie de relance de l’économie à l’horizon 2020, place l’agriculture au centre de ses priorités. Aussi, ce département ministériel s’est-il mis en ordre de bataille afin de parvenir aux objectifs qu’il se fixe.
Ceux-ci portent sur la création de 150 000 emplois d’ici 2030, la réduction de 75% du volume des importations des denrées alimentaires et la conduite des activités qui permettront de générer un chiffre d’affaires de 800 milliards de FCFA, constitué exclusivement du produit des exportations, afin d’accroître la contribution du secteur au Pib, à court terme.
Les assises de Libreville visent à permettre d’inverser la tendance dans un secteur qui naguère contribuait à hauteur de 30% du PIB au sortir des indépendances. Mais aujourd’hui, les agriculteurs remontent la pente et progressent à 6% du PIB après avoir plongé à 3%, en matière de création des richesses en 2009.
SeM
Le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet a conduit ce mercredi, 28 juin 2017 à l’Assemblée nationale, la délégation du gouvernement, en vue de défendre le projet de loi des finances 2018.
Cette séance se tient après l’adoption, par le gouvernement du Plan de Relance Economique (PRE), présenté ce 27 juin 2017, aux députés par le chef du gouvernement, d’une part et, quelques jours après la signature d’un accord triennal au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) avec le FMI qui appuie la mise en œuvre du PRE, d’autre part.
Tour à tour les ministres de l’Economie, de la Prospective et de la Programmation du Développement Durable, Régis Immongault, et du Budget et des Comptes Publics, Mathias Otounga Ossibadjouo se sont exprimés pour justifier, devant les parlementaires, la nouvelle orientation budgétaire chargée de préparer le projet de loi des finances 2018.
Après avoir présenté le contexte macro-économique prévisionnel de la période 2018-2020, le ministre de l’Economie a décliné la politique d’endettement actuelle, avant d’exposer celle relative à la programmation triennale des investissements.
Le ministre du Budget a, pour sa part, évoqué le problème des charges budgétaires et de trésorerie qui tourneraient autour de 7732 milliards de FCFA ; celui consacré aux ressources de trésorerie et de financement sur l’ensemble des ressources de l’Etat qui pourraient s’accroître significativement partant de 42% en 2017 à 23,3% en 2020.
Il a également souligné que les recettes budgétaires pourraient subir une augmentation de 5,6% en moyenne, grâce à un meilleur rendement des recettes hors pétrole et à l’accentuation de la diversification de l’économie nationale.
Stéphane Billé avec la Primature
Pour la période 2018-2020, le gouvernement porte ses priorités sur la mobilisation des ressources budgétaires, l’ajustement de sa politique d’endettement et la programmation triennale des investissements. Ces options ont été présentées lors du débat d’orientation budgétaire devant l’Assemblée nationale ce 28 juin 2017.
Face aux députés, le gouvernement compte sur la mise en œuvre et l’accélération du Plan de relance de l’économie, afin d’améliorer la compétitivité des filières du secteur primaire. Il s’agit entre autres du renforcement de la productivité agricole, d’assurer une modernisation du secteur forestier et de valoriser l’activité minière. Dans le secondaire, le gouvernement compte faire la promotion des autres industries de transformation, accroître l’offre énergétique et renforcer le cadre des partenariats publics-privés.
Sur le plan budgétaire, il est question de mener une politique soutenable qui tienne compte de l’aménagement du cadre de vie des populations. Dans cette optique, les hypothèses de production du pétrole sont pondérées à 10,7 millions de tonnes avec un cours du baril fixé à 47 dollars pour les bruts gabonais, tandis que le manganèse devrait avoir une production de 5,43 millions de tonnes pour un prix de la tonne plafonné à plus de 157 dollars. Pour ce qui concerne l’or, l’on s’attend à produire 1,5 tonne pour un prix de l’once à 1 250 dollars.
Le gouvernement entend mobiliser des ressources propres de l’ordre de 1 732,5 milliards de FCFA en 2018. Celles-ci devraient atteindre 1 815,9 milliards de Fcfa en 2019 et 1 915,3 milliards de FCFA en 2020. Sur une enveloppe globale de 1200 milliards de Fcfa destinée aux investissements, l’Etat va engager 500 milliards de Fcfa sur fonds propres et solliciter 700 milliards de Fcfa des emprunts.
SeM
Lors d’une interview accordée à Bloomberg, mardi, Regis Immongault (photo), le ministre gabonais de l’Economie, a fait savoir que son pays compte faire passer sa dépendance aux revenus pétroliers de 30 à 25% d’ici 2020. Libreville compte atteindre cet objectif en augmentant les investissements dans les secteurs agricole et minier comme promis au FMI, qui lui a accordé un prêt triennal de 642 millions de dollars pour accompagner le processus.
