Le ministre des Mines, Christian Magnagna, informe qu’il a récemment reçu à Libreville, Alain Ditona et Hervé Montegu, respectivement président du conseil d’administration nouvellement nommé de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) et directeur général de cette filiale du français Eramet.
L’opportunité de cette audience a permis au ministre des Mines et au staff dirigeant de la Comilog d’aborder les questions relatives à la responsabilité sociétale de cette entreprise en activité au Gabon depuis 1962. Notamment en direction des populations installées dans les agglomérations environnantes de ses sites d’exploitation.
A cet effet, Alain Ditona a pris l’engagement de soumettre au gouvernement, dans les prochains jours, une feuille de route de projets et actions socio-économiques prioritaires que sa société souhaite réaliser, conjointement avec l’Etat gabonais. Ceci en vue de garantir la poursuite de l’exploitation de la Comilog et contribuer de manière conséquente au développement de la ville de Moanda, ainsi qu’au bien-être des populations environnantes.
En retour, Christian Magnagna, a réaffirmé à ses hôtes l’engagement du gouvernement gabonais de maintenir un environnement de confiance et de stabilité entre l’Etat Gabonais et la filiale de Eramet, qui jusqu’à ce jour a poursuit ses activités en « très bonne harmonie ».
Sylvain Andzongo
D’après Josefa Leonel Corriea Sacko, commissaire à l’économie rurale et à l’agriculture au sein de la Commission de l’Union africaine, présente à la 16ème conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE), les catastrophes naturelles ont frappé plus de 15 millions de personnes sur le continent en 2015.
D’après elle, la part de l’Afrique dans les catastrophes recensées dans le monde, a vertigineusement augmenté au cours des dernières années, du fait de la sécheresse récurrente, de la hausse des températures et des inondations. Aussi, sont-ce les populations des zones désertiques et exposées aux intempéries qui en paient le lourd tribut.
Pour lutter contre ces phénomènes qui aggravent la précarité et la pauvreté des communautés, l’Union africaine entend mettre en œuvre le programme d’actions arrêté dans le cadre de Sendai 2015-2030. Cette initiative vise à aider les populations frappées par ces catastrophes, à renforcer leur résilience face à la sécheresse et la famine.
Pour la commissaire à l’économie rurale et à l’agriculture de la Commission de l’Union africaine, les pays africains doivent faire entendre leurs voix à la 13e Conférence des parties de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification qui se tiendra à Ordos en Chine, du 6 au 16 septembre 2017.
Car, la sécheresse qui sévit dans les pays du continent, à ce jour, a déjà entraîné le déplacement de près de 680 000 personnes, sans compter que cette année, le phénomène est à l’origine de la malnutrition d’environ 1,4 million d’enfants âgés de moins de cinq ans.
SeM
Pour aider les jeunes promoteurs d’entreprises et encourager la création de celles-ci, l’incubateur national Junior Achievement (JA Gabon) et l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi), ont conclu un accord destiné au développement des activités du Programme de restructuration et mise à niveau (PRMN) le 16 juin 2017, au ministère des PME.
«Nous allons, avec JA Gabon, accompagner et former de jeunes entrepreneurs dans leurs démarches de création d’entreprises», indique Dominique Charpentier, conseiller technique principal à l’Onudi.
Le programme financé par l’Union européenne, à hauteur de 4,3 milliards de Fcfa soit 6,7 millions d’euros, envisage de mettre à niveau et de moderniser les entreprises, leur accorder un meilleur accès au financement, renforcer la culture entrepreneuriale et favoriser la création d’entreprises.
«Tous nos entrepreneurs aujourd’hui sont confrontés à la problématique de financement ; et ce programme prévoit la formation au business-plan qui est un véritable challenge pour les entreprises aujourd’hui. On va à la fois identifier les besoins des entrepreneurs et identifier les entrepreneurs.», explique Radia Garrigues (photo, centre) de JA Gabon.
