Après plus d’une décennie de gestation, la Confédération pour la sécurité des usagers de l’électricité (CONSUELEC) vient de voir le jour au Gabon, en vue de prémunir les populations des risques et incidents électriques.
Dans un spectre moins large que ceux de l'Agence de régulation du secteur eau et électricité (ARSEE) créée en 2011, et dont les prestations couvrent la production, le transport et la distribution de l'eau potable et de l'énergie électrique sur le territoire national par tout opérateur ou concessionnaire, quel que soit son statut juridique etc., les objectifs assignés par le ministère de l’Eau et de l’Energie à la CONSUELEC lui confèrent les missions de contrôle de centrales, lignes, postes et installations des auto-producteurs, de réseau de distribution du périmètre concédé et des circuits et matériels électriques sur le territoire national.
Membre de la Fédération internationale pour la sécurité des usagers de l’électricité (FISUEL), les activités de la CONSUELEC sont détaillées par un cahier des charges et un plan d’action quinquennal bien précis. En dehors du fait qu’elles couvrent l’ensemble du territoire national, elles visent également : le contrôle et l’inspection réglementaires des installations et appareillages électriques dans tout le Gabon; l’habilitation des installateurs électriciens; la délivrance des avis et attestations de conformité, le diagnostic de puissance électrique, les études d’impact énergétique des bâtiments en construction ainsi que les conseils en économie d’énergie et le suivi des rénovations.
A travers ces activités, la CONSUELEC entend réduire le nombre de sinistres sur les installations électriques dans les bâtiments, en milieu industriel et sur les réseaux électriques basse et moyenne tension du Gabon, promouvoir l’efficacité énergétique et l’utilisation des matériels électriques normalisés, moderniser et valoriser la profession d’installateur électricien, contribuer au respect par tous les opérateurs du secteur des normes et standards en vigueur, tenir un fichier des opérateurs aux normes et enfin, sensibiliser les consommateurs sur la sûreté et la sécurité électrique.
Selon l’arrêté fixant la périodicité, l’objet et l’étendue des vérifications des installations électriques, industrielles et des réseaux de distribution, de transport et de production d’énergie, les contrôles de la CONSUELEC porteront notamment sur : les locaux et emplacements de travail ou recevant du public, où existent des risques de dégradation, d’incendie ou d’explosion visés; les chantiers comportant des installations provisoires ou emplacements de travail à l’extérieur et à découvert; les locaux et emplacements de travail ou recevant du public non isolants où sont utilisés des matériels amovibles; les installations de production d’électricité ; les réseaux de BTA, BTB, HTA et HTB de distribution et de transport d’énergie électrique ainsi que les habitations.
Stéphane Billé
Tout au long de l’exercice 2016, les recettes pétrolières encaissées par l’Etat ont plafonné à 423 milliards de Fcfa contre 603,3 milliards de Fcfa, un an plus tôt. Soit une chute de 29%.
La décote du poids du pétrole dans le budget de l’Etat est observée depuis que le gouvernement a opté pour la diversification de l’économie, à travers la transformation locale des principales matières premières dont dispose le pays.
Cette orientation se traduit par la production de milliers de tonnes de produits ferreux, des matériaux de construction, la transformation du bois dont les performances permettent de faire face au recul des recettes pétrolières, dont le poids n’est plus que de 27% dans le budget. Il y a encore quelques années, cette influence tournait autour de 45 voire 50%.
Mais pour ces deux derniers exercices, avec une chute très importante des recettes pétrolières, le Gabon fait montre d’une bonne capacité de résilience pour une économie dont les fondements de la diversification ne se sont encore pas mis en place dans tous les compartiments, nonobstant des performances encourageantes dans bien des secteurs comme l’industrie du bois, l’exploitation forestière, l’agro-industrie, l’agriculture, etc.
SeM
L’Etat a payé pour plus de 692 milliards de Fcfa de salaires aux 85 697 agents publics qui ont fait tourner la machine de la fonction publique tout au long de l’exercice 2016. Un an plus tôt, ces effectifs étaient de 87 076 agents et l’on avait dépensé 562,9 milliards de Fcfa.
L’évolution de la masse salariale du poste principal des dépenses de personnels de l’Etat, dans un contexte de réduction des effectifs, tient au fait que le nouveau système de rémunération mis en place au second semestre 2015 a occasionné en 2016, une hausse importante de la solde permanente à 23%.
