En marge des assises agricoles tenues à Libreville jusqu’au 1er juillet dernier, Yves Fernand Manfoumbi (photo), ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, en charge du Programme Graine, et Godfrey Nzamujo, fondateur du centre Songhaï de Porto-Novo au Bénin, ont signé un mémorandum d’entente, visant le renforcement des capacités des «agripreneurs » gabonais.
Les centres d’intérêt de cette coopération portent sur la valorisation et le développement des capacités des ressources humaines en agroécologie et en entrepreneuriat agricole des jeunes, ainsi que de leur installation. Autre point concerné, la promotion des cultures maraîchères, la production animale et piscicole.
Il sera également question d’assurer la promotion d’un système agroécologique intégré, qui prendra en compte les systèmes primaire, secondaire et tertiaire, fondé sur le développement durable.
Des recherches seront également menées par les experts gabonais et du centre Songhaï autour des cultures comme le manioc, la patate douce, l’arachide et le soja, les cultures maraîchères, des plantes médicinales comme le moringa, la production animale et piscicole.
SeM
Le premier conseil d’administration ordinaire de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) au titre de l’exercice 2017, s’est tenu à Brazzaville (Congo) le 28 juin 2017 sous l’égide de Fortunato Ofa Mbo Nchama, président de la Bdeac.
S’agissant des activités menées par la Banque en 2016, le rapport des travaux fait état de deux faits marquants. Le premier concerne le financement des projets. Au total, les engagements de la Banque, l'année dernière, se sont élevés à 110 milliards de FCFA contre 105 milliards FCFA en 2015 et ont porté sur la réalisation des projets d’investissement dans les domaines des infrastructures aéroportuaires, les industries agroalimentaires et la cimenterie. Les décaissements au titre des projets ont presque triplé pour s’établir à 148 milliards contre 55 milliards de FCFA en 2015.
Le deuxième point marquant est l’élargissement et l’approfondissement de la coopération dans l’objectif de mobiliser des ressources financières. On note ainsi, au cours de l’année 2016, la signature d’une convention de prêt de 40 millions d’euros entre la Bdeac et la Banque chinoise de développement (CDB) pour le financement des PME du secteur privé de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad).
S.A
Selon le ministère cubain des Affaires étrangères, le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba (photo) effectuera une visite officielle à Cuba, à partir du jeudi 6 juillet 2017. Au cours de ce voyage, il aura des entretiens officiels avec les autorités cubaines et mènera d'autres activités dans le même temps.
Selon des sources diplomatiques, cette visite est l’aboutissement des engagements pris par les deux pays, en mai dernier, lors du voyage du ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie et de l'Intégration régionale, Pacome Moubelet-Boubeya, dans ce pays. Voyage au cours duquel, il avait exprimé la volonté du gouvernement gabonais de renforcer les liens bilatéraux entre les deux pays, et d’élargir la coopération dans tous les domaines. Un accord sur les consultations diplomatiques entre les ministères des deux pays avait été paraphé avec son homologue cubain, Bruno Rodríguez.
Au cours de cette visite qui avait également pour enjeu de préparer la visite que le chef de l’Etat, Ali Bongo effectuera cette semaine, Pacome Moubelet-Boubeya avait également dit que le Gabon entendait profiter de tous les avantages que les relations avec Cuba pouvaient offrir.
En guise de réponse, son homologue cubain, Bruno Rodríguez, avait à son tour déclaré que Cuba prenait au sérieux ses relations avec l'Afrique et, en particulier avec le Gabon. Avant de poursuivre que son pays était en faveur de l'Afrique et en particulier du Gabon, pour l'amitié et le soutien permanents, en exigeant des Etats-Unis la levée du blocus unilatéral imposé contre Cuba depuis 1962.
« Nous sommes satisfaits des relations entre Cuba et le Gabon, notre collaboration efficace, car nous partageons des objectifs et des approches similaires au niveau international et en faveur des pays du Sud.», avait-il déclaré.
La relation diplomatique entre les deux pays date déjà de 1974. Mais c’est dans les années 2000 que les échanges entre les deux pays se sont surtout intensifiés. Ces relations concernent surtout les domaines de la santé, l'éducation et le sport.
Stéphane Billé
Sous la présidence de son Directeur général, René Awambeng, la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) organise un Forum d’affaires ce mercredi 5 Juillet 2017, à Libreville.