D’après la responsable de l’incubateur national, le programme qui concerne les pays d’Afrique centrale que sont le Cameroun, le Gabon, la République centrafricaine, le Congo, Sao Tomé-et-Principe et le Tchad, ouvre la voie au financement par le biais des banques ; car il est question d’adresser cette problématique de manière plus profonde, et d’apporter un accompagnement aux entrepreneurs de l’espace PME.
SeM
Il y a quelques semaines, le Fonds monétaire international tirait la sonnette d’alarme sur la situation d’endettement du Gabon. D’après l’institution, celle-ci se situait autour de 53% quand le ministère de l’Economie la pondérait à 43% du PIB à décembre 2016.
Mais la Banque mondiale vient de faire une révélation de taille sur ce qui s’apparente au niveau réel d’endettement du Gabon. A en croire Sylvie Dossou, représentante résidente de l’institution au Gabon, en fin de séjour, la dette du pays se rapproche dangereusement de la limite autorisée par les critères de convergence de la CEMAC qui la plafonne à 70% du PIB.
«Nous avons constaté au Gabon une augmentation assez importante de la dette publique qui est d’environ 64% du PIB.», confie-t-elle.
La loi des finances rectificative prévoit un endettement plafonné à plus de 1 122,4 milliards de Fcfa en 2017 afin de couvrir les besoins budgétaires. Alors que la loi des finances initiale prévoyait une mobilisation de 619 milliards de Fcfa, l’on assiste à un accroissement de plus de 503 milliards de Fcfa.
Au mois de mars dernier, le ministre de l’Economie avait annoncé que la dette du Gabon s’élevait à 4 000 milliards de Fcfa. «La dette du Gabon s’élève à 4 000 milliards Fcfa, répartie entre les 3 000 milliards de la dette extérieure et les 1 000 milliards pour ce qui est de la dette intérieure», indiquait Régis Immongault.
SeM
Les travaux de la 16è session de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE), ont été sanctionnés par l’adoption, d’un instrument stratégique dit ‘’Déclaration dite de Libreville’’, portant sur l’investissement, dans des solutions environnementales novatrices.
Réunis les 15 et 16 juin derniers, dans la capitale gabonaise, les ministres africains de l’environnement, dans leur déclaration finale, ont fait état de leur conviction, que le développement de l’économie verte en Afrique peut contribuer à l’augmentation des revenus, la création d’emplois et de richesses, l’utilisation rationnelle des ressources, l’accroissement de la productivité et à l’amélioration de la santé et de la compétitivité, tout en apportant des bienfaits sociaux et en répondant aux préoccupations environnementales.
Dans cette déclaration, ils ont, en outre mis, l’accent sur la nécessité pour la CMAE d’élaborer une stratégie et politique pour l’égalité des sexes afin de répondre aux besoins particuliers des personnes les plus vulnérables, notamment les femmes et les enfants.
Pour ce faire, un appel a été lancé à la société civile, aux entreprises, aux industries ainsi qu’au secteur privé en Afrique à s’engager, individuellement et collectivement, à faire de l’Afrique un continent exempt de pollution et à jouer un rôle plus proactif dans la réalisation des Objectifs du développement durable.
Ce travail qui incombe à chacun des Etats-membres, devrait en principe être promu par des stratégies axées sur l’économie circulaire, l’économie verte, l’économie bleue et la symbiose industrielle, ces modèles offrant des opportunités de promouvoir la prospérité économique et sociale tout en réduisant les déchets et la pollution.
Avec le concoures de la Commission de l’Union africaine, du Programme des Nations Unies pour l’environnement, de la Commission économique pour l’Afrique et d’autres partenaires, il a été convenu de l’élaboration d’un document stratégique ayant pour but d’aider les Etats membres à reproduire et transposer à grande échelle des politiques et programmes axés sur l’économie circulaire et l’économie verte en vue de favoriser la croissance d’entreprises durables.
Une invite a également été lancée à l’endroit du Programme des Nations Unies pour l’environnement pour la convocation, en 2018, d’un forum interministériel de haut niveau sur l’économie circulaire en vue de promouvoir l’économie verte comme moteur essentiel de la transition économique en Afrique.
