Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Pour des résultats jugés insuffisants, les autorités gabonaises ont décidé de restructurer l’Office national de l’emploi (ONE), afin qu’il redevienne un outil performant pour l’accomplissement de ses missions. Depuis lors, cette institution censée donner un coup de fouet à la politique de l’emploi, commence à marquer des points sur cet espace.

Pour sortir cette institution de sa léthargie, plusieurs propositions ont été présentées, avec au centre des préoccupations, la volonté unanimement affichée, par les tous les acteurs intervenant sur cette réforme, en lui accordant les moyens conséquents pour ses missions, afin de lui donner une dimension plus sociale et nationale.

Cette nécessaire restructuration semblait ainsi trouver un écho favorable auprès des autorités, au regard du taux de chômage grandissant qu’affichait le pays, et ce malgré un taux de croissance de plus de 5% enregistré depuis 2010. Le changement de perspective était donc devenu impératif.

Ainsi, dès 2012, pour la première fois, le cadre de l’élaboration du budget de cette institution devait tenir compte de sa mutation, en une véritable institution nationale de l’emploi. L’ONE qui n’était pas suffisamment représentée au niveau national a ainsi commencée par réaliser une cartographie du chômage, établir un redéploiement des structures d’accueil et entrepris une augmentation substantielle des ressources du Fonds d’insertion et de réinsertion. A ce dispositif, s’est également ajoutée l’instauration d’un contrat d’apprentissage-jeunesse obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés, afin de faciliter l’accès aux postulants au marché national de l’emploi.

Cette démarche s’est traduite par l’implantation de ses antennes dans les provinces du Moyen-Ogooué (Lambaréné), l’Ogooué-Ivindom (Makokou), Ogooué-Lolo (Koula-Moutou) et la Ngounié (Mouila). Quant à la province de l’Estuaire qui abrite le siège national, elle devait subir un renforcement structurel à travers la construction d’autres locaux dans les communes d’Owendo et d’Akanda (Okala).

Grâce à ce nouveau dispositif, l’ONE, le grand malade d’hier a été presque revigoré. En 2013, quelques 460 jeunes Gabonais ont été admis aux différentes formations professionnelles, à la demande de la Compagnie minière de l’Ogooué (COMILOG). Et à l’issue desquelles, COMILOG devait retenir quelques 300 pour un emploi direct dans les deux usines de manganèse métal et de silico-manganèse.

Avec la Junior Achievement (JA) Gabon, l'Office national de l'emploi a ainsi lancé «JA Career Success.», un programme qui devait aider les jeunes Gabonais à trouver un emploi. Les responsables des deux organismes ont signé un partenariat qui proposait aux Gabonais âgés de 16 à 35 ans, sans qualification, titulaires d’un diplôme technique ou en cours de formation professionnelle, de participer à une formation constituée de plusieurs ateliers permettant d’apprendre : « Comment rédiger un CV », « Identifier l’emploi correspondant à son profil », ou encore « Réussir son entretien d’embauche ». Près de 575 jeunes demandeurs d’emploi ont été accompagnés dans leur démarche. Ils ont également reçu une offre en adéquation avec leurs compétences et souhaits professionnels. Et plus encore, obtenu et conservé un emploi dans les secteurs économiques à forte croissance.

Très active dans sa politique, l’ONE est désormais le recruteur exclusif de Gabon Oil Company. Depuis le 22 avril 2016, toute procédure d’embauche, de demande de stage et de contrat d’apprentissage, se fera désormais exclusivement par le biais de l’ONE.

Dans la Zone économique à régime privilégié de Nkok, l’ONE a également imprimé ses empreintes. Ainsi près de 500 placements ont été réalisées dans les sociétés de cet espace économique. Les demandes d’emplois sont collectées, analysées et sélectionnées au sein du Guichet unique de l'Autorité administrative de la ZERP pour être soumises aux opérateurs par un logiciel en fonction des exigences de ces derniers.

L’ONE développe également des initiatives en matière de coopération. Il entretient ainsi des liens de coopération avec différents organismes internationaux comme l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII). En 2012, les deux organismes ont signé une convention générale relative à l’aide à la réinsertion sociale et économique des ressortissants gabonais de retour de France.

