Christine Lagarde, la directrice générale du FMI est arrivée au Cameroun, où se tient ce 23 décembre, une rencontre d'urgence, des présidents des pays membres de la CEMAC.
Sa présence confirme l'option prise par le président camerounais, Paul Biya, d'associer l'institution multilatérale à la validation des solutions qui permettront de faire face aux chocs économiques de la sous-région.
Le chef de l'Etat Camerounais a reçu Mme Lagarde durant près d'une heure avant le début de la rencontre, et a expliqué dans son allocution d'ouverture, qu'il avait estimé utile d'inviter la DG du FMI, qui de sa position peut apporter de « précieux conseils » à l'effet de trouver un consensus sur les défis actuels de la sous-région.
Plusieurs pays africains dans la situation de la zone CEMAC ont sollicité un appui du FMI. Le Benin est en discussion actuellement pour une facilité de précaution, la Côte d'Ivoire, malgré sa forte croissance, est parvenue à un accord avec l'institution, pour contenir les chocs exogènes, l'Egypte a obtenu 12 milliards $ et le Mozambique a rouvert les discussions avec le FMI.
Ce choix ne semble pourtant pas de l'avis de tous les dirigeants de la sous-région. Selon Intégration, un magazine camerounais proche des milieux de la diplomatie sous régionale, le président Denis Sassou Nguesso serait plus favorable à l’implémentation d’une stratégie endogène dans le cadre du Programme des réformes économiques, monétaires et financières en zone Cemac (PREF-Cémac).
Ces dernières années, l'activité aurifère est caractérisée par de bonnes performances. La production s’est ainsi accrue de 33,9%, passant de 1058 kg en 2014 à 1417 kg en 2015, en raison des investissements réalisés l’année précédente qui ont permis d’améliorer la productivité.
Sur le plan commercial, les ventes de l’or ont généré un chiffre d’affaires de 29,49 milliards de FCFA en 2015, soit un accroissement de 53,4%, en raison de l'augmentation des quantités vendues, malgré la baisse des cours moyens (-8,4%).
Exploité depuis les années 1940 à l’époque coloniale, l’or était tombé à un niveau de production artisanal informel dérisoire, malgré le potentiel de ressources très important dont dispose le pays. Cette production artisanale informelle était estimée à environ 30 kg par an.
La mise en exploitation d’une mine industrielle à Bakoudou par l’opérateur marocain MANAGEM a permis de booster cette filière. Ainsi, la production annuelle a été portée à un niveau historique de 1245 kg, soit 41 fois plus qu’en 2009 ; 300 emplois ont également été créés par cette mine industrielle.
Pour les autorités gabonaises, les nombreux permis d’exploration aurifère délivrés ces dernières années, laissent aussi penser que ces records de production et de créations d’emplois formels seront bientôt battus.
Synclair Owona
A quelques jours du bouclage des consultations du dialogue politique national, voulu par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, et dont l’objectif consistait à recueillir les points de vue des différents acteurs sur son organisation et l’étude de sa mise en œuvre pratique, le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet vient de décliner les principaux points qui constitueront la trame des travaux.
Il s’agit :
1- Des mesures pour décrisper le climat sociopolitique dans notre pays
2- Les objectifs du dialogue
3- Le cadre et le format du dialogue
4- La gouvernance du dialogue politique (qui doit conduire le dialogue et comment doit-on le conduire ?)
5- La force et la valeur juridique des travaux (nécessité de rendre exécutoire les décisions);
6- Le contenu du dialogue (la thématique)
7- L’insertion ou pas des aspects économiques et sociaux dans le dialogue (les assises se voulant beaucoup plus politique)
8- Le chronogramme (la durée et le lieu)
9- Le rôle de la communauté internationale (faut-il désigner un facilitateur ou tenir un dialogue gabono-gabonais ?)
10- Le suivi des résolutions à mettre en application.