Du coup, l’impact des réformes de la maîtrise de la masse salariale devient peu perceptible dans l’ensemble des départements de la fonction publique.
La masse salariale de la main d’œuvre non permanente a baissé de 45,3% en 2016 pour se situer à 38,1 milliards de Fcfa. Cette situation est liée à un léger recul des effectifs des agents de cette catégorie.
Mais de manière globale, le secteur public dans son ensemble, a généré une masse salariale de 768,6 milliards de FCFA en 2016 contre 746,4 milliards de FCFA en 2015, soit une évolution de 3%.
SeM
Conjointement avec le centre de développement de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Banque africaine de développement (BAD), publiera le rapport ‘’Perspectives économiques en Afrique 2017’’, ce lundi 22 mai 2017, lors de la première journée des 52èmes Assemblées annuelles de la BAD qui se dérouleront du 22 au 26 mai à Ahmedabad, en Inde.
Intitulé "Entrepreneuriat et industrialisation en Afrique", ce rapport présente les projections et des analyses sur les tendances macro-économiques, financières, commerciales, sociales et de développement humain ainsi que des statistiques pour l’ensemble du continent.
Il comprendra également des profils pays approfondis, qui tiennent compte du développement économique récent et souligne les principaux problèmes de politiques publiques auxquels est confronté chacun des 54 pays africains.
Cette 16ème édition des ‘’Perspectives économiques en Afrique 2017’’, propose également une analyse approfondie du rôle des entrepreneurs dans le processus d'industrialisation à l’œuvre sur le continent. Tout comme il propose des mesures pratiques que les gouvernements africains peuvent prendre pour mener à bien, des stratégies d'industrialisation efficaces.
Stéphane Billé
Total Gabon a réalisé au premier trimestre 2017 un résultat net de 11 millions de dollars, contre une perte de 16 millions un an plus tôt. La compagnie pétrolière, filiale de Total, a bénéficié de la hausse de son chiffre d'affaires dans un contexte de reprise des prix du pétrole, selon un communiqué repris par Zone Bourse.
Elle a également profité de la baisse de ses charges d'exploitation. Reflétant l'augmentation du cours du Brent, le prix de vente moyen des deux qualités de pétrole brut commercialisées par Total Gabon (Mandji et Rabi Light) s'est élevé à 48,7 dollars le baril au premier trimestre 2017, soit une hausse de 71%.
Grâce principalement à la hausse du prix de vente des qualités de brut commercialisées, partiellement compensée par la baisse des volumes vendus sur la période, le chiffre d'affaires de Total Gabon s'est élevé à 201 millions de dollars, en hausse de 25%.
Quant à sa capacité globale d'autofinancement elle a été multipliée par 7 à 95 millions de dollars par rapport au premier trimestre 2016, grâce notamment à la hausse du chiffre d'affaires et à la baisse des charges d'exploitation liée au programme de réduction des coûts mis en place par la société. C’est dire si le Conseil d’administration qui se tient ce 19 mai, à Libreville s’annonce sous de meilleurs auspices.
Stéphane Billé
Le 10 mai 2017 à Libreville, le ministre des PME chargé de l’entreprenariat national, Biendi Maganga Moussavou a procédé, à l’ouverture officielle de la journée dédiée à l'entreprenariat de la 5ème Conférence africaine de management (CAM 2017), en présence des délégations de la Société africaine de management (SAM).
Le panel sur l’éducation entrepreneuriale a suscité beaucoup d’intérêt. A cet effet, l’expérience de la banque CITI en matière de formation à l’entreprenariat a beaucoup édifié les participants, notamment le fort partenariat de CITI avec l'incubateur JA à l'échelle mondiale. CITI est également donateur au Gabon à travers JA Gabon sur deux programmes : « Mini entreprise », programme de formation à l’entreprenariat pour les lycéens et « Notre quartier », qui permet aux élèves du primaire de découvrir d’un point de vue économique et social leur environnement quotidien, leur quartier.