Outre les Etats, la piste des bailleurs de fonds est également prospectée. Dans ce cadre, le Gabon a soumis au groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (Fmi), au cours des assemblées annuelles du 11 au 13 octobre 2013 à Washington, un projet visant, d’une part à développer l’enseignement technique et professionnel, et d’autre part à améliorer l’employabilité des jeunes. Le projet prévoyait l’amélioration de l’employabilité et à terme l’insertion professionnelle de 6500 jeunes demandeurs d’emplois sur une durée de cinq ans.

Désormais, intervenant dans tous les secteurs d'activités de l'économie gabonaise, plus de 600 employeurs ont régulièrement recours à l'ONE dont 5% sont des particuliers et 8% des administrations publiques et privées. Selon les chiffres provisoires, les embauches directes ont connu une augmentation de plus de 46% entre 2013 et 2014, tandis que le taux de placement des demandeurs d’emploi s’élevait à environ 12,24% sur la même période.

Synclair Owona  

Après vérification des procès verbaux et recomptage, la Cour constitutionnelle a désigné officiellement Ali Bongo élu avec 50,66 % des suffrages. Jean Ping est crédité de 47,24%, son recours est rejeté.

« Après examen du contentieux électoral conformément à la loi et en présence des observateurs dépêchés par l’Union africaine, la Cour constitutionnelle vient de confirmer la victoire du projet que nous avons défendu tout au long de la campagne électorale » a déclaré Ali Bongo Ondimba qui promet de tenir compte des aspirations « de tous les compatriotes qui attendent des changements importants dans la gouvernance politique, économique et sociale de notre pays.»

Déplorant une campagne marquée par la violence et la haine, le chef de l’Etat reconnaît que le pays sort de cette épreuve avec « des blessures très profondes »,  qu’il faut soigner « si nous ne voulons pas qu’elles se transforment en plaies ouvertes et en gangrène pour notre société. »

 

 

 

La psychose provoquée par l’attente de la publication des résultats de la présidentielle du 27 aout dernier ne faiblit pas. Au contraire, elle est plutôt montée d’un cran. Depuis ce 22 septembre, la plupart des établissements et autres structures financières chargés du paiement des salaires sont pris d’assaut par les salariés gagnés par la peur du lendemain.

136-La psychose1

Cette situation a été déclenchée par la décision prise par les pouvoirs publics, d’anticiper le paiement des salaires de ce mois, qui étaient en principe attendus à partir du 25 septembre.

136-La psychose2

Car, ne sachant concrètement à quelle sauce sera marinée la vie sociale, politique et économique, pour se prémunir d’éventuels troubles et autres pénuries, les populations en possession de leur salaire, observent une véritable ruée vers des marchés et autres espaces commerciaux de Libreville, en vue d’effectuer des emplettes pour leur famille, dans l’attente des résultats définitifs de l’élection que l’on attend désormais à Libreville.

 

Synclair Owona

vendredi, 23 septembre 2016 11:19

Douze masques gabonais à l’honneur en France

La richesse culturelle du Gabon est de nouveau à l’honneur du côté de l’Hexagone. Après le succès rencontré en 2006, par le masque ‘’Ngil’’ de culture Fang, aux enchères lors d’une exposition vente à Drouot, à Paris, pour la somme record de 5,9 millions d’euros, et faisant de cette œuvre d’art, la plus chère de cette catégorie, jamais vendue au monde, 12 masques gabonais viennent également de ravir la vedette à l’occasion d’une exposition qui se déroule jusqu’au 25 septembre courant, à la Maison de la Bresse en France.

La douzaine d’objets d’art présentée au cours de cette exposition organisée sous le thème de ‘’expression primitives’’, était issue de la prestigieuse collection Albert Schweitzer, dont certains sont vieux de plus d’une centaine d’années. Parmi ces objets figurent ceux de la collection du gabonais Chyc Polhit Manfoumbi ainsi que ceux du grand reporter Paul Zardain, un vieil habitué de ces joutes artisanales.

L’aura rencontré par les 12 masques gabonais témoigne de l’esprit singulier d’inventivité des Gabonais, transmis à ces œuvres d’art, afin d’entrer en communion avec les forces métaphysiques. Mais également du souci de façonner le visage des divinités et des esprits à travers la culture. Enfin, cette ascension de la culture gabonaise témoigne de l’extraordinaire richesse patrimoine culturel national.

