« Il n'y a pas de départ de la République gabonaise de Total. Il n'y a pas de départ de la République gabonaise de Shell. Il y a juste une revue économique du business de chacune de ces compagnies, et cette revue économique amène à identifier des champs sur lesquels ils sont déficitaires. C'est sur ces champs-là qu'ils mettent en vente leur participation ». C’est en ces termes que le ministre gabonais du pétrole, Etienne Dieudonné Ngoubou (photo), a démenti sur RFI les rumeurs selon lesquelles accablées par les difficultés financières, Shell et Total envisageraient de se retirer du Gabon.
Cependant, les deux géants souffrent. Depuis le début de la chute des prix du pétrole, leurs revenus ont baissé de façon drastique. Par exemple, ceux de Total ont chuté de 17% sur les neufs premiers mois de l’année en cours. Par ailleurs, Shell avait annoncé qu’il vendrait certains de ses actifs en onshore pour finaliser le rachat de BP. Certains observateurs y ont aussi vu une stratégie pour mieux faire face à la crise.
A Libreville et dans les grandes villes du pays, ce scénario, s’il adviendrait, serait catastrophique. Ces deux compagnies emploient de nombreux gabonais et représentent deux des plus gros pourvoyeurs d’emplois dans le pays, d’où les craintes des populations.
Même si l’intervention de M. Ngoubou a eu le mérite de calmer les esprits, les inquiétudes subsistent car la production gabonaise de brut ne cesse de dégringoler depuis 1995. Prélude à la fin de l’ère du pétrole pour ce pays d’Afrique centrale ? Non, selon le ministre qui assure que « les initiatives qui ont été prises depuis 2009 vont nous permettre sur les autres prochaines années de maintenir notre production à plus de 220 000 barils par jour ».
Le pays travaille en effet à maintenir une certaine constance dans la production et envisage dès 2017 de mettre en production certains nouveaux gisements. Un projet de liquéfaction de gaz naturel est également sur la table du gouvernement.
Au Gabon, les évolutions baissières des principaux indicateurs du transport aérien se sont poursuivies tout au long de l’année 2015.
Cette situation a résulté du fait, non seulement des problèmes d’exploitation rencontrés par certaines compagnies aériennes, mais aussi de la faiblesse du trafic sur le réseau national, en liaison avec le ralentissement de l’activité observé dans la plupart des secteurs de l’économie nationale.
Dans le même temps, le nombre de passagers a baissé de 2,7% pour s’établir à 939 699 personnes, en raison du transfert des passagers vers les autres modes de transport (bateaux, voitures) et du manque de vitalité des compagnies sur les réseaux domestique et international.
Le volume du fret a chuté de 21,5%, passant de 1755 tonnes en 2014 à 1092 tonnes en 2015, du fait des contre-performances de DHL International et aussi de Sky Gabon qui n’a transporté que le tiers de son tonnage de 2014.
Synclair Owona
Selon la conjoncture de la Direction générale de l’économie, globalement, l’activité sucrière a été marquée par de mauvais résultats tant sur le plan agronomique qu’au niveau industriel et commercial en 2015.
En effet, sur le plan agronomique, à cause des aléas climatiques, des problèmes d’entretien des champs et le début tardif de la campagne sucrière, les rendements de la filière sucrière ont été faibles en 2015, entrainant une diminution de 2,4% de la production de canne à sucre (292 874 tonnes) et une baisse de la production de sucre en granulé de 50 kg, passant de 23 521 tonnes contre 23 850 en 2014, soit une déficit de 1,4%.
Parallèlement, sur le plan industriel et commercial, la transformation de sucre en morceaux et en dosettes s’est légèrement repliée de 0,6% à 17 959 tonnes contre 18 074 l’année précédente, suite particulièrement à la grève d’un mois observée par le personnel.
Dans le même temps, les ventes de tous les produits élaborés ont généré un chiffre d’affaires de 19,7 milliards de FCFA contre 19 922 en 2014 et 20 930 en 2013.
Synclair Owona
Cette opération constitue l’une des stratégies mise en œuvre par le PDG, Michaël Adandé (photo), en vue de remettre de l’ordre dans l’entreprise et particulièrement en ce qui concerne le matériel roulant. A cet effet, depuis le 16 et ce, jusqu’au 23 décembre prochain, La Poste a lancé une opération de vente aux enchères de 47 véhicules de marque divers : Hyundai, Toyota, Chevrolet, bus de type Coster.
Les ressources issues de cette opération serviront à acquérir des véhicules mieux adaptés aux besoins de l’entreprise, tout en permettant une gestion efficiente de son parc automobile, rapporte un communiqué de la direction générale. Les prix oscillent entre 1,5 et 12 millions de FCFA tandis que la vente est consentie sans garantie et le paiement est effectué au comptant, poursuit ledit communiqué.