Ce sont, entre autres, ces différents points qui constitueront le canevas des échanges de vues, avec l’ensemble des acteurs et sur lesquels tous devraient apporter des réponses au gouvernement.
Un comité ad-hoc préparatoire sera mis en place de façon paritaire pour réfléchir sur le mode de fonctionnement, la composition des différentes délégations, les commissions, les travaux en ateliers et la rédaction d’une charte des valeurs républicaines avant de prendre part aux travaux.
Afin d’éviter aux futurs participants de verser dans l’invective, le gouvernement souhaite que ce prochain conclave se fasse dans un climat apaisé pour renforcer l’unité nationale.
Synclair Owona
A l’issue de la première table ronde sur l’économie numérique initiée par le gouvernement gabonais du 20 au 22 décembre à Libreville, le ministre en charge du secteur, Alain-Claude Bilie By Nze, a annoncé que l’objectif affiché du Gabon est de « doubler », dès 2017, la contribution de la richesse immatérielle interconnectée par la fibre, les câbles et les ondes dans le produit intérieur brut (PIB).
En clair, selon le membre du gouvernement, le taux de 5% de contribution de l’économique dans le PIB doit être porté à 10%. Ceci « en créant les conditions d’un dialogue productif entre tous, investisseurs, entrepreneurs, usagers, opérateurs, administrations, institutions internationales », a indiqué M. Bilie By Nze.
Un corpus de recommandations a été présenté lors de la séance finale des travaux. Il préconise des mesures sur les prix des équipements aux développements géographiques de la télévision numérique terrestre (TNT), des dispositions en faveur de la protection de la propriété intellectuelle, la portabilité des numéros aux évolutions règlementaires attendues, etc.
Câble sous-marin, dorsale optique à haut débit, prix du data en baisse, libre concurrence des services, le Gabon, pionnier de la 4G, « va bénéficier de cette réunion témoignant de l’existence d’une forte volonté politique », a souligné Sofie Maddens, la directrice de la régulation et de l’environnement des affaires au Bureau de développement des télécommunications de l’Union internationale des télécommunications.
Sylvain Andzongo
Convoqué au même titre que ses homologues tchadien, congolais, centrafricain et équato-guinéen, à l’initiative du chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, le Sommet extraordinaire de Yaoundé doit permettre aux chefs d’Etat de l’Afrique centrale d’examiner les solutions à mettre en œuvre pour relancer leurs économies victimes de l’effondrement du prix du pétrole qui demeure un pourvoyeur de recettes majeur pour les Etats de la sous-région.
Pour rappel, la situation économique de la zone Cemac, dont le taux de croissance a été révisé à la baisse pour 2016 (0,7% contre 2,4% en 2015), fragilise en effet le processus de développement économique et social de ses Etats membres.
A l’occasion de la 12ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat qui s’était tenue à Libreville en mai 2015, le chef de l’exécutif gabonais, alors président en exercice de la Cemac, avait alerté ses homologues sur la « nécessité absolue » de diversifier leurs économies dépendantes, pour l’essentiel d’entre elles, des revenus tirés de l’exportation de matières premières, notamment le pétrole brut.
Le Gabon est engagé dans un processus de diversification de son économie depuis 2009. L’exécution du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) a permis de soutenir son taux de croissance et de le maintenir aux alentours de 3% pour 2016 (2,9% contre 3,9% en 2015.)
Synclair Owona
Au Gabon, le Norvégien Panoro Energy vient d’annoncer qu’il a signé un protocole d’accord avec BW Energy Gabon, la filiale locale de l’allemand BW, pour la cession de 25% de ses intérêts sur le permis offshore Dussafu.
Selon l’accord signé entre les deux parties, ces 25% équivalent à un montant de 12 millions de dollars que devra verser BW Energy Gabon au groupe norvégien. Etant donné que celui-ci détenait 33,33% des parts sur le permis, il conservera, une fois l’opération finalisée 8,33% dans le contrat de partage de production. La transaction sera bouclée au premier trimestre de l’année prochaine.
