Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

L’information est relative à la visite de la ministre du Commerce, Madeleine Berre, cette semaine, du chantier de construction du futur espace PME. Située à Awendjé, cet espace couvrira une superficie de 650 m2, avec trois salles de réunion, un centre de formation multimédia, deux salles de travail, un centre de formation AGOA, 2 salles de présence, une cafétéria, un centre de formation et deux salles techniques, pour un coût estimé à 300 millions de francs. Il sera destiné à l'accompagnement pratique des entrepreneurs gabonais.

La construction de cet espace par le ministère du Commerce, des Petites et moyennes entreprises, de l'Artisanat, du Tourisme et du Développement des services, procède également du souci de cette institution de jouer pleinement son rôle d’encadrer et de promouvoir l’essor des Petites et moyennes entreprises gabonaises en jugulant les carences liées à l’exercice, ainsi qu’au déficit d’expertise de nombreuses d’entre elles. « Au vu du constat fait sur le terrain, auprès des PME gabonaises, nous avons initié ce projet destiné à accompagner les PME vers la performance. Dans cet espace, ils recevront des formations en ressources humaines, gestion de projet financier, ressources administratives et en fiscalité », a indiqué Madeleine Berre.

Et de conclure : « L'autre particularité est l'espace AGOA. Ce centre permettra à nos artisans et autres entrepreneurs de savoir quels produits exporter aux Etats-Unis, dans quelles conditions et comment procéder».

Synclair Owona

Selon un communiqué publié mercredi dans le quotidien L’Union, le tribunal de première instance de Port-Gentil a rendu une ordonnance sur requête en date du 7 juillet au terme de laquelle Hidi Arlette Oliverira-Berre a été désignée en qualité du juge commissaire de la liquidation judiciaire  de la compagnie aérienne SCD Aviation en remplacement de Audrey Baugui Ekiba, mutée.

Selon des informations recueillies auprès de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac) SCD Aviation est en règlement judiciaire depuis le 27 mai 2010, à la suite de graves problèmes financiers auxquels elle est confrontée et qui ont abouti à l’arrêt de ses activités. Une version que refute la compagnie qui explique plutôt que c’est l’arrêt des services de l’Anac à compter de janvier 2010 (inspection des avions, renouvellement des licences de pilotes, inspection de pistes touristiques à Iguela), qui a paralysé les activités de SCD Aviation.

La compagnie a voulu tout de même rester opérationnelle, en continuant à payer les salaires des employés, la location des avions, etc. Ce qui a plongé l’entreprise dans une mauvaise situation financière et, à terme, à l’arrêt de ses activités.

 

Sylvain Andzongo

A l’occasion la 2è session ordinaire du Conseil économique et social (CES) qui se tient depuis mercredi à Libreville, la présidente de cette institution, Georgette Koko, a invité le gouvernement « à adapter la législation en matière d’exploitation des réseaux sociaux au Gabon », parce que, selon elle, l’internet devrait faire partie des produits de première nécessité au regard de sa place de plus en plus prépondérante dans la société.

Georgette Koko a relevé que l’exploitation des réseaux sociaux connaît une évolution « fulgurante mais pas toujours bien maîtrisée par toutes les couches sociales ». Pour la présidente du CES, une adaptation de la loi permettra de  « protéger les couches sociales les plus vulnérables, mais également (…) de réguler les comportements tant dans le domaine social que politique ».

Durant les deux semaines que vont durer cette 2è session du CES, trois thèmes seront à l’ordre du jour. Le premier a trait à l’impact des réseaux sociaux sur la vie des citoyens. Le second est relatif à l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme. Le dernier thème concerne le commerce illicite des faux médicaments.

 

S.A.

 

Le quotidien français Midi Libre a dévoilé, ce jeudi 15 septembre, une enquête relative à l’enfance du Président de la République Ali Bongo Ondimba.

Cette enquête réduit à néant les rumeurs mais surtout les manoeuvres déployées ces dernières années sur la base des écrits de Pierre Péan pour délégitimer le président gabonais. Parmi toutes les calomnies répandues, figurait particulièrement la remise en cause de la filiation d’Ali Bongo Ondimba dont M. Péan voulait faire un enfant adopté d’origine nigériane afin d’espérer remettre en question son éligibilité.

