À l’occasion du Forum des forêts tropicales organisé à Oslo du 21 au 22 juin par l’Agence norvégienne de coopération au développement (Norad), le Gabon a saisi l’opportunité pour présenter les opportunités d’investissement dans ses crédits carbone.
« Le ministre Lee White a incité les décideurs politiques et les bailleurs de fonds à intensifier l’action climatique mondiale en investissant dans les crédits carbone du Gabon afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre », apprend-on du ministère gabonais des Eaux et forêts.
Pour le membre du gouvernement, le Gabon étant le pays qui absorbe le plus de CO2 net au monde, il serait opportun pour les pays pollueurs d’investir dans les crédits carbone gabonais. D’autant plus que le pays séquestre annuellement l’équivalent de 140 mille tonnes de carbone, alors qu’il n’en émet que 35 mille. Ainsi, fort d’une différence de plus de 100 mille tonnes de carbone chaque année, le Gabon peut vendre son crédit carbone aux entreprises et pays qui en ont besoin.
Le discours de Lee White est constant sur le sujet. En effet, dans une interview parue le 26 octobre 2021 sur Aljazeera, le ministre en charge des Forêts au Gabon a confirmé et expliqué pourquoi le pays veut monétiser à 5 milliards de dollars (près de 3 000 milliards de FCFA), sa séquestration de carbone. Comme le pays émet moins de CO2, elle peut revendre ses quotas non utilisés à une entreprise plus polluante.
Le Gabon a déjà vu ses efforts récompensés en juin 2021 par la Norvège. Ce pays européen a décidé de lui octroyer un financement de 17 millions de dollars soit environ 9,3 milliards de FCFA pour son engagement en faveur de la protection de ses forêts. Cette enveloppe est la contrepartie du carbone supplémentaire séquestré entre 2016 et 2017, grâce aux mesures mises en œuvre au Gabon dans le but de lutter contre la déforestation.
S.A.
La Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) procèdera ce 24 juin 2022 aux travaux de remplacement et de raccordement de la vanne reliant les conduites DN800 et DN600 situées au niveau de l’échangeur des charbonnages dans le premier arrondissement de Libreville. L’annonce a été dite à travers un communiqué de la direction de la communication de l’entreprise, rendu public le 23 juin 2022.
Ainsi, « pendant la durée des travaux, l’alimentation en eau potable sera interrompue dans les quartiers Sablière, Angondje, Okala Carrière, Okala Mikonlongo, Avorbam, Cité des Ailes, Aéroport, Camp de Gaulle, Bas de gué Gué, Haut de Gué Gué, Batterie IV, Charbonnages, Trois quartiers, Ambowe, Lac Bleu, Diba-Diba, Alibandeng, Pont de Gué Gué et Kalikak », indique la SEEG.
Ces travaux, selon la direction de la communication de la SEEG, visent à améliorer la desserte en eau potable dans la zone nord du Grand Libreville ainsi que la qualité du service. Les populations gabonaises connaissent des difficultés d’approvisionnement en eau potable depuis plusieurs années. Plusieurs quartiers de la capitale, Libreville sont confrontés à des coupures d’eau récurrentes.
Brice Gotoa
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L’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) vient de lancer un appel à manifestation d’intérêt pour le recrutement des cabinets de conseils, bureaux d’études ou groupements constitués. Ceux-ci auront pour mission de « produire le premier rapport ITIE 2021 du Gabon », indique l’appel à manifestation d’intérêt.
La production de ce rapport couvre les actions de formations, collecte, traitements, analyses et production. Elle vise entre autres, selon l’ITIE Gabon, la mise en place d’un cadre fiable d’approvisionnement des données et informations sur les revenus et paiements en vue de productions régulières des prochains rapports ITIE. La prestation vise également la formulation des recommandations en vue des améliorations à apporter à la gouvernance et transparence du secteur des industries extractives au Gabon, grâce à des réformes structurelles à piloter durant la phase de mise en œuvre de l’ITIE, apprend-on.
