Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Instituée par l'ONU en 2014, la semaine de la décennie internationale des personnes d'ascendance africaine a été célébrée le mercredi 17 mai 2017 à Libreville. Premier pays à abriter cet évènement, le Gabon, pionner dans la promotion de la civilisation Bantu et de la culture des personnes d'ascendance africaine, était représenté par le Premier Ministre, Emmanuel Issoze Ngondet et plusieurs membres du gouvernement.

Lors de son allocution, le Premier ministre, a affirmé que, « en acceptant d’abriter ces assises, le Gabon entend faire son devoir de mémoire ». Réaffirmant l'engagement du Gabon à prendre en compte les résolutions issues de ces travaux, le chef du gouvernement a officiellement lancé les 3 jours de réflexion qui vont ponctuer cette semaine internationale. Le directeur général du Centre international des civilisations Bantus (Ciciba), Antoine Manda Tchebwa, a remercié les autorités gabonaises, sans la contribution desquelles cette rencontre n'aurait pu se tenir. Il a conclu en affirmant que cette manifestation relance véritablement les activités du Ciciba.

Intervenant au nom de PNUD, Evelyne Petrus Barry, a souligné que la dite cérémonie marque « les premières retrouvailles officielles entre les descendants d'esclaves et les africains ». Puis, elle a fait observer une minute de silence en mémoire des millions de morts de la traite négrière.

Enfin, la diplomate onusienne a souhaité que l'histoire des personnes d'ascendance africaine soit « connue, reconnue et enseignée partout ». Elle a rappelé que les descendants d'esclaves représentent plus 300 millions de personnes dans le monde.

Les autorités gabonaises envisagent de donner un nouveau visage au secteur hospitalier. La réforme présentée devant la commission des lois administratives et des droits de l’Homme, prévoit d’optimiser, capitaliser et pérenniser les importants investissements réalisés dans le pays, ces derniers temps.

Le système de santé du pays a bénéficié de nouvelles infrastructures modernes et de pointe ainsi que de l’équipement de celles-ci depuis quelque temps. Il est aussi question, à travers cette réforme, d’atteindre des objectifs de performance dans la gestion financière et administrative.

Il s’agit pour les autorités de donner au nouvel hôpital les moyens de garantir des soins de qualité aux patients, mais également d’assurer l’équilibre de ses comptes en répondant aux obligations de performance.

Dans les 12 axes de cette réforme présentée par le ministre, Léon Nzouba (photo), l’on retrouve, entre autres, la définition du service public de santé, la classification des établissements publics de santé ; on va également doter ces structures de la personnalité juridique et administrative et de l’autonomie financière.

S’agissant de la classification des hôpitaux, par exemple, il y aura désormais des structures de niveau primaire installées dans les capitales départementales, de niveau secondaire que l’on va retrouver dans les chefs-lieux de province et de niveau tertiaire comprenant les CHU et les autres hôpitaux de référence.

SeM

Selon des sources proches de la Présidence gabonaise, le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba prendra part au sommet des chefs d’État arabes et islamiques, prévu les 20 et 21 mai prochains à Riyad, en Arabie saoudite.

Sur invitation du roi Salman d’Arabie saoudite, cette seconde sortie à l’international du président gabonais, intervient après celle effectuée en Chine en décembre 2016.

Selon certains observateurs, il va s’en dire qu’au cours de l’audience avec le Roi d’Arabie Saoudite, les questions de coopération constitueront la trame des échanges entre les deux hommes.

Ce déplacement d’Ali Bongo Ondimba en Arabie saoudite permettra aussi de renforcer la coopération économique entre Riyad et Libreville. Surtout en ce sens que le Gabon qui s’est lancé dans la diversification de son économie, est à la recherche d’Investissements directs étrangers.

Le Gabon et l’Arabie saoudite entretiennent des relations d’amitié et d’entente diplomatique depuis plus de quatre décennies.

Stéphane Billé

L’institution de Bretton Woods vient de publier un rapport sur les performances des services d’eau en Afrique subsaharienne. Ce document analyse les performances opérationnelles, financières et clients de 306 services publics et privés d’eau, dans 41 pays, sur une période de 20 ans.

Le Programme conjoint OMS/UNICEF de suivi, d’approvisionnement en eau, et de l’assainissement (JMP), que cite abondamment l’étude, indique que la croissance démographique en Afrique n’a pas été suivie de l’accroissement de l’accès, au même rythme, dans certains services publics, de l’eau courante.