La journaliste en charge de l’enquête démontre avec de nombreux témoignages à l’appui le caractère factice de cette construction et décrit dans le détail les années alésiennes du Président. Pierre Péan l’admet lui-même dans Midi Libre : “Cela remet en cause mon enquête”.

« Mais nous ne pouvons nous satisfaire de cette reconnaissance bien tardive de l’absence de probité journalistique pour ce travail de commande qu’était le livre “Nouvelles affaires africaines”, véritable pamphlet propagandiste au service de M. Jean Ping. » dénonce la Présidence du Gabon.

« Ce qui est grave, ce qui est dramatique même pour notre pays, c’est le rôle qu’a joué M. Péan dans le climat politique gabonais et dans la campagne électorale. A grands renforts d’apparitions médiatiques et de soutiens à M. Ping (aux côtés de M. Bourgi), il a répandu ces rumeurs, ces mensonges, et semé la discorde au sein même de la population gabonaise. C’était d’ailleurs l’objectif de ce “livre” qui s’inscrivait dans le plan de déstabilisation du pays qui a été mis en oeuvre par M. Ping et donc on a pu voir les conséquences délétères ces dernières semaines. » poursuit le communiqué de la présidence.

« Heureusement, une journaliste de la presse quotidienne régionale a accompli ce travail que personne n’avait voulu faire et est allée rencontrer les témoins de l’enfance du Président à Alès. Des gens simples, sans enjeux, sans arrières pensées qui ont pu dire la vérité au monde et faire taire M. Péan. Il fait aussi taire les contempteurs des juges de la Cour constitutionnelle du Gabon qui avait été accusés de forfaiture lorsqu’ils avaient validé la candidature à l’élection présidentielle de M. Ali Bongo Ondimba en refusant les recours portant sur sa prétendue origine nigériane. » ajoute-t-on. 

Porteur d'un message du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, le ministre gabonais de l'Intérieur, de la Décentralisation et de la Sécurité, Pacôme Moubelet Boubeya a été reçu ce mercredi à Abidjan par le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Dramane Ouattara.

A la sortie de cette audience de près de deux heures d’horloge avec le président ivoirien Alassane Ouattara, Pacôme Moubelet Boubeya a indiqué être venu de la part du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba pour "réaffirmer" au président Alassane Dramane Ouattara "les liens de fraternité qui ont toujours uni les peuples ivoirien et gabonais". Toujours selon lui "Pour le président Ali Bongo, il ne peut y avoir aucune fronde, aucun nuage dans les relations entre la Côte d'Ivoire et le Gabon, encore moins entre les deux peuples", a-t-il souligné, avant de préciser que ce "message d'union" est "un message particulier qui nous rappelle l'histoire que nous avons en commun depuis la veille de nos indépendances jusqu'à ce jour".

Pour rappel, à l'issue de l'élection présidentielle du 27 août dernier, le Gabon a dénoncé des "ingérences extérieures" dans le processus électoral en accusant un conseiller du président Alassane Ouattara d'avoir tenté de favoriser le retrait de trois membres de la Commission électorale "par corruption" et de "semer des troubles à l'ordre public".

En guise de réponse à cette attitude, dès le lendemain, Alassane Dramane Ouattara a démis son conseiller spécial pour "ingérence" dans le processus électoral au Gabon. Un geste qui, pour le gouvernement ivoirien, s'agissait d'une démarche personnelle d'un individu qui n'engage en rien l'Etat ivoirien.

 

Synclair Owona

L’ambassade de France au Gabon informe qu’après les troubles consécutifs à l’annonce, le 31 août, des résultats provisoires de l’élection présidentielle, le Gabon connaît une période de retour progressif à la normale.