Le prestataire retenu aura donc pour mission de « réaliser l’analyse préliminaire (phase 1), collecter, traiter et analyser les données (phase 2), effectuer le rapprochement initial et le reporting associé (phase 3), réaliser l’enquête sur les écarts et élaborer le projet de rapport ITIE (phase 4), produire le rapport ITIE Final, le résumé du rapport et le reporting associés (phase 5), et contribuer à la diffusion du rapport TIA 2021 (phase 6) », indique le communiqué. Le prestataire devra aussi fournir des services en qualité d’administrateur indépendant conformément à la norme ITIE 2019. La mission va durer 3,5 mois. Elle débutera le 3 octobre 2022 et se conclura le 17 janvier 2023.
Les cabinets de conseils, bureaux d’études ou groupements constitués intéressés ont jusqu’au 30 juin 2022 pour déposer leur dossier. Ils doivent pour cela montrer qu’ils ont une solide expérience en matière d’ITIE, qu’ils sont crédibles et libres de tout conflit d'intérêt. « La rémunération sera précisée dans le contrat de service du soumissionnaire retenu au terme des différentes étapes (Appel à manifestation d’intérêt, liste restreinte, soumission et évaluation des propositions des offres techniques et financières, négociations du contrat de service, notification et signature du contrat de service et démarrage de la mission) », précise l’ITIE
Cet appel à manifestation est lancé huit mois après la réintégration du Gabon à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives. Selon les autorités, la réadhésion du Gabon à cette norme internationale permettra au pays d’améliorer la transparence dans la gestion des revenus tirés de l’exploitation des ressources minières, gazières et pétrolières. Ce, dans un contexte où le pays essaie de trouver des solutions pour tirer profit de son pétrole, gaz et autres ressources naturelles et réussir ainsi sa transition énergétique et la diversification de son économie.
SG
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Mis sous pression par le Fonds monétaire international (FMI), le Gabon vient finalement de publier deux rapports d’audit de la gestion des fonds Covid-19. Cet audit portant « uniquement » sur les ressources affectées au fonds spécial créé par décret présidentiel en mars 2020, a été réalisé par le cabinet Deloitte Touche Tohmatsu. Ces deux rapports d’audits couvrent respectivement l’exercice 2020 (du 31 mars au 31 décembre) et l’exercice 2021 (du 1er janvier au 31 août 2021).
De ces documents qui retracent les états financiers du Fonds Covid, il ressort que l’État du Gabon a dépensé un montant cumulé de 53,5 milliards de FCFA pour la lutte contre la pandémie en 17 mois. Soit 36,9 milliards de FCFA entre le 31 mars et 31 décembre 2020 et 16,5 milliards de FCFA de janvier à août 2021.
Les dépenses d’investissements se cumulent à 17,6 milliards de FCFA (17,1 milliards de FCFA en 2020 et 536 millions de FCFA en 2021). Ces fonds ont servi principalement à l’acquisition du matériel informatique et de bureau, ainsi qu’à l’équipement en matériel médico-technique destiné à la mise en place du Laboratoire Pr Daniel Gahouma pour le diagnostic, et celui de l’hôpital de campagne pour la prise en charge des patients Covid-19.
Les dépenses de fonctionnement s’élèvent à 35,8 milliards de FCFA (19,8 milliards en 2020 et 16 milliards entre janvier et août 2021). Selon l’audit, cet argent a été déboursé pour l’achat des consommables de protection individuelle (masques, les lunettes de protection), l’achat de fournitures spécifiques de santé et de laboratoire. Ces dépenses intègrent également les frais de missions, de transports, d’hôtels, la prise en charge de la restauration des malades et du personnel, ainsi que les rémunérations versées à tout le personnel affecté au service de la riposte au Covid-19, achat de fournitures spécifiques de santé et de laboratoire, la communication, l’appui aux sous-commissions provinciales…
Absence de justificatifs
Dans ce rapport, Deloitte pointe surtout des anomalies, incohérences et insuffisance dans la gestion des fonds Covid-19 au Gabon. Notamment l’absence de certains justificatifs en rapport avec des dépenses ordonnées. C’est par exemple le cas de l’achat de matériels, équipements médicaux, des consommables et fournitures médicales d’un montant de 15,924 milliards de FCFA, auprès du fournisseur Jinjianj Jiaxing.