Selon une source proche du dossier, les véhicules concernés par cette vente sont ceux qui ne sont pas adaptés aux besoins d’exploitation de l’entreprise et dont les nombreux utilisateurs en font un usage personnel. Cette opération vise également à recenser tous les véhicules achetés par la Poste et à identifier les principaux utilisateurs afin d’adapter la ressource aux besoins des services de la Poste.
Car, dans la situation actuelle de la poste, où il est impossible qu’elle trouve des ressources financières suffisantes pour acquérir de nouveau véhicules pour le besoins de ses services, Michaël Adandé a adopté une gestion efficiente du peu de ressources dont dispose l’entreprise.
Ainsi, après cette vente aux enchères, la direction générale procédera à l’affectation des véhicules par service en fonction du statut du personnel, indique la source.
Synclair Owona
En vue du prochain démarrage des travaux d’extension de la Zone économique spéciale (Zerp) de Nkok, le ministre de l’Economie, de la prospective et de la programmation du développement, Régis Immongault, informe les personnes ayant des activités agricoles sur le terrain faisant l’objet d’une déclaration d’utilité publique dans la zone de Nkoltang, Ayeme-Plaine et ses environs et dont les plantations ont été recensées par le ministère de l’Agriculture, que le paiement des indemnisations relatives aux installations agricoles auront lieu dans les bureaux des affaires sociales situé derrière la préfecture du département du département du Komo-Mondah à Ntoum, du mardi 20 décembre au jeudi 22 décembre 2016.
Si le montant des indemnisations n’a pas encore été dévoilé par le gouvernement, l’on sait que ce sont en tout 2000 personnes au total qui sont concernées par l'extension de la Zerp. Le recensement des bénéficiaires, lui, s’est achevé le 18 février 2016. Lors des premières indemnisations en 2010, le gouvernement avait débloqué 572 millions de FCFA pour désintéresser les 430 familles propriétaires des plantations de Nkok-Essassa, à une trentaine de kilomètres de Libreville, touchée par l’expansion de la zone économique industrielle spéciale.
Le projet d’extension de la Zerp de Nkok, située à une trentaine de kilomètres de Libreville dans la province de l’Estuaire, jusque dans le département du Komo Mondah a été adopté par le gouvernement le 12 février dernier. L’Etat a déjà affecté à cette Zerp plus de 1000 hectares, dont 500 déjà viabilisés.
S.A
Ce 19 décembre 2016 s’achève à Libreville l’Assemblée générale constitutive de la Confédération des artisans et des petites entreprises d’Afrique centrale (Capeac) qui a commencé ses assises depuis le 17 décembre.
A l’initiative du ministère gabonais de la Promotion des petites et moyennes entreprises, en partenariat avec le Secrétariat général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac), le but de cette assemblée constitutive, est de mettre en place les instances définitives de la Capeac en vue d’une meilleure structuration de l’économie de l’artisanat et des petites entreprises d’Afrique centrale.
Le comité d’organisation explique que, la mise sur pied d'une telle confédération est nécessaire parce les deux secteurs dont il est question se heurtent à plusieurs contraintes: notamment l’insuffisance des outils politiques et institutionnels.
De façon spécifique, la Capeac, entend procéder aux cours des ses travaux à Libreville à la validation des projets des statuts et du règlement intérieur, la mise en place des instances définitives conformément aux textes organiques et la présentation de son plan d’action.
A ces objectifs principaux, il faut ajouter l’examen des dossiers destinés à la préparation de la Conférence des ministres de la Ceeac (Gabon, Cameroun, Tchad, RD Congo, Rwanda, Sao Tome, Guinée équatoriale...) sur le développement et la promotion de l’artisanat prévue au Gabon en 2017.
S.A
Le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet a dévisé le 15 décembre dernier avec une délégation d'hommes d'affaires portugais spécialisés dans la construction de logements sociaux et d'infrastructures diverses telles que les barrages hydrauliques.
Les échanges entre le PM et la délégation portugaise, conduite par Salvador Rodriguez et Pedro Renato, ont donc porté sur les possibilités qu'offre le gouvernement gabonais à tout opérateur économique pour les investissements et notamment sur le volet habitat et logement sociaux.
Au sortir de cette audience, les hôtes d’Emmanuel Issoze Ngondet ont affirmé avoir été convaincus de la nécessité d'asseoir leurs activités au Gabon. Cela, sur la base de l'ambitieux programme de développement du pays initié par le chef de l'Etat, le Plan Stratégique Gabon Émergent (PSGE). Lequel, accorde une importance capitale aux partenaires extérieurs pour des investissements structurants au bénéfice des populations.
Précisons à toutes fins utiles que ces industriels du bâtiment ont déjà réalisé plusieurs ouvrages en Angola et dans d'autres pays d'Afrique australe.
Synclair Owona
Pour matérialiser cette ambition, le chef du gouvernement a présidé le 17 décembre dernier, la Journée Portes Ouvertes du Centre d'appui à la pêche artisanale de Libreville (CAPAL).