« Il est de nouveau possible, de jour, de se déplacer en ville et à l’intérieur du pays, tout en continuant à observer une grande prudence dans son comportement et en restant vigilant », conseille la représentation diplomatique. Elle ajoute : « avant d’entreprendre un déplacement dans le pays par la route, il convient de s’enquérir au préalable de la situation sécuritaire sur le trajet envisagé et dans la localité de destination ».

L’ambassade précise que la route [Bitam] vers le Cameroun reste déconseillée.

En outre, les déplacements de nuit sont fortement déconseillés. Dans l’attente de la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle, qui doit intervenir d’ici le 23 septembre, les Français basés au Gabon sont invités à se tenir informés de l’évolution de la situation. Il est recommandé à ceux n’ayant pas d’obligations professionnelles ou familiales de différer leurs voyages vers le Gabon.

 

Sylvain Andzongo

Alain-Claude Bilie By Nze, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement a salué mardi la reprise des activités du quotidien L'Union treize jours après l'incendie criminel qui a ravagé ses locaux, le 31 août dernier.

« En attaquant des médias, c'est notre démocratie que des individus irresponsables tentent de fragiliser. Nous, Gabonais, connaissons la valeur de la paix, de la cohésion et du débat. Refusons la violence et reprenons le chemin du dialogue dans la concorde », a déclaré le ministre de la Communication. 

Il a par ailleurs dénoncé avec force l’agression d’un journaliste de Gabon Télévision le 9 septembre 2016 par des partisans de candidat malheureux à la présidentielle 2016 Jean Ping, à l’occasion de la conférence de presse organisée au QG de ce dernier. « Après la planification de l’incendie de l'Union, Multipresse et la tentative d’attaque de Gabon Télévision, Monsieur Ping vient une fois de plus de prouver le peu de respect qu’il porte à la liberté de la presse et à la liberté d’expression », a accusé un membre du gouvernement.

Juste avant sa reprise le 13 septembre, la dernière parution du tabloïd remontait au 31 août, jour où la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) a transmis les résultats de la présidentielle du 27 août, donnant Ali Bongo Ondimba vainqueur. Des troubles ont eu lieu à l’intérieur du pays et dans la capitale Libreville, conduisant à l’incendie du siège du journal L’Union qu'une partie de l’opposition, au Gabon, juge trop proche du pouvoir dans sa ligne éditoriale.

 

S.A

L'obligation souveraine gabonaise d'un taux de 6,38% et arrivant à maturité le 12 décembre 2024, continue de perdre de la valeur sur le marché secondaire, peut-on remarquer du graphique présentant son évolution. Au total, elle a reculé de 3,8% depuis le 8 septembre dernier. Cette performance rame à contre-courant de celle d’autre pays émetteurs d'Afrique subsaharienne, dont les valeurs des obligations affichent une progression moyenne de 0,6% et continuent de susciter les appétits des investisseurs en quête de rendement élevés, ou souhaitant fuir les taux nuls ou négatifs servis par les obligations européennes.

Mais malgré cette nouvelle baisse de performance enregistrée depuis la fin des élections, cette obligation se négocient encore à 90,03% de sa valeur d'émission, et bien mieux que son plus bas de l'année (69,7%) atteint le 20 janvier 2016 (soit une hausse de près de 25%).

progression de lobligation gabonaise

Progression de l'obligation gabonaise de septembre 2015 à ce jour (source Bloomberg)

De l'avis des analystes interrogés par Bloomberg, cela s'expliquerait par le fait que les investisseurs obligataires affichent une certaine confiance en Ali Bongo vainqueur des élections dans son pays. « Il (Ali Bongo) a fait plus d'effort de diversification de son économie que les autres pays producteurs de pétrole de la région et serait probablement le candidat que les investisseurs préfèreraient voir vainqueur final de cette élection », a fait savoir Alan Cameron, analyste de la firme d’investissement Exotix Partners, selon des propos rapportés par l’agence américaine. Pour Samir Gadio, analyste chez Standard Chartered Bank les élections actuelles ne sont pas un souci réel pour ces investisseurs qui ne croient pas à une escalade susceptible de plonger le pays dans une situation de défaut.