John Hamilton, le PDG de Panoro, s’est dit ravi de ce nouveau partenariat qu’il juge salutaire pour l’équilibre de l’entreprise qu’il dirige.
De son côté, Carl Arnet (photo), le CEO de BW Offshore, a déclaré: « Nous sommes très heureux de rejoindre Panoro sur Dussafu, et nous sommes impatients de travailler avec eux et le gouvernement du Gabon pour développer le plein potentiel de Dussafu ». Il a aussi fait part de l’engagement phare de BW Energy qui est de démarrer, dans les délais prévus, la production sur le champ.
Désormais, BW détient 91,67% du permis Dussafu.
Pour rappel, le total des dépenses en immobilisations brutes pour atteindre le premier baril de pétrole, en 2018, sur ce permis, est d’environ 150 millions de dollars.
A compter du 1er janvier 2017, la Société nationale des hydrocarbures mettra en application sa nouvelle grille salariale. Cette mesure fait partie des initiatives prises par la nouvelle direction générale de cette société en vue de restructurer l’entreprise.
Pour préparer les employés à ces nouvelles dispositions, « la GOC a donné du répit aux employés en leur disant qu’on n’applique pas cette mesure au mois d’avril, mais le 1er janvier 2017. Il s’agissait de leur donner 10 mois pour leur permettre de s’adapter à leur futur niveau de rémunération, rembourser leurs crédits, leurs emprunts et commencer à se réorganiser », a indiqué le directeur général, Arnaud Engandji (photo).
Pour justifier et montrer la détermination de cette révision à la baisse « Contrairement aux employés, cette mesure est appliquée sur moi depuis avril dernier. Huit mois durant, j’ai volontairement accepté d’être moins payé que mes directeurs technique et des ressources humaines», a-t-il révélé. Le salaire de ce dernier serait passé de 22 à 5 millions de francs CFA, annonce-t-on.
Pour rappel, la GOC est caractérisée par des niveaux de salaires hors du commun. Avec cette mesure, certains observateurs s’accordent à dire que la société nationale des hydrocarbures va quelque peu redescendre sur terre. Elle va désormais fonctionner sur un niveau de rémunération beaucoup plus raisonnable.
En effet, comment expliquer que dans cette société, qui plus est étatique, un chauffeur soit payé à 950 000 francs CFA ? Mieux, le directeur des ressources humaines (DRH) culmine à 10 millions de francs CFA, pour la gestion de 80 employés. Tandis que le directeur technique touche au moins 13 millions de francs, s’indigne-t-on ?
Synclair Owona
La nomination de Désiré Guedon au poste de secrétariat général de la Banque des Etats de de l’Afrique centrale (BEAC) doit être entérinée lors du Sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la sous-région au Cameroun, ce 23 décembre, ce choix porté sur le Gabonais, pourrait être considérée comme un succès de la diplomatie économique du Gabon.
De toutes les manières, cette nomination intervient au terme de Conseil d’administration de cette institution financière, qui s’est déroulée ce 22 décembre à Yaoundé au Cameroun, sous la présidence de Henri-marie DONDRA par ailleurs président en exercice de du Comité ministériel de l’Union monétaire d’ l’Afrique centrale (UMAC), indiquent des sources bien introduites.
Toujours selon la source, cette nomination de Désiré Guedon, aurait été l’œuvre de la diplomatie économique gabonaise, conduite par les ministres de l’Economie, Régis Immongault Tatagani et du Budget, Mathias Otounga Ossibadjouo sous l’égide du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba.
Mais outre cette nomination, le conseil a également, entre autres, adopté le budget rectificatif de la BEAC pour l’exercice 2016, après l’avis conforme du collège des censeurs. Tout comme il a délivré ses avis conformes pour l’adoption par le comité ministériel de l’UMAC, du projet de règlement portant révision du règlement 02/03/CEMAC/UMAC/CM du 4 avril 2003, relatif aux systèmes, moyens et incidents de paiement, d’une part, et de nomination des commissaires titulaires de la COBAC pour le Congo et la Guinée équatoriale, d’autre part.
