Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, candidat à sa propre succession à la présidentielle du 27 août dernier s’est exprimé hier à Libreville sur l’état d’avancement du processus électoral concernant ladite élection.
« Le candidat malheureux à la présidence a déposé un recours devant la Cour constitutionnelle. J’ai également déposé devant la Cour constitutionnelle des éléments démontrant la violation de notre code électoral. La Cour rendra ses conclusions conformément à la loi et aux délais constitutionnels », a déclaré le chef de l’Etat dans son discours à la nation.
Ali Bongo a indiqué qu’il a ainsi décidé, comme depuis que ce processus électoral a été engagé, de « faire confiance aux institutions gabonaises et à la démocratie ». « La démocratie a le rythme de ses échéances, et celui que nous devons respecter cette fois-ci est celui de la Cour constitutionnelle. Et ceux à qui cela poserait problème doivent apprendre à le respecter.», a martelé le chef de l’Etat.
Le Président déclaré réélu par la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) affirme avoir demandé aux autorités compétentes de prendre toutes les dispositions pour que d’un côté, la sécurité des Gabonais soit assurée dans les gestes les plus simples de leur vie quotidienne et que, d’un autre côté, toutes les vérifications possibles soient faites pour faire la lumière sur « ces propos irresponsables qui visent à discréditer le Gabon et imposer une stratégie de la peur et de la terreur ».
Sylvain Andzongo
Au Gabon, Pura Vida Energy a fait part de sa volonté de conclure un accord d’amodiation sur le bloc Nkembe situé en offshore, rapporte Energy Pedia.
Dans une présentation intitulée « Stratégie pour la production de pétrole à court terme sur le bloc Nkembe », la compagnie décrit son projet de création de valeur à court terme à partir de plusieurs catalyseurs, dont l’amodiation qui jouera un rôle primordial. « Nous sommes heureux de partager les résultats des études que nous avons réalisées sur Nkembe. C’est une grande opportunité pour nous particulièrement grâce à la découverte de Loba. Selon les données que nous avons recueillies en amont, cette infrastructure présente moins de risques que dans nos précédentes explorations. Nous cherchons à prioriser un accord d’amodiation pour commercialiser rapidement le pétrole de Loba », a déclaré Damon Neaves, un des responsables de la compagnie australienne.
La société a présenté un rapport relatif à l’étude de faisabilité chiffrée pour le développement accéléré du champ Loba. Selon le document, Loba a une chance de succès de 81% et devrait entrer en production dans les 12 prochains mois. C’est donc pour réussir à concrétiser cet objectif que les responsables de Pura Vida ont fait savoir que le financement dépend « de la sécurisation d’un partenaire par amodiation ». La société a dans ce cadre souligné qu’elle avait démarré des pourparlers avec des investisseurs intéressés par la commercialisation du brut dans un délai très court. Cela devrait permettre à Pura Vida de passer du statut d’explorateur à celui de producteur.
Pura Vida possède 80% du bloc Nkembe qui couvre 1210 km² et le gouvernement en contrôle le reste des parts.
Olivier de Souza
Ce mardi 13 septembre 2016, la Fondation BGFIBank a signé une convention de partenariat avec l'association Arc-en-ciel, pour la mise en oeuvre d'un projet d'éducation et de formation des mineurs en difficulté au Gabon. Cette convention intervient quelques semaines après le lancement de la deuxième édition du "Grand challenge de la filiale citoyenne", organisé le 19 mai dernier et ouvert à l'ensemble des sociétés du Groupe BGFIBank.
En effet, c'est le projet intitulé "Agir ensemble avec espoir" présenté par l'association Arc-en-ciel qui est lauréat de cette deuxième édition. Ce projet prévoit la mise en place d'actions concrètes pour l'accès à l'éducation et à la formation des mineurs en difficulté sociale par l'élaboration de projets individualisés. Il sera financé par la fondation à hauteur de 10 millions de francs CFA. "Agir ensemble avec espoir", projet pilote, offre à ces jeunes l'opportunité de participer à l'élaboration de leurs projets éducatifs avec l'accompagnement d'une équipe multidisciplinaire composée d'agents sociaux, de médecins, de psychologues et de juristes. Ce projet est piloté par la Sœur Julienne EYEYA, Responsable de l'association Arc-en-ciel.