Si la proportion ayant accès à des services d’approvisionnement améliorés est passée de 48% à 68 % au cours de la même période, l’accès à l’eau courante est pondéré à 15% en 2015.

Dans les foyers urbains, l’accès à l’eau courante s’établit à 124 millions de personnes, soit un recul de 40% à 33% entre 2000 et 2015. Dans toute l’Afrique subsaharienne, le nombre de personnes impactées par l’accès au service de l’eau est passé de 74 millions, en 1990, à 153 millions en 2015.

Dans le même temps, note le rapport, « le nombre de services d’eau a connu une forte augmentation en Afrique alors qu’un nombre croissant de villes, notamment de petite taille, se dotaient des leurs».

Selon la Banque mondiale, les raisons du déclin de l’accès à l’eau dans les foyers de la partie subsaharienne du continent résident dans le fait que de nombreux services publics, municipaux ou privés d’eau, n’arrivent pas à couvrir leurs coûts d’exploitation et d’entretien.

Face à cette difficulté, l’élargissement de la couverture du nombre de ménages, du fait de la carence des ressources financières, se trouve hypothéqué.

« Autre raison, l’intervention des fonds publics qui couvrent une partie des coûts, entravant ainsi les investissements destinés à l’expansion du réseau. Cette dépendance à l’égard des transferts publics n’incite guère les services d’eau à améliorer leur performance financière.», fait observer le rapport.

La Banque mondiale démontre également que plusieurs services d’eau financièrement viables, sont réservés aux franges les plus aisées, et inabordables pour la majorité de la population. Ils deviennent «indésirables compte tenu de leurs importants avantages en matière de santé publique ».

Dans le même temps, souligne l’étude, des services «abordables mais financièrement non viables se traduisent généralement par un manque d’entretien, et par des services de piètre qualité que les consommateurs ne veulent pas payer, décourageant ainsi les clients potentiels à se raccorder au réseau et les clients existants à payer pour l’eau courante».

seM

La contreperformance des activités du groupe Rougier international Afrique, dont le conseil d’administration s’est tenu le 15 mai 2017 à Paris, impactera négativement des pays comme le Cameroun, le Gabon et le Congo.

Le chiffre d’affaires de la transnationale du bois s’établit à 124,7 millions d’euros en 2016. Une baisse de 11% par rapport à l’exercice 2015 où il a plafonné à plus de 135 millions d’euros. Ce recul est causé par la baisse des prix à l’export de certaines essences ainsi que celle de plus d’un tiers des ventes de négoce international en Afrique.

Quant au résultat net global, lui aussi négatif, il s’établit à 6,3 millions d’euros ; les parts du groupe dans cette enveloppe se chiffrent à 3,9 millions d’euros. Ce résultat est la conséquence d’un endettement net de 3,4 millions d’euros et d’une charge d'impôts de 1,5 million d’euros.

Le résultat opérationnel de Rougier international Afrique est négatif de 0,8 million d’euros en 2016 contre un résultat positif de 1 million d’euros, l’exercice écoulé. Ce résultat prend en compte la dépréciation du fait de la perte de valeur d'actifs immobilisés au Cameroun pour un montant de 1,6 million d’euros. Une situation qu’a connue le Gabon en 2015 avec une dépréciation de 1,5 million d’euros.

Par contre la branche «Importation-Distribution France» n’a pas connu cette morosité. A cause de la diversification des offres et des clients, elle a enregistré un résultat positif de 5,1% à plus de 29 millions d’euros.

SeM

La direction générale de la comptabilité publique et du trésor a procédé le mercredi 10 mai 2017, sur le marché de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), à une émission des bons du trésor assimilables souscrits à hauteur de 71,2%.

En effet, le montant initialement cherché était 8,5 milliards de FCFA mais c'est finalement 6 milliards de FCFA qui ont été servis. Le taux minimum proposé est de 5,25% et le maximum, 5,6%. Même la souscription à 71,2% est au-dessus de la moyenne, l’on note que le Gabon a connu, par le passé, davantage de succès sur le marché de la Beac. A preuve, suite à l’émission de bons du trésor du 24 août 2016, par exemple, le taux de couverture du montant mis en adjudication était de 146,875%. Le Gabon cherchait alors sur le marché de la Beac un montant de 8 milliards de FCFA. Finalement 11,750 milliards avaient été récoltés pour un taux d’intérêt minimum de 4,05%. Le taux maximum, lui était de 6,80%.