Enfin, les plénipotentiaires africains de l’environnement se sont félicités des orientations en matière d’élaboration de programmes de politique générale proposées pour la septième reconstitution du Fonds d’affectation spéciale du Fonds pour l’environnement mondial, y compris les programmes destinés à lutter contre les principaux facteurs de dégradation de l’environnement.
Stéphane Billé
Selon les statistiques officielles, les denrées alimentaires représentent 18% du volume de produits importés, et constituent le deuxième poste d’importations du Gabon. L’impact négatif de ces importations sur la balance commerciale du pays, s’amplifie davantage avec la chute des cours du pétrole.
Pour sortir de cette dépendance, le Gabon envisage de cultiver du riz dans la zone de Doussala, province de la Ngounie (sud du pays). Car, pour couvrir ses besoins en riz aujourd’hui, le Gabon importe principalement de Thaïlande et du Vietnam.
495 000 hectares pourraient servir à la culture du riz au Gabon notamment dans le sud du pays où l’on a déjà produit cette spéculation par le passé. Il est question de permettre aujourd’hui aux populations de consommer des produits locaux, sains et moins chers.
Mais avant cela, assure le ministère de l’Agriculture, l’on devrait procéder une étude de marché qui permettrait d’apprécier les prix, les variétés prisées par les populations ainsi que les coûts, question de donner aux ménagères la possibilité de l’acheter à un prix raisonnable.
A terme, la culture de ce riz qui serait de 15 à 20% moins cher que les variétés commercialisées actuellement, débouchera sur des économies d’échelle et interviendra dans l’équilibre de la balance commerciale du pays.
Pour y parvenir, le gouvernement table pour un début sur une superficie de 20 000 hectares. L’idée à terme, c’est de développer une filière céréales, qui contribuera à réduire le coût des denrées alimentaires. Une perspective qui tombe à pic au moment où des bruits, bien que démentis par les autorités, courent sur la qualité du riz commercialisé dans le pays.
SeM
Au cours d’une réunion tenue cette semaine, le ministre de la Fonction publique, Jean-Marie Ongadaga et sa collègue déléguée à l’Economie forestière chargée de la Pêche, Chantal Mebaley Abengdang, ont décidé de revitaliser l’Agence nationale de pêche et d’aquaculture.
Cet engagement fait suite à l’état des lieux dressé par Georges Mba Asseko, directeur général de l’ANPA, qui a mis en évidence les difficultés auxquelles l’Agence nationale de pêche et d’aquaculture est confrontée au quotidien.
Selon des sources proches de l’institution, depuis sa création en 2015, cette administration souffre d’un manque de personnel qualifié. Ce qui ne lui permet plus de remplir pleinement ses missions d’assainissement et de régulation du secteur des pêches et de l’aquaculture.
Pis encore, l’ANPA ne perçoit plus de ristournes relatives à ses activités. Cette situation ne permet plus permet le paiement effectif et régulier des salaires du personnel.
Aussi, le ministre de la Fonction publique, Jean-Marie Ongadaga a souhaité qu’une cartographie des emplois de l’ANPA lui soit transmise. Il a également donné des instructions dans le sens d’une élaboration des cadres organiques et des fiches de postes pour chaque structure ainsi qu’une révision des textes juridiques dans les meilleurs délais.
Stéphane Billé
Suite à un entretien déroulé le 16 juin dernier, avec la secrétaire d’Etat marocaine, en charge du Développement durable, Nezha El Ouafi, axé sur les moyens à mettre en œuvre en vue d’une coopération bilatérale fructueuse en matière d’environnement entre le Gabon et le Maroc, la ministre de l’Economie forestière, Estelle Ondo (photo) est attendue dans les prochains jours au royaume chérifien.
De cet échange organisé en marge des travaux de la 16e Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE) qui se tenaient à Libreville, il ressort que les deux personnalités se sont engagées à actualiser l’accord liant les deux pays dans le domaine environnemental et du développement durable.