Au sujet de ce marché passé en 2020, l’auditeur indépendant affirme ne pas être en mesure « d’attester de la réception effective des investissements et autres achats… pour un montant de 8 milliards de FCFA ».
Concernant le même fournisseur étranger, les auditeurs mentionnent « des insuffisances documentaires » au sujet de la commande de 175 respirateurs passée en 2020 pour un montant global de 4,08 milliards de FCFA. Si le contrat passé avec le fournisseur, la facture pro forma et la preuve du paiement ont été mis à la disposition de l’auditeur, la liasse fournie au conciliateur s’est avérée incomplète. « En absence de facture(s) définitive(s) de bons de réception de ces matériels et équipements, les premières procédures d’audit mises en œuvre n’ont pas permis de valider la réalité et l’éligibilité de cette opération (…) », avise l’auditeur.
Toutefois, l’exploitation du fichier de suivi des stocks placés sous la responsabilité du Conseiller du président de la République a permis de retracer la réception de 183 respirateurs. « Soit 8 de plus que la quantité commandée et réglée dont 26 auraient été livrés aux bénéficiaires finaux », observe le rapport. Mais les preuves du transfert effectif de ces 26 appareils n’ont pas été fournies au conciliateur. D’où sa réserve au sujet de cette dépense. « Nous ne sommes pas à mesure de nous prononcer sur le transfert aux bénéficiaires effectifs de 26 respirateurs acquis au montant de 712 millions de FCFA », conclut-on.
Le cas GSEZ
Le rapport épingle également une commande passée par l’État du Gabon au fournisseur GSEZ. Au sujet de cette opération portant sur des achats d’équipements et des consommables médicaux Covid, Deloitte relève l’absence de convention avec le prestataire, « malgré le montant élevé de la transaction », soit plus de 4 milliards de FCFA. L’autre curiosité consignée par l’auditeur est que le fournisseur concerné (GSEZ) n’est pas spécialisé dans le domaine de la fourniture de consommables et équipements médicaux. Par conséquent, le cabinet d’audit n’a pas pu valider le montant de 1,8 milliard de FCFA évalués pour ce matériel constitué notamment de 100 000 kits tests pour un montant de 1,4 milliard de FCFA.
Suite à toutes ces anomalies et incohérences, le cabinet Deloitte dit ne pas être en mesure « d’exprimer une opinion favorable sur les états financiers du fonds spécial de lutte contre l’épidémie » sur la période de mars à décembre 2020. Car, « nous n’avons pas obtenu de différentes parties prenantes à notre mission (Agence comptable du Copil, services du ministère du Budget et des comptes publics et le ministère de la Santé), les éléments probants suffisants et appropriés pour fonder une opinion d’audit sur ces états financiers », explique-t-on dans ledit rapport.
Achat des vaccins
Sur la période comprise entre janvier et août 2021, l’audit note également des manquements dans la gestion des fonds alloués à la lutte contre le Covid. C’est par exemple le cas dans l’achat des vaccins. L’auditeur constate une différence « significative » entre les quantités commandées et payées (890 000 doses de vaccins) courant mai 2021 et les quantités livrées postérieurement à la clôture de la période auditée (soit à partir de septembre 2021, réception de 622 242 doses de vaccins). « Il se dégage un écart de 267 758 doses de vaccins pour lesquels nous n’avons pas reçu d’explications », rapporte l’audit.
Selon les données du rapport, le fonds spécial de lutte contre le Covid a été financé essentiellement par l’État gabonais et les bailleurs de fonds. Dont le Fonds monétaire international (FMI) à travers un financement d’urgence au titre de l’Instrument de financement rapide (IFR) de 177,2 milliards de FCFA en 2020.