En effet, la chute des prix du pétrole a lourdement affecté les revenus du Gabon depuis les trois dernières années et empêché la réalisation de plusieurs projets majeurs. En 2015, la croissance économique a ralenti à 3,9% et en 2016, elle est tombée à 2,1%. De plus, sur cette période, la production pétrolière a reculé en raison du déclin naturel de nombreux champs matures.
Mais, le gouvernement prépare déjà l’après-pétrole. En avril dernier, le ministre en charge des hydrocarbures, Pascal Houangni Ambouroue, avait annoncé que « le Gabon envisage plus que jamais, de se lancer dans la production de biocarburant, en vue de diversifier son économie».
Le pays a démarré l’exportation en 2016 de l’huile de palme en partenariat avec Olam International. Une nouvelle mine de manganèse est également en cours de développement. Selon les autorités, plusieurs projets seront lancés pour combler le vide créé par l’abandon progressif du pétrole.
En outre, le ministre a affirmé qu’en réduisant la masse salariale, les subventions et en créant un climat commercial attractif pour les investisseurs étrangers, le pays peut éventuellement atteindre un taux de croissance économique de 5% pour la première fois depuis 2013. Avant 2020, le Gabon envisage de rembourser « la plupart de ses dettes ».
M. Immongault a averti que tout cela ne représente pas des mesures d’austérité. «Nous ajustons juste le budget comme nous l'avons fait au cours des deux dernières années. Les dépenses en capital seront rationalisées pour se concentrer sur des projets porteurs de croissance et ayant un impact social important.», a-t-il expliqué.
Olivier de Souza
Le ministre des mines, Christian Magnagna, a tenu récemment à Libreville une réunion relative à l’examen des recommandations des rapports des missions d’inspection effectuées par la Direction générale de la propriété et de l’exploitation minière dans les provinces de l’Estuaire, de l’Ogooué-Maritime et du Moyen-Ogooué notamment, sur des sites d’exploitation des carrières de sable et de graviers.
Il a indiqué que pour les trois prochains mois, les contrôleurs veilleront sur deux points fondamentaux : les constats et infractions mentionnés et les actions et solutions administratives et financières préconisées, pour décisions urgentes.
Avant de clore la séance de travail, le membre du gouvernement a instruit ses collaborateurs d’établir une feuille de route relative aux mesures transitoires et à long terme à mettre en place pour faire face à l’exploitation illicite des ressources minières.
Le ministère des Mines, présent sur les zones d’orpaillage pour effectuer par exemple l’achat de l’or extrait, recensait dans les années 1990 plus de 1500 orpailleurs et l’existence d’un système de contrebande vers le nord. Suite à l’épidémie d’Ebola en 1994 et à des attaques contre ses agents, le ministère des Mines a été contraint d’abandonner cette politique.
En 2011, la Société équatoriale des mines (SEM) a été créée pour reprendre en main par l’Etat, de cette filière qui était jusqu’alors exploitée par des réseaux informels.
Les premiers résultats de ce retour à la normale ont généré en 2013 un chiffre d’affaires de 759 millions de FCFA provenant de la vente d’or par le Comptoir gabonais de collecte de l’or, filiale de la SEM. L'Etat veut désormais étendre cette politique sur les sites d’exploitation des carrières de sable et de graviers.
S.A
Le gouvernement annonce que le Gabon et l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (Cafi) ont signé le 27 juin une lettre d’intention d’un montant de 18 millions de dollars américains pour protéger les forêts du pays et accélérer la lutte contre le changement climatique.
Régis Immongault, ministre en charge l’Economie et de la programmation du développement durable a réaffirmé à cette occasion la position du Gabon : « L’engagement des pays donateurs de Cafi à soutenir la politique de développement durable du Gabon constitue une marque de reconnaissance des efforts consentis depuis plusieurs années par notre gouvernement en optimisant notre modèle de développement tout en préservant les écosystèmes et la biodiversité. Cet accord réaffirme encore une fois notre totale adhésion à l’Accord de Paris ».
La lettre d’intention signée entre les parties est articulée autour de trois objectifs. Le premier est relatif à un Plan national d’affectation du territoire. Le second, à un système d’observation des forêts et des ressources naturelles. Et le troisième, à la mise en œuvre d’une gouvernance forestière renforcée. « Cet accord est un grand pas en avant. Le Gabon s’engage à des mesures qui, une fois en œuvre, préserveront 98% de ses forêts », a déclaré Vidar Helgesen, le ministre norvégien du Climat et de l’environnement, président de Cafi.
En moins de deux ans, l’Initiative a conclu deux accords, le Gabon étant le second pays à s’engager, après la République démocratique du Congo. Le Gabon se donne les moyens avec Cafi de réduire de 50% ses émissions de CO2 d’ici 2025. Le pays dispose d'un couvert forestier le plus important au monde, représentant 88% du territoire.
Sylvain Andzongo