Elles entendent ainsi lui conférer une identité africaine, en harmonie avec les autres départements en lien avec ce secteur (énergies, forêts et pêche maritime).
Selon Nezha El Ouafi, «les initiatives lancées par le Maroc en matière de changement climatique, notamment les projets "4C" et "Triple A" qui "vont permettre d’envisager des projets concrets, dans le cadre d’un mémorandum bilatéral, voire tripartite, selon les cas». Et de conclure, «Le Maroc attache une grande importance à celles-ci. Notamment avec la formation des cadres des pays africains intéressés par la vision marocaine, tendant à intégrer la dimension climatique dans la planification sectorielle».
Stéphane Billé
Le lancement des activités du port commercial de Gabon Special Zone Economique (GSEZ), semble avoir fait fléchir le groupe Bolloré, gestionnaire du port d’Owendo sur les coûts de ses prestations.
Via sa filiale la Société de terminaux des containers du Gabon, le groupe vient de décider de revoir ses tarifs à la baisse. Cette décision, selon certaines sources, aurait été prise en réponse aux prix plus abordables des prestations annoncés par GSEZ Ports. Lesquels seront de 25% fois plus bas que ceux pratiqués jusque-là par le groupe français.
Jusque-là, les opérateurs économiques et les consignataires n’avaient d’autres choix que le port d’Owendo, malgré la politique tarifaire hors norme, pratiquée par Bolloré. Ajouté à ce tableau, la vétusté des infrastructures portuaires d’Owendo, qui ne correspondaient plus au contexte actuel.
Souvent accusé par la société civile gabonaise et plusieurs associations de droits de consommateurs, d’être responsable du coût élevé de la vie au Gabon, Bolloré était, jusqu’à ce jour, resté impassible, du fait de sa situation de monopole.
« Les marges pratiquées par les prestataires sont exagérées », avait même reconnu le directeur général de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag), Rigobert Ikambouayat Ndeka.
Autre accusation portée à son encontre, c’est le non-respect du cahier de charge au sujet du développement portuaire d’Owendo, dont elle avait eu pour principale mission d’en faire un hub en Afrique centrale, voir « une référence sur le continent ».
Visiblement acculé par tous ces griefs, le 14 juin 2017, dans un courrier adressé aux opérateurs économiques, le groupe Bolloré a enfin décidé d’une remise sur les coûts des prestations d’acconages et de relevage pour les containers pleins à l’import.
Désormais, ils s’élèvent à 40% sur les produits de première nécessité (catégorie 1,2, et 4) ; 40% sur les containers frigorifiques et 20% sur les autres catégories.
Malgré cette « largesse », nombreux sont ceux qui appellent désormais l’Etat gabonais, à prendre ses responsabilités en commanditant un audit du cahier de charge qui le lie à Bolloré, et que toutes les conclusions en soient tirées.
Stéphane Billé
Au moment de faire ses adieux au Gabon, Sylvie Dossou (photo, au centre), représentante de la Banque mondiale dans le pays, a demandé aux autorités de faire montre de plus de transparence dans les ressources extractives.
Pour elle, le secteur des industries extractives est une source de recettes qui mérite une bien meilleure gestion ainsi qu’une exploitation plus rigoureuse. «A ce titre, nous invitons le Gabon à rejoindre l’ITIE et cela de façon urgente.», déclare la représentante résidente de la Banque mondiale, en fin de mission.
Le Gabon qui a quitté l’initiative de transparence dans les industries extractives en 2013, entend clôturer, d’ici la fin de ce mois, son dossier de réintégration au sein de la famille de l’ITIE, avant de tenir la première session de son groupe d’intérêt, GI-ITIE, au second semestre de l’année.
Une ambition affichée par les autorités au mois d’avril dernier et réaffirmée à Malabo, il y a quelques jours, par le président qui avait souhaité que ce dossier de réintégration soit bouclé au plus vite.
SeM