Plus loin, en février 2016, l'adjudication le taux de couverture du montant mis en adjudication avait même atteint un taux record de 275 %. Ce qui correspondait à un montant total des soumissions établi à 16,5 milliards de FCFA. Le taux d'intérêt maximum était proposé est de 4%.

Le Gabon, selon la direction générale de la comptabilité publique et du trésor, devrait procéder à une nouvelle émission de bons dans les prochains jours.

S.A

Huit compagnies gabonaises figurent encore dans la liste des transporteurs aériens interdits sur le territoire européen, selon un rapport publié le 16 mai 2017 par les autorités de l’aviation civile des États membres de l'Union européenne (UE).

Afric Aviation, Allegiance Air Tourist, Nationale Regionale Transport (N.R.T), Sky Gabon, Solenta Aviation Gabon et Tropical Air-Gabon ne disposent même pas d’un Code Oaci (Code de classement géographique à quatre lettres attribué à chaque aéroport à travers le monde). Raison pour laquelle ces compagnies sont strictement interdites au sein de l'UE. L’on retrouve encore Afrijet Business Service et Nouvelle Air Affaires SN2AG qui font l’objet de « restrictions d'exploitation » dans l'UE.

Et pourtant en février 2016, dans une interview parue dans le magazine de l’Agence nationale de l’aviation civile du Gabon, Ernest Mpouho Epigat, ministre des Transports, avait indiqué que l’aviation civile gabonaise doit relever trois défis pour sortir de la liste noire des autorités de l’aviation civile des États membres de l'Union européenne. « Cela consiste, expliquait Ernest Mpouho Epigat, à arrimer notre système d’aviation civile aux normes internationales tel que recommandé par l’Oaci [Organisation de l'aviation civile internationale]. Après la promulgation du code de l’aviation civile, des réponses concrètes seront données aux éléments cruciaux déterminant la supervision de la sécurité et de la sûreté aérienne ».

Le deuxième point, d'après le ministre des Transports, concernait la mise à niveau des infrastructures aéroportuaires, conformément au programme mondial de mise à niveau par blocs des équipements aéronautiques de l’Oaci. « Dans cette optique, le Premier ministre a mis en place une commission interministérielle chargée de l’élaboration du schéma directeur des équipements aéronautiques du Gabon dont les travaux seront livrés dans les tout prochains jours », avait affimé M. Mpouho Epigat.

Le dernier point concernait le plan environnemental. « Le département ministériel dont j’ai la charge avec l’appui technique de l’Anac est en train de finaliser les plans d’actions du Gabon pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre issues de l’aviation civile », rassurait le membre du gouvernement.

Mais force est de constater que toutes ces mesures annoncées ne produisent toujours pas l’effet escompté puisqu’entre 2015 et 2017, le nombre de compagnies aériennes gabonaises interdites en Europe est passé de sept à huit.

Sylvain Andzongo

Le ministre de l’Economie numérique, de la Communication, de la Culture et des Arts du Gabon, Alain Claude Billie-By-Nze va parrainer la Semaine africaine de l’UNESCO, du 22 au 24 mai prochain à Paris, indiquent des sources proches du comité d’organisation.

Placée cette année, sous le thème : « Investir dans la jeunesse africaine », la Semaine africaine de l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), est organisée par le groupe africain des Etats-membres de cette organisation, sous la présidence du Mozambique, au siège de l’Organisation.

Durant trois jours, la culture africaine sera célébrée à travers des animations, des concerts, des projections de films, des expositions et des tables-rondes. On assistera également aux défilés de mode des jeunes stylistes africains dont, Diana Magesa (Tanzanie) et Tatenda Sipula Bespoke (Afrique du Sud).

L’art de la haute maroquinerie sera également mis en exergue, à travers un atelier, le 23 mai, par la Maison Andridz (Madagascar). Lequel atelier sera suivi par des contes de l’Afrique traditionnelle, dits par Fouma Traoré (Burkina Faso).

La journée du 24 mai sera quant à elle, consacrée aux animations à destination des enfants (percussions, danse africaine, masques…), ainsi qu’un concert de Patricia Essong (Cameroun).