Co-organisée avec l’Institut national de sciences de gestion (INSG) et l’appui de JA Gabon, les objectifs visés de cette 5ème édition étaient de faire un état des lieux de l'entreprenariat en Afrique en confrontant les avis des chercheurs en management à ceux des acteurs de terrain. Pour le ministre en charge des PME gabonaises, « la Conférence africaine de management contribue fortement à insuffler un esprit d’entreprendre à des managers pas seulement au niveau national, mais aussi africain et mondial », a déclaré Biendi Maganga Moussavou. Avant d'ajouter: « Aujourd’hui dans un contexte mondialisé il n’y a plus de frontières. Avec le numérique, les économies sont de plus en plus imbriquées les unes aux autres. Avec le e-commerce, on peut produire à Bitam et vendre dans le Nevada aux Etats-Unis.»
Des universitaires issus du continent, des Etats-Unis ou d'Europe, ainsi que des chefs d’entreprises et de startups gabonaises, ont échangé sur les opportunités de booster le management sur le continent, afin d’éliminer le sous-management, qui selon les organisateurs, est la principale cause du sous-développement de l’Afrique.
Enfin, ce regroupement d’experts-chercheurs compte revenir à Libreville en 2018 pour continuer le travail entamé avec le gouvernement, afin d’avoir des managers et des décideurs pour relancer l’économie du pays.
S.A
En match d'ouverture de la 12ème édition de la Coupe d’Afrique de football des moins de 17 ans (CAN U-17) au stade Michel Essonghe, la sélection gabonaise, les Panthéraux, s’est inclinée 5-1 face au Sily national de la Guinée-Conakry.
Environ 11 200 supporters ont fait le déplacement au stade où la cérémonie d’ouverture a été présidée le 14 mai par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba. Parmi les personnalités présentes figuraient notamment le ministre de la Jeunesse, des sports et des loisirs, Nicole Assélé, le nouveau président de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad Ahmad, et le Haut-commissaire à l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations de football, Chistian Kérangall.
Huit nations africaines réparties dans deux groupes s'affronteront pendant quatorze jours pour le titre suprême dans les villes de Libreville et de Port-Gentil. Le groupe A (Port-Gentil) se compose du Gabon, du Cameroun, de la Guinée-Conakry et du Ghana. Quant au groupe B (Libreville), celui-ci compte le Mali, l'Angola, la Tanzanie et le Niger. Les demi-finalistes seront qualifiés pour représenter l’Afrique lors de la coupe du monde U-17 de la Fédération internationale de football association (FIFA) prévue du 6 au 28 octobre 2017 en Inde.
Emmenée par le coach gabonais, Pierre Mfoumbi, l’équipe des Panthéraux en est à sa 3è participation à la CAN U-17, après celles de 2007 et 2013. Leurs prochains matchs se dérouleront à Port-Gentil le 17 mai contre le Ghana et le 20 mai contre le Cameroun.
S.A
Le chef du gouvernement, Emmanuel Issoze Ngondet, a reçu le 13 mai 2017 à Libreville, Mazen Chebaklo, le président directeur général d’Averda, entreprise chargée de la collecte et du traitement des ordures ménagères dans la capitale gabonaise.
Au cours des échanges de vues, les deux parties ont examiné la situation de l’entreprise, les difficultés auxquelles elle fait face et la stratégie de renforcement de son action sur le terrain. Mazen Chebaklo s’est engagé, une fois de plus, à transformer durablement le paysage de la ville qui abrite plus d’un tiers de la population gabonaise.
Averda a appelé, pour réussir son action, au sens de responsabilité de tous les riverains qui continuent de jeter les ordures ménagères dans des zones dépourvues de bacs à ordures, dans des cours d’eaux et canalisations.
Les immondices actuellement visibles à Libreville ne sont pas une nouveauté. En décembre 2016, le gouvernement gabonais avait dû lancer un ultimatum de 72h à Averda pour nettoyer la capitale. Le directoire de l’entreprise avait alors expliqué qu’il faisait face à des difficultés financières. Une année plus tôt, le trésor public avait déjà dégagé une subvention de 3,6 milliards de FCFA pour soutenir ce prestataire dont plus de 900 conteneurs ont par la suite été détruits à cause des violences post-électorales en 2016.
Rappelons que le gouvernement et Averda ont signé un accord de partenariat en décembre 2014. Objectif : prendre en charge et éliminer les déchets partout pour une durée de 5 ans. En 2015, cette entreprise a collecté et géré plus de 208 000 tonnes de déchets à Libreville.
