Face à la montée vertigineuse du volume d’ordures ménagères sous lequel croule la capitale gabonaise ces derniers temps, suite à l’arrêt des activités de la société Environnemental services Gabon SA (Averda), pour cause d’impayés de l’Etat, dit-on, le ministre en charge de la Sécurité publique et de l’Hygiène publique, Lambert-Noël Matha vient de monter au créneau.
Au cours de deux réunions de travail tenues les 12 et 13 juin derniers, dont le but était de trouver une solution pérenne à cette situation, il a sommé ladite société de reprendre son activité dans les plus brefs délais.
Après avoir évoqué tous les contours du dossier, le ministre a rassuré le prestataire sur le règlement de sa dette, en dépit de la mauvaise conjoncture du moment.
Pour rappel, après la résiliation du contrat de collecte des ordures ménagères avec la Société de valorisation des ordures ménagères du Gabon (Sovog) en 2015, l’Etat gabonais a jeté son dévolu sur Averda, spécialisée dans la gestion des déchets et le nettoyage des villes, la collecte, le tri, le traitement thermique, l’enfouissement, l’énergie renouvelable, etc.
Ce contrat qui court pour une période de cinq ans pour l’assainissement des voiries de la commune de Libreville et ses environs, a bénéficié d’un renouvellement automatique de deux ans. Ce qui permet désormais à la société Environnemental services Gabon SA d’opérer jusqu’en 2021.
L’annonce de l’ouverture du capital de Petro-Gabon est passée presque inaperçue lors de la 16ème session de l’Institut francophone de la régulation financière (Ifrefi) à Libreville en mai dernier.
Et pourtant, Jean-Baptiste Bikalou (photo), créateur et PDG de l'entreprise leader du marché gabonais dans la distribution du gaz n’a pas caché qu’avec la crise économique en cours dans le secteur du pétrole, l’heure est, plus que jamais, à la diminution du ratio dettes / fonds propres. Pour cela, il a indiqué que l’ouverture du capital de Petro-Gabon sur le marché financier régional de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) devrait aider à résoudre cette équation.
Déjà que, a souligné M. Bikalou, c’est grâce à ce marché que Petro-Gabon a levé en 2010, un montant de 7 milliards de FCFA sur le compartiment obligataire. Ce qui a permis d’accélérer le développement de Petro-Gabon pour en faire le leader du marché national pour ce qui concerne le gaz.
Si Jean-Baptiste Bikalou n’a pas précisé à quelle hauteur il veut ouvrir le capital de son entreprise, l’on sait que Petro-Gabon dispose d'un capital de 6,9 milliards de FCFA. L'entreprise a commencé ses activités en 2005. Elle s’est imposée en parts de marché (35%), derrière Total Gabon (39%).
Sylvain Andzongo
Irène Lindzondzo, ministre délégué auprès du ministre de la Promotion des investissements privés, du commerce, du tourisme et de l'industrie, a publié le 15 juin un communiqué selon lequel, elle limoge son directeur de cabinet, Jean François Moukawa Ngonga.
« Depuis le 14 juin 2017 circule sur les réseaux sociaux une lettre rédigée par M. Jean François Moukawa Ngonga, directeur de cabinet du ministre délégué auprès du ministre de la Promotion des investissements privés, du commerce, du tourisme et de l'industrie, sollicitant une aide multiforme auprès des opérateurs économiques à la suite du décès de l’époux de Mme le ministre délégué », relate le communiqué.
Le document ajoute que la ministre titulaire, Madeleine Edmée Berre, et Irène Lindzondzo, la déléguée, ne se reconnaissent en aucun cas « dans cette démarche qui relève d’une initiative strictement personnelle et privée »
Madeleine Edmée Berre et Irène Lindzondzo déclarent qu'elles condamnent avec la plus grande fermeté de tels agissements, d’autant plus qu’ils vont à l’encontre des valeurs d’éthique prônées par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, ainsi que par le gouvernement. « Au regard de la gravité de la faute commise, Mme le ministre délégué auprès du ministre de la Promotion des investissements privés, du commerce, du tourisme et de l'industrie, met fin aux fonctions de directeur de cabinet de M. Jean François Moukawa Ngonga », conclut le communiqué.
S.A
C’est le 15 mars que la direction générale des Impôts avait fixé comme délai de rigueur pour l’entrée en vigueur de la Contribution spéciale de solidarité, une taxe dont les entreprises doivent s’acquitter, à hauteur de 1% de leurs chiffres d’affaires.