Synclair Owona

Au moment où la Cour constitutionnelle de la République gabonaise s’apprête à rendre sa décision sur les différends liés à l’élection présidentielle du 27 août 2016, le secrétaire général des Nations Unies, dans un message daté de ce 22 septembre 2016 à New York, lance un appel aux autorités, y compris aux services de sécurité, à respecter pleinement les droits de l’homme et libertés fondamentales durant cette période difficile.

Le Secrétaire général exhorte par ailleurs tous les acteurs, en particulier les leaders politiques et leurs partisans, à faire preuve de la plus grande retenue, à s’abstenir de toute forme d’appels à la violence et à rester calmes avant et après l’annonce des résultats par la Cour constitutionnelle. «Toute perte supplémentaire en vie humaine serait inacceptable. Il est de la responsabilité des autorités du pays et de ses leaders politiques de garantir que les actes de violence qui ont suivi l’annonce des résultats provisoires de l’élection présidentielle le 31 août ne se répètent plus.», a-t-il prévenu.

Ban Ki-moon souligne en outre que les instigateurs ainsi que les auteurs de violences devront répondre de leurs actes. Il demande aux parties prenantes d’exprimer leurs différends de manière pacifique.

En guise de conclusion, Ban Ki-moon encourage le candidat victorieux à s’engager dans un véritable dialogue national inclusif en vue de promouvoir une gouvernance démocratique et l’Etat de droit, y compris des réformes dans la gestion des élections futures. Les Nations Unies restent disposées à soutenir ces efforts.

 

Synclair Owona

La Fondation Sylvia Bongo Ondimba (FSBO) vient d’annoncer qu’elle fait désormais partie de l’Union internationale contre le cancer (Union for International Cancer Control, en anglais), un organisme international qui aide des acteurs du monde entier à lutter ensemble contre le cancer.

« Notre combat et la valeur de nos actions en faveur des Gabonais ont été reconnus et nous venons de rejoindre une communauté de plus de 950 acteurs dans 155 pays. », se félicite la FSBO. Qui ajoute que, depuis plusieurs années, elle travaille avec le ministère de la Santé en menant de nombreuses actions dans l'ensemble du pays: campagnes de dépistage, traitement des personnes atteintes de cette pathologie, accompagnement des malades, en particulier avec la récente ouverture de la « Maison d'Alice à Libreville ».

Selon la Fondation, la Maison d’Alice vise à faciliter l’accès aux soins des patients de l’intérieur du pays atteints d’un cancer, en leur procurant tout au long de leur traitement à l’Institut de cancérologie de Libreville un hébergement gratuit, un soutien psychologique et social, un accompagnement.

Cette initiative  humanitaire permet d’apporter une solution aux 20% des malades qui interrompent leur traitement faute d’hébergement dans la capitale gabonaise. La FSBO espère ainsi faire baisser le chiffre de 400 décès par an dus aux cancers féminins au Gabon, selon les statistiques officielles.

 

S.A.

La ministre de la Justice, Denise Mekam’ne, a saisi, le mercredi 21 septembre 2016, la procureure près la Cour pénale internationale (CPI), aux fins de dénoncer plusieurs crimes commis dans le contexte de la présidentielle du 27 août dernier par les partisans du candidat Jean Ping. 

« La République Gabonaise a mandaté un collège de défense constitué de Maîtres Patrick Klugman, Ivan Terel, Christophe Ingrain, avocats au barreau de Paris, Bertrand Homa Moussamou, avocat au barreau du Gabon, ainsi que David Chilstein, professeur de droit pénal à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne », indique un communiqué de la Garde des sceaux. 

Selon Denise Mekam’ne, « le Gabon appuie sa requête sur une série d’éléments faisant apparaître la commission de crimes contre l’humanité, en l’espèce des actes de privation grave de liberté et de persécutions, ainsi que des propos incitant à la commission de crimes de génocide ». 

Dans sa saisine, le Gabon demande à la procureure près la CPI d’ouvrir une enquête et d’envoyer dans les plus brefs délais des enquêteurs sur place. « Ceux-ci auront pour mission de constater les crimes déjà commis et de prévenir dans un proche avenir la survenance d’actes de déstabilisation du pays et de recours à la violence », écrit le ministre de la Justice. 