A l’invitation de la ministre des Eaux et forêts, chargé de la Pêche, Estelle ONDO, le Premier ministre est venu soutenir les efforts engagés par la ministre afin de réduire de façon significative le prix du poisson.
Dans le cadre de cette visite, Emmanuel Issoze Ngondet et sa suite ont fait le tour des différents stands érigés à cet effet. Cette descente de terrain a ainsi permis de suivre et de s’informer sur le processus de production, de vente, de séchage rapide et de commercialisation des produits de pêche.
Elle a également donné l’occasion au chef du Gouvernement de se rendre compte de l’effectivité de la baisse des prix des produits halieutiques dans ce centre de pêche. Précisons que cette journée Portes Ouvertes, selon la ministre Estelle Ondo, rentre aussi dans le cadre des actions prioritaires pour les 100 premiers jours du Gouvernement.
Pour rappel, le CAPAL a été créé avec l'aide de la coopération japonaise en 2011 et constitue le laboratoire par excellence de cette volonté d'alléger le panier de la ménagère en luttant contre la vie chère.
Synclair Owona
La décision prise par les pays membres de l’Odes pays exportateurs de pétrole (OPEP), le 30 novembre dernier 2016 à Vienne, a été révélée par le ministre du Pétrole et des Hydrocarbures, Etienne Dieudonné Ngoubou, ce 16 décembre 2016.
Selon le ministre, cette mesure entrera en vigueur à partir du 1er janvier prochain. Et dans le cadre de son application une note d’information a été officiellement transmise à toutes les entreprises du secteur ainsi que les clients du Gabon à l’étranger sur la réduction de la production pétrolière du Gabon, a précisé le ministre.
« Les quotas qui découlent de cette initiative ont été communiqués hier à chaque entreprise produisant du pétrole au Gabon. Ces entreprises ont accepté de réduire leur production et cela va être contrôlé tous les mois par la Direction générale des hydrocarbures. Un rapport sera fait tous les deux mois à l’OPEP pour confirmer l’adhésion de la république gabonaise à cette initiative », a indiqué le membre du gouvernement.
D’après Etienne Dieudonné Ngoubou, cette réduction de 9000 barils de pétrole par jour qui représente 4,3 % de la production journalière du Gabon devra être parfaitement compensée par la hausse de 20 % du prix du baril, enregistré le 30 novembre et le 10 décembre dernier à Vienne.
Synclair Owona
L’information a été révélée par le ministre gabonais du Pétrole, Etienne Dieudonné Ngoubou, à la faveur d’une conférence de presse donnée ce vendredi 16 décembre à Libreville. Selon le membre du gouvernement, ces deux majors pétroliers continueront leur aventure gabonaise, malgré la cession de tous les champs pétroliers dans lesquels, ils ne réalisent plus de bénéficies au regard de leurs coûts de production et leurs standards.
Pour le cas de Total, toutes ses actions dans les champs matures ont été rachetées par Perenco, spécialiste de la récupération d’huile dans les champs matures. Les discussions s’ouvriront en janvier prochain pour connaitre le ou les nouveaux acquéreurs des champs ou actions que libérera Shell. Toutefois, un fonds financier américain serait en pole position suivi de Perenco, Addax Petroleum et Gabon Oil compagnie (GOC, société de l’Etat gabonais).
Total Gabon opère au Gabon depuis 1928. La société exploite une trentaine de champs, pour la plupart en mer, développés au cours des cinquante dernières années. Son capital de 76 500 000 dollars US constitué de 4 500 000 actions de 17 dollars US chacune, est détenu par le groupe Total 58%, par la République Gabonaise 25% et d'autres actionnaires 17%. Au 31 aout dernier, la filiale gabonaise du Français Total avait annoncé la baisse de sa production pétrolière durant le deuxième trimestre de 2016. Selon la compagnie, la part de production du pétrole brut (opérée et non opérée) liée aux participations de Total Gabon s’est établie à 46 000 barils par jour, contre 47 000 barils par jour au premier trimestre de 2016, soit une baisse de 2%.
Quant à l’anglo-néerlandaise Shell, présente au Gabon depuis 56 ans, son capital est réparti entre 75% Shell et 25% pour l’État Gabonais. Sa production atteint environ 60 000 barils par jour à partir de cinq champs principalement terrestres dont deux des principaux gisements pétroliers découverts dans le pays : Rabi Kounga et Gamba/Ivinga, situés dans la province d’Ogooué-Maritime, dans le nord-ouest du pays. Le premier, découvert en 1985 est entré en phase commerciale en 1989. Il reste le plus grand gisement de pétrole découvert à terre au Gabon, indique Shell dans un rapport de 2015. Ce champ a toutefois vu sa production chuter depuis 1997. Selon les statistiques de Shell, la production de Rabi Kounga représente 7,3 % de la production de pétrole du Gabon, soit environ 17 000 barils de brut par jour pour une production nationale estimée à 236 000 barils dans le rapport spécialisé BP Statistical Review of World Energy 2015.
Synclair Owona