Placé sous le thème : « Promouvoir la diversification et le développement économique par le financement du commerce », cette rencontre s’inscrit dans la volonté d’Afreximbank d’intensifier ses activités au Gabon, de renforcer les liens d’affaires entre la Banque et les acteurs économiques locaux ainsi que également à échanger sur les opportunités de financement disponibles. L’évènement réunira de hauts représentants d’entreprises et d’institutions financières privées et publiques, opérant dans le commerce et le développement.
Cette rencontre, qui permettra également à cette institution financière de présenter ses services et nouveaux projets, sera clôturée par des rencontres bilatérales (B2B).
Stéphane Billé
Apres sa récente adoption à l’Assemblée nationale, le projet de loi des finances rectificatives 2017 a été soumis le 29 juin par les ministres financiers, Régis Immongault (photo) et Mathias Otounga Ossibadjouo, à l’examen de la commission de finances du Sénat.
Pour cette année 2017, les prévisions budgétaires entrevoient en effet une hausse de 382,5 milliards de FCFA pour s’établir à 2860 milliards contre 2477,5 milliards de FCFA dans la loi de finances initiale. Des anticipations favorisées notamment, selon les membres du gouvernement, par la nette embellie observée dans les secteurs productifs. « Le projet de loi des finances rectificatives intervient dans un contexte économique international marqué par une amélioration de la croissance à 3,5% en 2017 contre 3,4% initialement, après une hausse de l’activité dans la plupart des blocs économiques, en particulier dans les pays avancés et émergeants », a rappelé le ministre de l’Economie. Selon Regis Immongault (photo), « outre la reprise économique, l’environnement international est aussi marqué par une remontée des cours. Ainsi, le prix des produits énergétiques et des métaux devraient enregistrer une orientation positive, en raison notamment du resserrement de l’offre et d’une forte demande.»
A part la relance de l’économie, le vote de cette loi de finances devrait permettre de confirmer la volonté du gouvernement d’accélérer la mise en œuvre des reformes en faveur de la diversification de l’économie, et ce à travers un certain nombre d’investissements. « La programmation des dépenses d’investissement marque la volonté de poursuivre la mise en œuvre du Schéma directeur national d’infrastructures. Ainsi, les projets portent prioritairement sur les infrastructures routières et ferroviaires, le réseau national de communication, l’accès aux services sociaux de base avec le renforcement du système éducatif et de santé, l’employabilité des jeunes avec le renforcement de la formation professionnelle. », a expliqué le ministre de l’Economie.
Sylvain Andzongo
Le samedi 1er juillet 2017, Paul Biyoghe Mba, ministre du Développement social et familial et Eloi Nzondo, ministre du Travail, ont procédé au lancement des opérations de recensement de 18 entreprises opérant dans la Zone économique à régime privilégié (Zerp) de Nkok.
Sur deux ans, ces entreprises sur un total de 59 en production et en construction dans la Zerp, vont offrir des stages à 520 jeunes gabonais. A terme, il y aura 1040 stagiaires, issus essentiellement du secteur industriel forestier.
Paul Biyoghe et Eloi Nzondo ont exhorté les jeunes à ne pas négliger les offres d’emplois qui leur sont proposées par les 18 entreprises de la Zerp de Nkok. Pour le début du recensement le samedi 1er juillet 2017, l’Office national de l’emploi a enregistré plus de 300 demandeurs potentiels. L’opération s’achève le 6 juillet prochain.
S.A
Les agriculteurs gabonais doivent bénéficier davantage de l’accès à la terre. C’est l’une des recommandations issues des assises de l’agriculture tenues à Libreville du 28 juin au 1er juillet 2017.
Pour garantir la sécurité alimentaire pour tous, l’impératif de l’accès et de la disponibilité de la terre est primordial. C’est sur ce postulat que le gouvernement a décidé, au terme des recommandations issues des assises sur la redynamisation du secteur agricole, d’inventorier l’ensemble des terres du patrimoine du secteur agricole avant de les sécuriser et les rendre disponibles plus tard. Mais avant cela, l’on devra réorganiser la législation foncière et agraire, renforcer les corps de métiers dans les sciences du sol, créer l’agence de développement agricole du Gabon entre autres.
Les problèmes liés à l’accès à la terre sont récurrents notamment dans le cadre du programme Graine où, indiquent des membres de coopératives, des considérations ancestrales bloquent l’avancée des plantations ou le développement de l’agriculture. « Un ancien village par exemple est souvent considéré comme une zone protégée et doit être évité par ceux qui assurent la préparation des terres parce qu’on y trouve parfois des arbres fruitiers comme des manguiers, des palmiers voire des arbres comme des fromagers. Le développement dans ces zones crée des conflits », indique un paysan.
