10 jours après le démarrage des travaux du comité ad hoc paritaire Majorité-Opposition, chargé de préparer le dialogue politique dans un hôtel de Libreville, les conclusions sont bouclées et adoptées.
Ainsi depuis le 15 février, les membres de l’opposition et de la majorité ont réfléchi sur le format de cette grand’messe «sans tabou» qui devrait avoir lieu au mois de mars dans un lieu qui reste à déterminer.
Au-delà de la durée de ce conclave, les thématiques devant être soumises au débat des participants ont également fait l’objet d’adoption pendant ces 10 jours de travaux. En outre, les participants ont planché sur l’élaboration d’un code de bonne conduite, le règlement intérieur, les termes de référence, le budget et la structure organisationnelle ainsi que l’ordre du jour et la liste des participants.
Si certains termes en rapport avec les violences post-électorales et la valeur des actes du dialogue politique ont fait l’objet de vives protestations de la part des membres de l’opposition, reste que le rapport final desdits travaux préparatoires a été adopté par l’ensemble des parties et sera présenté au chef de l’Etat ce 28 février 2017.
Auxence Mengue
Le Conseil des ministres tenu à Libreville le 27 février a entériné le projet de décret sur l’identité du concessionnaire en vue de la conception, la construction et l’exploitation des aménagements hydroélectriques de Ngoulmendjim et de Dibwangui.
Cette résolution du Conseil intervient après que le groupe français Eranove ait signé avec le gouvernement gabonais en 2016, deux conventions de concession dans ce sens.
D’après le communiqué du conclave du Palais du bord de mer, le décret consacre d’une part un partenariat public-privé entre le fonds d’investissement et l’Etat gabonais, permettra d’autre part, la mise à disposition d’une énergie propre et durable, ainsi que le renforcement des capacités de production de l’électricité dans les provinces de l’Estuaire, du Moyen-Ogooué, de la Ngounié et de la Nyanga.
Pour mémoire, chaque convention de concession a été conclue pour une durée de 30 ans sous la houlette du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS). La centrale hydroélectrique de Ngoulmendjim, située sur le fleuve Komo à 125 kilomètres de Libreville, disposera d’une puissance à 73 Mégawatts.
Quant à la centrale hydroélectrique de Dibwangui, sur la rivière Louetsi dans la province de la Ngounié, à 152 kilomètres de Mouila la capitale provinciale (sud du Gabon), sera dotée d’une puissance estimée à 15 MW.
Auxence Mengue
Les 9 et 10 mars 2017, le président de la République effectuera une visite dans la province de la Ngounie (sud du Gabon). Au cours de cette descente sur le terrain qui coïncide avec le lancement de nouvelles plantations, dans le cadre de la mise en œuvre du programme Graine, le chef de l’Etat va procéder à l’inauguration de l’usine de transformation du palmier à huile de Mboukou, située à 19 kilomètres de Mouila, la capitale provinciale.
Développée par la multinationale agroalimentaire singapourienne Olam, l’usine qui est entrée en phase de rodage il y a peu, dispose d’une capacité de production moyenne de 45 tonnes d’huiles brutes, extensibles à 90 tonnes par heure.
La mise en service de cette unité industrielle découle de l’exploitation de 38 300 hectares de plantations sur les 100 000 hectares dont dispose la firme singapourienne dans la région. 5365 ouvriers gabonais y travaillent au quotidien, pour l’instant car, avec l’extension des surfaces, ce chiffre pourrait connaître une augmentation.
En plus de l’inauguration de cette usine qui marque la mise en œuvre de la politique de diversification de l’économie à travers la transformation des ressources naturelles locales en produits finis dédiés au marché gabonais et à l’export, le président de la République lancera officiellement le 10 mars, le planting de 5000 hectares de palmiers à huile de la société Sotrader, dans les localités de Ferra et Nanga dans la même province.
Auxence Mengue
Le ministre des Affaires étrangères, Pacôme Moubelet Boubeya (photo), a sollicité et obtenu l’accord du conseil des ministres tenu le 27 février à Libreville, de créer une cellule de l’entrepreneuriat des Gabonais résidents à l’étranger.
Selon l’exposé de Pacôme Moubelet Boubeya, les objectifs de cette cellule sont, entre autres, de favoriser au sein des secteurs publics et privés, une réflexion approfondie sur l’entrepreneuriat des Gabonais résidents à l’étranger. Par ailleurs, il est question de mettre à la disposition du gouvernement une stratégie nationale de développement de l’entrepreneuriat des Gabonais vivant à l'extérieur du pays et procéder à l’identification et au recensement des entreprises créées par ces personnes cibles par secteurs d’activités, par pays et par continent.
Toujours selon le ministre des Affaires étrangères, cette cellule va faciliter et encourager la collaboration et les partenariats entre les entreprises créées par les Gabonais vivant à l’étranger et les petites et moyennes entreprises installées localement.
En 2015, le ministère de l’Égalité des chances avait entamé une première phase d’identification / recensement de la diaspora gabonaise. Résultat : 30 000 personnes vivant à l’étranger.