À noter que la publication de ces rapports d’audit du fonds Covid était l’une des conditions du FMI pour le décaissement d’un financement de 124 milliards de FCFA au titre des première et deuxième revues du Mécanisme élargi de crédit (MEDC), approuvé en juillet 2021 pour un montant global de 553,2 millions de dollars américains (307 milliards de FCFA). Ces rapports d’audit ont été publiés sur le site du ministère de l’Economie le 17 juin 2022.
Sandrine Gaingne
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Le président de la République du Gabon, Ali Bongo Ondimba n’ira plus à Port-Gentil ce 24 juin comme c’était prévu dans son agenda. Cette visite a été annulée, a annoncé le porte-parole de la présidence de la République, dans un tweet ce 23 juin 2022.
À en croire Jessye Ella Ekogha, cette visite du chef de l’État dans la capitale économique a été annulée en raison de « la recrudescence des cas Covid-19 à Port-Gentil ».
Selon certaines sources, le président de la République devait s’y rendre pour l’inauguration du Centre de multisectoriel de formation et d’enseignement professionnels (Cmfep) de Ntchengué dans le 4e arrondissement de Port-Gentil (Ogooué-Maritime). Un centre construit par le Gabon pour former les jeunes en fonction de la demande du marché de l’emploi. Notamment dans les filières génie mécanique, génie industriel et électronique, ingénierie du soudage...
Depuis quelques semaines en effet, le Gabon enregistre une remontée des cas de Covid-19. Dans l’Ogooué-Maritime par exemple, l’on est passé de 16 cas confirmés le 15 juin 2022 à 30 cas le 22 juin. À la même date, le Gabon enregistre un total de 305 cas actifs sur le territoire national.
SG
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« Face à cette remontée du nombre des nouvelles contaminations, le gouvernement lance un appel à la population de renouveler de vigilance face à la Covid-19 par le respect des gestes barrière, et l’adhésion massive à la vaccination », a déclaré le ministre de la Santé publique, Guy Patrick Obiang Ndong (photo). L’autorité tutélaire du secteur de la santé au Gabon était face à la presse ce 23 juin à Libreville. Occasion pour lui de rappeler que « le port du masque dans les espaces publics, le lavage des mains, la distanciation physique, le dépistage et la vaccination ont montré leur efficacité contre la Covid-19 ».
Le ministre Obiang Ndong a ainsi recommandé à toutes les personnes qui n’ont pas encore été vaccinées, qui hésitent à se faire vacciner ou celles n’ayant pas un schéma vaccinal complet, d’aller se faire vacciner. Car, a-t-il expliqué, le vaccin demeure la seule arme aujourd’hui dont dispose le pays pour être résilient contre la Covid-19. À en croire le ministre de la Santé, cet appel au respect des mesures barrières intervient dans un contexte où, l’analyse épidémiologique de ces dernières semaines montre un dédoublement du nombre de nouvelles contaminations au Gabon. Elles sont en effet passées de 1 à deux cas par jour au mois de mai, puis de quatre à cinq cas par jour les deux premières semaines du mois de juin 2022. Au 23 juin, le pays enregistre 10 cas par jour.
Selon le ministre de la Santé, les sous variants du virus Omicron sont responsables de cette nouvelle remontée des cas. En outre, cette recrudescence survient dans un contexte de grippe saisonnière. Ce qui facilite la contamination communautaire visible à travers les symptômes suivants : la fièvre, les céphalées, l’écoulement nasal, le mal de gorge, l’éternuement…
Sylvain Andzongo
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Le ministère de l’Intérieur à travers sa Commission supérieure des jeux de hasard lance un appel à manifestation d’intérêt pour la réalisation des activités de jeux de divertissement, d’argent et de hasard, informe un communiqué dudit ministère. La Commission invite les opérateurs économiques intéressés à manifester leur intérêt pour l’obtention des autorisations, licences, déclarations d’exploitation des établissements des jeux de divertissement, d’argent, de hasard ou en ligne. L’objectif des autorités gabonaises est de réguler le secteur.