Sylvain Andzongo
A la suite d’une enquête diligentée il y a quelques jours, par la Direction générale de recherche (DGR), une unité spécialisée de la Gendarmerie nationale, le ministère de la Santé vient de décider de la fermeture d’une trentaine d’unités sanitaires, au prétexte qu’elles ne remplissent pas les conditions requises pour l’exercice de cette activité.
Cette décision fait suite à une plainte introduite par le ministère de la Santé auprès de la Direction générale de recherche (DGR). Laquelle plainte indique par ailleurs que les médecins et paramédicaux qui y exercent, sont pour la plupart, des expatriés, qui n’ont pas qualité à exercer ou sont titulaires d’autorisation délivrées de façon peu orthodoxe. Et que pire, la plupart ne sont pas inscrits à l’ordre des médecins.
Pour le ministre de la Santé, Léon Nzouba : « Il était urgent de mettre un terme à la prolifération de ces unités sanitaires, notamment les cliniques et autres cabinets d’accouchement, qui pour la majorité, sont à l’origine d’un certain nombre de conséquences néfastes sur le système sanitaire du pays ». L’une des conséquences directes de cette situation, est le nombre élevé de drames que l’on enregistre dans ces structures.
Pour la bonne gouverne, ce n’est pas la première fois que qu’une telle opération coup de poing est menée par les autorités gabonaises. En septembre 2010, Stéphane Iloko, alors inspecteur général de la Santé, avait déjà procédé à l’arrestation d’usurpateurs dans ce secteur ainsi qu’à la fermeture de plusieurs cliniques à Libreville.
Trois faux médecins qui exerçaient clandestinement le métier, avaient été démasqués et écroués. Cette opération de lutte contre la pratique illégale de la médecine moderne et la prolifération incontrôlée des cliniques privées avait débouchée à la fermeture de 30 cliniques privées de la capitale gabonaise.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, comme à l’occasion de la présente opération, il était toujours reproché à la plupart de ces cabinets médicaux d’employer un personnel sous qualifié, lequel travaillait sans équipements techniques ni structures adéquates. On y trouvait, par exemple, selon le rapport de l’Etat, des infirmiers qui jouaient le rôle de médecin généraliste et des sages-femmes faisant office de gynécologues. Tous des actes fortement réprimandés par les lois gabonaises.
Stéphane Billé
Après le Burkina, le Kenya et la Zambie, le Gabon est devenu le 4ème Etat africain à adhérer au Régime de compensation et de réduction de carbone pour l’aviation internationale (CORSIA).
Le CORSIA est un mécanisme basé sur le marché mondial qui devra réduire les émissions de CO2 provenant des avions. Son objectif est d’atteindre une carbone-neutralité à partir de 2020, puis la réduction, de moitié les émissions nettes du secteur d’ici 2050 (le tout calculé par rapport aux niveaux d’émissions de 2005).
Pour l'instant une soixante d'Etats ont d'ores et déjà donné leur accord, représentant un peu moins de 80% du trafic aérien mondial. "Nous soutenons fortement le nouveau système MBM", a déclaré Alexandre de Juniac, directeur général de l’Association internationale du transport aérien (IATA). Avant d’indiquer que "Ce sera le premier accord mondial destiné à un secteur industriel. Le CORSIA, ainsi que d'autres mesures d'amélioration des technologies, des opérations et des infrastructures, maintiendra l'aviation au premier plan des industries qui gèrent de façon responsable leur impact sur le climat".
A l’occasion de la 39e Assemblée générale de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) tenue du 27 septembre au 7 octobre 2016, l'environnement a occupé une place de choix lors des travaux. Les Etats membres ont, à cet effet, signé un accord visant à contrôler les émissions de CO2 dans le transport aérien international, pour lutter contre les émissions de gaz à effets de serre (responsable de 2% des émissions sur la planète) et sur une feuille de route « pour un futur soutenable dans l’aviation internationale ».
Le régime CORSIA devrait se mettre en place selon deux phases. De 2021 à 2026, les Etats pourront adhérer au régime de manière volontaire. De 2027 à 2035, le système s'appliquera à tous les Etats, sauf certains Etats exemptés (pays en voie de développement, Etat insulaires, Etats enclavés).
Stéphane Billé