S.A
Le conseil des ministres a approuvé le 27 février à Libreville trois projets d’ordonnances autorisant l’Etat à contracter des emprunts dont deux auprès de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (Bird) et un auprès de l’Agence française de développement (Afd).
Le montant cumulé de ces trois projets d’ordonnance s’élève à 108,038 milliards de FCFA. Dans un premier temps, le Gabon va emprunter auprès de la Bird une somme de 51,5 millions d’euros, soit 33,781 milliards de FCFA. Et dans un second temps, ce sera 20,2 millions d’euros, soit 13, 25 milliards de FCFA de FCFA. Le fruit de ces deux emprunts est destiné au financement du projet e-Gabon et du projet CAB4 (Central African Backbone), selon les explications du conseil des ministres.
Un troisième emprunt auprès de l’Agence française de développement, d’un montant de 93 millions d’euros, soit 61 milliards de FCFA, servira à financer le projet de réhabilitation du Transgabonais long de 710 km. L’accord de ce prêt avait été paraphé le 15 décembre 2016 entre le gouvernement gabonais, représenté par le ministre de l'Economie, Régis Immongault, le directeur régionale de l’AFD, Yves Picard, et l’ambassadeur de France au Gabon, Dominique Renaux.
Sylvain Andzongo
Au Gabon, une commission avait été constituée en décembre 2016 pour réfléchir sur la crise de l’audiovisuel public. Cette instance a bouclé ses travaux et a remis son rapport au gouvernement par l’entremise du ministre de l’Economie numérique, de la Communication, de la Culture et des Arts, Alain-Claude Bilie-By-Nze.
Le document rendu officiellement ce 24 février 2017 contient des solutions à la crise qui secoue depuis des années Gabon télévision et Radio Gabon. Des grèves à répétition y ont lieu. L’une des principales solutions préconisées est de mettre fin au sentiment d’injustice qui a gagné une partie du personnel dans un contexte difficile où certains accumulent les arriérés de salaire et d’autres sont payés normalement.
« Rien n’était fait depuis 6 ans. Or, on avait fait le constat que certains personnels, notamment les dirigeants, percevaient des salaires. Ce que nous ne comprenions pas, étant donné que nous faisions le même travail et avions été réformés dans les mêmes conditions », explique Aminata Ondo, présidente du Syndicat national des professionnels de l’audiovisuel public (Synapap), qui a participé aux travaux de la commission. Elle relève le fait que plusieurs agents ne bénéficient d’aucun statut malgré plusieurs années de service.
Par ailleurs, il faut un minimum de garantie pour que les employés ne repartent plus en grève : de meilleures conditions de travail, un meilleur traitement salarial ou encore la protection de la carrière des agents. L’enjeu est de restaurer la confiance entre les employés et le gouvernement.
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Du 27 février au 5 mars 2017, la 12e édition de la Tropicale Amissa Bongo battra son plein. En tant que partenaire officiel de la compétition cycliste la plus relevée du calendrier africain de l’UCI (l’Union cycliste internationale), classée en catégorie 2.1, la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) sponsorise le maillot « Points chauds », qui récompense le meilleur sprinter intermédiaire.
« La Compagnie minière a choisi de sponsoriser ce maillot en particulier parce qu’il met en valeur la régularité des hautes performances, ce qui correspond parfaitement aux valeurs de l’entreprise », explique la Comilog. Comme à son habitude, la filiale du groupe français Eramet, distribuera plusieurs gadgets et bénéficiera d’une large présence tout au long des 7 étapes.
C’est au nom du principe d’alternance qui guide les organisateurs depuis douze ans que la Tropicale installera cette fois ses opérations du Grand départ dans le Haut-Ogooué d’où partiront les trois premières étapes avec un parcours inédit, le premier jour, entre Moanda et Akiéni. Avant de rejoindre l’incontournable ville de Lambaréné, la cité qui détient le record de visites depuis la création de l’épreuve, les coureurs auront traversé deux autres provinces, l’Ogooué-Lolo et la Ngounié.
Il leur restera alors à rejoindre la capitale Libreville avec l’une des étapes les plus prisées par les sprinters, celle de Lambaréné-Kango. L’apothéose, le dernier jour, retrouvera son théâtre initial, devant la tribune présidentielle en plein cœur de Libreville face à l’Estuaire. La 12e édition de l’épreuve-reine du cyclisme africain, comptera près de 1000 kilomètres sur un tracé conçu pour offrir autant de spectacle que de suspens.
S.A
Le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, présidera le mardi 28 février, à Libreville, le Comité interministériel de restitution des travaux de la phase de dialogue public-privé, initiée le 20 janvier, en perspective de la première session du Haut Conseil pour l'investissement (HCI).
Cette deuxième étape du dialogue public-privé pour l’investissement sera présidée en mars prochain par le président de la République, Ali Bongo Ondimba. Il sera question d’examiner les restitutions issues des groupes de travail mis en place à l’issue du Comité interministériel réuni le 20 janvier 2017.
A cet effet, ces groupes constitués de façon bipartite (secteur public-secteur privé) avaient évoqué cinq thématiques concernant le règlement de la dette intérieure, l’orthodoxie budgétaire, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, le respect de la commande publique, celui des textes, système judiciaire.