C'est au total 100 jeunes filles et garçons âgés de 9 à 25 ans, victimes de violence et d'exploitation pour la plupart d'entre eux, qui se verront octroyés des bourses d'étude. Ces bénéficiaires ont été sélectionnés en fonction de critères bien définis : coupure du lien familial, orphelin, enfants victimes de violence, enfants issus de foyers économiquement faibles, etc.).
A la fin de la formation prévue sur 10 mois, les jeunes bénéficiaires de ce projet seront invités à rejoindre le programme de recherche d'emploi ou de formation continue visant une réelle autonomisation. Une évaluation conjointe avec les jeunes et leurs familles, pour certains d'entres eux, sera réalisée à la fin de chaque année, afin de s'assurer de l'atteinte des résultats et de l'amélioration du programme éducatif.
"Contribuer à l'éducation et à la formation, et donc à l'amélioration des perspectives d'avenir des enfants en général et des mineurs en difficulté sociale en particulier, fait partie de notre responsabilité vis-à-vis de la société." a souligné le Président de la Fondation BGFIBank, Monsieur Henri Claude OYIMA.
Pour rappel, l'association Arc-en-ciel, créée au Gabon en Octobre 2013 et située à la Vallée Sainte-Marie à Libreville, est présente dans 4 pays (Gabon, Togo, Guinée Equatoriale et République Démocratique du Congo). Présidée par la Sœur Orejas CONVADONGA, Arc-en-ciel agit dans le domaine de la protection de l'enfance depuis près de 20 ans et bénéficie par ailleurs du soutien de nombreux partenaires institutionnels dont le l'Unicef et l'Union Européenne.
C’est cette attitude basée « sur la foi en l’État de droit » que l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) s’est engagée à poursuivre son appui au processus électoral et son accompagnement aux institutions gabonaises. Michaëlle Jean, secrétaire générale de la Francophonie, estime que l’examen par la Cour constitutionnelle du contentieux électoral relatif à l’élection présidentielle du 27 août 2016 constitue « une étape cruciale et décisive sur le chemin du règlement de la crise post-électorale au Gabon ».
Une annonce dont le ton diffère avec celle de plusieurs autres partenaires bilatéraux et multilatéraux du Gabon qui insistent sur le recomptage de voix dans la province du haut-Ogooué. «Le dépôt du recours à la Cour constitutionnelle est un pas dans la bonne direction. Instituée comme la plus haute juridiction en matière constitutionnelle, elle est l’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics et notamment l’arbitre des élections politiques.», a-t-elle indiqué.
Michaëlle Jean qui a souligné que la Francophonie continuera de « soutenir toutes les actions susceptibles de préserver la stabilité, le dialogue et la concorde nationale au Gabon » a, en même temps, rappelé les principes directeurs de la Cour constitutionnelle qui prévoient l’assurance d’un traitement équitable, impartial et transparent ainsi que le respect de l’intégrité du vote des citoyennes et des citoyens.
Il est à noter que la crise post-électorale a poussé cette organisation à dépêcher l’ancien Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest, Ahmedou Ould-Abdallah, à Libreville, qui, selon un communiqué, bénéficie de l’appui de toute l’équipe du Bureau de l’Organisation internationale de la Francophonie en Afrique centrale dans le cadre de sa mission.
Synclair Owona
Les 2000 stagiaires retenus pour la 2ème session de formation du projet 1 jeune = 1 métier ont été accueillis, ce mardi dans 28 centres de formation et groupements d’entreprises partenaires pour leur incubation.
Cette annonce a été faite par le coordinateur général dudit projet, Louise-Marie Soumaho au cours d’une conférence de presse donné en début de semaine. Selon elle, la 2ème session de formation de ce programme pilote visant à réinsérer les jeunes désœuvrés dans la vie active, initié par le gouvernement est orientée vers les métiers de base tels que : la briqueterie, la charpenterie, la menuiserie, la restauration et bien d’autres, s’étendra jusqu’à trois mois. Ce sont au total 28 filières qui sont retenues pour cette deuxième vague de formation.