Pour rappel, le sommet que Yaoundé, la capitale camerounaise, va abriter ce 23 décembre 2016, sera consacré à la situation économique et monétaire de la CEMAC, à l’invitation du chef de l’Etat camerounais, Paul Biya. Dans la perspective de cette rencontre de haut niveau, une réunion des ministres en charge des Finances et de l’Economie s’est tenue ce jeudi 22 décembre à Yaoundé. Il était question pour les ministres du Cameroun, du Gabon, du Congo, de la Guinée équatoriale, du Tchad et de la République centrafricaine de finaliser les dossiers à soumettre aux chefs d’Etat.
Synclair Owona
Dans un entretien fleuve à la presse, ce 22 décembre, Hervé Patrick Opiangah homme politique, président l’Union pour la démocratie intégrale et sociale (UDIS), proche du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba a pointé du doigt, certains hauts fonctionnaires de la République impliqués, selon lui, dans des malversations financières, avant d’insister sur la nécessité qu’ils doivent rendre des comptes de leur gestion.
Au cours de cet entretien, il a également fait observer que beaucoup de membres du gouvernement de l’actuelle équipe gouvernementale ont un double agenda rongeant, selon ses propres termes, de l’intérieur tel un ver dans le fruit.
Particulièrement acerbe dans le cadre de leur gestion publique, Hervé Patrick Opiangah a indiqué les sommes sorties pour certains investissements n’ont malheureusement pas servi à la cause pour laquelle elles avaient été décaissées. « Beaucoup d’argent a a été dégagé pour dans la construction des logements sociaux. Cette manne ne peut pas avoir été décaissée sans que les principaux responsables ne rendent des comptes ».
Poursuivant cette critique du climat socio-économique, Hervé Patrick Opiangah n’a pas ménagé l’ancien ministre de l’Economie et ses collaborateurs de l’époque. «Magloire Gambia et ses collaborateurs ne peuvent pas circuler librement dans la ville sans être inquiétés. Ils doivent répondre de leurs actes.», a-t-il déclaré.
Au sujet de l’adduction d’eau pour le ravitaillement de Libreville, Ntoum et le reste, le président de l’UDIS a déclaré que plus de 110 milliards de FCFA ont été décaissés du temps de deux ex ministres de l’Eau et de l’Energie, Désiré Guedon et Etienne Ngoubou. «S’ils ont échoué, c’est à eux, ainsi qu’autres ministres financiers de l’époque, de rendre compte des comptes.», a-t-il indiqué.
Dans cet entretien, il n’a pas non plus épargné les différents directeurs généraux du budget, les Trésoriers payeurs généraux ainsi que toutes les hautes personnalités du régime qui se sont enrichis ostensiblement pendant que les Gabonais continuent de croupir dans la misère.
Pour clore ce volet, il a appelé le Parlement à enquêter pour tirer toutes ces situations au clair.
Synclair Owona
On ne s’y attendait pas. Un mois après avoir annoncé qu’il renonce à la vente de ses parts sur le permis offshore Dussafu, le pétro-gazier texan Harvest Natural Resources vient d’annoncer qu’il a cédé ses 66,66% à BW Energy Gabon.
BW est une société spécialisée dans le conseil énergétique basée en Allemagne.
En échange de ces intérêts, BW Energy Gabon paiera à Harvest Natural Resources 32 millions de dollars en espèces sous réserve de certains ajustements. Selon l’agence de presse Reuters, le produit net de la transaction devrait être d'environ 29,7 millions de dollars.
Dans un communiqué, Harvest a laissé entendre qu’une fois que la transaction sera approuvée par les autorités, elle cessera d'avoir une présence au Gabon. Son partenaire sur la licence est le norvégien Panoro Energy qui détient le reste des parts.