En outre, les groupes de travail avaient examiné la révision du cadre de l’investissement et les solutions de réinvestissement, les outils innovants de financement (partenariat public privé, capital investissement), le financement de l’économie, le rapatriement des recettes, les rétentions des capitaux et la revue du système bancaire, etc.
Sous l’impulsion du ministère de la Promotion des investissements privés, du Commerce, du tourisme et de l’industrie, l’institutionnalisation du dialogue entre le secteur public et le secteur privé devra permettre d’assainir l’environnement des affaires, d’améliorer la compétitivité du pays et de favoriser la création d’emplois.
Sylvain Andzongo
L’information est relative à un entretien que vient d’accorder le ministre de l’Intérieur, Noel-Lambert Matha à la presse locale. Parmi les questions abordées par le patron de l’Intérieur au cours de cet échange, figurait celui lié à la production des cartes nationale d’identité biométrique.
Pour être plus explicite sur ce dossier, Noel-Lambert Matha est longuement revenu sur les mobiles qui ont concouru à l’arrêt de la production de cette pièce officielle. Il fait notamment allusion à la rupture du contrat signé avec l’entreprise SEMLEX dans le cadre de la production de la CNI, dite biométrique. A cet effet, a-t-il déclaré ! «En réalité, nous nous sommes rendus compte que la CNI produite jusque-là ne l’est pas. Car, ne elle ne pouvait pas être lue par les équipements appropriés de contrôle de sécurité».
En outre, poursuit-il, « l’exclusivité qui a été accordée à la SEMLEX faisait en sorte que nous dépendions d’elle notamment pour ce qui est des consommables. Or, aujourd’hui, il n’y a plus de consommables pour produire de nouvelles CNI. Nous avons avons atteint le seuil fatidique avec pour conséquences, des citoyens qui ont des récépissés à longue durée ».
La discorde est davantage profonde. «Il y a en réalité un litige avec cette société, lié entre autres au désintéressement financier, mais aussi à la qualité douteuse de cette prestation, puisque cette CNI n’est finalement pas biométrique. Et par conséquent le système actuel de délivrance de la CNI, ne peut plus prospérer. Il est suspendu.», a-t-il formellement indiqué.
Une autre démarche de production de masse de la CNI a été initiée avec le projet IBOGA (Identité biométrique officielle du Gabon). Il vise trois principaux axes à savoir : Le fichier électoral et l’état civil biométriques ainsi que les titres sécurisés tels que la CNI.
Synclair Owona
Total Gabon vient de signer un accord avec Perenco pour la cession de ses participations dans cinq champs matures et dans le réseau de pipelines Rabi-Coucal-Cap Lopez, indique Business Wire.
Cet accord prévoit également le transfert du rôle d’opérateur sur d’autres champs. La transaction représente un montant de $177 millions avant ajustements et reste soumise à l'approbation des autorités.
Aux termes de l'accord, la filiale gabonaise de la major pétrolière française cédera l’ensemble de ses intérêts dans les champs à terre de Coucal, Avocette et Atora, ainsi que dans le réseau de pipelines qui relient Rabi et Coucal au terminal du Cap Lopez, et une partie de sa participation dans le champ en mer d’Hylia. La conduite des opérations sur ces champs et sur le réseau de pipelines sera également transférée à Perenco.
En outre, Total Gabon cédera l’ensemble de ses intérêts dans le champ à terre non-opéré d’Igongo. La production cédée au périmètre de la transaction représente environ 5000 barils par jour (bj), soit 10% de la production SEC de Total Gabon en 2016.
Total Gabon va également transférer à Perenco la conduite des opérations des champs en mer de Grondin, Gonelle, Barbier, Mandaros, Girelle et Pageau, tout en conservant sa participation de 65,3%. Ce changement permettra de générer des synergies avec les autres champs proches opérés par la société Perenco.
En revanche, Total Gabon conserve ses participations et le rôle d’opérateur du secteur d’Anguille, des champs de Torpille, Torpille Nord Est et de Baudroie-Mérou, du permis en mer profonde de Diaba et du terminal pétrolier du Cap Lopez. Total Gabon conservera également sa participation dans le champ non-opéré à terre de Rabi. « Dans un contexte de prix du pétrole volatile où la recherche d’efficacité opérationnelle est la priorité, cette transaction permet de transférer l’opération de plusieurs actifs à Perenco afin de tirer parti de synergies avec leurs opérations. Elle permet ainsi à Total Gabon de se recentrer sur ses principaux actifs afin de pouvoir assurer dans les meilleures conditions la pérennité de nos activités» a déclaré Guy Maurice, Président de Total Gabon.
A propos de Total Gabon
Présent au Gabon depuis plus de 85 ans, Total Gabon est l’un des principaux opérateurs pétroliers du pays. En 2016, la production de pétrole brut opérée de Total Gabon s’est élevée à 55 000 b/j, tandis que sa production SEC s’est élevée à 47 400 b/j. À l’issue de cette transaction, Total Gabon restera le deuxième producteur du pays avec environ 45 000 b/j.
Synclair Owona