« L’environnement des jeux de hasard au Gabon est depuis février 2021, régi par un nouveau cadre normatif, notamment l’ordonnance N° 0012/PR/2020 du 14 août 2020 portant Réglementation des jeux de divertissement, d’argent et de hasard en République gabonaise, dont les principales innovations sont l’ouverture à la concurrence dudit secteur et l’instauration d’un numerus clausus pour l’implantation des établissements de jeux sur le territoire national » renseigne le communiqué de l’appel à manifestation d’intérêt.
Au Gabon, conformément aux dispositions de la loi, les formes d’exploitation de jeux de divertissement, d’argent et de hasard sont réparties en trois catégories d’établissement ou d’entreprise. La première catégorie concerne les casinos, les loteries, l’exploitation des machines ou d’appareils à sous. La deuxième catégorie concerne les paris sur les courses de chevaux en salles, en hippodromes ou en kiosques et les paris sportifs en salles ou en kiosques. Et enfin, la troisième catégorie concerne les entreprises de paris en ligne. « À ce titre, l’application de cette loi suggère un encadrement plus large des activités assimilées en exigeant le respect des conditions administratives, techniques et financières contenues dans le cahier de charges », précise la Commission supérieure des jeux de hasard.
L’autorisation d’exercer, apprend-on, court sur une période de cinq ans renouvelables. Un exploitant peut souscrire pour une ou toutes les catégories. L’intérêt manifesté par un opérateur économique est assujetti au paiement de frais de dossier dont les montants sont non remboursables. L’acquittement de ces frais n’implique aucune obligation de la part de la Commission.
Brice Gotoa
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Le directeur général de l'Agence nationale de la promotion des investissements (ANPI), Ghislain Moandza Mboma, est désormais le 1er vice-président du Réseau international des agences francophones de promotion des investissements (Riafpi). Il a été élu lors de la 5e Conférence annuelle du Riafpi qui s’est tenue du 20 au 22 juin 2022, à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC). Le Gabonais devient ainsi membre du Comité international qui est l’organe de gestion du réseau, informe l’ANPI dans un communiqué rendu public ce 23 juin 2022.
Le DG de l’ANPI est élu pour un mandat de quatre ans. Et en tant que 1er vice-président du Réseau, il a la responsabilité de faire la promotion du Riafpi au sein de « sa zone, susciter de nouvelles adhésions d’une part, créer une synergie active au sein de l’espace en encourageant les autres Agences déjà membres à participer aux activités du Réseau et à s’acquitter de leurs cotisations, d’autre part », explique l’ANPI.
La 5e Conférence annuelle du Riafpi était centrée sous le thème « Optimisation des flux d’investissements intra-pays au sein de l’espace francophone : Défis et stratégies ». Pendant les travaux, le directeur général de l’ANPI-Gabon a montré la nécessité d’investir davantage dans les chaînes de valeur sur la base des avantages comparatifs et des alliances stratégiques nécessaires à créer entre les entreprises des pays membres du Réseau.
Ghislain Moandza Mboma est le directeur général de l’ANPI depuis novembre 2020. Diplômé de l’Institut national des sciences de gestion de Libreville, il a dirigé plusieurs structures notamment dans le secteur de la finance. Il a été directeur de Western Union chez BGFIBank Group, directeur général de Loxia EMF (filiale du groupe BGFIBank en charge de la microfinance). Il a également été directeur régional chargé des pays francophones pour le groupe turc Yildirim Holding, spécialisé dans les mines, l’énergie, la construction navale.
SG
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La République tchèque souhaite investir au Gabon dans les secteurs du pétrole et du gaz. C’est ce qui ressort des échanges entre le secrétaire d’État tchèque, Miloslav Stasek et le ministre gabonais du Pétrole et du Gaz, Vincent De Paul Massassa, le 22 juin 2022 à Libreville.
« La République tchèque est présente au Gabon notamment avec un contrat conclu avec la Sgepp (Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers). Et dans la diversification en termes de grossissement du portefeuille gazier au Gabon, la République tchèque, au travers de la Sgepp, est appelée à jouer un rôle encore beaucoup plus important », a déclaré Vincent de Paul Massassa.