Dans le cadre de la redynamisation de l’agriculture, le Gabon dispose d’environ 5 millions d’hectares de terres arables qui devront revenir aux producteurs afin de sortir de la dépendance alimentaire.
SeM
L’association Imagine Gabon, à l’occasion de son premier anniversaire, a réuni un panel d’intellectuels et de membres du gouvernement le 1er juillet à Libreville, à l’effet de parler de la crise économique qui frappe les pays de la Cemac en général et le Gabon en particulier.
Autour de la table, l’on retrouvait entre autres Régis Immongault, ministre de l’Economie, Madeleine Berre, ministre de la Promotion des Investissements, du Tourisme, du Commerce et de l’Industrie, Christian Magnagna, ministre des Mines, et Jean-Jacques Ekomie, enseignant d’économie à l’université Omar Bongo.
Si le plan de relance économique a constitué l’essentiel des pistes proposées par le ministre de l’Economie, à travers l’optimisation des recettes fiscales, le maintien des dépenses d’investissements, la réduction du train de vie de l’Etat, Jean-Jacques Ekomie a mis sur la table des solutions susceptibles d’aider le pays à éviter une accentuation de la crise.
Ainsi, d’après lui, il faut sortir du tout pétrole et composer sans cette matière première dont les facteurs exogènes contrarient les plans du gouvernement « parce qu’il est peu probable que le pétrole retrouve les cours qu’il a connus jusqu’en 2014, à savoir 120 dollars ».
A côté de cela, la question de la fiscalité, dont la structure pose certaines difficultés, a été abordée. « Notre fiscalité a un problème structurel. Le système fiscal gabonais accorde trop d’exonérations. On ne pourra plus continuer avec un système d’exonérations tous azimuts. Il y a ensuite l’élargissement de l’assiette fiscale qui concerne aussi bien les entreprises que les personnes physiques », suggère l’économiste.
Pour lui, l’efficacité de l’administration passe par l’amélioration de ses actions, la viabilité des finances publiques à travers la maîtrise des dépenses et des subventions. « Ma position est qu’il faut les supprimer », tranche-t-il.
SeM
C’est dans la capitale éthiopienne, en marge du sommet de l’Union africaine (UA) auquel participent les deux hommes, qu’ils se sont rencontrés ce 3 juillet 2017. Au cours de leur tête-à-tête, Mahmoud Abbas et Ali Bongo Ondimba ont indiqué leur volonté d’intensifier leur coopération diplomatique par l’ouverture des ambassades tant à Ramallah qu’à Libreville.
Le chef de l’Etat gabonais, président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) et le président de l’Autorité palestinienne, ont également abordé la question du conflit israélo-palestinien qui ne cesse de faire des dégâts humains et matériels.
En 1989, le Gabon avait déjà reconnu l’existence de l’Etat de Palestine et souhaité l’ouverture d’une ambassade à Libreville. La perspective de l’ouverture de ces représentations diplomatiques vient renforcer les liens déjà existants entre les deux pays.
SeM
En marge des assises du 29ème Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’Union africaine qui se tient actuellement à Addis Abeba en Ethiopie, le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, a reçu tour à tour, ce 3 juillet 2017, en audience, le commissaire à l’économie rurale et à l’agriculture chargé de l’environnement près la Commission de l’Union africaine, Josefa Leonel Correia Sacko, le sous-secrétaire général des Nations unies, Aminata J. Mohammed, et le ministre angolais des Relations extérieures, Georges Rebelo Pinto Chikoti.
Lors de son entretien, Mme Sacko a reçu les orientations du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, par ailleurs président du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement africains sur les changements climatiques (CAHOSCC). L’audience a notamment porté sur la mise en oeuvre de l’Accord de Paris ainsi que la préparation du continent africain à la COP23 qui se déroulera en fin d’année 2017 à Bonn, en Allemagne.
Première femme africaine à être portée à ce poste de haut niveau, la Nigériane Aminata J. Mohammed a été chaleureusement félicitée par le chef de l’Etat pour sa nomination en janvier dernier au poste de sous-secrétaire général des Nations unies. Ali Bongo Ondimba et Mme Mohammed ont également abordé divers sujets d’actualité.
Enfin, le ministre angolais des Relations extérieures, envoyé spécial du président angolais José Eduardo dos Santos, était porteur d’un message destiné au chef de l’Etat gabonais, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), dans le cadre des concertations politiques régulières liées à cette fonction.
Stéphane Billé