Source de divers problèmes entre les opérateurs de la grande distribution qui l’appliquent sur tous les produits, et les syndicats qui dénoncent une pression fiscale qui pèse sur le pouvoir d’achat des populations, la CSS tarde depuis ce temps à rentrer dans les caisses de l’Etat.
Ainsi, le directeur général des Impôts a cru bon de rappeler à l’ordre les opérateurs économiques. «Il a été constaté que depuis l’entrée en vigueur de la Contribution spéciale de solidarité, (…) plusieurs contribuables n’ont pas rempli leurs obligations déclaratives et de paiement de cet impôt.», dénonce Joël Ogouma (photo) dans un communiqué.
En conséquence, poursuit-il, « les contribuables défaillants sont invités à se rapprocher de leurs centres d’impôts au plus tard, le 20 juin 2017, pour régulariser sans application de pénalités et intérêts de retard, leurs déclarations et effectuer les paiements y relatifs».
Au mois de janvier, le directeur général des Impôts était maintes fois revenu sur le bien-fondé des taxes introduites dans la loi des finances initiale, et reconduites dans le collectif budgétaire.
«La création de la CSS aura pour effet de permettre de disposer de ressources supplémentaires pour la prise en charge des personnes à faibles revenus.», soulignait à l’époque Joël Ogouma.
SeM
Du fait de la reprise des activités au sein de la mine de la Compagnie industrielle et commerciale des mines Huazhou (CICMHZ), couplée au lancement des activités de la Nouvelle Gabon Mining, l’activité minière s’en trouve dynamisée au premier trimestre au Gabon, notamment dans le secteur du manganèse.
Au lancement des activités, les responsables de la mine avaient annoncé leur volonté de faire de cette zone un pôle d’emplois pour la zone rurale.
«Nous allons promouvoir l'aspect de la responsabilité sociale de l'entreprise. Il y a beaucoup de chômage en zone rurale. Nous allons fournir des emplois aux Gabonais dans les limites des itinéraires techniques de production», expliquait alors Zhang Longzhu, président de la compagnie.
CICMHZ, basée à Ndjole dans le Centre du Gabon, avait suspendu ses activités au début de l’année 2016 du fait de la crise des cours qu’avait connue le secteur en début d’année dernière. Le gisement exploité par cet opérateur représente 10% de la production nationale soit environ 30 millions de tonnes des réserves connues.
SeM
Pour son collectif budgétaire présenté au Parlement hier, le gouvernement du Gabon a revu sa stratégie d’endettement à la hausse. Ainsi, pour cette année, l’Etat va solliciter le marché financier international et sous-régional en vue de mobiliser des obligations internationales et lancer un emprunt obligataire sur le marché de la BEAC.
Le montant de ces fonds à lever de manière globale s’élève à 1122,4 milliards de Fcfa, en croissance de plus de 526 milliards de Fcfa contrairement à la loi des finances initiale qui avait fixé le niveau des nouveaux emprunts à 619 milliards de Fcfa.
Cette croissance des nouveaux emprunts tient compte du plan de relance visant à sortir le pays de la crise qu’il connaît actuellement et corriger les tendances baissières de l’économie sur les trois prochaines années.
«Le plan de relance de l’économie s’accompagne d’une programmation triennale des investissements sur la période 2017-2019. Cette programmation précise les engagements financiers de l’Etat au titre des investissements publics, en les inscrivant dans un cadre pluriannuel qui tient compte de la réalité du niveau de mobilisation des ressources publiques et de la maîtrise de l’endettement».
Les emprunts auprès des bailleurs de fonds classiques s’élèvent à 1024 milliards de FCfa tandis qu’auprès des établissements bancaires locaux, le pays compte lever 98 milliards de Fcfa.
La stratégie combine les prêts concessionnels auprès de bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux et inclut les prêts actuellement en cours d’exécution.
SeM
Dans la loi des finances adoptée en décembre 2016 et promulguée le 6 janvier 2017 par le chef de l’Etat, les recettes pétrolières sont pondérées à 478,3 milliards de Fcfa. Le collectif budgétaire présenté au Parlement le 14 juin, prévoit une hausse des recettes de cette matière première à 520 milliards de Fcfa.
Cette progression de 42 milliards de Fcfa, soit une croissance de 9%, résulte du bon comportement des cours du baril de pétrole qui, au premier trimestre 2017, ont tourné autour de 52 dollars, entraînant un taux d’exécution de 31% à 148,8 milliards de Fcfa.
Les recettes pétrolières se composent dans la loi des finances rectificative de 6,85 milliards de Fcfa d’impôts sur les sociétés, de la redevance pétrolière estimée à 233 milliards de Fcfa et des autres recettes qui plafonnent à 280,2 milliards de Fcfa et affichent une hausse de 56,1 milliards de Fcfa.