Parallèlement, une table-ronde portant sur le rôle et les perspectives de la jeunesse africaine, sera organisée les 23 et 24 mai, en présence d’universitaires, d’entrepreneurs, de représentants de gouvernements et de la société civile africains.

Le film ‘’Tourbillon à Bamako’’, de Dominique Philippe sera également diffusé le 23 mai. En outre, durant cette semaine africaine, le jeune Chef congolais, Dieuveil Malonga investira les cuisines du restaurant de l’UNESCO pour revisiter la gastronomie africaine.

Pour rappel, Semaine africaine de l’UNESCO est une manifestation annuelle qui vise à accroître la visibilité de l’Afrique à travers la mise en valeur la diversité de son patrimoine culturel et artistique. Elle coïncide cette année, avec l’anniversaire, le 25 mai 1963, de la création de l’Organisation de l’unité africaine, devenue l’Union africaine en juillet 2002.

Stéphane Billé

Le Comité inter-Etats des pesticides en Afrique centrale vient d’homologuer, au cours d’une session tenue, le 9 mai dernier, cinq nouveaux pesticides, autorisant de ce fait, leur utilisation dans les six Etats de la Cemac que sont le Cameroun, le Gabon, le Congo, la Guinée Equatoriale, le Tchad et la République centrafricaine. 

Les produits phytosanitaires ainsi homologués sont l’Agreb 80 wp (fongicide), Boxer 10 wp (insecticide), Glycol 41% sl (herbicide), Glycol 680 wdg (herbicide), Super Killer 680 wdg (herbicide), Super 50 ec (insecticide) et Super 12 ec (insecticide).

Ces produits ont été homologués sur une liste de 12 produits biochimiques présentés par diverses entreprises. Ces homologations surviennent au moment où des Etats de la Cemac dénoncent la circulation sur leurs territoires, de nombreux produits dommageables aux activités agricoles.

BRM

Du 10 au 12 mai dernier, Laurain Hugues Essono Ngoua, Nicéphore Ndong Biyang et Claude Oussou Gniagognienie, trois porteurs de projets en TIC issus de JA Gabon, ont participé au troisième sommet Transform Africa 2017 à Kigali, en vue de présenter et défendre leur projet devant les potentiels investisseurs technologiques.

L’offre présentée par Laurain Hugues Essono Ngoua, lauréat Tremplin UNESCO et grand Prix de l’Excellence, gérant de la startup Elam et Tikkeo, porte sur un site web, consacré à l’orientation scolaire et Tikkeo une plateforme de vente en ligne de tickets de spectacles et d’événements.

Au mois d’avril dernier, Laurain Hugues Essono Ngoua avait déjà représenté le Gabon à Tunis, à la 2ème édition du salon international des technologies de l’information dédiée à l’Afrique (SITIC Africa). En outre, il a récemment été sélectionné parmi les 3 meilleurs projets qui ont représenté le Gabon lors du Pitch Hub Africa en mai dernier au Maroc.

Quant à Nicéphore Ndong Biyang, lauréat de l'innovation de la francophonie (OIF) et porteur du projet Supercane, son projet consiste en un système informatique qui permet d’effectuer une surveillance en temps réel des canaux d’évacuation et des bassins versants. En effet, grâce à ce système, il sera désormais possible de savoir, depuis le centre de supervision, les niveaux de remplissage en eau des différents réseaux d’évacuation. Il sera également possible d’avoir une vue globale sur les différents obstacles à la libre circulation des eaux (terre, déchets industriels, ordures etc…) et agir instantanément.

Enfin, Claude Oussou Gniagognienie, lauréat Startupper by Total, porteur du projet Scientia, a quant à lui, développé une application qui permet aux parents de pouvoir faire un suivi scolaire de leurs enfants depuis leur application mobile.

Pendant trois jours, Nicéphore Ndong Biyang, Laurain Hugues Essono Ngoua et Claude Oussou Gniagognienie ont bénéficié, avec de nombreux autres jeunes africains, d’une plateforme pour soumettre leurs idées à des investisseurs technologiques potentiels.

Pour rappel, la Smart Africa Initiative est un forum qui vise à établir des partenariats entre les milieux gouvernementaux, académiques et privés pour augmenter la pertinence dans l’écosystème des TIC.

Stéphane Billé

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