Au secrétaire d’État tchèque, le membre du gouvernement a présenté les opportunités d’affaires du pays dans l’amont pétrolier. Il a notamment rappelé le 12e appel d’offres sur la vente des blocs que le Gabon vient de conclure « et pour lesquels il y a de la marge pour des négociations de gré à gré ; mais également au niveau de la Sogara (Société gabonaise de raffinage) et la GOC (Gabon Oil Company) », a insisté le ministre du Pétrole.
Pour Miloslav Stasek, le Gabon est un pays riche en ressources naturelles. « La République tchèque dans le contexte actuel est dépendante d’importations énergétiques. Ceci étant, notre pays représente aussi beaucoup des technologies de pointe qui peuvent inspirer le Gabon. Autrement dit, nos pourparlers et notre coopération s’avèrent importants pour vous et pour nous, je l’espère », a commenté le secrétaire d’État de la République tchèque. Et de poursuivre « Le Gabon est un pays extrêmement important pour nous. On espère bien nouer un partenariat stratégique, pour qu’il devienne le premier pays africain pour nous, en termes de coopération stratégique en plus de celle qui existe déjà, comme l’éducation, le tourisme. Il y a beaucoup d’opportunités, et nous espérons que nos échanges vont se concrétiser ».
La République tchèque est aussi présente au Gabon dans les domaines de la défense, la santé et les mines. Ce pays de l’Europe du centre explore également les opportunités d’investir dans les secteurs des infrastructures et même dans l’écologie.
Brice Gotoa
La Première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, a inauguré ce 22 juin 2022, le centre de santé de Bifoun dans la province du Moyen-Ogooué. Ce centre de soins disposant d’une maternité vient d’être « entièrement réhabilité » et équipé d’une unité autonome de production d’énergie solaire. Son inauguration s’est faite en présence de Ségolène Royal, candidate malheureuse à la présidentielle française de 2007 et fondatrice de l’ONG « Désirs d’Avenir pour la planète ».
« Le centre de santé de Bifoun est un centre neuf qui a aujourd’hui un centre d’accueil amélioré avec un plateau technique qui permet d’assurer la prise en charge de n’importe quel type de pathologie. Nous avons également doté le centre d’une ambulance qui permettra de transférer les patients qui ont des problèmes graves, des pathologies graves aussi bien à Libreville qu’à Lambaréné », a déclaré le ministre de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong.
Ces travaux de réhabilitation ont été rendus possibles grâce à la Fondation Sylvia Bongo Ondimba (FSBO) en collaboration avec Désirs d’avenir pour la planète. L’installation des équipements solaires constitue d’ailleurs l’apport de l’organisation Désirs d’Avenir pour la planète, porteuse du programme « Maternités solaires » promu en Afrique par Ségolène Royal. « Nous avons lancé le projet de ''maternités solaires'' pour aider les femmes à ne plus accoucher dans l’obscurité, ou de ne plus subir les coupures de courant. C’est un projet des femmes d’Afrique. Je n’ai apporté qu’une petite contribution à ce magnifique projet. Les panneaux solaires et les batteries solaires sont fabriqués à Poitou-Charentes (France), ma région », a expliqué Ségolène Royal.
Au Gabon, ce programme d’installation de kit d’énergie renouvelable cible dix maternités réparties dans l’ensemble des provinces. « Dans les prochains mois, nous irons dans la province de l’Ogooué Ivindo, dans le Haut-Ogooué et dans la province du Woleu-Ntem. Et pour les autres provinces, ce sera de manière progressive. Mais, c’est un projet national qui va impacter les neuf provinces du Gabon », a promis Dr Guy Patrick Obiang Ndong.
Pour mener à bien ce projet, le ministre de la Santé annonce la signature dans les prochains jours, d’un contrat de partenariat avec l’entreprise chargée d’installer les panneaux solaires du centre de santé de Bifoun, afin qu’elle fasse de même dans les autres villes du pays.
Sandrine Gaingne