Au cours de l’exercice 2016, l’on a noté un effondrement de l’impôt sur les sociétés pétrolières à 1 milliard de Fcfa sur les 12 mois de l’année, contre 44,3 milliards de Fcfa en 2015.
SeM
Au cours d’un échange avec la presse, ce 14 juin 2017, Sylvie Dossou, la représentante - résidente de la Banque mondiale au Gabon, a annoncé que son institution s’est engagée dans le financement du développement des infrastructures locales au Gabon, pour un montant de près de 60 milliards de FCFA.
Cet engagement consiste à améliorer l’accès aux infrastructures et services urbains dans les quartiers sous-intégrés, dans les neuf villes provinciales du pays. Ces investissements se concentreront dans les quartiers les plus démunis.
En outre, a-t-elle expliquée, ils créeront des emplois temporaires à travers des travaux à forte intensité de main-d’œuvre dans le secteur du BTP, en même temps qu’ils soutiendront le développement économique local dans ces zones.
La première tranche de travaux dans les trois villes que sont Libreville, Port-Gentil, Oyem, vient de démarrer. Et selon les prévisions, d’ici à la fin de l’année en cours, environ 3,7 km de voiries seront construits, bénéficiant à environ 8000 habitants dans des quartiers précaires. Quant aux travaux des six autres villes, ils démarreront en 2018.
Selon Sylvie Dossou, ce projet soutient également le renforcement des capacités des municipalités dans la gestion municipale et le développement urbain. Ce projet permettra également l’élaboration de documents de planification et de priorisation des investissements, pour une amélioration de la capacité institutionnelle et financière des municipalités.
Stéphane Billé
En marge des assises de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE), qui se tiennent à Libreville, le Premier ministre, Emmanuel Issoze-Ngondet a reçu en audience, ce 15 juin 2017, le ministre égyptien de l’Environnement, le Dr. Khaled Fahmy.
Le Dr. Khaled Fahmy qui est arrivé au terme de son mandat de deux ans à la tête de la CMAE, est allé présenter au chef du gouvernement gabonais, les projets en cours de réalisation que le Gabon, qui va assurer la présidence de l’organisation, devrait faire aboutir.
Rappelons que la 16e session qui s’est ouverte le 12 juin dernier porte sur le thème : « Investir dans les solutions environnementales innovantes pour accélérer la mise en œuvre des objectifs du Développement Durable et l’agenda 2063 en Afrique ».
Elle est scindée en deux parties à savoir : un segment réservé aux experts qui s’est tenu du 12 au 14 juin et l’autre pour les ministres, prévu pour les 15 et 16 juin 2017.
Cette 16ème session de la CMAE permettra aux participants de statuer sur les fondamentaux qui seront examinées à la 3ème Assemblée des Nations Unies pour l’environnement qui se tiendra en octobre 2017, à Nairobi au Kenya.
En outre, ces assises serviront également de cadre aux préparatifs de la 13ème session de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, qui se tiendra en Chine en septembre 2017, ainsi que celles de la 23ème session de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, qui se tiendra en décembre prochain, à Bonn en Allemagne.
Stéphane Billé
Dans le cadre de la coopération sanitaire maroco-gabonaise, un fort contingent de médecins spécialistes et agents sanitaires gabonais est attendu au royaume chérifien dans les prochaines semaines pour une formation.
En prélude à cette arrivée, Nestor Zue Ondo et Sandra Nsourou Bibang, respectivement, Directeur central des ressources humaines et chef de service de la formation et des parcours professionnels au ministère gabonais de la Santé, sont actuellement en mission au Maroc pour préparer l’arrivée de ce personnel de santé.
En remettant un fichier signalétique des différentes formations envisagées au chef de mission diplomatique de la République gabonaise au Maroc, Nestor Zue Ondo a émis le vœu de voir se mettre en place, et conformément à la convention signée entre les deux pays, un mécanisme de suivi qui permette à l’ambassade du Gabon au Maroc, d’avoir une regard des plus pertinents sur les différentes actions engagées et menées.
Il a par ailleurs souhaité voir la représentation diplomatique gabonaise, jouer un rôle prépondérant pour l'accomplissement de tous ces ambitions.
Malgré « un certain nombre de handicaps », la mission diplomatique gabonaise a dit sa disponibilité de se déployer pour prendre et faciliter les contacts nécessaires avec les administrations marocaines concernées, afin de permettre à la délégation gabonaise de récolter et d’emmagasiner le maximum d’informations nécessaires au bon déroulement de ces formations.
Stéphane Billé