Cette démarche du gouvernement gabonais intervient alors que deux avocats parisiens, William Bourbon et Eric Moutet, ont déposé plainte contre les autorités gabonaises pour crime contre l’humanité, faisant référence aux violences post-électorales qui aurait fait, selon l’opposant Jean Ping, une centaine de morts.

 

Sylvain Andzongo

Les responsables de la branche manganèse du groupe Eramet, dont Hervé Montegu (photo), Administrateur directeur général de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), se réunissent à Paris, en France, du 22 au 25 septembre 2016.

Cette rencontre, selon la Compagnie minière, a pour but de faire un point sur les activités des différentes filiales en charge de la production et de la vente du minerai, d’évoquer les contours du marché du manganèse, dans un contexte de crise particulièrement difficile, passer en revue les préparations budgétaires des filiales et parler des orientations stratégiques de la branche manganèse.

Même si Eramet est considéré comme un leader mondial des métaux d'alliages, notamment le manganèse et le nickel, et de la métallurgie haut de gamme, le groupe note que la contraction du marché de l’acier au carbone au premier trimestre 2016 a eu pour effet une forte augmentation des stocks de minerai disponibles.

Dans ce contexte, la Comilog a suspendu, durant près de 4 semaines, la production de minerai de manganèse à Moanda au Gabon au cours du 1er trimestre 2016. Le chiffre d’affaires d’Eramet manganèse a baissé de 14 % au 1er semestre 2016 à 620 millions d’euros (environ 406 milliards de FCFA) par rapport à 718 millions d’euros  (près de 470,29 milliards de FCFA) au 1er semestre 2015.

 

S.A.

Les violences post-électorales survenues le 31 août 2016 et l’anxiété grandissante suscitée par la proclamation prochaine des résultats définitifs de la présidentielle du 27 août dernier, ont plongé l’activité économique du pays dans la tourmente.

Ce phénomène est particulièrement observable dans le secteur de l’hôtellerie. Ce pan de l’économie, pourtant très dynamique ces dernières années est en proie à d’énormes difficultés. Du fait de la baisse drastique de la fréquentation.

Selon un responsable d'une structure hôtelière, ces difficultés remontent à la période pré-électorale. « Nos difficultés ont débuté avant même l'élection présidentielle. En effet, dès le 15 août 2016, nous avons constaté une baisse conséquente du taux de fréquentation, l'absence de réservation au niveau événementiel, et, donc, tout naturellement la baisse de notre chiffre d'affaires », a-t-il déclaré.

Et de poursuivre : « Après les événements survenus le 31 août t dernier, nous n'avions plus aucun client. Pour un hôtel-appartements de luxe comme le nôtre, le coup est rude. Conséquence : désormais sans activité, nous avons été obligés de mettre notre personnel en congés technique jusqu'en fin septembre et de fermer la structure dans l'espoir d'une reprise rapide de l'activité. ».

Synclair Owona

Le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale, chef de l’UNOCA, Abdoulaye Bathily, continue de suivre avec attention l’évolution de la situation qui prévaut au Gabon depuis la proclamation des résultats provisoires de la présidentielle. De ce fait, il ne cesse de multiplier les échanges et les consultations avec toutes les parties prenantes afin de promouvoir le dialogue inclusif et constructif - nécessaire au renforcement du climat de paix et de sécurité dans le pays.

Ce mercredi 21 septembre, il a eu des entretiens séparés avec plusieurs acteurs clés du processus, y compris Jean Ping, candidat de l’opposition et Ali Bongo Ondimba, président sortant, et candidat du Parti démocratique gabonais (PDG) lors du scrutin du 27 août.

Par ailleurs, le chef de l’UNOCA a eu une séance de travail avec Mohamed El Hacen Lebatt, représentant spécial de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA) pour la République centrafricaine (RCA) et chef de la mission de l’UA pour la RCA et l’Afrique centrale – qui séjourne à Libreville dans le cadre la crise post-électorale actuelle. Il a egalement eu une rencontre avec le groupe des ambassadeurs africains accrédités au Gabon.

Synclair Owona

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.