«L’objectif de ce projet vise l’auto emploi des jeunes formés», a quant à lui, souligné Gervais Bouanga Ngoma, Conseiller en communication du 3ème vice Premier ministre en charge de la Formation professionnelle et de l’Insertion des jeunes. Avant de préciser qu’à : «l’issue de la formation, chaque stagiaire bénéficiera d’un kit devant lui permettre de s’installer à son propre compte. L’initiative permettra à terme à ces jeunes d’occuper les secteurs informels contrôlés par des expatriés».
Pour la bonne gouverne, la formation concerne les jeunes dont la tranche d’âge varie entre 16 et 35 ans. Les jeunes (fille et garçon), déscolarisés ou de la rue, ont été invités à s’inscrire massivement. Durant la formation, le stagiaire recevra une allocation mensuelle de 50 000 FCFA ainsi qu’une police d’assurance tous risques.
Autre détail lors de cette seconde phase, l’on s’attellera à corriger les insuffisances de la première étape du projet. Lors de la première phase qui s’est tenue au début de l’année, près de 3000 jeunes ont été formés.
Synclair Owona
« Pour les prochains jours, il est désormais possible d’avoir une activité normale en journée. Une attitude de neutralité et de discrétion reste recommandée ». C’est la teneur d’un communiqué de l’ambassade de France au Gabon à la communauté française basée dans le pays.
La représentation diplomatique conseille néanmoins : « Il convient de faire preuve de prudence à la nuit tombée, de restreindre ses déplacements à la zone littorale et de veiller à être rentré chez soi à une heure raisonnable. La fréquentation des établissements nocturnes est déconseillée ».
Ce nouveau communiqué de l’ambassade France confirme que les activités reprennent progressivement le cours normal après les violences post-électorales qui ont secoué le Gabon dès le 31 août, à l’annonce de la réélection d’Ali Bongo Ondimba à la présidentielle du 27 août dernier.
La semaine dernière, l’ambassade prévoyait déjà le retour au calme au plus tard le 12 septembre avec la réouverture de l’Institut français du Gabon. La rentrée scolaire 2016-2017 dans les établissements reportée au 13 septembre, est annoncée cette foi-ci pour le 14 septembre à 11h.
S.A.
En marge des rencontres de sensibilisation pour la paix avec les auxiliaires de commandement (chefs de Cantons, de regroupements, de villages, et de quartiers) et les jeunes du département de l’Okano, le ministre délégué à la Forêt, Andrew Crépin Gwodock, a visité il y a quelques jours la chantier du projet « Edock City ».
Selon le récit du membre du gouvernement, « la jeunesse se revendiquant être des partisans du candidat vaincu Jean Ping ont tenté d'incendier » cette infrastructure en construction dans la nuit du 31 août 2016, après l'annonce des résultats provisoires du scrutin du 27 août dernier donnant vainqueur le Président sortant, Ali Bongo Ondimba. « Ces installations sont restées intactes grâce à l'intervention des agents de sécurité », rapporte M. Gwodock.
Lancé le 28 mai 2016, le projet « Edock City » s'inscrit dans la politique sociale et de l'habitat du Gabon. Le contrat de l’entreprise adjudicataire de ce marché, Rain Forest Management, est de construire une cité rurale, comprenant une dizaine de maisons entièrement en bois, avec toutes les commodités. Par cette initiative pilote, indique le ministère de l’Environnement, il est question de moderniser l'habitat rural, mettre en valeur le bois gabonais, et créer des emplois.
Sylvain Andzongo
Alors que l’on s’achemine progressivement vers le dénouement de la présidentielle du 27 août dernier, cela en attendant les conclusions de la Cour constitutionnelle, suite au recours de Jean Ping, l’opposant Bruno Ben Moubamba arrivé 3ème au terme de ce scrutin, a décidé de donner de la voix par rapport à cette échéance électorale qui fait couler beaucoup d’encre et de salive.
A contre-courant d’une opposition menée depuis quelques temps par Jean Ping, Bruno Ben Moubamba affirme reconnaître la victoire d’Ali Bongo Ondimba en même temps, qu’il critique avec véhémence son principal challenger, Jean Ping l’accusant de division.