L’issue reste encore incertaine au Gabon, où le président sortant Ali Bongo a été déclaré vainqueur d'une courte marge par la CENAP, sur son rival Jean Ping, principal candidat de l'opposition. Des heurts violents ont éclaté dans le pays suite à l’annonce des résultats. Le calme est finalement revenu et Jean Ping s’est résolu à saisir la cour constitutionnelle pour contester le verdict officiel, laissant tout de même planer un doute sur ses intentions en cas de confirmation définitive de l’élection de M. Bongo.

Idriss Linge 

Le Secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale(Ceeac), Ahmad Allam-Mi a reçu hier à Libreville, le commandant des éléments français au Gabon (Comelf), le général Charles de Kersabiec (photo).

La rencontre a pris des allures d'une visite de travail au cours de laquelle les deux interlocuteurs ont revisité la coopération entre la France et la Ceeac et projeté le renforcement de celle-ci dans un avenir raisonnable. Ils ont fait un tour d'horizon de l'actualité nationale, régionale et continentale en abordant les questions de paix et de sécurité en Afrique en général et en Afrique centrale en particulier. Notamment la lutte contre Boko Haram, la situation en République Centrafricaine, en République Démocratique du Congo et au Burundi.

Les questions des processus électoraux en Afrique Centrale dans les pays en situation post-électorale (Burundi, Congo, RCA, Tchad et Gabon) et dans ceux qui  préparent les élections comme en République Démocratique du Congo sont aussi passées au peigne fin. Le général Charles de Kersabiec a apprécié la Ceeac pour « son rôle avant-gardiste dans la résolution de la crise en République centrafricaine » et ses efforts consentis dans la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram.

Le commandant des éléments français au Gabon s'est également félicité de l'engagement de l’organisme sous-régional dans la lutte contre l'insécurité en mer, avant d'affirmer toute sa disposition à contribuer au renfoncement de la coopération entre la France et la Ceeac dans les domaines sécuritaires.  « La France entend appliquer les Accords de défense qui la lient à tous les pays membres de la Ceeac en vue d'appuyer l'architecture de paix de l'Union africaine et la Force africaine en attente », a-t-il  déclaré.

 

S.A

En réponse aux anomalies signalées par l'opposition et inscrites dans le recours déposé devant la Cour constitutionnelle, suite à la réélection d’Ali Bongo Ondimba, le comité juridique du chef de l’Etat sortant compte également profiter de son droit de réponse pour signaler des fraudes supposées de l'opposition, notamment à Omboué, Bitam et certains quartiers de Libreville.

Dans un entretien accordé à RFI, Ali Akbar Onanga Yobégué (photo), président du comité juridique d'Ali Bongo, décline les principaux arguments qui constituent le dossier soumis à la Cour constitutionnelle : « Monsieur Jean Ping conteste les résultats de la province du Haut-Ogooué. Nos arguments consistent simplement à dire à monsieur Jean Ping que lui n’a pas tous les procès-verbaux, nous, nous les avons tous...[...] Nous en avons 297. Lui en a 174. Vous voyez bien qu’il y a un déficit de plus d’une centaine.».

Et d’ajouter : «Et encore, je vous signale que dans les procès-verbaux, les fameux 174, du moins ce qui nous a été communiqué, nous n’avons pu exploiter que près d’une centaine. Le reste est inexploitable. Tantôt, c’est illisible ; tantôt ce sont des faux grossiers. Et nous entendons dénoncer tout cela. Deuxième angle, c’est que nous avons nous-mêmes découvert que, même dans les autres localités pour lesquelles monsieur Jean Ping ne demande pas de recomptage, il y a eu des manipulations.».

Enfin, conclut-il : « Nous avons un procès-verbal de bureau de vote sur la province de l’Estuaire, deuxième arrondissement de Libreville, où les voix sont reportées en faveur de monsieur Ping, et pour ce bureau, le procès-verbal a été signé d’un représentant de monsieur Ping pour le compte du président de la commission du camp de l’opposition, du camp de la majorité une seule personne a signé. Et c’est ce genre de chose que nous découvrons au fur et à mesure que nous avançons.».

 

Synclair Owona

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