«Moi-même j’ai été victime de manipulation, de campagne de diabolisation de la part du candidat Jean Ping. Il faut avoir aujourd’hui, la force et le courage de le dire (…) Je dis que ce n’est pas digne d’une personne qui a dirigé l’Union africaine à un tel niveau. Je suis ici pour dire qu’en mon âme et conscience je choisis la stabilité contre le chaos (…)», a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : «J’ai pris acte des résultats tels que proclamés par la commission de la CENAP. Pourquoi? Pour garantir la stabilité, contre le désordre. Ce n’est pas responsable de la part d’acteurs politiques (ndlr : Jean Ping) de haut niveau qui ont travaillé avec Omar Bongo d’appeler au désordre. J’appelle à la sagesse ». A travers cette sortie, M. Moubamba semble par ailleurs approuver indirectement la démarche de l’Union africaine. Il affirme néanmoins qu’il refuse la mise sous tutelle du Gabon, rappelant que ce sont les Gabonais et les Gabonaises qui sont appelés à décider du choix de leurs dirigeants ainsi que de l’avenir de leur pays.
Pour savoir davantage sur cette sortie, Bruno Ben Moubamba doit donner une conférence de presse ce mardi 13 septembre à Libreville. Moment, au cours duquel, il entend dénoncer les menaces de mort et les intimidations dont il est l’objet. Il mettra également en exergue, l’esprit de haine répandu en ce moment dans le pays et en appelera à la responsabilité des acteurs.
Il entend enfin, interpeller la Cour constitutionnelle sur les anormalités de milliers de procès-verbaux qui démontrent des manipulations, y compris en sa défaveur par des candidats majeurs...
Synclair Owona
Les neufs magistrats de la Cour constitutionnelle qui ont jusqu’au 23 septembre 2016, pour rendre le verdict de la présidentielle du 27 août dernier sont, pour l’heure, en train d’instruire les recours contentieux déposés suite à la réélection du président sortant.
Dans cet examen, l’examen des procès-verbaux de la province du Haut-Ogooué où Ali Bongo a obtenu 95% des voix s’avère décisif et crucial. Car, dans le cadre des recours, le pouvoir va également déposer son dossier qui devrait comporter les 297 procès-verbaux du Haut-Ogooué, ainsi que des éléments sur des fraudes supposées de l’opposition dans diverses localités. Ces pièces seront communiquées aux avocats de Jean Ping, qui eux, possèdent 174 procès-verbaux. Chaque camp connaîtra alors les armes de l’autre.
Un juge rapporteur entendra les deux parties, avant une audience très attendue, publique, où le magistrat présentera un rapport décisif pour l’avenir de la procédure. Le verdict devrait ensuite tomber au plus tard le 23 septembre.
Les quinze jours de procédure ne font que commencer. Des rebondissements ne sont pas à exclure vu la rivalité entre les deux parties. Chaque camp accusant l’autre de fraude et de falsification de résultats.
Tout repose donc sur les neuf juges de Cour constitutionnelle qui ont à leur tête, Marie Madeleine Mborantsuo.
Synclair Owona
Les groupes Olam et SIAT Gabon, en partenariat avec l’Etat gabonais, ont consenti de colossaux investissements pour faire du Gabon, le premier producteur africain d’huile de palme brute.
Pour atteindre cet objectif, ces deux grandes firmes ont signé des accords avec le gouvernement pour des investissements cumulés de plus de 380 milliards FCFA pour développer cette culture de rente dans le pays.
Dans le cas de la filiale gabonaise de la singapourienne Olam International, les investissements se chiffrent à près de 32 000 hectares de palmiers à huile, tandis que sa rivale, la filiale gabonaise de la Société d’investissement pour l’agriculture tropicale (SIAT), basée à Bruxelles, comptabilise 6500 hectares.
Plusieurs projections sont également faites pour agrandir ces surfaces. Mais à côté de ces celles-ci, plusieurs unités de production et de transformation locales sont déjà opérationnelles à travers le pays avec, à la clé, la création des milliers d’emplois. Depuis lors, la courbe de progression de la production, tant en quantité qu’en qualité, reste jusque-là satisfaisante.
En matière de développement durable, Olam et SIAT Gabon revendiquent des investissements « sur la voie du respect des normes environnementales ». Et depuis 2012, ce processus a été entrepris pour aller vers la certification Rspo.
Synclair Owona